Cover Les disques à sauver dans le post-grunge

Les disques à sauver dans le post-grunge

A chaque fois qu'un genre de musique a remporté un succès commercial, il a engendré une excroissance "mainstream" constituée en majorité de suiveurs sans talent. Le post-grunge en est un des meilleurs exemples. Un style qui aurait accouché de plusieurs groupes parmi les plus détestés du rock tels que ...

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17 albums

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a environ 1 an

Eight Arms to Hold You
6.6

Eight Arms to Hold You (1997)

Sortie : 8 février 1997 (France). Rock, Alternative Rock

Album de Veruca Salt

Seijitsu a mis 8/10.

Annotation :

Voilà un groupe que certains s'obstinent à ne pas classer dans le post-grunge en raison d'un passé nettement plus crade et abrasif. En effet, Veruca Salt a beau avoir commencé sa carrière en retard par rapport au gros de la troupe, leurs premiers disques sont carrément grungy. Et du grunge qui ne s'est pas lavé sous les bras, s'il vous plaît ! En plus, le quatuor a même enregistré avec Steve Albini. Ce qui vous pose une crédibilité dans le rock teigneux et underground.

Sauf que... cette période est chiante. En dehors du hit "Seether", il n'y a rien d'inoubliable chez eux à cet instant. Que ce soit en terme de mélodies ou de compositions. Et si c'est toujours intéressant de ne pas faire du compromis, ça n'a subitement plus d'intérêt lorsque les chansons ne suivent pas derrière.

Mais patatra ! Ils font un virage à 180° sur son second album. Avec des morceaux volontairement tournés vers l'objectif de cartonner à la radio, un son à la fois immédiat et puissant grâce à la production de Bob Rock (pas le mec le plus "roots" du monde donc)... C'est un disque qui a tout pour être un ratage opportuniste.

Hé bien détrompez vous, cette bande n'a jamais été aussi douée que dans cette configuration. Terminé les poses de "si ça sonne sale, c'est forcément bien même si on ne sait pas écrire le moindre titre mémorable" (l'énorme puissance des guitares restent encore d'actualité par contre). Cette fois, leur côté pop est assumé. Les vocaux sont excellents, tout comme le songwriting (ultra accrocheur) et les grattes envoient la purée. Même les ballades sucrées sont réussies grâce à l'interprétation des deux chanteuses.

L'ironie dans cette histoire, c'est qu'on doit une des rares grandes œuvres post-grunge à des ex-grungeuses pourtant médiocres dans leur ancien registre. En attendant, c'est un des meilleurs compromis entre power pop et rock alternatif burné.

Wonder What’s Next
7.3

Wonder What’s Next (2002)

Sortie : 27 août 2002 (France). Alternative Rock, Rock

Album de Chevelle

Seijitsu a mis 8/10.

Annotation :

Chevelle est une formation un peu épargnée dans le post-grunge et semble posséder une fanbase plutôt fidèle. Ce sont ces détails qui m'ont encouragé à la découvrir.

Si le groupe a eu droit à son petit succès commercial (2 millions d'exemplaires de ce disque rien qu'aux USA tout de même), il n'est pas à classer dans la même catégorie que les énormes vendeurs du genres tels que Creed ou Nickelback. Peut-être que cela est dû à son son très metal alternatif. Entre Helmet et Deftones. Deux influences bien plus voyantes que celle de Tool (qu'on retrouve très souvent cité lorsqu'il est question de Chevelle). Même si je nie pas sa présence. Notamment dans cette manière de composer qui met en avant une tension dont l'aboutissement sont les explosions vocales et de guitares du trio.

Cette tension, on la doit au bassiste qui est clairement le musicien sortant du lot ici. L'excellente production met justement bien en valeur son instrument. Sans lui, leur musique n'aurait probablement pas la même saveur, ni le même impact. Il serait toutefois injuste de ne pas évoquer le chanteur qui parvient à se montrer convaincant derrière son micro avec son numéro de caucasien torturé. Si vous tolérez son côté émo (ce qui est, étonnement, mon cas) vous remarquerez qu'il est très bon à son poste. Quand aux lourdes grattes, je pense qu'il suffit juste d'ajouter qu'elles n'ont pas à rougir de la comparaison avec les prestigieux noms cités auparavant pour faire comprendre leur qualité.

