Le petit Cahier de visionnage 2023 + Avis

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Bon je vais mettre 9 + coup de coeur car je met pas de 10. Mais on en est pas loin ( et ça pourra peut être évoluer le temps que je digère le film ). C'est exceptionnel, le récit est d'une force incroyable, la mise en scène et la photographie sont parfaites, la musique aussi. Liam Neeson est absolument incroyable, le reste du cast également. Bref, certainement le film que j'ai préféré cette année pour l'instant. Un peu d'humanité dans l'horreur de l'holocauste, le tragique a son paroxysme et pourtant une caméra pour raconter une histoire magnifique. J'ai pas les mots, mais j'ai adoré.

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Bon, je sais pas trop quoi dire, mais c'est un chef d'œuvre.

C'est un docu dans un univers de fiction. Tout marche parfaitement sans marcher comme dans une fiction traditionnelle. Y'a un côté très vraisemblable, très vrai, un bout de scénario qui avance, qui suggère plus qu'il n'avance.

Les acteurs sont incroyables grâce a l'impro. Visuellement c'est exceptionnel.

Le perso de Magimel est très très bon, il existe réellement tout en étant un politicien looser parano. Tout sonne un peu faux mais ça marche. Shannah est magnétique tout au long du film.

Vous trouverez plein de supers critiques. Mais c'est un bonbon ce film

Annotation :

Excellent film. j'ai été très surpris par la qualité du sound design, de la photographie, et surtout par l'incroyable sobriété qu'il dégage. Une forme de dénuement total qui laisse place aux émotions et à la force esthétique de la performance des actrices. Adèle Haenel et Noémie Merlant livrent de belles prestation sans être incroyable, même si la façon dont Adèle retranscrit la naïveté et la candeur de son personnage m'a vraiment touché.

Cependant, la fin est un peu longue, et cette retenue tout au long de l'oeuvre m'a empêché d'être a fond dedans. Je pense aussi que le fait que je sois un mec totalement hétéro, et par conséquent, très éloigné des persos et de l'histoire, rend l'implication un peu plus difficile.

En conséquence ce sera un petit 8 ( A réécrire, en digérant le film, je me rend compte a quel point il m'a marqué )

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J'en attendais vraiment rien, j'ai lancé en voulant voir un petit drame anglais sympa. Et finalement. J'ai beaucoup aimé ce film. C'est une comédie dramatique qui traite de la thématique du deuil et des relations familiales. Marion a 70 ans elle est malade, y'a Arthur son mari, un vieux tout bougon, son fils, et la prof de chant de la chorale.

Et pourtant, derrière ce scénario tout simple doublé d'une mise en scène classique, y'a une maîtrise de tout. Les Chants du film sont magnifiques. Gemma Arterton et Terence Stamp livrent des performances merveilleuses. La relation qui se construit entre les deux personnages marche super bien. Vanessa Redgrave nous régale aussi et son interprétation est hyper émouvante. J'adore ces paysages, cet façon de faire rire très anglaise, ici doublée d'un humour sur les vieux qui ne vire jamais au cringe malgré son positionnement sur une ligne de crête.

C'est pas très ambitieux, et pourtant le film réussi a la perfection quelque chose de très simple, faire vibrer ( et pleurer beaucoup ) 8/10 + Coup de coeur ( ça ira juste derrière ou devant EEAAO dans mon top 3 de l'année )

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Le scénario est absolument déchirant. Grandeur et décadence de l'église, de l'éducation religieuse, un long voyage en enfer.

Le casting est porté par un Gael Garcia Bernal exceptionnel ( que ce soit dans le rôle de la Zahara, ou dans celui de Juan ou d'Ignacio ) Un Luis Homar aux airs de Nicholson Franchement terrifiant, tout comme celui qui interprête sa version cinéma d'ailleurs. Tout le monde est parfait en fait.

Parce que c'est Almodovar, ces personnages LGBT sont filmés avec une bienveillance et une empathie sublime. Ce film ne tombe jamais dans le manichéisme avec ses protagonistes, et dévoile le plus horrible avec une forme de brio. L'histoire se met en place dans une multitude de timeline qui développe ce triangle ( en vrai quatuor ) et permet a l'intrigue dramatique de prendre toute sa place et c'est marquant de fou.

