Park Chan-Wook

Annotation :

Ça sent le travail en studio tout ça, c'est assez dommage, tout ce qui tourne autour de l'enquête est un peu moyen aussi, et Park Chan-Wook n'est pas encore tout à fait bien calibré concernant ses tentatives artistiques.

Reste une certaine sympathie en compagnie des soldats, oui, cette photo finale qui fait sourire, oui aussi, mais c'est peut-être pas suffisant pour vouloir garder le film sous le coude.

Annotation :

Si le film peut sembler piquer les yeux sur le papier, il reste artistiquement hyper intéressant à regarder et est sans aucun doute un élément important de la folle vague déjantée Coréenne.

Soigneusement mis en scène par quelqu'un dont la confiance générée par JSA lui permet d'exploiter son potentiel, joli travail sonore, et une tonalité assez spéciale qui jongle entre humour bien senti et situations macabres désolantes, à l'image de l'autre galérien des champs qui s'approche de la petite fille qui se noie uniquement pour lui chourrer son collier.

Un peu longuet quand même dans l'idée, hormis la démarche artistique le film tient sur pas grand chose et n'aurai probablement jamais vu le jour dans un autre contexte, et je reste toujours sceptique quand je me demande comment on fait pour rassembler des gens pour tourner ce genre de chose, mais y a pas à dire on voit pas ça tous les quatre matins, et d'une certaine manière c'est suffisant pour moi.

Annotation :

Je crois finalement que ce qui fonctionne vraiment avec Old Boy c'est que le film navigue hors du temps, espèce de conte morbide surréaliste très proche du manga dont il semble provenir, en témoigne cette position du criquet de l'espace ou ce ippon sore-made cartoonesque de l'infini.
Park Chan-Wook a tellement bien compris le délire qu'il sur-stylise habilement tous ses plans comme si y avait pas assez de raviolis dans sa besace pour se sustenter, et presque 20 ans plus tard ça détonne encore.

Dans l'idée la première heure est quand même incroyable, des citations alambiquées à la valise taille humaine, en passant par les lunettes de soleil excentriques teintées de poulpe visqueux et de fourmis géante, y a de quoi passer 3 jours à se remettre de toutes les informations qui se sont accrochés à notre cerveau comme une crêpe dans une poêle sans beurre, sans parler de cette séquence du couloir que j'ai encore dû remettre 5 fois en arrière tellement son anthologie dépasse l'entendement.

La composition musicale est tellement affutée du bulbe qu'elle rajoute un cachet assez dingue à certaines séquences qui auraient pu passer inaperçue dans un autre contexte, Choi Min-sik tient le rôle de sa vie, un marteau à 5000 wons dans la main, c'est bon on tient l'affiche, cinéphile ou pas tu verras plus jamais quelque chose de similaire dans ta vie.

A force de visions je trouve après qu'il y a un petit creux au bout de 70/80 minutes, le lycée Evergreen un peu longuet, un jeu de miroir au penthouse qui stimule un peu moins, mais la révélation finale est toujours aussi bien emmenée et craquèle certaines failles jusque dans l'oublie comme après une soirée sous alprazolam.

Petit quiz pour terminer :
Dans quel film on tue un type avec un compact disque, et un autre avec une brosse à dent ?

Sacré machin quand même hein :)

Annotation :

La durée d'un court métrage ne me permet pas de me sentir suffisamment intégré au projet en question pour en avoir un ressenti particulier, mais bon je passe par là et j'ai pas encore pris mes médicaments.

Histoire vraie assez dingue quand même, 6 ans internée en hôpital psychiatrique pour cumul d'insouciances humaines et/ou administratives, quelques sourires sur l'approche amusante typée sketch d'un Park Chan-Wook bleuté, bon, je pense quand même que je m'en souviendrai plus d'ici que j'y repense.

Annotation :

3 Extrêmes est bien loin d'un sommet de la peur comme on nous l'a vendu, mais plutôt 3 oeuvres originales à la beauté plastique étonnante.

Malheureusement, malgré des choix artistiques intéressants, les 3 opus sont assez inégaux et n'explorent pas suffisamment les limites de leurs raisons d'êtres.
Fruit Chan gère mal la durée de son segment, Park Chan-Wook est toujours très habile mais perd du temps sur des détails inutiles, et Miike peine vraiment à nous intéresser à son histoire.

Enthousiaste, mais pas trop !

Annotation :

Volontairement moins survolté, mais aussi curieusement alambiqué dans sa narration, Lady Vengeance interpelle sans réussir je trouve à générer l'enthousiasme attendu.

Malgré un rôle volcanique l'actrice principale ne reste pas en tête, le film non plus d'ailleurs même si la démarche artistique semble encore une fois extrêmement interessante.

Excès de confiance ou inspiration moins inspiré, va savoir hein.

Annotation :

Oeil particulier pour gens piqués, désordre narratif nauséeux pour les autres, stylisation saiyan au carré, faut réfléchir un certain temps savoir si on a été diverti ou pas, honnêtement ça fait 3 ou 4 visions et je sais plus quoi répondre à ça.

Prestations impeccables en revanche, faut signaler ce genre de choses, après faut un certain temps au cerveau pour se remettre de toutes les informations, je me suis même demandé si Takashi Miike était pas passé par là, mais y a trop de travail là-dedans pour juger sévèrement le résultat, toujours il me semble, faut aussi signaler ce genre de choses.