Si ces Américains ont produite d'autres choses intéressantes par la suite, j'ai bien peur qu'ils n'aient pu égaler de nouveau ce sommet de metal-grunge orienté radio.

The Other Side (EP)
7.5

The Other Side (EP) (2004)

Sortie : 16 mars 2004 (France). Hard/metal

EP de Godsmack

Seijitsu a mis 8/10.

Annotation :

Ahlala, l'exercice de l'acoustique. Toutes les stars du grunge s'y sont pliées et les formations post-grunge ont logiquement suivi derrière. Que ce soit Seether ou Staind. Déjà que ce passage obligé était un moyen de rendre plus commerciale une musique rugueuse et parfois sombre en studio, alors je ne vous raconte pas le résultat chez la frange la plus mainstream du grunge. Néanmoins, ces versions pour les chastes oreilles peuvent se montrer intéressantes surtout quand le style du groupe concerné ne se prêtent pas forcément à ce genre d'acrobatie à première vue.

Cet EP est justement un des témoignages les plus remarquables de ce style. Au point que je le classe, sans aucune gêne, aux côté du célèbre MTV Unplugged in New York. Pourquoi ? Parce que le son de Godsmack est très metal à la base et redécouvrir leurs compositions dans un écrin plus doux s'avère très convaincant. Autre chose appréciable : la présence d'inédits qui démontrent qu'ils savent également composer dans cette configuration. J'émettrais juste un bémol sur le dernier titre qui tombe dans l'écueil habituel de ce genre d'adaptation : la mollesse. En dehors de cela, c'est du tout bon.

Throwing Copper
7.6

Throwing Copper (1994)

Sortie : 19 avril 1994 (France). Rock, Alternative Rock

Album de Live

Seijitsu a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Étrangement, j'ai découvert ce classique très tard alors que je connaissais plutôt bien les années 1990. C'est pourtant un disque s'étant vendu par camions (près de 10 millions d'exemplaires dans le monde). Un oubli parfois significatif de quelque chose (une musique en phase avec son époque mais n'ayant pas su traverser les années). Un relatif oubli qui n'est pas juste selon moi car Throwing Copper est un des rares exemples où succès commercial et artistique vont de pair.

Bon d'accord. Employer le terme "artistique" est hors sujet lorsqu'il s'agit d'évoquer le post-grunge, tant ce style aura fait du plagiat et de la caricature son pain quotidien. Cependant, si Live ne révolutionne rien (ça sonne comme une rencontre entre Pearl Jam et R.E.M.), ils savent composer et il en résulte des réussites. Aussi bien des hits que des compositions plus recherchées voire carrément furieuses (à écouter en priorité la première et l'avant dernière piste).

On n'évite pas toujours les refrains un peu trop lacrymaux et rabâchés (façon Céline Dion en mode hard rock). Mais les autres qualités de ce disque nous les font presque oublier. Il est dommage que ces zigotos se planteront de manière pas croyable sur leur troisième album en lissant à l'extrême leur songwriting (honnêtement, je ne parviens pas à retenir quoi que ce soit de Secret Samadhi). Seulement en 1994, je peux comprendre qu'on pouvait croire que le post-grunge serait une belle continuité pour le grunge, alors sur le point d'entamer son déclin commercial.

Purple
7.3

Purple (1994)

Sortie : 7 juin 1994 (France). Rock, Alternative Rock, Grunge

Album de Stone Temple Pilots

Seijitsu a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Si Stone Temple Pilots n'a pas sorti le premier album de post-grunge (ça serait plutôt Candlebox), il en est, indiscutablement, le précurseur. Core étant bâti sur un subtil équilibre tout en paradoxes. Sa puissance et ses sonorités le place sur l'échiquier grunge. Mais son style est un maelstrom de ce qui cartonnait dans le genre : le psychédélisme lourd de Soundgarden, l'émotion fédératrice de Pearl Jam et l'atmosphère désespérée d'Alice in Chains.

