Mon parcours musical, ou la bande-son de mon quart de siècle de vie

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Le premier disque que je me suis acheté, ou plutôt que mes parents m'aient payés. Je me souviens encore le moment où je l'ai vu dans le magasin et l'arrangement de l'espace disque dans le super-marché.

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Je n'ai acheté cet album mais mon frère était fan donc j'ai beaucoup écouté ce disque chez moi jusqu'à l'avoir copié en cassette et avoir demandé à passer un morceau lors d'une boom quand ma classe était parti à la montagne pour apprendre à skier. Les responsables avaient refusés... Je me souviens aussi être en train de dessiner le logo de Metallica dans un cahier quand j'étais en cours en CE2. Une camarade de classe s'était alors retourné, avait regardé mon cahier et s'était étonné que je connaisse ce groupe. La discussion s'est ensuite arrêté là, mais elle avait l'air un peu choqué.

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Mon frère adorait le rock français et comme je souhaitais faire comme lui, tout en me distanguant, j'avais découvert ce groupe de rock pendant que lui achetais Noir Désir et Mad Pop X.

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Encore une découverte venu de mon ainé. Un album essentiel pour son contenu politique et pour l'énergie dégagé par la voix de De la Rocha qui m'a donné envie de faire pareille.

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Mon premier pas vers un peu plus de saturation, la science fiction et le metal indus. L'album n'est clairement pas génial mais pour l'époque c'était une belle tentative de pompage réussi de Ministry.

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Je n'aimais pas tant que ça ce rappeur, mais quand mes parents m'ont proposés de m'acheter un album, j'ai choisi celui-ci dans le magasin. Mon frère avait l'air très déçu quand je lui ai annoncé au téléphone mais je l'aimais bien quand même. Beaucoup de titres continuent de tourner dans ma tête mais je n'ai plus jamais eu l'envie de l'écouter après cette année.

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Bientôt sorti du lycée, mon frère me parle de ce groupe qu'un de ses camarade de classe a dread-locks écoute. Je demande à un camarade de classe que je connais vaguement si il pourrait me passer le disque. Après une ou deux semaines, il finit par le retrouver chez sa petite amie et me le passe. Je rentre chez mes parents le midi et je me jette sur la chaine hi-fi. Je zappe alors sur les différents titres avant de descendre manger et chaque débuts de riffs gras me fous des frissons. C'est le début d'une obsession de deux ans pour ce groupe.

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Leur premier album ne me fait rien, malgré mon insistance à l'écouter attentivement puisqu'il figure parmis les classiques des lecteurs de Rock Sound. Around the fur en revanche est le disque parfait pour mes oreilles. Incisif, il frappe beaucoup plus juste que les albums de Korn et leurs dizaines d'effets accumulés pour cacher un manque de créativité dans l'écriture de riffs simples et mémorables. Aujourd'hui Around the fur est toujours un classique, sensuel et énergique, alors que les albums de Korn sont remplis des gérémiades d'un chanteur qui n'a toujours pas grandis.

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Première rencontre avec un camarade de classe fan de metal. Il me prête ce disque que je copie et que j'écoute très régulièrement. Fear Factory est en partie responsable de mon début d'intérêt pour le metal, et après pour le metal extrême.

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A sa sortie, je fonce l'acheter à Gibert Joseph. Le vendeur du rayon Metal me fait alors remarquer que c'est un groupe assez violent. Je lui réponds alors que c'est justement ce que je veux. Une réponse qui en dit long sur l'orientation de mes gouts musicaux par la suite. A noter que même si cet album n'a rien d'exceptionnel, c'est surement le premier a m'avoir fait apprécier les growls, et aussi ma porte d'entrée vers le sludge.

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Je découvre ce disque dans les pages de Rock Sound. Le morceau Bleeding orange figure sur le sampler de Rock sound et il rejoint très vite une compilation cassette que j'écoute beaucoup. Plus tard, j'achète l'album et je découvre le mouvement straight-edge par une interview donné dans Kerrang! C'est le début d'un intérêt pour ce mouvement avec lequel je continue d'avoir une certaine affinité.

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L'album ne vaut rien et les démos étaient bien meilleurs, mais c'est le disque avec lequel je ferais ma transition vers le metal extrême. Un album de néo metal un brin death et thrash qui va alimenter la graine qui avait commencé à pousser en moi depuis que j'avais découvert Metallica.

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Autant le reste de la discographie de Tool ne m'a pas affecté particulièrement, autant Lateralus marque mon premier pas vers la musique progressive. Une route que j'ai depuis délaissé mais qui m'a fait voyager et pousser vers encore plus d'introspection.

