Mes films muets

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Avec ce film, Griffith souhaite rivaliser avec les productions européennes de grandes envergures : L’enfer, Cabiria, Quo Vadis. Naissance d’une nation devient aux USA le premier film à faire plus de trois heures et à avoir un budget de plus de 100 000 dollars. Alors que le cinéma était alors davantage un loisir des classes ouvrières, l’épopée de Griffith projeté dans des salles plus grandes et de meilleures qualités attire un nouveau public issu des classes moyennes et supérieures. Dans tous les USA des millions de personnes se ruent dans les salles pour voir ce film.

Ce film raciste raconte l'union retrouvée des USA dont la fondation repose sur la suprématie blanche et déploie l’image d’une menace noire.

L’impact du film a été considérable. Il a contribué à forger l’imaginaire collectif que les USA allaient avoir du Sud, de la guerre de Sécession et de la reconstruction pour plusieurs décennies. Vision qui sera entretenue par le cinéma dans des films comme : Autant en emporte le vent. Il est aussi souvent affirmé que la résurgence du Ku Klux Klan en 1915 découle du succès du film, il résulte en fait de nombreux facteurs.

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William S. Hart est co-réalisateur et acteur principal de ce court métrage. Il a été une grande star des premiers westerns. Buster Keaton en parle ainsi dans ses mémoires:
" il était la vedette incontestée du western, dont la fantastique popularité n’était battue que par le trio Chaplin-Fairbanks-Pickford. Bill Hart se prenait très au sérieux en tant qu’archétype du cow-boy valeureux, et se refusait à toute fantaisie vestimentaire. Il avait connu l’époque héroïque de l’Ouest dans son enfance, et s’ingéniait à la reconstituer comme il se la rappelait, sans concession au pittoresque hollywoodien. Son personnage était ce qu’on devait définir plus tard comme un « good bad man »."

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6e film de John Ford, qui signe alors ses films "Jack Ford", il est le plus ancien qui nous soit resté. Il est également son premier long métrage (5 bobines).
Il a pour thème les attaques des éleveurs contre les petits fermiers.
https://www.youtube.com/watch?v=_a7H7SwpG_Y

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https://www.youtube.com/watch?v=TaUp05X6gG8

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https://www.youtube.com/watch?v=9gpsZPe6Zl4

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Ce western commence de manière originale: un romancier en mal d'inspiration pour ses personnages de roman regarde un tableau qui s'anime tout à coup sous ses yeux. Nous sommes alors plongés dans un western. L'intrigue se déroule peu après 1860, quand le Pony Express n'avait pas encore disparu.
L'histoire peine à démarrer. Deux séquences intéressantes: la spectaculaire poursuite en chariot qui verse dans le ravin et la traversée du désert jonché de squelettes d'animaux.
https://www.youtube.com/watch?v=zS-LC0zOb7g

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"Dans Frigo l’Esquimau (The Frozen North), j’exécutai une parodie de William S. Hart, la vedette incontestée du western, dont la fantastique popularité n’était battue que par le trio Chaplin-Fairbanks-Pickford. Bill Hart se prenait très au sérieux en tant qu’archétype du cow-boy valeureux, et se refusait à toute fantaisie vestimentaire. Il avait connu l’époque héroïque de l’Ouest dans son enfance, et s’ingéniait à la reconstituer comme il se la rappelait, sans concession au pittoresque hollywoodien. Son personnage était ce qu’on devait définir plus tard comme un « good bad man ». (...)
Dans ma parodie, j’obtins un premier éclat de rire en sortant d’une station de métro située en plein cœur du Grand Nord. Mon chapeau était retenu par une lanière, et je trimbalais un revolver sur chaque hanche. Puis je faisais plusieurs tentatives infructueuses pour me rouler une clope d’une seule main… (...)
Les admirateurs de William Hart s’amusèrent énormément à cette mise en boîte de leur idole, et un comédien chevronné comme Bill aurait dû savoir qu’on n’imite que le succès et que, si je le parodiais ainsi, c’était parce que je l’admirais si fort que j’avais tenu à jouer son rôle pendant quelques instants. (...)
Bill Hart, l’homme aux yeux clairs et au cœur d’acier, réagit très mal. Des amis communs m’informèrent que le coup de la jugulaire, de la cigarette et des deux flingues ne l’avait pas trop affecté, mais ce qui lui avait littéralement pourri la vie, c’étaient les larmes. Je suis convaincu qu’il savait lui-même à quel point ce truc sonnait faux, et que si ses fans l’acceptaient, c’était par amitié pour lui. Bill ne m’adressa plus la parole pendant au moins deux ans." (autobiographie de Keaton)

https://www.youtube.com/watch?v=pa2blzV4Q9w

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Nosferatu est l'une des adaptations les plus fidèles au fameux roman Dracula écrit par l'irlandais Bram Stoker. Le traitement si particulier et le jeu de l'acteur Max Schreck (le comte Orlock alias Nosferatu) font de cette œuvre un film éminemment expressionniste. Ombres démesurées, contre-jour, les motifs du combat entre le bien et le mal sont omniprésents. Chacune des apparitions de Nosferatu inspire l'horreur, mais suscite aussi parfois la compassion : une présence fantomatique des plus complexes. Rarement film de vampire aura fait preuve d'autant de poésie pour mettre en scène l'absorption de la vie par les forces de la mort. Mention spéciale pour la magnifique profondeur de champ et la polyphonie de la narration.

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https://www.youtube.com/watch?v=_8pohntQgjI

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Touchant, somptueusement réalisé et magnifié par des cartons intercalaires (cartons de dialogue) brillamment laconiques, La Ruée vers l'Or est l'un des grands chefs d'œuvre signés Charles Chaplin. On raconte que le cinéaste était si perfectionniste durant le tournage du film qu'il alla notamment jusqu'à tourner plus de soixante fois la même scène pour parvenir au résultat escompté. Ce fut par exemple le cas de la séquence où Chaplin et Big Jim avalent une semelle de chaussure (en réalité composée de réglisse). À noter, enfin, que La Ruée vers l'Or, et ce malgré sa critique virulente du rêve américain (surtout dans la version originale de 1925), contient l'un des seuls véritables happy-end de la filmographie de Charles Chaplin. Mention spéciale pour la version muette de 1925, qui n'avait alors pas encore fait l'objet de l'autocensure de Chaplin (1942).