Avec Purple, le groupe commence à se trouver un style plus personnel tout en composant son premier fait d'arme réellement post-grunge. Les plus attentifs diront que je me contredis car le principe du post-grunge est de faire une copie du grunge en plus accessible. Ça serait oublier que STP est une entité qui cultivera le paradoxe durant toute sa carrière. Ce qui me fait considérer ce disque comme faisant partie de ce courant, c'est les structures des chansons, très classiques (pour ne pas dire formatées pour les radios), ainsi que le son lissé.

Cependant, il y a des audaces chez ces Californiens pas comme les autres. Que ce soit dans les sonorités (puisant dans un psychédélisme plus intello que "sensitif") et des influences inhabituelles (glam rock et même prog). C'est bien pour ces raisons que cette œuvre reste, depuis sa sortie, un des plus intrigants rejetons du post-grunge.

Faceless
7

Faceless (2003)

Sortie : 8 avril 2003 (France). Alternative Rock, Rock, Hard Rock

Album de Godsmack

Seijitsu a mis 7/10.

Annotation :

Certains ont été élevés avec Nickelback dans les années 2000. D'autres avec Three Days Grace. De mon côté, l'exception que je pouvais tolérer dans le post-grunge durant cette période, c'était Godsmack. En même temps, j'étais déjà fan d'Alice in Chains et Metallica. Donc une continuité de ces deux bandes légendaires me convenait.

Musicalement, pas de suspense. C'est bien du grunge metalisé aux riffs très lourds (avec parfois un petit côté Pantera) accompagné d'une sorte de James Hetfield au micro. Si vous devez vous contenter d'un seul album de ces Ricains, Faceless fera l'affaire puisqu'il est le plus homogène en terme de morceaux de qualité. D'ailleurs, il contient deux hits que j'ai découvert grâce au jeu vidéo Prince of Persia : l'âme du guerrier.

En définitive, c'est du gros metal grungy de camionneurs qui était parfait pour lutter contre le rock pouet pouet de Hoobastank et Muse (hé ouais, c'était une sale époque les 00s petit scarabée !).

The Science of Things
6.2

The Science of Things (1999)

Sortie : 26 octobre 1999 (France). Rock, Alternative Rock

Album de Bush

Seijitsu a mis 6/10.

Annotation :

Contrairement à ce que son nom indique, Bush n'est pas Américain mais Anglais. En plus, les mecs ont vendu des millions de disques en pompant à fond Nirvana (au point de faire appel à Steve Albini pour produire leur second album) et le chant m'évoque déjà Chad Kroeger dans ses moments les plus vulgaires. Du genre, "écoutez comme je mâchonne mes paroles tel un Kurt Cobain décidant de s'orienter vers une carrière de top model US" (ce qui tombe bien puisque c'est ce qu'a fait Gavin Rossdale).

Malgré tous ces défauts, je ne les considère pas comme faisant partie des pires groupes du genre. Les albums ne sont pas transcendants, mais ils ont au moins le mérite d'avoir quelques bonnes chansons.

Et puis il y a The Science of Things qui est pas loin d'être une anomalie dans leur carrière. Probablement parce qu'ils en avaient marre d'être considérés comme du sous-Nirvana, ils décident de prendre leurs fans à rebrousse-poil en incorporant de l'électro dans leur post-grunge.
Pour être honnête, il faut signaler qu'ils ne vont pas aussi loin que Filter vu que les compositions sont simplement embellies de samples, de bidouilles et de rythmes électro. Surtout que le mélange rock/metal et techno avait le vent en poupe en cette fin de millénaire.

Néanmoins, ce skeud s'avère être leur plus frais et leur plus intéressant. On peut même y trouver des moments assez barrés et carrément expérimentaux. Ce qui est, inévitablement, déstabilisant et précieux dans un style aussi balisé que le post-grunge !

