Péplum

Annotation :

-5650 jusqu'au XVIII ème siècle avant J-C, approximation selon la période d'Adam.

Le film raconte les 22 premiers chapitres de la Genèse.

Avis :

Une adaptation qui manque d'intelligence et de recul vis-à-vis de la Bible et qui ne dépasse pas le cadre de la production pharaonique, magnifiquement reconstituée mais manquant cruellement d'âme, de passion, d'intérêt et de scénario. Un beau livre d'images mais totalement vide et superficiel malgré une richesse inouïe dans ce qui sert d'inspiration.

Annotation :

-2600 :

Au temps de la IVe dynastie de l'ancien empire egyptien, sous le règne du pharaon Khéops.

Avis :

Orgueil, folie, cupidité, vengeance... C'est une bien sombre galerie de personnages qu'Hawks met en scène. Il délivre là un bon et surprenant péplum où il permet à Joan Collins de crever l'écran.

Annotation :

-2400 :

milieu de la Ve dynastie (environ 2400 av. J. -C.)

Avis :

Un film qui promettait du fun sur un fond mythologique, finalement il n'en est rien, c'est plus ennuyant qu'autre chose, la faute, d'abord, à une mise en scène qui ne parvient jamais à retranscrire une action lisible, qui ne joue pas avec le temps ni l'espace, et qui parvient à rendre inintéressant la mythologie Egyptienne, ce qui est très fort.

Annotation :

- 2348

Le récit du Déluge se place en 2 348 ans avant l'ère chrétienne, quand Noé avait 600 ans (chronologie de l'archevêque James Ussher).

Avis :

L'histoire est passionnante, le film beaucoup moins, Aronofsky ne semble pas savoir quoi faire de cette histoire, et le récit avance péniblement, seulement sauvé par son acteur principal et l'histoire de base.

Annotation :

Difficile à dater, les sources écrites remontent au VIIème siècle avant J-C, mais le culte grecque existait déjà bien avant.

Le film raconte l'histoire de Persée, demi dieu et fils de Zeus.

Avis :

Reprenant à sa sauce les mythes grecs, Louis Leterrier part sur l'action et l'efficacité pour mettre en scène l'opposition des Dieux, avec Hadès au milieu.
En soit ce n'est pas grave, le but n'est pas d'en faire une relecture fidèle, et ici, Le Choc des Titans démarre plutôt bien, c'est plaisant mais malheureusement le film commence à se perdre lorsqu'on découvre le royaume des cieux.
C'est donc sur terre qu'il s'en sort le mieux, dans les cieux le film est creux (les dialogues...) voire même moche, mais sur terre, l'aventure d'Hadès, son parcours jusque dans les enfers restent plaisant bien que trop rapide.

L'action, ce pourquoi je suis venu en plus de l'histoire, est inégale, tantôt réussie (les scorpions) tantôt ratés (face à Acrisios) et de manière générale, le film aurait gagné à prendre plus son temps (le passage en enfer en devient frustrant tant il est rapide).

Annotation :

Difficile à dater, les sources écrites remontent au VIIème siècle avant J-C, mais le culte grecque existait déjà bien avant.

Le film continue l'histoire de Persée, demi dieu et fils de Zeus.

Avis :

Mouai.
Pas grand chose à dire, un film qui s'oublie très vite. Il n'est pas affreux non plus, mais les limites sont bien trop évidentes pour ne pas être ne serait-ce qu'un peu indulgeant (et je le suis).
C'est dommage car le film reprend le schéma du 1, et donc essaie de ne pas se contenter de faire dans le bourrinage mais de construire une intrigue, mais celle-ci n'a pas beaucoup de sens, et est peu intéressante.
Sinon, vraiment c'est un film dont on ne retient pas grand chose, l'action n'est pas spécialement bien faite ou lisible, les personnages guère intéressants (bon, ça va que j'aime beaucoup R. Pike, elle doit bien peser 3 points à elle seule).

Annotation :

XIIe siècle avant J-C (variation entre -1344 et -1150) :

Adaptation du mythe d'Ulysse.

Avis :

Avec Ulysse, Mario Camerini met en scène avec brio les écrits d'Homère, sachant en retranscrire la fascination, l'Histoire ou encore le fantastique, avec une atmosphère prenante, parfois sombre ou mystique, et emmené par de très bons comédiens, en particulier un Kirk Douglas habité.

