Mon ex ne trait pas de vaches. Mon ex trait deux films, voire plus.

Les extraits de films, qu'ils soient dialogues ou monologues, chantés ou murmurés par une voix off et qui, surtout, m'ont marqué comme pas deux.

Arrive la grande question : une scène peut-elle sauver un film ?

Liste de

7 films

créee il y a presque 10 ans · modifiée il y a plus de 8 ans

Les Nuits fauves
6.1

Les Nuits fauves (1992)

2 h 06 min. Sortie : 19 octobre 1992 (France). Biopic, Drame

Film de Cyril Collard

EdouardWDebbie a mis 8/10.

Annotation :

"- La réalité c'est à 7h le matin, jvais travailler.
- Seulement ? Ha c'est que vous êtes bien malheureux alors !.. Vous avez d'la chance. D'être si facilement malheureux. Alors qu'on peut l'faire d'une manière tellement plus sophistiquée. Vous n'connaissez pas l'vrai malheur ! Le malheur distingué, le malheur populaire.

https://www.youtube.com/watch?v=7EiNZKGlebw

Apocalypse Now
8.3

Apocalypse Now (1979)

2 h 27 min. Sortie : 26 septembre 1979 (France). Drame, Guerre

Film de Francis Ford Coppola

EdouardWDebbie a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Impossible de ne retenir qu'un seul extrait tant les discours qui se suivent et se succèdent sont recherchés et jouissifs. En exemple, le discours plein d'emphases de Dennis Hopper.

" I mean... What are they gonna say, man, when he's gone, hun? Cause he dies when it dies, man ! When it dies, he dies ! What are they gonna say about... What, they gonna say ? He was a kind man? He was a wise man? He had plans ? He had wisdom ? Bullshit, man! And am I gonna be the one that's gonna set them straight ? Look at me, wrong... You !"


https://www.youtube.com/watch?v=4TAixFYnDh4

La Traversée de Paris
7.5

La Traversée de Paris (1956)

1 h 20 min. Sortie : 26 octobre 1956. Comédie dramatique, Historique

Film de Claude Autant-Lara

EdouardWDebbie a mis 8/10.

Annotation :

"- Non mais regarde moi le mignon là, avec sa face d'alcoolique et sa viande grise, avec du mou partout, du mou, du mou, rien que du mou ! Tu vas pas changer de gueule un jour toi, non ?! Et l'autre là, la rombière ! La gueule en gélatine et saindoux. Trois mentons, les nichons qui dévalent sur la brioche. Cinquante ans chacun, cent ans pour le lot, cent ans de connerie !
- Oh... Où est-ce qu'il va chercher tout ça...
- Mais qu'est-ce que vous êtes venus foutre sur Terre non de Dieu ! Vous n'avez pas honte d'exister ? Hein ?!
- Mais j...
- Tais-toi ! Tais-toi. Regardez tiens, il bouge même plus. Pis après ça ils iront aboyer contre l'marché noir. Salauds d'pauvres."

https://www.youtube.com/watch?v=zhpzHWcf8rA

Pierrot le Fou
7.2

Pierrot le Fou (1965)

1 h 50 min. Sortie : 5 novembre 1965. Policier, Drame, Romance

Film de Jean-Luc Godard

EdouardWDebbie a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"- Ca va pas mon vieux ?
- Ho c'est cet air là. Vous pouvez pas savoir c'que ça évoque pour moi. Cet air, vous entendez là ?
- Non, j'entends rien.
- Non mais vous pouvez pas comprendre puisque cet air là, moi, c'est toute ma vie... Toute ma vie. Ca m'chh.. Chh ! Quand j'entends ça, ça me... Un jour vous savez j'étais chez moi, ça jouait ça... "la laaa". Elle était à côté de moi, comme ça, c'était une femme m.. magnifique, belle, elle avait un... Je lui ai pris la main comme ça et puis j'la caressais comme ça, la main au-dessus comme ça. Au-dessus comme ça. J'lui avais dit "est-ce que vous m'aaimeeez ?" Et elle m'avait dit non. Elle m'avait dit non alors j'ai acheté le disque de ça parce que cette musique ça m'avait HMMM GNN cette hystérie collective à moi tout seul. Et un jour j'étais chez moi j'avais mis le disque sur le pick-up comme ça. Ca tournait, ça tournait, ça tournait dans ma tête, ça chavirait ! Elle était à côté de moi - c'était pas la même, c'était une autre, fin c'était... elle était pas aussi belle que la première, elle a... elle a... Hun, elle avait pas... Enfin ! - je lui avais pris la main et j'la caressais par en-dessous pour pas, pour changer un peu, j'voulais pas faire toujours la même chose. Puis je lui ai dis "est-ce que vous m'aaimeeez ?" et elle m'avait dit "ouais ouais". Moi j'laimais pas alors j'ai cassé le disque et allez là ! hein ! ... Un jour j'ouvre la radio, ça jouait ça. Ca ! Ahh ! Et pourquoi ça plutôt qu'autre chose ? Elle était à côté de moi, elle était de l'autre côté. Parce que j'étais chez elle. C'était une troisième en plus. Je lui ai pris la main et puis je la caressais dans les deux sens parce que je voulais en finir. Ca commençait un p'tit peu à m'agacer ! Je lui ai dis "est-ce que vous m'aaimeeez ?". Elle m'a dit "oui monsieur. Je lui ai dis "est-ce que vous voulez m'accorder votre main ?". Elle m'a dit "ça fait 10 minutes qu'elle est dans la vôtre monsieur". J'ai dit "oui, tiens, c'est vrai". La la la, La la la, alors je l'ai gardé, la la LAA, 10 ans ! LA LA LAA, LA LA LAAR, LA LA LAAR 10 ANS ! 10 ANS ! CET AIR JE PEUX PLUS LE SUPPORTER ! Je peux plus le supporter. Vous entendez ? Vous entendez ? Je peux plus le supporter cet air. Vous entendez ?
- Non."