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Mis en couverture du magazine Kerrang! à la sortie de cet album, le dit journal consacre une vingtaine de pages à la scène metal extrême. Je découvre alors l'existence de formations aussi variés que Nasum, Candiria, Cryptopsy, Nile, Ulver ou Isis. Les graines sont semés, il va falloir récolter. A noter que j'ai acheté ce disque avec l'argent que mes parents m'ont donnés pour ma confirmation.

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Je déniche cet album dans un magazin de disque spécialisé dans le metal extrême (Dysphorie à Jussieu, maintenant fermé) et je l'écoute à mon retour dans ma chambre. Une écoute et je ne comprends rien mais j'adore déjà. Les morceaux se mélange tous dans une furie de claquement de cymbales.

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Découvert grâce au même pote, c'est le coup de foudre instantané avec ce disque parfait. Un album que je n'écoute cependant plus trop, à l'exception de Midnight in a perfect world qui illustre à merveille la sensualité.

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A mon entrée en fac de psychologie, je me trimballe avec quelques connaissances. L'une d'elle veut fumer et monte alors au premier étage. Je monte avec lui et m'installe sur un siège juste en face d'un petit blondinet. Mon tee-shirt Korn en évidence, le gars me lance alors "Je vois que tu represent". On discute alors de musique et j'apprends qu'il a laissé tomber le hardcore et le néo metal pour le rap. C'est grâce à ce type que je me lancerais alors pleinement dans le rap. Les compilations d'albums en mp3 que j'ai récolté à chaque passage dans son appartement m'ont suivis pendant des années et ont formés la base de mon éducation musicale en rap et en musique électronique. Merci Dave !

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Mes oreilles ont bien commencés à s'habituer aux sonorités lourdes et saturés. Je découvre ce disque via le webzine theprp.com et il rejoint très vite le rang de mes disques favoris. Un mélange de hardcore, de jazz, de metal extrême et de rap qui pourrait être l'emblême de mon éclectisme.

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Découvert sur un sampler Rock Sound à sa sortie, je ne comprends rien à 43% burnt et rejette le groupe comme un rejeton inutile et médiocre de ce qu'est le metal extrême pour moi à l'époque : Du bruit. Je reviendrais un an plus tard sur ce morceau que je commence alors à comprendre et à adorer.

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Concubine et Faults and fracture, la définition de l'intensité en musique. C'est tout de moins ce que je penserais pendant longtemps. Aujourd'hui j'ai entendu plus violent, mais la réalité reste la même : Jane Doe est un album phénoménale.

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Encore une découverte grâce au magazine Kerrang! Je ne me souviens même pas si j'avais un titre de ce disque avant de l'acheter, bien que j'en connaisse déjà extrait de Honky reduction. L'album ne va plus me quitter pendant plusieurs années. Je connais chaque secondes de ce disque à la perfection. C'est aussi grâce à son chanteur, Jay Randall, que je me suis intéressé à Charles Bukowsky et William Burroughs.

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Lors de mes recherches sur Kazaa, j'avais découvert le morceau Neurotica. A la première écoute, les riffs anguleux me font de l'effet mais restent trop étrange pour mes oreilles. Un an ou deux après cette découverte, je finis par dénicher l'album dans les bacs d'occasion du même magasin de metal extrême. Ca devait être la seule fois où je suis allé là bas avec une de mes ex petites amies d'ailleurs. En tout cas c'est là que commence ma deuxième histoire d'amour musicale et elle continue encore aujourd'hui.

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Je découvre l'existence de cet album dans Metal Hammer où il est comparé à SunnO))) par Stephen O'Malley comme étant l'équivalent d'une traversée dans la lave. Je télécharge l'album sur Soulseek et le lance un soir en fond sonore. La voix de Alan Dubin va alors me figer sur mon siège pendant que je parle sur MSN à un contact. Incapable de bouger, j'écoute attentivement pendant qu'un sentiment de terreur parcours mon corps. Une expérience unique que je n'ai plus jamais vécu.

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Le groupe est acclamé par la critique, alors par curiosité j'achète les deux premiers albums du groupe que je trouve à pas cher dans le rayon Prog de Gibert Joseph. Pendant quelque mois, ces disques vont rester dans mon étagère. Puis, un après-midi d'été, je me rappelle leur existence et je me précipite pour les écouter. Dès l'album fini, je le relance, encore et encore. Kayo Dot fait toujours partie de mes formations favorites, mais c'est surtout grâce à eux que j'ai commencé à m'intéresser au jazz, et je les en remercie.