En fait on se plonge dans le récit avec une facilité incroyable on vibre et on regrette de ne pas voir ce qui aurait pu être possible dans un monde où les choses vont bien. Pas grand chose a dire sur la photographie, le rythme et le montage, j'aime déjà tout chez ce réal et encore une fois ça marche.

En fait ce qui m'empêche de le considérer comme un de mes films préférés, c'est que ce monde qu'il décrit est très éloigné de mon intimité, de mon vécu, de ma sensibilité primaire, mais formellement c'est presque parfait.

Finalement, ma plus grande frustration par rapport au film, c'est qu'ils ne se soient jamais revus et je crois que si c'est ça, ça justifie une excellente note. ce sera un excellent 8 ( avec le coup de coeur SC ), et un top 5 de mes visionnages de l'année.

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Film engagé, fort. Un casting exceptionnellement juste. Adèle qui nous livre une incroyable performance dans son registre et dans son rôle habituel .Leila Bekhti qui fait ce qu'elle sait très bien faire : la jeune daronne rebeu râleuse et déprimée. Gilles Lelouche qui crève aussi l'écran. Miou Miou exceptionnelle. Dali Benssalah aussi. En fait tout le monde est hyper fort sauf Elodie Bouchez et surtout le pauvre Fred Testot qui semble être le maillon faible du huis clos dont il fait partie.

C'est un film où il se passe pas grand chose dans le décor, pas vraiment d'intrigue ni de plot, juste une fenêtre dans le temps sur une pratique judiciaire. Juste deux lieux, deux histoires qui dialoguent entre elles.

Donc clairement le film a besoin d'acteurs forts pour être bon, et ils répondent tous a l'appel. Ils sont très bien filmés et leurs échanges sont aussi merveilleusement montés. Le travail du rythme est ouf pour un film qui repose presque intégralement sur des dialogues.

Cela étant dit c'est le full happy end du groupe braquage qui m'empêche d'aller au delà de 8

Bref c'est très réussi, en plus c'est un film intéressant sur le fond, il questionne le rapport a la justice, aux victimes, aux criminels. Le seul défaut c'est qu'il est peut être un poil trop dithyrambique. Vraie gauche, vrai cinéma social, vraie fresque humaine et humaniste qui arrive a rendre captivant des gens normaux qui se parlent de justice

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[ Vu dans le cadre du FFSC ]

Globalement je rejoins l'avis de Cerell. Sauf que j'ai pas été dérangé par la performance de Finney.

Le montage et ces timelines qui se croisent et se répondent m'ont beaucoup plu. C'est drôle, touchant, une très jolie romcom qui touche là où il faut. Y'a en effet un propos sur le côté connard du personnage de Finney, j'irais pas jusqu'a y voir une critique du patriarcat, mais je reconnais que le film traite avec bien plus de bienveillance Joanna que Mark. Les images sont belles, c'est globalement rythmé malgré quelques passages un peu trop longs. Et puis, comment ne pas tomber amoureux d'Audrey Hepburn, sublime, rayonnante et toujours très juste.
Je trouve aussi que les enjeux autour de leur fille sont bien traités, justement, le film n'en fait pas trop et réussi a être sérieux et léger sur ce sujet.

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Formellement j'y vois quelques défauts, notamment les trois premiers quarts d'heures vraiment mal rythmés et monté de façon un peu fouillis. Joy qui joue pas très bien, une légère sous exploitation des environnements qu'Evelyn pourrait explorer.

Mais quel film, quelle fable familial vraiment belle. C'est drôle, c'est touchant. Michelle Yeoh est extraordinaire. Le concept de SF est utilisé astucieusement. Les costumes sont somptueux. Waymond est impeccable, c'est bien chorégraphié. Non Vraiment très très réussi. Cette esthétique m'a vraiment porté. J'ai kiffé de fou, j'ai aimé ces persos, j'ai même eu une petite larme à la fin.