Title of Record
8

Title of Record (1999)

Sortie : 23 août 1999 (France). Rock, Alternative Rock

Album de Filter

Seijitsu a mis 6/10.

Annotation :

Filter, c'est un peu du sous-Nine Inch Nails. Donc une sous copie d'un truc génial, ça reste cool tout de même, non ?

... *soupir*. Vous avez vu dans quelles extrémités je suis obligé de me retrancher pour vous vendre des disques sympa mais pas inoubliables ? Richard Patrick et ses potes font donc le choix de pomper le projet de rock indus le plus célèbre des années 1990 pour faire leur tambouille. Pour cela, ils adoptent un son plus électronique que leur voisin qui sent tout même plus la tôle froissée de l'industriel pur jus (j'entends déjà les puristes de Throbbing Gristle hurler au loin). Par la même occasion, ils adoptent un chant sensible et torturé ainsi que des riffs hard rock pour monter qu'ils aiment aussi le grunge. Surtout celui qu'on entend à la radio.

Si Title of Record est un peu trop long pour être une sortie essentielle, il a une personnalité très séduisante. Normal, ils sont les seuls à mélanger post-grunge et rock indus dans le secteur. Certains patterns électro font même penser à un mélange entre techno et rock grungy.

A noter que leur premier disque, même s'il est moins post-grunge que celui-ci, est également recommandable.

Foo Fighters
6.8

Foo Fighters (1995)

Sortie : 26 juin 1995 (France). Rock, Alternative Rock, Hard Rock

Album de Foo Fighters

Seijitsu a mis 6/10.

Annotation :

Tout le monde connaît l'histoire des Foo Fighters : Dave Grohl décide d'enregistrer ses propres chansons pour exorciser la mort de Kurt Cobain en fondant son propre groupe.
Comme les chiens ne font pas des chats, sa musique a ce gros point commun d'être pop en puissance comme l'était celle de Nirvana.

Du coup, il n'y a pas grand chose à comprendre concernant cet album au pistolet : c'est de la power pop déguisée en grunge. C'est basique, c'est mélodique et le son reste un peu sale pour rappeler les origines de l'ancien batteur du trio le plus connu des 90s.

Même si le disque suivant semble contenir les tubes les plus connus de cette bande, j'ai une préférence pour ce premier jet. Pas uniquement parce que je le trouve moins inégal que la suite, mais aussi car il est plus crade et spontané.

Dysfunction
6.6

Dysfunction (1999)

Sortie : 13 avril 1999 (France). Heavy Metal, Nu Metal

Album de Staind

Seijitsu a mis 6/10.

Annotation :

Se lancer dans un exercice de réhabilitation d'un disque de Staind est certainement aussi dangereux que de faire de même avec le premier Limp Bizkit (alors que tous les gens sensés savent que c'est un des meilleurs albums de la fin des 90s). Mais parfois, il faut savoir se mouiller pour faire découvrir des pépites.

Ouais bon, je n'irais pas jusqu'à affirmer que Dysfunction est une perle sous estimée (contrairement à Three Dollar Bill, Yall$). Mais c'est une bonne sortie qui mérite qu'on s'y attarde. Même si je peux comprendre qu'on peut avoir d'énormes à priori. Surtout si vous aviez déjà écouté cette daubasse de Break the Cycle.

A cela, je répondrais qu'une seule chose : Mudshovel. Je considère cette chanson comme un des plus grands singles de metal alternatif. J'ai encore du mal à croire qu'il s'agit des mêmes gens médiocres responsables de Break the Cycle derrière ce titre hallucinant. Même leurs habituels détracteurs reconnaissaient l'excellence de ce moment dans leur carrière.
S'il s'agit bien de leur sommet, il n'y a pas que ce morceau qui vaut le coup ici, je vous rassure.

Toutefois, il est à observer que Dysfunction est plutôt particulier. En effet, je l'apprécie surtout pour ses moments alt-metal sombre (avec des touches de néo metal, même si ce n'est pas dominant contrairement à ce qui est indiqué sur le site). Les purs instants post-grunge (souvent des ballades) étant gâchés par la voix de ce pleurnicheur émo qu'est Aaron Lewis.