Annotation :

XIIe siècle avant J-C (variation entre -1344 et -1150) :

Autour de la Guerre de Troie

Avis :

Si Hélène de Troie montre quelques faiblesses dans l'écriture ainsi que l'atmosphère proposée, ça n'en reste pas moins une oeuvre assez efficace, bénéficiant notamment d'une production pharaonique et du savoir-faire du futur metteur en scène de West Side Story.

Annotation :

XIIe siècle avant J-C (variation entre -1344 et -1150) :

Autour de la Guerre de Troie

Avis :

Sentiment un peu mitigé mais au final, le positif l'emporte tout de même, déjà pour le but premier de Troie, à savoir du grand spectacle. On est servi. La reconstitution, les batailles, le côté épique etc, ça fonctionne très bien !
On regrettera un peu plus l'absence d'une vraie dramaturgie, on ne ressent pas vraiment les tragédies amoureuses ainsi que celles familiales. La réécriture de l'Illiade pose certaines limites aussi, notamment dans la vision d'Achille, ici insuportable et qui prend, un peu, la place des Dieux par rapport au récit d'Homère.

Annotation :

[-1294 ; -1213] :

Sous le règne (Egypte) de Séthi Ier allant de -1294 à -1279 puis de Ramses II de -1279 à -1213.

Avis :

Une fresque qui contient de beaux tableaux (avec, à de rares occasions, l’utilisation d'un filtre technicolor), parfois impressionnants à l'image de la séparation de la mer par Moise mais qui contient aussi des lourdeurs et longueurs dues à un symbolisme et un côté religieux trop accentué et mal maîtrisé ainsi qu'une dernière partie qui manque d'intérêt et d'intensité, dommage.

Premier opus d'une trilogie biblique qui sera suivie par "The king ok kings" (1927) et The sign of the Cross" (1932), "The Ten Commandments" connaîtra un remake en 1956 qui, à l'image du Ben Hur de Wyler vis à vis de celui de Niblo, "éclipsera" cette version.

Annotation :

[-1294 ; -1213] :

Sous le règne (Egypte) de Séthi Ier allant de -1294 à -1279 puis de Ramses II de -1279 à -1213.

Avis :

C'est du très grand spectacle que propose Cecil B. DeMille avec Les Dix Commandements, à la hauteur de sa réputation, et ce dernier propose une oeuvre aussi aboutie sur le fond que la forme, à la fois épique, grandiose, intimiste et passionnant, le tout étant porté par un très grand et habité Charlton Heston.

Annotation :

[-1294 ; -1213] :

Une partie de la vie de Moïse, comme dans les 10 commandements.

Avis :

Ridley Scott propose avec Exodus une oeuvre remarquable et ce à divers points de vues, se montrant sans compromis, il s'approprie ce sujet biblique et livre un film passionnant où se côtoient plusieurs réflexions autour de la religion et de l'humain.

Annotation :

VIIIe siècle av. J.-C

La date correspond à l'Odyssée d'Homère, où l'on retrouve la plus vieille mention du mythe de Jason et de la toison d'or.

Avis :

En signant Jason et les Argonautes, Don Chaffey propose un péplum particulièrement mémorable, avec de nombreuses séquences marquantes, grâce, surtout, au magicien Ray Harryhausen. C'est dans cet aspect que le film est réussi, parfois aux détriments d'autres, mais qu'importe, il y a de l'aventure, du fantastique, c'est palpitant et stimule totalement notre imagination.

Annotation :

-539 puis 33 :

- 539 à Babylone (soit, la chute de Babylon après sa conquête par l'empire achéménide) puis autour de la crucifixion de Jésus (règne de Tibère)

[Le film est composé de 4 parties, les 2 autres parties sont modernes, Saint-Barthélemy puis le XXème siècle]

Avis :

Intolérance est une nouvelle démonstration du génie de Griffith, novateur sur bien des points et sachant créer une atmosphère, des personnages forts ou encore de l'émotion, faisant de son cinéma un art intemporel, qu'on ne cessera pas d'admirer.

Annotation :

[-490 ; -480] (approximation)

Mythologie grecque autour du destin d'Œdipe.