Je met un excellent 8 avec la mention coup de coeur. Un vrai régal

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L'irlande c'est beau. Le calme toujours, le silence parfois. Cette petite fille mignonne auquel il arrive des malheurs, c'est dur de ne pas l'apprécier et de faire preuve d'empathie, cette famille en crise qui l'accueille c'est fort. Cette vie à laquelle elle commençait a s'habituer c'est une souffrance de la quitter. Cet amour qu'elle pensait trouver et auquel elle doit renoncer, c'est déchirant.

Une masterclass visuelle, les plans sont superbes, très souvent fixes et très bien composés. Ils traduisent a merveille la progression du scénario et de son héroïne, c'est contemplatif mais rythmé, sobre et coloré. On découvre et on se met à la place de cette gamine et on est traversé par des émotions très forte. C'est la force de la mise en scène, on vit et on respire a travers elle.

Les dialogues sont simples, mais terriblement bien faits, ces longs moments où elle est ignoré, on les ressent, ils nous marquent, sans trop en faire ou servir de tire larmes.

Cait souffre, puis Cait est aimé, Cait va mieux, puis Cait disparaît avec le générique, un scénario on ne peut plus simple, mais qui nous permet de suivre la vie de cette fillette, d'avoir envie de se sacrifier pour qu'elle puisse vivre dans la joie.

Tout fonctionne dans ce film, les acteurs, la musique, l'environnement, c'est beau, c'est simple, c'est émouvant. Peut être que ça aurait pu l'être encore plus, mais ça suffit.

Aussi : https://www.senscritique.com/film/the_quiet_girl/critique/263636797

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Je sais pas a quel point le film a été novateur ( pas ou peu de points de comparaison avant ou rapidement après ).

En tout cas c'est excellent a regarder. La narration et la façon de raconter l'histoire rendent très bien. La façon de reprendre le récit de différents point de vue. Le montage, les transitions. Tout est hyper fluide et prenant. Le film est drôle et tragique, le personnage de Kane, fascinant.

J'ai pas une analyse hyper poussée a faire, je pense que tout a été dit sur ce film. Mais c'était très bien, j'ai vécu plein d'émotions et j'ai vu plein de belles choses.

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On plonge dans un road trip au coeur de l'Italie du sud avec deux femmes aux parcours de vie très différents qui s'échappent d'une Institution psy. On y retrouve tout a la fois, une critique acerbe d'un système italien de psychiatrie toujours violent, mais parfois humain. Des personnages bien écrits, drôles ou touchants. Deux performances exceptionnelles ( surtout celle de Valeria Bruni Tedeschi ) mais Michaela Marzotti est top aussi, et surtout un duo qui fonctionne bien par son contraste, tant dans l'écriture que dans le jeu.

Le scénario est dramatique et sombre, mais les actrices y apportent de la nuance, et le personnage de Beatrice de la joie et du cabotinage bienvenu. Musicalement et visuellement le propos est maîtrisé, aussi les ambiances complètent à merveille le récit. Finalement il manque peut être juste une touche de génie pour que je considère ce film comme l'un de ceux qui m'a le plus marqué cette année. Une pointe de personnalité visuelle ou dramatique en plus aurait pu le faire basculer dans cette catégorie, mais j'ai beaucoup aimé. Très solide 8

Annotation :

Un tout petit peu moins séduit que je verrai toujours vos visages, parce que la thématique de l'adoption et de la parentalité m'est pour l'instant moins familière et que le film est un tout petit peu plus brouillon.

Mais j'ai tout aimé. La performance de Gilles Lelouche est vraiment renversante, celle des autres très bonne. Dans ce genre de film assez intimiste c'est essentiel d'avoir des acteurs fort, et là ils répondent tous à l'appel ( cependant le jeu d'Elodie Bouchez continue a me paraître un peu étrange, je saurais pas dire pourquoi ) Les arcs, ces histoires de personnages qui s'entremêlent au sein du service de l'ASE c'est géré avec brio notamment dans le montage et les choix d'ellipses et de flashbacks, et avec une vraisemblance parfaite. De Lelouche assistant qui craque, a l'educ qui a une vie de merde et qui carry au boulot, a l'assistante sociale sans âge qui défend son secret pro. Masterclass

Mon seul vrai reproche au film c'est l'absence d'une BO marquante, et un petit bémol sur Elodie Bouchez. En ce sens je vais mettre un solide 8 ( La même note que je verrai toujours vos visages, mais sans le coup de coeur, car j'ai pas eu la même gifle à la fin du long métrage). Encore une fois et encore plus fort Merci Fuser pour la reco

Annotation :

Indéniablement un grand film.