http://www.dailymotion.com/video/xem22v_pierrot-le-fou_shortfilms

La Haine
7.7

La Haine (1995)

1 h 38 min. Sortie : 31 mai 1995. Drame

Film de Mathieu Kassovitz

EdouardWDebbie a mis 7/10.

Annotation :

[SPOILER]
Tic & tac & tic & tac & tic & tac & tic & tac
"C'est l'histoire d'une société qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer "jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien". L'important c'est pas la chute. C'est l’atterrissage."

https://www.youtube.com/watch?v=3Ijjl6t30Kc

C'est arrivé près de chez vous
7.5

C'est arrivé près de chez vous (1992)

1 h 35 min. Sortie : 4 novembre 1992 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde

EdouardWDebbie a mis 2/10.

Annotation :

"Venez voir. Regardez là-haut près des verrières.Regarde, Rémy ! Regarde, regarde, c'est un couple. Nous sommes en pleine période d'accouplement... Regarde cette plume. Tu la vois ? Elle est visqueuse. Parce que le mâle secrète une matière grasse et puante qui attire la femelle dans ses filets. C'est la nature ça. Ha...

Pigeon. Oiseau à la grise robe
Dans l'enfer des villes
A mon regard tu te dérobes
Tu es vraiment le plus agile."

https://www.youtube.com/watch?v=Q8ZpRe8FKZQ

L'Année dernière à Marienbad
7

L'Année dernière à Marienbad (1961)

1 h 34 min. Sortie : 29 septembre 1961. Drame

Film de Alain Resnais

EdouardWDebbie a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

" Les pas de celui qui s’avance sont absorbés par les tapis si lourds si épais, qu’aucun bruit de pas ne parvient à sa propre oreille comme si l’oreille même de celui qui s’avance une fois de plus le long de ce couloir à travers ce salon ces galeries d’une construction d’un autre siècle cet hôtel immense luxueux baroque lugubre. Des couloirs interminables succèdent aux couloirs silencieux déserts, surchargés d’un décor sombre de boiseries de stucs de panneaux moulurés marbres glaces noires tableaux aux teintes noires colonnes encadrements sculptés des porters enfilades de portes de galeries de couloirs transversaux qui débouchent à leur tour sur des salons déserts des salons silencieux sur un sol de graviers ou de dalles de pierre sur lesquels je m’avançais une fois de plus le long de ce couloir à travers ces salons ces galeries dans cette construction d’un autre siècle cet hôtel immense luxueux baroque lugubre où des couloirs interminable de salles silencieuses où les pas de celui qui s’avance sont absorbés par des tapis si lourds si épais qu’aucun bruit de pas ne parvient à sa propre oreille comme si l’oreille elle-même ... des dalles de pierre sur lesquelles je m’avançais une fois de plus le long de ces couloirs à travers ces salons ces galeries dans cette construction d’un autre siècle cet hôtel immense silencieux baroque lugubre où des couloirs interminables succèdent aux couloirs silencieux déserts surchargés d’un décor sombre de boiseries de stucs de panneaux moulurés marbres glaces noires tableaux aux teintes noires colonnes encadrements sculptés de portes de galeries de couloirs transversaux qui débouchent à leur tour sur des salons déserts des salons surchargés d’une construction d’un autre siècle des salles silencieuses où les pas de celui qui s’avance sont absorbés par des tapis si lourds si épais qu’aucun bruit de pas ne parvient à sa propre oreille comme si l’oreille elle-même était très loin très loin du sol de tapis très loin de ce décor lourd et vide très loin de cette frise compliquée qui court sur les plafonds avec ces rameaux et ces guirlandes comme des feuillages anciens comme si le sol était encore de sable ou de gravier des dalles de pierre sur lesquelles je m’avançais une fois de plus comme à votre rencontre entre ces murs chargés de boiseries de stucs de moulures de tableaux de gravures encadrées parmi lesquellesm’avançais parmi lesquelles j’étais déjà moi-même en train de vous attendre très loin de ce décor où je me trouve..."

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