Vous voilà prévenu. Néanmoins, sachez que ce qui est bon là dessus ne l'est pas à moitié.

№4
6.9

№4 (1999)

Sortie : 8 octobre 1999 (France). Rock, Alternative Rock, Grunge

Album de Stone Temple Pilots

Seijitsu a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Après un interlude britpop sur Tiny Music, STP décide de remettre les ampli à fond et de pousser leur vocaliste à reprendre sa voix rocailleuse bien badass pour montrer qu'ils n'ont rien perdu en terme de rock velu.

№4, c'est une bête sanguinaire acculée dans un cul de sac par d’innombrables chasseurs et qui décide de ne rien lâcher. Ce n'est pas seulement pour son contexte que j'apprécie ce disque, c'est également parce que le groupe retrouve une force de frappe qui s'était atténuée sur leurs précédents méfaits. C'est rentre dedans, sombre, pas toujours fin mais j'ai beaucoup de mal à ne pas trouver cela réjouissant.

C'est moins excusable lorsque le côté bourrin se fait au détriment des mélodies et des compositions. Mais ce Stone Temple Pilots est une des œuvres les plus violentes du post-grunge. En plus de confirmer l'aura particulière d'une bande qui, malgré cela, n'aura jamais pu composer d'albums définitif pouvant être considéré comme un classique irréfutable. A l'instar de Nirvana.

Dizzy Mizz Lizzy
7.5

Dizzy Mizz Lizzy (1994)

Sortie : 28 février 1994 (France). Soft Rock, Rock, Indie Rock

Album de Dizzy Mizz Lizzy

Seijitsu a mis 6/10.

Annotation :

Les première fois que j'ai écouté Dizzy Mizz Lizzy, j'étais partagé sur la place de ce groupe. Certes, trop à la bourre par rapport aux mastodontes du grunge pour en faire partie. Mais aussi un peu trop sophistiqué pour être classé dans le post-grunge sans discernement. Ce qui détonne surtout chez eux étant leurs plans de guitares. Plus complexes et inspirés que la moyenne. Du coup, ce n'est pas vraiment du post-grunge rien que pour ce détail alors ?

Non, car ça serait oublier que le style fut parfois étonnement inventif (les pièces épiques de Throwing Copper) et abrasif (Bush). Et puis le son est lisse comme du rock progressif des années 2000. Dizzy Mizz Lizzy est bel et bien du post-grunge. Mais du genre singulier. Avec ses moments de bravoure et des musiciens franchement compétents.

Si le disque s'étalait moins en longueur, il est possible que ça serait un de mes préférés du style.

Freak Show
7.2

Freak Show (1997)

Sortie : 4 février 1997 (France). Alternative Rock, Grunge

Album de Silverchair

Seijitsu a mis 6/10.

Annotation :

Comme je considère Frogstomp comme une bouse dont seul le final power pop est à sauver, Freak Show m'apparaît comme une belle surprise. Non seulement, il est meilleur mais aussi pas mal du tout.

Ce n'est pas avec ce disque que Silverchair s'est acheté une identité. Ça reste toujours du Nirvana, accompagné de gros riffs un peu metal ainsi que de paroles poussant le bouchon plus loin dans le trip "ouin, ouin, je me déteste et la vie est dure". Par contre musicalement, c'est solidement accrocheur (il y a même un hit : "Freak") et suffisamment varié pour captiver sur la longueur de l'album.

Je vais peut-être finir par écouter le reste de leur discographie avec ces conneries.

Cold
6

Cold (1998)

Sortie : 2 juin 1998 (France). Alternative Rock, Rock, Grunge

Album de Cold

Seijitsu a mis 6/10.

