Mon Top 1979

Annotation :

Magic Malick... ou quand le cinéma se fait poésie

Annotation :

Troisième fois mais là, contrairement à la précédente, dans le canapé et clairement il est compliqué d'apprécier à sa juste valeur un tel film, comme tous ceux de Tarkovski, ailleurs que sur très grand écran.

Cependant je découvre toujours des éléments nouveaux mais refuse encore d'avoir une explication définitive quant à ce qui nous est réellement raconté. Je tente dans un premier temps de récolter des indices sur le chemin puis sans presque m'en rendre compte je lâche prise et continue simplement à me laisser porter par ce monument, par ce qui est à la fois un film de SF et d'anti-SF.

Annotation :

http://www.senscritique.com/liste/Quand_j_entends_du_Wagner_j_ai_envie_d_envahir_la_Pologne_Wo/299001

Annotation :

“ Plus je vois les hommes, plus j’admire les chiens.” Madame de Sévigné (1626-1696)

Tout comme Samuel Fuller en 1982 dans "Dressé pour tuer", Jessua met en scène la férocité du molosse pour mieux démontrer l'animalité de l'homme. Celui censé se trouver tout en haut de la hiérarchie des espèces vertébrées aime chasser en meute, suivant aveuglément le "chef", le gourou qui lui a enfin désigné le responsable de ses maux : l'alter, le différent, l'inconnu.

Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

« Les noirs c'est déjà pas facile à reconnaître le jour, alors la nuit... »

« - Alors parlez-moi de ces insomnies Madame.
- Eh bien c'est quand j'mendors que j'arrive pas à m'endormir. »

« - Mon mari qui est concierge à la mairie, c'est un homme.
- Oui j'men doute. »

Annotation :

Personnellement j’avoue ne pas bien comprendre l’intérêt artistique de cet "Apocalypse Now Final Cut" (en revanche commercialement j'ai bien saisi, donc il aurait tort de se priver le Francis), et je reste finalement très attaché à la toute première version que je trouvais d’un équilibre parfait.

Par contre comme j’envie ceux qui peuvent ainsi découvrir ce monument en salles (et en Dolby pour les plus chanceux, ce qui ne fut pas mon cas, n'étant qu'un petit bouseux de province).

Annotation :

Un petit bonheur de film d'exploitation, sorte de mélange entre le "Scrubbers" de Mai Zetterling et "L'Affaire Al Capone" de Roger Corman, qui traine d'ailleurs à la production. Tarantino vénère ce film dont il vante le scénario. Il n'a pas tort mais c'est presque réducteur tant la nervosité de la mise en scène est elle aussi euphorisante. Sans oublier la qualité globale de l'interprétation, en particulier Pamela Sue Martin, dont on peut regretter que le principal fait d'arme connu soit la présence dans la kitchissime série "Dynastie".

Annotation :

Contrairement à la France les USA ont toujours aimé filmer des hommes politiques, fictifs ou non, décrire une campagne, avec ses compromis et trahisons. Et c'est ce que fait ici avec brio et nervosité Jerry Schatzberg, mais ce qui fait tout le sel et l'originalité de ce scénario signé Alan Alda, qui campe en plus avec brio le rôle principal, c'est la manière dont il décrit les "interférences intimes", à quel point le privé rejaillit sur le public et inversement.

Dressant ainsi en creux le très beau portrait d'une femme délaissée et trompée, contrainte de mettre entre parenthèse ses envies, ses velléités personnelles afin que son époux ne soit pas contrarié dans son ascension. Femme magnifiquement interprétée par la trop rare Barbara Harris. Une autre actrice, bien moins rare, crevait déjà l'écran, elle s'appelait Meryl Streep. Et c'était la même année que "Kramer contre Kramer".

Une cinquantaine de notes pour un tel film ? Incompréhensible, alors à vous de faire grimper le compteur...

Annotation :

Je ne sais pas si Étienne Périer avait une petite réputation en Belgique, son pays natal, en tout cas chez nous il sera resté anonyme malgré quelques films plus qu'intéressants, comme "La Part du feu" avec Michel Piccoli et Claudia Cardinale ou encore ce "Un si joli village...".

Le face à face entre les exceptionnels Jean Carmet et Victor Lanoux en rappelle un autre, celui de "Garde à vue" avec Lino Ventura et Michel Serrault, et la description sociale et politique qui traverse ce thriller est puissante et grinçante comme dans les meilleurs Chabrol.

Annotation :

Afin de me remettre de "Yentl" j'ai décidé de me plonger dans un autre mélo pur jus, et je vous mets en garde : ne faites pas cela sans passer par un sas de décompression car l'exercice pourrait s'avérer violent.

Là il y a de l'émotion, de la vie, de l'ampleur, Nastassja Kinski n'a jamais été aussi belle et vibrante à l'écran, et tout ceci pour une raison simple : il y a un grand réalisateur derrière la caméra, chaque plan semble répondre à une urgence et permet de travailler sur le naturel des acteurs. Pour qu'un mélo soit efficace il faut que le spectateur soit emporté, que le too much soit gommé par la mise en scène et la maîtrise du récit. Ici les ingrédients du cocktail sont réunis, et la musique de Philippe Sarde vient agir comme une cerise sur un gâteau.