Déjà parce qu'il est magnifique, le travail des plans, de la photographie, la façon de capter Kirsten Dunst et Charlotte Gainsbourg est incroyable. Le rapport entre la lumière et les émotions des protagonistes m'emplit d'admiration. Les performances des deux actrices principales sont exceptionnelles, elles s'appuient l'une sur l'autre pour proposer deux heures de très haut niveau. Kiefer Sutherland propose aussi un personnage très convaincant.

Un personnage extrêmement fragile, qui découvre dans la souffrance qu'il sait, un personnage fort qui découvre qu'il est faible et qu'il ne sait rien, le déni, l'entrecroisement de destins familiaux brisés, et de lien d'amours qui se heurtent a la brutalité du destin. Vraiment c'est une fable forte et tragique.

J'aime aussi beaucoup la caméra, ses mouvements qui permettent de dynamiser un film au rythme particulièrement lent. Bref esthétiquement pour moi, c'est une claque. Néanmoins j'ai pas trouvé ça aussi sensationnel que ce que j'en écris J'ai un petit blocage face a l'immense retenue des personnages, face au message profondément fataliste. En bref, c'est un super film, mais je peine a le trouver génial, un peu trop brillant, trop réussi, trop clinique pour que je sois submergé par un flot d'émotions.

Ce sera un 8/10 ( un peu plus proche d'un 7 que d'un 9 )

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Une fois n'est pas coutume, mon avis est au mot près celui de Fuser . Je me permet donc de citer :

" Je comprends depuis le visionnage l'énorme hype autour de Raphael Quenard, dans Chien de la casse il est simplement monstrueux. Ce rôle semble taillé pour lui tellement il habite son personnage (ça fait d'ailleurs longtemps que j'avais pas vu un personnage aussi complexe, bien écrit et bien interprété au cinéma)
Le reste du casting est lui aussi top : Bajon et Bellugi jouent juste sans en faire des caisses alors que leurs rôles auraient pu être facilement surlignés. L'écriture est juste des personnages à la représentation de la vie rurale : ces deux trimards qui vivotent au milieu de nulle part paraissent tellement réels qu'on s'y attache immédiatement (pour peu qu'on ait vécu un peu en campagne).
Un très beau film qui ne révolutionne rien mais qui apporte de de la fraicheur dans le traitement d'un paquet de thématiques sociales. Il réussit à me chopper à chaque envolée lyrique, que ce soit (comme souvent) avec la bande originale (superbe) ou par les citations poétiques de Mirales "

Cela étant dit, j'irais un tout petit peu plus haut en terme de note, pour rester cohérent dans ma liste. 8/10 ( plus proche du 7 que du 9 ). C'était excellent, mais je ne suis malheureusement pas complètement tombé en pamoison

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Le film le plus maîtrisé, et le plus intéressant de Justine Triet. Les performances, surtout celle de Sandra Huller, sont d'excellentes factures.

J'ai pris énormément de plaisir a suivre cette histoire dure, mais terriblement vraisemblable. A plusieurs reprises, l'autrice parvient a installer une ambiance parfaite grâce à la maitrise du cadrage, du changement de langue, ou des silences. Certaines scènes sont interprétés avec une justesse incroyable également, je pense ici à celle de la dispute, magnifiée par le fait de ne pas filmer la fin de celle ci.

Je reste cependant sceptique sur la fin, que je trouve trop étirée, et allant chercher des explications un peu abracadabrantesques.

Quand au parti pris de ne pas dévoiler la vérité, de laisser le spectateur interpréter les faits, et de s'en remettre à la justice, il crée une incertitude qui donne tout son relief a l'œuvre. Il permet de questionner le rapport à l'institution judiciaire comme ultime souveraine en matière de justice, y compris dans les rapports familiaux, et ça chez moi, ça fonctionne.