Annotation :

Certainement l'album le plus sombre de cette sélection. Et ça, on le doit au travail absolument REMARQUABLE de Ross Robinson. Les arrangements et les sonorités très cold-wave donne un aspect brumeux et ténébreux à ce groupe de post-grunge sympa mais pas non plus renversant (à l'exception de certains morceaux bien efficaces comme Go Away). Sans vouloir minorer le talent du groupe, on entend bien que ce qui donne du relief aux titres les plus dépouillés, c'est ce son d'une noirceur affolante.

Après, si vous avez toujours voulu écouter un Eddie Vedder dépressif (tellement qu'il n'articule pas très bien) avec un backing band qui a beaucoup écouté du rock gothique et du néo metal, alors il s'agit d'une curiosité à découvrir.

This Type of Thinking (Could Do Us In)
7

This Type of Thinking (Could Do Us In) (2004)

Sortie : 21 septembre 2004 (France). Alternative Rock, Nu Metal

Album de Chevelle

Seijitsu a mis 6/10.

Annotation :

Tiens revoilà, Chevelle.

This Type of Thinking s'appuie sur les bases solides de Wonder What's Next : un chanteur convainquant, d'imposantes guitares et un bassiste inventif servant de colonne vertébrale.
Toutefois, l'album semble aller dans une direction moins subtile. Les frérots Loeffler (car oui, il s'agit d'une fratrie) privilégiant le côté compact de leur musique. C'est souvent puissant et même bourrin. Le songwriting demeure, heureusement, suffisamment accrocheur pour rendre le tout mélodique et les gros singles claquent.

Hélas, je dois admettre que cette volonté de miser avant tout sur la puissance fait perdre du charme au groupe. En effet, cette tension inondant les compositions de leur meilleur disque donnait une belle profondeur à leur musique.

Une profondeur qui a disparu sur les sorties suivantes et c'est sans doute lié au départ du bassiste. Un manque difficile à combler et dont la formation ne semble pas s'être remise.

Awake
6.8

Awake (2000)

Sortie : 31 octobre 2000 (France). Alternative Rock, Heavy Metal, Hard Rock

Album de Godsmack

Seijitsu a mis 6/10.

Annotation :

Durant mon adolescence, l'ouverture de ce disque fut le summum en terme de musique violente et sombre.
Ben ouais. Un mec qui gueule sur fond de riffs orageux et pesants des paroles telles que "malade de ma vie ! Je suis fatigué de tout dans ma vie !!!" ouah, c'est puissant ! Surtout si on a 16 ans.

Aujourd'hui, ça fait sourire mais... Ça cartonne toujours autant musicalement parlant. Godsmack est vénère et le fait savoir. Ils ne font pas de prisonniers tellement qu'ils envoient du gros son et de la voix rocailleuse dans ta tronche de demeuré.

Certes, post-grunge des années 2000 oblige, ce n'est pas très varié. Mais si vous n'avez pas été rassasié avec Faceless et que vous voulez une autre dose de Yankees pas contents qui envoient du bois, Awake fera parfaitement l'affaire.

Jar
7.3

Jar (2013)

Sortie : avril 2013 (France). Rock

Album de Superheaven

Seijitsu a mis 6/10.

Annotation :

Espérer un bon album issu du post-grunge dans les années 2010s, c'est encore plus improbable qu'avoir, de nouveau, un bon album de Weezer... Mais la vie est parfois est faite de bonnes surprises.

Bon, je n'irais pas jusqu'à mettre ce disque dans mon panthéon comme mon collègue drazorback, mais il est suffisamment solide pour figurer ici. La recette est pourtant connue : des grosses grattes à la Helmet/Deftones et un chant emo évitant les outrances mainstream du style (même si le chant donne l'impression d'être légèrement trafiqué en studio lors des gros refrains stadium...).
Certains parlent de grunge au sujet de ce groupe mais la musique me semble un peu trop FM pour être étiquetée de la sorte (on n'est pas si loin de Breaking Benjamin). La différence avec le post-grunge post années 2000, c'est que Daylight évite les gimmicks les plus putassiers du style.

Donc dans un sens, nous avons affaire à un groupe revival dont le regard est tourné vers les 90s plutôt que les 00s.

Seijitsu

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