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Je vais essayer de dresser un historique de ce sous genre, a la croisée entre un doom metal mortifère et l'agressivité du punk hardcore. Surtout caractérisé par son tempo lent et suffocant, une voix criée souvent haineuse et un aspect noisy et profondément crade. Bien entendu, comme beaucoup de sous genre de metal, il a été soumis a énormément d'hybridations : le crust punk, le post hardcore, le doom metal plus tradi, le stoner metal, ou encore le drone metal. C'est une approche subjective évidemment , comme l'on ne peut pas tout connaître et tout écouter je me base surtout sur ce que j'ai écouté, lu ou entendu. Pour cela n'hésitez pas a me faire des suggestions !
L'approche est chronologique mais les albums influents côtoieront autant les albums plus mineurs et oubliés.
[En construction]
Souvent considéré comme l'album qui a le plus inspiré le genre. La face A est typique punk hardcore (et encore on remarquera que le son est plus lent) , mais la face B a un son plus metallisé / heavy tout en restant ancrée dans le hardcore. On est pas encore sur le son purement typique du sludge, c'est même plus proche du doom de black sabbath, mais il fallait bien commencer quelque part ! Je le cite tout de même en précurseur car black flag est un groupe très influent de la scène hardcore old school (le sludge ayant profondément des racines esthétique dans ce genre).
Je le vois comme une réponse a Discharge qui fait du hardcore metallisé mais au tempo très bourrin, la face B mise sur la lourdeur et l'atmosphère.
Un précurseur indéniable. Le sludge étant ancré dans l'aspect révulsant/dissonant du noise rock, le fait qu'il soit ici joué aussi midtempo et menaçant en fait basiquement du proto sludge. Swans est la bible de l'esthétique la plus sombre du rock comme du metal, un groupe d'une très grande importance notamment pour Godflesh mais aussi Neurosis ou encore Zeni Geva, un groupe de sludge japonais qui ont un son complétement calqué sur les Swans.
a écouter également l'ep young god qui est exactement dans la même veine.
Un album exactement dans la veine de "My War"cité plus haut , assez mineur historiquement mais tout de même il confirme un changement de tendance pour le hardcore qui se metallise tout en étant plus lent que le d-beat et le crust punk.
Bien sûr, quand on parle du sludge il ne faut pas nier l'importance indéniable des melvins. Ils ont littéralement popularisé cette esthétique et l'ont radicalement forgée et influencée. Et oui, le grunge vient du sludge, avec un côté rock alt. plus efficace et catchy mais l'éthique misanthrope est très similaire, ainsi que le côté metallisé des riffs.
On me dira que c'est du metal indus et pas exactement du sludge... et je vous donnerais tord ! Certes il y a un aspect plus mécanique dans les riffs et un tempo plus rapide, mais c'est un album d'une importance capitale pour l'esthétique de ce genre. Le nihilisme / la misanthropie (empruntée des premiers albums de Swans) y est a son paroxysme. L'ambiance est apocalyptique, les riffs dissonants et le chant plus écorché vif que jamais. Et surtout cette basse qui sature a balle qui donne ce son si caractéristique a ce groupe sera très influente.
Les textes moribonds "you breed like rats" etc
Un album fondamental du genre qui influencera autant Neurosis que Eyehategod et toute la clique.
Les melvins expérimentent + avec cet album et donnent au passage naissance au drone metal, un sous genre du doom/sludge encore plus lent, répétitif et hypnotique. A la manière du drone, l'emphase est mise sur la texture du riff et l'atmosphère créée.
Les précurseurs ont été posés, on rentre maintenant dans le vif du sujet. Eyehategod est le groupe qui posera définitivement la grammaire de tout le pan "haineux" du sludge metal. Avec une basse vrombissante, une guitare qui démarre ou termine avec des larcens, cette guitare super massive au rythme "pénible" et écrasant. La production est assez raw ce qui donne du charme a l'album.
On n'y retrouve encore pas mal d'influences punk hardcore avec des tempis qui s'accélèrent de temps en temps.
la naissance de ce qu'on l'appelle le "sludge atmosphérique" ou encore post metal.
L'approche de neurosis diffère radicalement du sludge avec son songwriting extrêmement inspiré, allant a la frontière même du metal : incluant des éléments de dark folk, de rock psychédélique, mais surtout de post hardcore. Je dirais que cet album est une espèce de post hardcore metallisé : un songwriting très mature, angulaire, avec des burst de rage jouissifs qui s'opposent a des passages plus lançinants et atmosphérique. Mais tout de même, il y a beaucoup de riff sludgy (sur cet album, et neurosis étant le groupe influent qu'il est je ne pouvais pas en faire abstraction.
Le morceau d'ouverture est un hymne apocalyptique incroyable et un de mes morceaux préférés de tous les temps.
Autre grand nom du genre, plus proche du doom metal et deviendra la pierre angulaire du "southern metal", un style de metal plus proche du stoner et avec des riffs plus bluesy. Mais surtout il se démarque par son côté beaucoup plus groovy et moins nauséabond.
Le chant y est parfois plus mélodique et plus lumineux rappelant les melvins.
Un des meilleurs élèves d'eyehategod qui ira encore plus loin dans l'aspect révulsant et en incluant très peu de changement de tempo (a une rare exception prête sur le titre "world of hurt"). Les riffs y sont plus écrasants que jamais.
un peu inclassable. A la manière de souls at zero, il y a des grosses influences post hardcore et cela ressemble parfois même a du metalcore. Mais la tension du sludge et l'esthétique est tout de même très présente.
Moins primitif que le premier album, plus maîtrisé, le son est encore plus impactant et puissant. Mais on ne perd en rien l'esthétique nocive et malsaine du groupe, bien au contraire !
avant d'embrasser des atmosphères épurées, mélancoliques et très post rockisante, cult of luna offrait un sludge atmo d'une violence égalant facilement neurosis !
a écouter si vous voulez écouter l'album le plus violent du groupe a mon sens
quel dommage les passages non metal sont vrmt peu inspirés
Le son des melvins n'a jamais été aussi jouissif que sur cet album, avec une production plus moderne, cet album empile les riffs dévastateurs et possède un songwriting rafraichissant pour le genre. Les vocaux sont plus over the top que jamais ce qui peut ne pas plaire a tout le monde.
L'enchaînement "rat faced granny" avec "the hawk" me donnent la pêche et le sourire pour toute une journée tant ils sont diablement kiffant.