Bref, du kiff, un excellent film disséquant la vie d'un couple qui se déchire a force de compromis et de négligences. S'il ne réinvente pas le cinéma, il apporte a celui-ci un équilibre entre virtuosité, justesse et intensité dramatique.

Si je lui accorde 7, c'est parce que la palme d'or m'a un peu trop hypé, et que je suis par conséquent un peu déçu, si je lui donne un 8, c'est que j'ai réussi a en refaire une analyse un peu plus froide.

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Un film sur un groupe de meuf arrêtée par l'inquisition au Pays Basque, en 1609. Capturées, elles mettent en oeuvre un plan pour survivre.

Il s'inscrit dans toute cette mouvance de réappropriation féministe de la figure de la sorcière. Néanmoins il le fait avec subtilité. Montrant dans un premier temps la violence du pouvoir masculin face a ces corps qu'ils ne contrôlent pas, puis la force d'une certaine forme de sororité. La construction de la relation entre Ana et le juge fonctionne a merveille et drive tout le film

Niveau photographie, l'éclairage très orangé, très feu, marche superbement, les corps et les expressions du visages sont superbement mis en valeurs. Les performances des acteurs sont vraiment excellentes, surtout et encore une fois, le duo entre Amaia Aberasturi et Alex Brumenduhl. La musique, superbe est un élément essentiel du scénario. L'usage du Basque rajoute un niveau de lecture au film.

On voit pas le temps passer, le message politique sur l'émancipation et l'approche historique du film sont des éléments puissants. On passe d'un presque huis clos, a une scène finale forte, à la lisière du fantastique. Finalement, mon plus gros reproche reste que cette ultime scène soit filmée n'importe comment, même si j'y vois évidemment une symbolique. J'ajouterais qu'il y'a aussi aussi un coté " cheap " dans les décors et les costumes qui me frustre, mais qui est justifié par l'histoire.

Je dirais que la force esthétique du film réside dans ce qu'il réprime. En évoquant la question du désir et de sa répression, de la liberté des femmes sans en faire un long métrage qui oublie l'esthétique, et celle des hommes, du pouvoir et de la religion sans oublier, les premiers concernés, les victimes, le réalisateur parvient a en faire une fable intelligible, visuellement et dramatiquement captivante. Très Solide 7

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Un film qui traite d'une ado racisée en quête d'identité dans une banlieue tendu en région parisienne. Un pitch qui fait pas rêver et pourtant l'œil de la réalisatrice rend le tout excellent. Parce qu'elle propose une mise en scène contemplative, un rythme lent, et un style visuel proche du dénuement total, elle arrive a donner un puissance incroyable a son récit, pourtant pas construit sur un scénario hors pair.

En touchant a la quête de l'identité, aux stéréotypes, de classes, raciaux, de genre, Sciamma ancre son film dans le réel, loin de bêtes catégories. Vic, tantôt grande soeur modèle, tantôt dealeuse queer en bas du bloc, tantôt petite meuf renoi accablée par la vie qui se profile devant elle, est un puissant vecteur d'émotions. Et comme dans le portait d'une jeune fille en feu, un travail du son, de la musique est de très bonne facture. ( Mention spéciale a la scène de Diamonds )

J'ai moins aimé que PJFF, mais c'est parfaitement maîtrisé. 8/10

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Cet avis contient des spoils

C'est glauque a souhait, très dérangeant. Je suis pas sur d'avoir toutes les références et tout les niveaux de lectures, mais je suis troublé, l'impression d'avoir vécu une espèce de descente aux enfers d'une famille teinté de symbolisme et de questions presque métaphysiques. Sans être exceptionnel ce scénario soulève des interrogations et des angoisses avec panache . Y'a même de bonnes idées ( et notamment le refus / perte de pouvoir pour aider Kim a la fin ) qui fait douter fort que le méchant contrôle quelque chose

C'est excessivement bien filmé, la musique joue un rôle prépondérant et rend le film assez grandiose. La mise en scène est très cinématographique, très ostentatoire. Elle souligne vraiment l'horreur de ce qui se joue. A ce titre c'est très réussi.