Annotation :

Je comprends la semi-calmette féminine de Lady.V et le déroutage de Cybo, et je comprends aussi la hype Vampire/Chan-Wook de ce Thirst et le rebond planétaire qu'il était censé engendrer.

Intelligemment moins survolté, c'était la bonne approche, moins déroutant aussi côté narration, on comprends malheureusement assez vite que l'objet sera certainement pas à la hauteur de nos espérances, au point de se demander si l'artiste en question a pas déjà tout donné...

Sous exploitation de l'acteur principal, sur-exploitation de l'actrice principale, mais sans que ce soit un problème hein, côté écriture on retombe vite dans un travers qui ne fonctionne plus vraiment, "je parle ici je continue là-bas il me répond quelque part", la problématique de la problématique intéresse jamais, la relation pété non plus, mais surtout au bout d'une heure on comprends bien qu'on va rester dans les parages sans vouloir aller bien loin, et honnêtement j'ai trouvé ça assez pénible à terminer.

Après tailler le film me semble compliqué, encore de très bonnes idées de mises en scènes, un investissement pointilleux de tous les côtés du terrain, Marseille - Monaco = 1 - 0, le film se termine sur une impression d'éclat artistique qui disparait pourtant assez vite après souvenance du reste.

Lors du générique de fin j'entends la composition du thème du film, très soyeuse, me rend compte que ça n'a été utilisé qu'une seule fois au milieu du film, bon, personnellement j'aurai éparpillé ça un peu partout pour créer du cachet façon WKW aux yeux Coréens, si si j'vous jure ça aurait été bien.

Annotation :

Me semblait avoir été emballé à l'époque car je gémissais dès que j'entendais parler de Director Park, et secondement dès que je constatais un truc que j'avais jamais constaté, le sur-style a du charme dans ce sens, qu'importe un peu le fond du film, ça se termine pas un générique qui se déroule dans l'autre sens, c'est gagné.

Pourtant je comprends mieux pourquoi j'ai attendu 8 ans avant de relancer Stoker, couche de poussière sur le DVD à l'appui, habitude des informations traumatiques et autres foutreries d'artistes piqués, malgré sa courte durée j'ai senti le film passer, connerie d'écriture passive avant enchevêtrement douteux d'éclaircissement malsain, pas que j'suis pas client hein mais ça m'a semblé ignorer complètement toutes justifications propices à petit intérêt auto-perversif.

Heureusement y a quand même étalement de savoir faire au milieu de foutoir narratif, prestations extrêmement convaincantes, sentiment créatif tressaillant dès que le mec termine ses oeuvres, mais il me semble que c'est pas quelque chose qu'on va garder sous le coude pour besoin de quoi que ce soit à l'avenir, hormis se dire "Tiens 10 ans sont passés, autant je vais re-aimer Stoker".

Bon voilà.

Annotation :

Petite entourloupe bridée des soirs perversifs, le type a tellement déchiré l'espace temps avec son vieux garçon qu'on lui pardonne aussi la boursouflure du renom, mais qu'on me fouette avec un clavecin si un pélo un peu intéressé s'empresse pas de jeter un oeil attentif aux conceptions.

La vie casse la tête par moment, sur trois jours consécutifs à faire exactement la même chose dans un état de vide moral catatonique, tout à coup tu te sens de faire un footing et d'enchainer 150 minutes d'un director Park dans un sentiment de confort limite embarrassant, qui donne l'impression que seul un coup d'aiguillon dans l'iris empêchera d'en ressortir avec quelque chose.

Pirouette, cacahuète, c'était le moment de calmer les ardeurs et revenir solide, générique sur fond noir, on enlève 10 points de taille de police d'écriture, on caste les grosses performances sur les acquis, on essaye de rendre lisible le toc d'écriture, on polit le style, chef op sur nuage près de dieu, la petite sérénade qui va bien, tout le monde est rassuré merci beaucoup.

Deux grosses premières heures à mon sens, c'est beau, c'est sweet, c'est chaud, taux de précipitations juteux, on remet le caleçon en place pour laisser respirer, direction d'actrices aux portes de la divinité, difficile de maintenir l'emballement intérieur, tout ça avant dernière demie heure concassée sur musique finale trop khéné pour réellement se trouver là, faut vite éteindre la télé et ne plus jamais en parler.

Jolie deuxième vision me suis régalé.

Annotation :

Un an pour voir un film d'un de mes gars préféré, parc'qu'après Old Boy il s'est lancé dans le développement de la narration éclatée, qu'il faut 20 minutes pour rentrer dans son histoire et que parfois avec la VOSTFR c'est la pagaille.
Il y a ici une structure proche de Mademoiselle, une sorte de deux fois une heure interconnectées, ça parle ici, ça questionne en voix off et ça réponds là-bas, un amour piqué d'un endroit presque indéfini, un renversement situationnel tout en complication émotionnelle, fiou, c'est du très haut niveau artistique mais faut suivre hein.
Dans son évidence incontournable d'une maitrise cinématographique palpable, y a toujours eu une distance en moi et l'oeuvre en question, étant dans de très bonnes dispositions mentales ça s'est pourtant jamais amélioré, m'a fallu trois heures pour le regarder car je paraissais parfois plus intéressé à mettre pause pour répondre à des textos qu'à suivre l'histoire, car j'ai parfois aussi besoin que la finesse absolue soit également un peu simplifiée.
J'ai laissé quelques jours passer pour essayer de me positionner, et je constate qu'en écrivant ces lignes, je m'en souviens pas trop finalement...