Le DC Extended Universe

Annotation :

Je n'apprécie pas grand chose dans Man Of Steel. Je n'aime pas la forme, je trouve ça d'une laideur grisâtre absolue, de même que l'action, très souvent illisible. Les flash back sont mal amenés et il y a beaucoup de choses discutables, notamment la mort ridicule de Jonathan. Après il y'a tout de même un traitement globalement réussi de Superman en lui même et Henry Cavill est parfait dans le rôle.

Annotation :

Il y'a beaucoup trop de défauts dans BvS. Lex Luthor insupportablement en roue libre, Doomsday cet énorme gâchis spoilé par les B.A, le "martha" bonne idée mal exécutée et le Batman de Ben Affleck, auquel je n'adhère pas du tout. En plus, BvS a voulu mettre trop de choses uniquement dans le but de rattraper Marvel : préparer la Justice League, introduire Batman directement dans une confrontation, l'introduction de Wonder Woman avant son film solo, la mort de Superman ...

Reste un film qui malgré ça, parvient à réussir son affrontement idéologique entre ces deux héros, avec moultes bonnes idées et un ton sombre qui aurait du rester le cheval de bataille de DC.

Annotation :

J'ai mis Margot Robbie en couverture mais c'est le seul point que j'ai aimé à Suicide Squad, son interprétation d'Harley Quinn. Pour le reste, c'est un massacre. Les méchants ne sont pas méchants, le Joker est terrifiant de ridicule, sa relation avec Harley Quinn n'a rien à voir avec ce qu'elle devrait être, Will Smith le papa poule vole toue le film, les autres personnages sont pitoyables (Killer Croc est une insulte), et pour couronner le tout, c'est visuellement dégueulasse.

Ça se sent que le coté sérieux à été épuré pour faire un film plus fun qu'il ne l'était à la base, ce qui en résulte en ce produit informe charcuté de partout.

Annotation :

Le sauveur du DCEU en son temps. Un vrai bon film de super-héroïne, avec un parcours tout à fait efficace et captivant, avec encore une fois comme avec Henry Cavill, un casting parfait.

Son thème file toujours autant de frissons. Je trouve le méchant assez intéressant, malgré sa moustache. Même si c'est parfois assez naïf, avec une bouilli de FX vers la fin, il s'agit de la première vraie réussite du DCEU à mon sens.

Annotation :

Peut on faire plus Frankenstein que Justice League ?

Deux visions de réalisateurs incompatibles qui s'affrontent, un gros bordel tant au niveau du visuel que de l'écriture, un Danny Elfman qui recycle ces vieux thêmes au lieu de faire un vrai taff, des personnages mal introduits, une dynamique d'équipe à la ramasse, un méchant en carton, un retour de Superman extrêmement raté ... Tout est absolument mal amené, mal pensé.

Cette réunion arrive bien trop tôt, la moitié de l'équipe n'est pas présenté, impossible que ça marche. A vouloir aller trop vite pour rattraper Marvel, DC s'est tiré un balle dans le pied, on ne fait pas une réunion avant de présenter les personnages auparavant dans des films solos.

Annotation :

Aquaman est un film généreux et visuellement sublime, avec tellement de richesse dans son univers et qui sonne comme une vraie aventure. Des centaines de plans iconiques, ça de la gueule tout ça. Egalement, Mera se range à coté de Harley Quinn dans mes amours de DC. James Wan apporte sa patte dans l'action, avec ces plans séquences qui le caractérise.

Mais malheureusement tout cela est cumulé avec un scénario déjà vu mille fois (la relation Mera/Aquaman par ex), prévisible et sans subtilité. Aussi, DC use clairement de la méthode Marvel avec Aquaman, oubliant ainsi ce qui faisait la différence attirante de DC.

Annotation :

J'étais parti pour le détester mais j'ai finalement bien ris, c'est assez drôle. Loin d'être mémorable mais une chouette ambiance familiale, même si tout est très kitch, et bien des choses auraient mérités d'être plus exploités.