Mais putain que c'est horrible, et triste, et triste, et triste. TOUT est SALE ( mention spéciale à Anna qui doit Branler le type joué par Bill Camp pour avoir une info, à la fille DE 14 ans qui reproduit le comportement de sa mère dans le scénario pervers de son père, les moments où les enfants essaient de convaincre leurs parents qu'il faut choisir l'autre, les moments où ils marchent sur les mains ou se traînent ... ) En fait c'est réussi et le film le fait bien, mais c'est vraiment immonde. Le visionnage est une putain d'épreuve toujours à la limite du supportable. Et je pense que c'est pas loin d'être ma limite a moi de voir une famille se déchirer dans un drame aussi sombre.

Cela étant dit, c'est aussi une approche artistique intéressante de questionner la morale, le destin, et d'autres trucs qui dépassent et qui challengent notre conscience. Le film est excellent, mais affreux. Je l'apprécie sans l'aimer, sans y avoir trouvé la moindre qualité humaine qui pourrait me faire vivre quelques émotions positives. En revanche, je le retiendrai, il m'a intéressé et marqué. Ces quelques mots sont surement flous, mais je suis un peu perdu.

Et pour toutes ces raisons, parce qu'effectivement le film fonctionne très bien, je lui mettrais un bon 8. Mais je le recommande que si vous êtes dans un mood très particulier

Si vous voulez un truc mieux écrit, je recommande cette critique ( mais spoiler et auteur un peu sociopathe qui a rigolé a certains moment du film :D )

https://www.senscritique.com/film/mise_a_mort_du_cerf_sacre/critique/125757563

Annotation :

https://www.senscritique.com/film/this_is_england/critique/34460356

Annotation :

Je trouve les partis pris esthétiques assez brillants pour la plupart, tout ce que le film montre sans mettre des mots dessus, c'est vraiment très fort. Begaudeau, s'épanouit parfaitement dans ce rôle, et en même temps il l'a imaginé ( vécu ? ).

Le cast des élèves marche vraiment, la façon de filmer cette classe et le choix du huis clos dans le collège permettent de créer une proximité très forte. Les thématiques éducatives y sont traités avec une vraisemblance quasi parfaite. Le film propose une fiction intelligente, montre les impasses et les réussites ( maigres ) du système scolaire, c'est très habilement montrer ( de la blanchité :kek: des profs au décalage socioculturels présents au sein d'un collège ... ) La critique de l'institution est suggérée avec force sans tomber dans le " voici ce qu'il faut penser "

Je salue cette réussite, on a vraiment l'impression d'être dans un docu, c'est immersif. Et pourtant si j'ai pas de reproche formel a faire, y'a pas de coup de cœur total et absolu, c'est froid, c'est dur. Peut être que les conditions de visionnage pas oufs jouent ( En deux fois avec des soucis de son ) et c'est de l'ordre du ressenti, un pessimisme pas facile a gérer quand tu es prof.

Un très bon film, qui réussi a susciter de l'émotion, a instaurer une ambiance efficace, a décrire l'humain tout simplement. Mais un film qui rend un peu triste, et qui a ce titre m'empêche de m'investir et de le kiffer pleinement malgré son indéniable maitrise 8/10

Annotation :

Un drame efficace et brillamment écrit et réalisé. On y retrouve tout les thèmes d'Almodovar, l'hopital, les femmes, le drame, la solitude et l'amitié. Le cast est fantastique ( Rosario Florès et Javier Camara en particulier ) Une première heure de funambule entre l'amour et le cringe, une deuxième entre la vie et la mort. Bref c'est fort et émouvant. Ce qui ressort de cette fresque tragique c'est l'humanité des personnages, y compris dans le fantasque parfois glauque d'Almodovar. C'est peut être avec La Piel que Habito le plus trash de ce que j'ai vu pour l'instant.

Musique très bonne, amour de la danse et du cinéma qui transparait pendant tout le film. Toujours cette façon de composer des appartements marquants.