Avis :

Forcément, quand Pasolini s'attaque à l'Œdipe Roi de Sophocle, il faut s'attendre à une vision bien personnelle du mythe, et s'il est plutôt fidèle aux écrits d'origine, il propose une version plutôt universelle, mêlant les époques (ça commence à l'époque du tournage, ça semble finir au début du XXème et la grosse partie de l'intrigue durant l'antiquité), les couleurs, décors et costumes, de quoi empêcher une identification stricte.
Certes, il manque une dimension tragique et/ou épique, Pasolini ne parvenant pas à enflammer le récit de ce point de vue-là, orchestrant quelques moments clés un peu décevants (le Sphinx, de manière générale le personnage de Jocaste) là où sa mise en scène en sublime d'autres, comme la première partie ou la rencontre avec Anghelos où il parvient à créer une atmosphère étrange, quasi mythique.

Annotation :

- 360

Reprise du personnage d'Héraclès par la religion romaine au début du IVème siècle avant JC.

Avis :

Passé par le broyage à la sauce Disney, il ne reste plus grand chose du vrai mythe d'Hercule, et le film en devient plutôt quelconque, avec des passages intéressants si on les rattache à des souvenirs mais qui ne sont guère pertinents maintenant.

Annotation :

[-356 ; - 323] :

La vie d'Alexandre le Grand.

Immense production que ce péplum autour d'Alexandre le Grand, mais Oliver Stone se perd malgré des thématiques qu'il connait bien, évoquant notamment le pouvoir et l'ambition. Le film part dans trop de direction différente, et fini par ennuyer, surtout qu'il n'y a aucune atmosphère particulière.

Annotation :

-280 :

Œuvre se déroulant peu de temps après que le colosse de Rhodes, gigantesque oeuvre représentant le Dieu Hélios, soit fini (il fut mis en place, à peu près, de -292 jusqu'à - 227 ou -226, brisé par un tremblement de Terre).
Rébellion dans la cité de Rhodes.

Avis :

Le Colosse de Rhodes marque la fin du péplum pour Sergio Leone, qui s'en ira dépoussiérer le western par la suite, et c'est avec démesure qu'il dit adieu à ce genre, offrant un film imparfait mais généreux.

Annotation :

[-218 ; -202]

République romaine, durant la deuxième guerre punique (218 à 202 avant J-C)

Avis :

Participant pleinement à poser les bases du cinéma dans la forme que l'on connaît actuellement, Giovanni Pastrone propose avec Cabiria un péplum non sans faille mais particulièrement spectaculaire, et passionnant par son contexte et ses personnages.

Annotation :

[-218 ; -202]

République romaine, durant la deuxième guerre punique (218 à 202 avant J-C)

Avis :

Hannibal revient de manière romancée sur le combat qui opposa le général Carthaginois à la république romaine. L'oeuvre est axée sur la relation qu'il entretien avec la fille d'un sénateur romain, et c'est d'ailleurs la partie la plus réussie du film. Victor Mature et Rita Gam sont vraiment remarquables dans la peau de ces deux-là, et l'alchimie entre eux fonctionne.
On regrettera plus des combats qui fonctionnent moins et un manque de maîtrise technique pour ceux-ci (alors que visuellement, il y avait tout pour rendre ce spectable vivant et complet).

Annotation :

[ -74 ; -71] :

Spartacus, personnage phare de la troisième guerre servile, important soulèvement d'esclaves contre la République romaine, entre 73 et 71 av. J.-C.

Avis :

Porté par un omniprésent et charismatique Kirk Douglas, Spartacus permet à un Stanley Kubrick manquant de liberté d'offrir un passionnant spectacle, une plongée dans la révolte d'esclaves et dans une Rome coincée entre une république vacillante et des sujets qui n'ont plus envie de se laisser marcher dessus.

Annotation :

[-53 (à peu près)] République romaine, durant le premier triumvirat.

Avis :

Passer derrière le Spartacus de Kubrick est tout sauf facile, mais Sergio Corbucci s'en sort avec un peu d'honneur, notamment en ne jouant pas sur les mêmes ambitions/décors/thématiques que le film porté par Kirk Douglas.
Ici, on se retrouve dans le décor naturel d'Égypte, et les thématiques de la liberté apparaissent plutôt en second plan, l'italien misant plus sur la vengeance d'un fils.
L'utilisation de ce cadre naturel, le rythme et l'ambiance sont les atouts du film, là où les comédiens (surtout les romains, Crassus en tête), les combats et certains aspects trop vite expédiés sont les défauts.

