Le Carton de la honte © VOLUME 3 Spécial IMPORT

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Rolls Royce du film d'exploitation !

[ double programme ]

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Modèle de Film de pensionnat, à l'ambiance mortifère, où promiscuité et ambiguïté se fondent, engloutissant les personnages, pris à toutes sortes de pièges, LA RÉSIDENCE est aussi une étude de caractère précise et dérangeante, rappelant L’OBSÉDÉ de William Wyler.
Casting parfait, mise en scène racée et montage classieux : très grand film !

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Anachronique à sa sortie, où les salles de cinéma étaient envahies de "Tarantineries" cyniques et de polars rigolards influencés par Guy Ritchie, souvent ratés, CITY OF INDUSTRY aura donc bénéficié du temps qui passe.
L'épuration s'est faite d'elle-même.
27 ans plus tard, la ré-évaluation est indéniablement à l'avantage de ce Film Noir crapoteux, d'une sécheresse et d'une âpreté réjouissante à l'heure des films moralisateurs normés.
Réunissant un casting de gueules parfait, John Irvin organise les derniers jours d'un gangster vengeur au sens de l'honneur prononcé et à la mâchoire crispée.
Économe en parole, Harvey Keitel en profite pour composer un personnage bouleversant, prêt à tout pour venger son frère.
CITY OF INDUSTRY est un "Néo Noir" crépusculaire, parfaitement rythmé, efficacement monté et savamment mis en scène par un bon artisan.

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Offrant un parfait équilibre entre comédie et action, cette série B au discours socio-politique contestataire sous-jacent, propose en plus une jolie reconstitution.
Casting épatant, bons mots, scènes d'action brutales et sèches, montage au sécateur pour le meilleur et (un peu) pour le pire, le résultat est un film singulier, brut de décoffrage et réjouissant.

1 point bonus pour Angie Dickinson ♡

[ double programme ]

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MY NIGHTS WITH SUSAN, OLGA, ALBERT, JULIE, PIET & SANDRA est un film fascinant.
Il pourrait être vu comme une sorte de THÉORÈME dans UN NID DE COUCOUS, une revisite tordue des PROIES gangrénée par MAIS NE NOUS DÉLIVREZ PAS DU MAL.
La fameuse "Dutch Sex Wave" a de quoi fasciner.
Le cinéma d'exploitation X, ou plutôt érotique, aura rarement paru si passionnant, inventif et audacieux.
Vive les Pays-Bas, décidément !

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On a rarement vu Cunningham aussi inspiré (et pas uniquement parce qu'il se sert chez les voisins).
Parfaitement écrit, dialogué et développé, avec des personnages attachants, M.A.L. est une réussite.

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Entre film de traque à l'ambiance moite et faux Slasher forestier dépressif, Andrew Davis démontre un savoir-faire technique renversant dans son découpage, non sans rappeler le Friedkin de SORCERER ou le Hill de SANS RETOUR, dans ses meilleurs moments.
La bande son, tout comme l'excellente B.O. et la photographie très réussie, ne font que conforter l'impression de se retrouver devant un film beaucoup trop peu célébré et bêtement décrié, alors qu'on tresse des lauriers à des merdes comme VENDREDI 13, MADMAN et consorts.
Toujours est-il que, pour un deuxième film (seulement), THE FINAL TERROR fait son effet.
1h20 de traque dans la forêt, sans temps morts avec des personnages, parfois cons (comme c'est la règle dans ce type de productions) mais rarement insupportables et tous tangibles.
Clairement une réussite du genre, sèche, carrée et efficace, injustement méconnue.

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Mix improbable de DIE HARD et L'AUBE ROUGE, cet 'Actioner' bourrin d'une bêtise sans limite, préfigure avec 15 ans d'avance les films de la WWE.
Une sorte de rêve déviant éveillé.

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Énième rejeton de l'enfer du séminal MAD MAX 2, STEEL DAWN fait très certainement partie du haut du panier des post-apo' américains de son époque, contrairement aux bêtises que l'on peut lire à son sujet.
Parfaitement dirigé par un Lance Hool inspiré, façon western Eastwoodien, et campé par une bande d'acteurs tous excellents (Swayze, James, Neame, Zerbe, Niemi, ils sont tous parfaits), STEEL DAWN a de sérieux arguments.
Ajouté à ça, une intro' géniale, une grosse poignée de plans iconiques, une bonne B.O. de Brian May, des références aux westerns dans tous les coins, des décors namibiens qui claquent et vous comprendrez pourquoi ce succédané de MAD MAX 2 fonctionne infiniment mieux que les 3/4 de la filmo' du spécialiste de l'exercice, le pauvre Cirio H. Santiago.
Mais encore une fois, la France est très mal lotie. Pas de Blu-ray ici. Des misérables DVD de supermarchés au master probablement repiqué d'une VHS ?!
Non mais continuez à nous sortir les merdes de Tim Kincaid en Blu-ray, les gars !

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Un bonheur de BZ par un petit artisan fauché mais malin ♡

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Une réussite crapoteuse du Slasher des années '80.

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Stupide mais bonnard ♡

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Historiquement important et thématiquement intéressant, BLUE MOVIE est un film érotique comme il en existe peu.

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Kif ! ♡

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Petit 'Whodunit' bien interprété et bien mis en scène, qui marche avec bonheur sur les platebandes d'Alfred Hitchcock.
Encore une série B injustement méconnue.