J'ai un soucis éthique avec ce film : la corrida. Superbement filmée, mais réelle. C'est atroce.

En bref, c'est pas mon Almodovar préféré mais c'est peut être celui auquel j'ai le moins de reproche formel a faire, c'est excellent.

Annotation :

Un film difficile a noter parce que je l'ai trouvé très drôle. Cependant on est loin du grand cinéma, les enjeux vraiment dramatiques sont ratés, et la présence d'une narratrice qui n'apporte rien dessert la cohérence de l'univers.

En, revanche, je lui reconnais de large qualités comiques, je me suis amusé parce que le décor, les costumes, et la musiques sont très réussis, j'ai bien rigolé, parce que c'est très bien écrit.

Le message politique du film est là, pouvait-il, ou devait-il être subtil vu l'univers abordé, je ne pense pas. Si je suis un peu sceptique c'est parce qu'il sert quand même a pinkwasher une icone et une marque, mais au final on se questionne, on écoute le discours, et on rigole malgré une pointe de cynisme.

J'en attendais pas grand chose mais c'est une bonne comédie, vu qu'il y'a Margot, et que c'est un projet qui change des grosses prods habituelles; on montera jusqu'à 7. Je le recommande a tout le monde.

Annotation :

A lire cette excellente critique, elle synthétise mon avis : https://www.senscritique.com/film/nobody_knows/critique/24373593

Annotation :

Congélation et Horreur de la congélation ( ma critique) : https://www.senscritique.com/film/the_beast/critique/291191417

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Parce qu'il est compliqué de résumer un film aussi ambitieux et long en quelques lignes je noterais juste les quelques aspects positifs et négatifs que je trouve au film.

L'image est somptueuse, tout au long du film, tout ce que Nolan montre est filmé de manière a ce que ce soit facilement considéré comme beau. Et a ce titre toute la photographie du film est un bonbon

Cillian Murphy, Downey jr, et Matt Damon m'ont convaincu malgré l'hérésie de la VF imposée par mon père. Les rôles féminins ne sont pas très intéressants, et Emily Blunt m'a déçu tout le long du film ( La VF ? ).

L'histoire est racontée avec une certaine simplicité, Nolan ne se perd pas dans d'innombrables timelines insipides, on voit très bien où il va en venir, et son film gagne en intelligibilité.

Et pourtant je suis loin d'avoir adoré le film, le scénario met en relief l'intellect d'Oppenheimer dans un contexte politique, je trouve qu'il ne parvient que très modérément a mettre en lumière l'humain chez son personnage principal, il manque a ce Oppenheimer un instinct, une personnalité, une chaleur qui le rende émotionnellement passionnant. Ses relations, amicales, ou amoureuses sont traités, par l'angle de la bombe, et par un angle centré autour de lui même, ce qui tend a le montrer avec une grande froideur, presque dans la catégorie des TSA, ce qui me le rend distant.

Je deteste la BO de Goransson.

Et puis le film est rythmé d'une façon étrange, allant du sprint dans la construction du personnage et de ses relations humaines, a l'interminable dans son dénouement politique. Une version plus tranquille au début, et plus vive à la fin m'aurait sans doute plus enthousiasmée.

Cependant, j'ai aimé, je vous le recommande, il traite son sujet intelligemment, avec du recul et une forme de simplicité narrative bienvenue. Ne vous attendez cependant pas a un film exceptionnel qui vous marquera a tout jamais. ( Evidemment, il sera dans mon classement en binôme avec Barbie, un cran en dessous )

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[ Vu dans le Cadre du FFSC ]

C'est filmé avec cynisme et saleté ( c'est souvent le cas avec le voyeurisme et c'est très réussi dans ce contexte là ). L'aspect bien gris, bien pologne communiste marche très bien, on ressent parfaitement la tristesse du quotidien des persos. Cette même tristesse qui les amène a accepter une situation totalement inacceptable et assez glauque. Evidemment, c'est cet aspect qui bloque une véritable connexion émotionnelle a cette histoire d'amour, mais cela semble être le but du réalisateur, pour filmer une relation amoureuse différemment. En ce sens difficile de le lui reprocher et le film touche sa cible.