Le méchant a une vraie présence, dommage de ne pas l'exploiter plus lorsqu'il est vaincu, l'intrigue de la grande sœur disparait tel l'homme invisible et dans l’univers du DCEU, la dernière scène dans le self est un aveux d'échec terrible.

Mais ça reste honnête, surtout que ça n'a pas l'ambition d'être plus que ça.

Annotation :

Margot est investi à fond, elle incarne toujours aussi bien Harley, mais son histoire est toujours aussi ratée. L'émancipation ne peut pas marcher sans la présence du Joker, et on ne ressent pas du tout qu'elle s'émancipe, elle se fait juste ... des copines. A par Harley, les autres héroïnes sont survolées, même Mary Elizabeth Winstead joue mal (même si je pige l'intention) et les deux méchants que Black Mask et Zsasz sont juste grotesques.

Les allers retours dans le temps ne servent qu'à cacher un scénario basique à souhait, le film est inventif parfois mais en fait trop pour être fun et Batman semble être parti en vacances. L'échec du film est d'autant plus cuisant quand on le compare à l'excellente série animée Harley Quinn, qui elle, est parvenu à nous ouvrir une vraie émancipation digne de ce nom.

Annotation :

Clairement bien supérieure que la version précédente, c'est incontestable. Plus solide, compréhensible, et mieux développé.

Steppenwolf passe d’un méchant pitoyable et vide, à un vilain potable avec un objectif de rédemption. On passe d’un Aquaman beauf à un homme fermé, haïssant son peuple, qui va petit à petit s’ouvrir. Et Cyborg, le grand gagnant de cette version, qui obtient carrément une vrai origin story, même si confuse et bien mal amené.

Chacun à son moment de gloire dans la bataille finale, il y’a un minimum de tension et c’est une vraie collaboration épique qui vient à bout du méchant, dans une mise à mort vraiment chouette. On ressent vraiment que c’est une équipe, contrairement à avant.

Cependant la Snyder Cut est du Snyder pure jus poussé à l'extrême et c'est là que je n'y arrive pas. L’overdose de ralentis, de symbolique et de grandiloquence accouplé à une bouille numérique grisâtre, ça me gonfle. En plus le squelette du film est le même qu'avant la course aux boites durant des heures, la résurrection de Superman et la bataille finale. Ultra poussif. Flash n'a pas changé, toujours aussi inssuportable. On termine aussi le tout par un épilogue bien lourd et bien gras avec un one man show du pire Joker. Donc oui c'est mieux mais c'est toujours pas ça.

Annotation :

J'ai rarement vu un film qui se torche autant avec la cohérence et la logique que Wonder Woman 1984.

Mais je me suis tellement pris au jeu de l'escalade improbable du méchant qui va beaucoup trop loin avec un Pedro Pascal habité par la grâce que finalement ... j'ai un peu aimé l'expérience. Les films débiles qui vont au bout de leur concept, j'y suis assez sensible. Même émotionnellement, quand tout me hurle que ça n'a aucun sens, ça marche tout de même. Assez spécial.

Et mine de rien la thématique féérique et la façon dont le film représente les années 80 (pas de manière idéalisé, sans référence à outrance ni musiques typiques) est vraiment appréciable. Puis voir des couleurs vives après la Snyder Cut ça fait du bien.

Annotation :

Il aurait donc fallu que DC embauche un gars de la concurrence pour obtenir le meilleur film du DCEU. Constat terrible et bien ironique. Ce pied devant The Suicide Squad, James Gunn sait décidemment écrire ces personnages et les rendre attachant, même si on regrettera qu'ils soient encore un peu trop héroïques. Tout est juste, l'humour fait toujours mouche, bien sanglant comme il faut (organique et pas superficiel) et c'est d'une générosité folle, d'une créativité immense et même d'une poésie inattendu.

Harley est splendide, on ressent plus son émancipation en une seule scène que dans tout Birds of Preys. C'est également la première fois des trois films qu'on plonge véritablement dans ces émotions et sa folie grâce à la mise en scène. Meilleur rôle d'Idris Elba au cinéma aussi, oui monsieur oui.