Annotation :

[-52 (à peu près)]

Avis :

Un mauvais film à tout point de vue, il n'y a rien de bien à tirer de Vercingetorix dont la légende méritait bien mieux que cela.

Annotation :

[-48]

Avis :

Le projet est franchement cool, faire combattre la république romaine face à la Chine, ça en jette, mais le film ne tient que partiellement ses promesses.

Déjà, malgré sa courte durée, il trouve le moyen de perdre un peu de temps en chemin, avec quelques moments explicatifs un peu inutiles, et que dire de ces filtres et des quelques effets de styles dégueulasses ?
Bref, de ce point de vue-là, c'est un peu décevant.

Par contre, les scènes de combats armés sont plutôt cool, et Dragon Blade n'hésite pas à aller au bout de ses idées, et au final d'être un peu radical, ce qui est une bonne chose. Et c'est cool de voir l'opposition de style, le côté "se battre pour l'état" assumé.

Bon par contre, malgré sa petite mention inspiré de fait réel, évidemment que le film ne va pas du tout dans cette voie-là, mais ça on s'en fout un peu.

Annotation :

[-48] (à peu près et logiquement !)

Avis :

S'il n'y a rien de bien transcendant dans ce premier opus d'Astérix, l'oeuvre n'en reste pas moins plutôt captivante, malgré quelques grossières erreurs et une tendance à être dans l'excès. Les comédiens sont inégaux, l'humour ne marche pas à chaque fois, mais il y a quand même un certain plaisir à suivre tout ce petit monde et retomber en enfance.

Annotation :

[-48] (à peu près et logiquement !)

Avis :

Cela reste toujours un plaisir de se retrouver devant ce Mission Cléopâtre, où Alain Chabat et ses comédiens se montrent inspirés et décalés sans en devenir lourd, bien au contraire même, et ils font preuve d'un vrai plaisir contagieux. Que du bonheur, et on ne compte même le nombre de séquences et dialogues devenus inoubliables.

Annotation :

[-48] (à peu près et logiquement !)

Avis :

Mon Dieu ! Là on commence à toucher le fond, alors que Alain Chabat avait atteint des sommets avec l'opus précédent. Ici rien n'est réussi, et aucune chose ne marche. Ce n'est pas drôle, pas pertinent, et surtout très lourd, avec des comédiens et apparitions à cette image, et c'est dommage, car le potentiel était grand.

Annotation :

[-48 ; -30]

Vie de Cleopatre sous César d'abord, puis Marc-Antoine jusqu'à leur défaite face à Octave.

Avis :

Tournage enflammé par les amours d'Elizabeth Taylor et Richard Burton, ainsi qu'une grosse et chère reconstitution, Cléopâtre demeure un modèle du genre, une immense fresque à laquelle Mankiewicz a su donner un souffle intimiste, ainsi que de l'intensité et de l'émotion, alors que les comédiens sont tout simplement remarquables et le film passionnante.

Annotation :

[-45 ; -42]

République romaine, vraisemblablement autour de - 45, alors que César assoit son autorité sur Rome, jusqu'à la mort de Brutus (- 42).

Avis :

Joseph L. Mankiewicz propose avec Jules César une relecture théâtrale de Shakespeare qui s'avère aussi passionnante que brillante, que ce soit par ses thèmes abordés, sa mise en scène, ses interprétations, un immense Marlon Brando en tête, ou encore son écriture.

Annotation :

[0 ; 33], règne d'Auguste puis Tibère pour Rome, et roi Hérode II en Judée, état client.
Retranscription de l'évangile selon St Matthieu.

Avis :

C'est incroyable la façon selon laquelle Pasolini s'approprie l'évangile de Saint Matthieu, tout en restant (très) fidèle aux textes sacrés. La plupart des mots sont ceux de l'évangile, et le génie du cinéaste va surtout se retrouver dans sa mise en scène, sa manière de capter les sentiments des personnages via l'expression des visages (les plans resserrés sont superbes, le premier, sur Marie, est déjà très évocateur).
Il évoque avec simplicité et intelligence tant d'aspect, à commencer par la croyance, la lâcheté des hommes ou encore le doute. L'utilisation du noir et blanc est superbe, et le choix des musiques parfaites, offrant ainsi un lot d'émotion, de réflexion et d'images intemporelles et évocatrice, de la foi et du cinéma.