Les meilleurs films de Fabrice du Welz

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Deuxième opus de ce cycle des Ardennes belges initié par Calvaire où du Welz s'attarde à nouveau sur une histoire d'amour toxique et destructrice. Plastiquement toujours maîtrisé, c'est surtout dans l'étude de caractère de ce couple de tueurs que le cinéaste impressionne le plus, en explorant la psyché malade du personnage de Laurent Lucas, en révélant la jalousie psychotique de Gloria. Dans toute la perversion et l'ambiguïté qui animent ce film, une forme de poésie réussit, néanmoins, à se dégager grâce à un sens esthétique aiguisé et un travail d'ambiance rondement mené. Un troublant portrait qui rappelle que Fabrice du Welz reste un metteur en scène à suivre !

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Incursion dans le genre balisé du "survival" pour ce premier long-métrage où du Welz convie ici toutes ses influences d'un certain cinéma d'horreur américain réactionnaire et politique (en passant du Délivrance de Boorman au Massacre à la tronçonneuse de Hooper). Pourtant ici, c'est d'une histoire d'amour dont il va être question. Berroyer est extraordinaire en célibataire déséquilibré et meurtri par la disparition de sa femme. Certaines séquences, comme la fin, absolument époustouflante esthétiquement ou la danse, d'une bizarrerie et d'une poésie morbide fascinante, confirment le talent évident du belge à créer des ambiances. Il reste, malgré tout, une trame principale inégale, une présence des influences parfois trop étouffante (la scène du repas, bien qu'impressionnante visuellement) et certaines scènes gores ou malsaines dispensables. Un premier effort qui reste l'un de mes coups de cœur horrifique.

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Prémisse de ce qui deviendra plus tard Calvaire, tout ce qui fait l'essence du cinéma de Fabrice du Welz est déjà là ! Travail quasi expérimentale de la pellicule et de l'éclairage, histoire d'amour dérangée, personnages en marge de la société, et j'en passe. Ce court-métrage fut assurément une belle carte de visite pour son auteur.

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Changement de registre par rapport à Calvaire et Alléluia mais toujours porté par cette thématique de l'amour toxique. du Welz filme à hauteur d'enfants ce road movie plein de tendresse mais aussi de cruauté. On retrouve, à nouveau, les Hautes-Fagnes belges qui sont ici moins menaçantes que dans les précédentes productions du cinéaste. Elles apparaissent sous deux faces bien distinctes, à la fois solaires et crépusculaires. Le film emprunte d'ailleurs constamment cette idée du déséquilibre et de contraste qui s'encre dans le personnage de Gloria (la révélation Fantine Harduin). Une nouvelle fois, Fabrice du Welz semble trop concentré sur ses personnage et sa thématique phare et en oublie certains aspects de son film; néanmoins, la qualité plastique et le travail d'ambiance arrive à occulter ces faiblesses. Son chef d'œuvre se fait encore attendre !

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Film tourné dans la douleur, cet objet filmique bâtard et obscur aurait bien besoin d'être réhabilité, tant il fourmi d'instants de bravoure visuelle et scénique. Emmanuelle Béart y trouve peut-être l'un de ses meilleurs rôles et cette histoire de mère endeuillée prête à tout pour retrouver sa progéniture dans cette jungle mystique à quelque chose d'extrêmement touchant et déchirant. Œuvre imparfaite mais passionnante !