Une fois ce constat réalisé, se pose la question du jugement d'un film qui ne cherche pas a ce qu'on l'aime, mais qui tente de nous intéresser a son sujet par la réalisation. Et a ce niveau là, c'est la musique qui pour moi, sert de vecteur émotionnel majeur du long métrage, elle capte chaque évolution de cette relation, et permet, bon gré mal gré, de vivre au côté de ces personnages tourmentés.

Pour conclure, contrairement a Boussa, je n'y'ai pas perçu d'optimisme, ni même la moindre de forme de beauté, juste une froide et grinçante captation d'un amour impossible, qui sans m'enthousiasmer outre mesure, fonctionne très bien d'un point de vue ciné.

Je n'irais pas plus haut que le 7/10 car il reste quand même une dose d'humanité dans le film, celle ci m'empêche d'être trop dérangé et trop marqué. En fait, cette fin, moins terrible, dessert le film dans sa puissance esthétique, mais elle ouvre quand même la porte a l'insaisissable du sentiment amoureux.

Je vais mettre 7 car c'est très bien foutu et que je sais pas trop comment noter. Je remarquerais cependant que le film est suffisamment intéressant pour bousculer mes critères et je trouve que c'est une excellente chose.

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Premier film vu en 2023

Vraiment bien. Très beau film.

Viggo Mortensen exceptionnel, propos cru mais très fort sur la guerre et la colonisation. Photographie et images excellentes qui donnent de la force au drame qui se joue. Malgré tout ça beaucoup de sobriété, une mise en scène classique mais réussie.

Il m'a peut être manqué un petit peu de fantaisie et un acteur plus intéressant que Reda Kateb pour plonger a fond dans le film, mais je le recommande chaudement.

Annotation :

Un niveau de réalisme vraiment très poussé. La mise en scène qui s'attarde sur les déplacements de la Maman et la musique qui les accompagne rendent le visionnage vraiment très touchant. Chouette performance de Laure Calamy qui porte le film a elle toute seule, comme elle porte sa famille. Un long métrage qui saisit a merveille les difficultés et la réalité des gens "normaux" .

Deux moments un peu caricaturaux à la fin gâchent un peu l'expérience. Mais globalement c'est vraiment bien malgré la dureté du film

Annotation :

Tourneboulé par le scénario, d'une puissance dramatique rare
Comme souvent je suis un plein paradoxe avec Villeneuve. J'adore sa façon de cadrer et de construire ces plans, et en même temps ça entraîne une lenteur folle Je trouve le cast très inégal, et je retiendrais que la très belle performance de Lubna Azabal. Le reste étant un peu insipide

Et puis bon, je trouve le film hyper sobre en terme de musique, je trouve l'image aussi un peu trop propre, on sent qu'on est dans une guerre atroce, mais il m'a manqué un peu de vraisemblance. J'ai un sentiment un peu plastique devant le film

Ce sera un petit 7/10 car l'histoire et le scénario m'ont vraiment marqué, mais le reste du film, bien que sympa, m'a pas autant intrigué.

Annotation :

Film de boxe qui prend place a Brooklyn à la fin des années 90, dans un mood bien pauvreté, bien street. On y découvre le personnage Diana Guzman interprété avec brio par Michelle Rodriguez, une lycéenne un peu " garçon manqué " qui veut se mettre à la boxe pour exister. Un drame qui fonctionne très bien, filmée de façon réaliste, souvent en steady cam, j'ai été absorbé pendant tout le film. Entre les combats et les entraînements y'a vraiment une progression, c'est cool a voir.

Un peu trop court car j'aurais aimé voir ce perso évoluer encore et encore et rencontrer plus d'enjeu côté boxe. Mais le film fait le choix d'une romance un peu mielleuse, qui certes, est utile à la narration, mais limite un peu le film dans ses prétentions et par conséquent Diana qu'on aurait bien aimé voire encore plus haut.

Je recommande quand même car c'est probablement le seul bon film avec Michelle Rodriguez, et qu'elle y joue une boxeuse vraiment deter. Manque cependant de grandiose, ou de froideur pour être un excellent film