J’irais pas jusqu’à dire que personne n’est à l’abri de la mort (on se doute bien de ceux qui sont intuables) mais ça fait plaisir qu’on sente de l’insécurité pour eux et aussi de l’inattendu dans les victimes. Le climax à l'image du film, généreux et maitrisé, sans bouille numérique grisâtre, chose rare chez DC.

Annotation :

Une merde de compétition comme on en voit rarement. Aussi laid que stupide, où rien n'a le moindre sens, au service d'un gâchis de la Justice Society qui n'a rien pour exister et au service de l'égo de Dwayne Johnson, qui est forcément tout sauf un véritable méchant et nous offre sur un plateau l'audace ultime : croire qu'il est le nouveau patron et renouveau de DC.

En plus d'être une infamie, Black Adam est un échec et signe les funérailles de DC, prélude des derniers cadavres encore à sortir, avant le reboot. Ça ne mérite que du mépris et un solide "cheh".

Annotation :

Si le premier était honnête, celui ci est terriblement insipide, au point où se demande vraiment si ça valait le coup de le sortir, surtout au vu du bide bien mérité qu'il se paye.

Shazam 2 sonne déjà si ringard, avec son humour merdique omniprésent, sa fratrie dont la moitié des membres est inutile, sa romance ignoble, son placement de produit honteux et son héros beaucoup plus immature en adulte qu'en enfant. Comme pour Ant Man 3 sorti dans le même temps, les antagonistes sont surpuissants et pourraient achever le film en 10 min si c'était pas les héros en face. Même si au moins Shazam 2 a le luxe d'avoir une meilleure gueule.

Même la fin du climax, pourtant héroïquement assez fort, est balayé quelques minutes plus tard par un caméo qui nous fait hurler devant l'écran : madame on vous adore mais vous étiez où durant le reste du film bordel ?!

Annotation :

J'ose espérer que ceux qui nous ont dit que c'était un excellent film avaient pris leurs chèques et n'étaient pas sincères sinon il faudrait aller consulter d'urgence.

C'est quand même terrible d'avoir le matériau de base parfait pour écrire une bonne histoire ET pour rebooter son univers et d'être incapable de faire l'un ou l'autre. L'utilisation du multivers nous offre un nouveau Barry encore plus insupportable que l'origine (on salue l'exploit), une Supergirl ne servant qu'à mourir et des caméos à la fois d'une laideur visuel absolue et d'une éthiquement à vomir. D'ailleurs, l'intégralité du bousin met à l'épreuve la résistance de mes rétines visuellement.

Franchement quand la meilleur chose de ton film est l'explication du multivers avec des spaghettis par un ermite Keaton, c'est qu'il y'a un problème. Et je parle même pas du plan final et de la scène post-générique, à croire que le film se fout de sa propre gueule.

Annotation :

Alors oui, le héros est sympathique et ses pouvoirs le sont tout autant, mais ça reste un énième film insipide de plus. On empile les clichés comme des legos, on appuie sur l'importance de la famille avec autant de finesse que dans Fast and Furious et avant même de finir cette phrase j'ai déjà oublié le film.

Pour ne rien arranger, le héros reste canon dans le reboot mais le film non. Ça commence fort. Au moins contrairement à son prédécesseur, personne n'a tenté de le faire passer pour un chef d'oeuvre.

Annotation :

Si le film conserve la générosité de son univers, l'implication relative d'un James Wan derrière la caméra et à au moins le mérite de pas être dégueulasse visuellement contrairement à ses derniers collègues, niveau écriture, ça n'essaie même plus.

Le moindre enjeux émotionnel est balayé. Les personnages n'ont plus aucun développement, Manta est très méchant, point. Mera existe, point. Arthur est toujours Jason Momoa, point. Et quand ça tente, ça le fait sans entrain et comble de l'ironie, ça pompe allégrement Marvel, sans même s'en cacher, en citant Loki.

Le DCEU se termine donc en copiant Marvel, avec Patrick Wilson qui mange un scarabée dans un burger, dans un film que j'ai déjà oublié en sortant de la salle. Sacré niveau.