Sélection ziks 2022

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De la Soul de qualitay, bien léchée. Un bonheur à chaque fois que je ressors le disque. Des morceaux courts mais au final le tout est terriblement addictif, suffisamment pour y revenir. Cela ne révolutionnera pas la musique et encore moins la soul music mais un disque aussi bien réalisé fait bigrement plaisir.

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Youn Sun Nah a ses fans... Dont je ne fais pas partie hélas. Restons honnêtes, je trouve les albums bien, sans plus (de bons souvenirs de "Lento" et "same girl" néanmoins). De jolies mélodies avec un chant correct mais jamais rien de renversant, pas d'audaces vocales ou sonores, du jazz chanté sympa, sans plus. Ce nouvel album tout chaud réussit en plus à singer la pochette du "Debut" de Björk avec une typo horrible tapée à la va vite sur la pochette par un stagiaire débutant sur photoshop, ouille.

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C'est pas un secret, j'adore ce que fait Melody Prochet, à la tête de son projet musical de revival de psychée-pop qu'est Melody's echo chamber. Après un premier album délicieusement shoegaze et un second électrique, génialement chaotique et aventureux, un compromis plus pop semble pointer avec ce troisième opus. Qui se révèle encore plus enchanteur à chaque écoute. Sublime.

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Klaus nous a quitté cette année, tout comme l'immense Vangelis. Tous deux livrent une oeuvre énorme avec beaucoup de qualité. Le dernier Vangelis l'an passé en 2021 relevait la tête après le désastre en piano-solo-Xanax de "Nocturne" en 2019. Hélas il disparaissait comme Schulze en cette année 2022. Schulze qui nous laisse ce très beau Deus Arrakis qui finalement termine assez correctement cette belle carrière musicale. Tchaô l'artiste !

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Pendant les confinements, Christian Vander a donné des devoirs à ses ouailles : l'écriture de Magma est du coup devenue plus collaborative. Le ton s'en ressent évidemment : foin des grandes dramaturgies épiques kobaïennes (ZESS en 2019 était formidable d'ailleurs), la couleur dominante est celle du jazz-rock, renvoyant pas mal au passé glorieux du groupe (pas étonnant d'ailleurs d'y retrouver deux titres de 1978, de la période ATTAHK à MERCI, ce qui d'ailleurs n'est pas innocent du point de vue musical de ce nouvel opus donc, retravaillés magnifiquement à la sauce 2022). Pour autant MAGMA ne rétrograde jamais et le niveau plane haut, écrasant sans peine la concurrence (il y a même un titre appelé à devenir culte dans le répertoire, ce Ẁalomëhnd⁄ëm Ẁarreï monstrueux de noirceur qui témoigne de l'excellente santé de la bande à Vander). Bref pas un chef d'oeuvre mais un très bon, un excellent disque à écouter et réécouter passionnément.

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Eux aussi ont utilisé le confinement à bon escient. L'expérience couchée sur disque par le trio de Chicago devient une catharsis brutale sans pourtant que le groupe n'en fasse jamais trop, conservant même par moment son pouvoir hypnotique et instrumental qui fait qu'après 2 décennies on continue de les suivre et de n'être jamais repu. Après le fléchissement de Guidance (2016 - trop politique dans sa musique ?), Blood Year (2019) remettait les pendules à zéro. Gnosis (dérivé donc de la "gnose" où la connaissance du divin mène à une connaissance plus profonde de soi) explore plus profondément la mystique du groupe : des riffs toujours plus acérés et des moments de flottement d'où émerge la beauté. Réussite totale.

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Revoilà les trois compères à la formule d'un jazz-rock-electro sur Impulse. Probablement plus électro voire dance par moments (avec même des sonorités synthwava haha), ce qui semblera sacrilège à certains et raviront d'autres, content que le trio sorte un peu de sa zone de confort sans jamais renier son style. Mais comme on dit, qu'importe le flacon, tant qu'on a l'ivresse. Et l'ivresse une nouvelle fois est là. Bonheur.

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Jarre en force. Les collaborations divrses dans les années 2010 l'ont requinqué, il est depuis reparti sur de bons rails. Oxygene 3 et Equinoxe infinity étaient pas dégueus. Amazonia s'avérait une surprise et voilà qu'on a ce nouvel opus dont chaque piste part dans tous les sens. Difficile à digérer au premier abord, l'album se révèle franchement jouissif au fil des écoutes, Jarre n'hésitant pas parfois à rendre hommage aussi bien à Pierre Henry qu'à lui-même (montez le son pour entendre un passage samplé de Zoolook ultra court à un moment !) pour rebondir sur la dance ou les sonorités à la (John) Carpenter (Brut). Passionnant, rêche, intriguant, fascinant... Kaléïdoscopique.

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Depuis la perte de Edgar Froese en 2015, les membres restants de Tangerine Dream ont pourtant continué l'aventure... avec un certain panache même. Ce nouveau disque se révèle plus cérébral que précédemment tout en gardant les explorations sonores fascinantes chère à la créature musicale électronique qu'elle était redevenue dernièrement. Bon crû.