NB : C'est étrange, ce soir je ne parle que de bouffe dans mes bafouilles. Je vous quitte donc pour aller me faire un couscous et un cochon grillé. Faites de beaux rêves ! (mais sans Barbara Streisand dedans)

Annotation :

Avec Raoul Ruiz on ne sait jamais à quoi s'attendre, si ce n'est qu'on n'aura pas sous les yeux un produit aseptisé. Et avec cette "Hypothèse du tableau volé" on est encore une fois servi car c'est déstabilisant, troublant, énigmatique et visuellement splendide.

Annotation :

De très nombreux réalisateurs ont tenté de filmer le football, avec très souvent des échecs monumentaux à la clé. Annaud le prend dans son jus, filme la sueur, les chocs, le bruit comme jamais. Il décrit des gens médiocres mais d'une vérité confondante. Désespéré mais à mourir de rire, "Coup de tête" est tout simplement un film culte.

François Perrin : "Moi aussi j'ai beaucoup voyagé pendant ces quelques mois de chômage. Je connais bien l'Afrique maintenant. Avec un balai et sans quitter Trincamp, j'ai découvert le Sénégal, le Togo, le Mali, le Tchad… Le nombre de tribus que j'ai pu croiser ! J'en arrivais à me demander ce que foutaient les missionnaires dans la brousse alors qu'il y a tant de boulot dans nos caniveaux ! J'ai fait l'Afrique Noire dans la voirie, l'Afrique du Nord dans les travaux publics, les Antilles et l'île Maurice dans les restaurants, à la plonge. Je suis allé là où l'homme blanc ne s'aventure plus. Et tout ça sans passeport, avec juste une carte de chômeur."

Sivardière : "J'entretiens onze imbéciles pour en calmer huit cents qu'attendent qu'une occasion pour s'agiter."

François Perrin : "Je me suis dit : j'ai réussi à être le dernier à Trincamp. Avec un peu d'ambition, j'arriverai à être le dernier à Paris."

François Perrin : " Mais… ce soir-là… y'a eu viol ? "
Stéphanie : " Non, tentative seulement. "
François Perrin : " Ah ben c'est peut-être moi, alors ! "

Brochard : "On marque pas avec ses pieds, on marque avec ses couilles."
Sivardière: "On ne gagne pas avec sa technique, on gagne avec sa haine."

François Perrin : "Je suis un bébé dans la foule. J'plaisante pas. Quand j'étais petit, on m'a foutu à la crèche. Une grande crèche avec plein d'mômes, et moi au milieu. Pour pas nous confondre ils nous avait mis des petits bracelets, au poignet. Mais un jour y a une grande bagarre de bébé, on a été trois-quatre à perdre notre bracelet. Alors la voisine, la pauvre quand elle est venue me rechercher, elle savait p'us trop où elle en était. Elle en a pris un au hasard. J'plaisante pas. C'est peut être pas moi qui vous parle, maintenant."

François Perrin : " Je reviendrai ! "
Le directeur de la prison : " Sûrement pas ! "

Annotation :

Ce "Saint Jack" est moins marquant que "La Dernière séance", il n'est pas universel comme ce dernier, il n'en a pas la grâce non plus, peut-être trop marqué du sceau du Nouvel Hollywood.

Mais il a la classe, celle de son acteur principal, la légende Ben Gazzara, dont la présence renforce l'impression de se trouver par instants dans l'univers de Cassavetes.

C'est au final très sombre, mais l'ensemble tendrait plutôt vers un certain fun, une décontraction un peu surjouée, très typique d'un certain cinéma américain de cette époque...

Tout est probablement résumé dans le nom du (anti-) héros : Flowers. C'est souvent flamboyant, ça peut faire illusion mais ça finit inexorablement par faner.

Annotation :

Je connais assez mal le cinéma d'Andrzej Wajda et ces "Demoiselles de Wilko" m'a donné envie de trouver un moyen de corriger ça. C'est une sorte de vaudeville plein de douleur, où un homme tente d'oublier ses traumatismes, entre autres ceux de la guerre, en rejouant sa vie amoureuse. Nostalgique et élégant, un peu comme du James Ivory quand celui-ci n'en fait pas trop.

Annotation :

En 79 Cronenberg n’était pas encore le grand Cronenberg, son cinéma n’était pas encore maîtrisé mais déjà bien barré. Le truc démarre comme "Kramer contre Kramer" et finit en "Village des damnés" gore...

Annotation :

Que c'est compliqué de juger un Imamura, celui qui semble dans un même un film un génie de la mise en scène et un petit malin qui ne sait pas s'arrêter alors qu'un petit coup de frein serait nécessaire.

Et "La Vengeance est à moi" ne fait pas exception à la règle, avec sa trop longue durée, sa première moitié géniale, folle, méchante, inquiétante, tout en clair-obscur, et sa seconde où il ne peut résister à la tentation d'en rajouter dans le violent, le sexuel, le choquant.

Bilan : il est énervant le Shôhei mais c'est quand même du p..... de cinéma.