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Entre Mondo cru et film d'errance insouciante (rappelant les films de motards de la clique à Corman), cette petite œuvre d'exploitation a de quoi décontenancer... et étonner, quand on vient de s'appuyer 95% de la filmographie de son mogul de producteur-scénariste-réalisateur suisse, Ô combien chiantissime.
Inclassable et tragique (un brin moralisateur aussi), ICH, EIN GROUPIE a le mérite de nous faire passer 78 minutes (apparemment, il y en aurait 11 de plus dans le montage italien, qu'il faudra donc visionner ultérieurement) en compagnie de la rayonnante Ingrid Steeger, actrice limitée mais d'une fraîcheur insolente.
Une surprise inattendue.

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Avec sa suite de blagues potaches d'étudiants, cette comédie de mœurs sexy anticipe PORKY'S de 6 années.
Les personnages sont attachants, le casting fait du très bon boulot et le scénariste met le doigt sur les problèmes adolescents avec une grande acuité, par petites touches successives, en juxtaposant des vignettes prises sur le vif sans forcément chercher à tout prix un fil narratif "classique".
On pense d'ailleurs énormément au formidable DAZED & CONFUSED de Richard Linklater et ce n'est pas le moindre des compliments que l'on peut faire à ce petit film d'exploitation fauché, qui ne paie pourtant pas de mine.

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Kitsch et fun.
Christopher Lee est excellent ♡

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Il est très rare qu'un artiste soit bon juge de son propre travail.
Pourtant, il semble que cela soit le cas de Jean Rollin.
De tous les films qu'il a réalisés, REQUIEM POUR UN VAMPIRE était son préféré.
Il n'avait pas tort.
Dès les premiers instants, on sent que l'on est devant un film à la forte personnalité.
Et plus les minutes passent, plus son aspect dégraissé, singulier, rageur et désespéré, confirme cette première impression, tout en témoignant d'une grande maîtrise de sa propre grammaire.

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Dans son montage espagnol, AL OTRO LADO DEL ESPEJO se révèle comme l'un des films les plus originaux de Franco, en tout cas, le plus soigné.
Techniquement irréprochable, superbement interprété (comme souvent lorsqu'il délaisse ses muses) et intelligemment mis en musique (comme dans ses films les plus personnels et réussis, la musique est un élément central du script), cette inexorable malédiction mâtinée de complexe d'Électre insoluble est un petit bijou d'une profonde noirceur mis en scène comme une comptine tragique.
L'effet est saisissant et la façon dont le réalisateur se tient à son sujet, sans jamais se laisser déborder par ses marottes habituelles, ne fait qu'accentuer la sensation du spectateur, habitué au cinéma de Franco, de se trouver devant un objet filmique décidément de grande valeur et d'une importance singulière pour son auteur.

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Avec son tournage en mode guérilla, caméra à l'épaule, et son scénario qui semble s'écrire au fur et à mesure, MISSION VERS L'ENFER se démarque courageusement de ses confrères de 'Rambosploitation' en développant une trame nihiliste et dépressive.
Margheriti parvient ainsi à imprimer au film une identité forte et une patte indéniable, tout en "livrant la marchandise".
Il accouche finalement d'un pur film d'exploitation, tout en réussissant à détourner la commande pour faire un quasi-film d'auteur.
Bien interprété par un Giancarlo Prete habité et son pur salopard de némésis, magnifié par Antonio Marsina, toujours à l'aise dans l'exercice, le film avance dans un déluge incessant d'action et d'explosions.
Au début hésitant, puis comme désespérément prisonnier d'une chute en avant sans fin, voici un BZ à la forte personnalité, éreintant (abrutissant, même) mais beaucoup plus subversif que ses affiches ne le laissent supposer.

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L'un des meilleurs représentants du cinéma de SF américain des années '50.
Un film solide dans tous les secteurs et à tous les niveaux, ni Nanar, ni Navet mais louvoyant entre les 2 sans jamais tomber dans aucun de leurs travers.
Du bon boulot d'artisan sérieux et concerné.
Petit plaisir qui vaut bien mieux que les très surestimés CHOC DES MONDES ou GUERRE DES MONDES.
À ranger aux côtés des petites réussites discrètes du genre, comme THE MONSTER THAT CHALLENGED THE WORLD ou FIEND WITHOUT A FACE.

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Ce qu'il y a d'étonnant avec Jeff Lieberman, c'est qu'à chaque nouveau métrage, le spectateur a l'impression de découvrir son "premier film".
Il y a quelque chose de touchant là-dedans.
REMOTE CONTROL confirme cette sensation.
La mise en scène est parfois gauche, tout comme les comédiens, mal dirigés, et le script manque de punch.
La mise en abyme est d'ailleurs plus plaisante que réellement "convaincante" mais son pouvoir de fascination reste intact jusqu'au bout.

1 point bonus pour tous les posters promotionnels d'époque, PLV, jaquettes de VHS et affiches de vidéoclub, dont le film regorge ♡ ♡ ♡

Blu-ray signé et numéroté à la main par Lieberman himself, siouplé !

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Un peu trop lent dans son déroulement, THE EVICTORS reste pourtant une extraordinaire réussite esthétique, aussi classe que son affiche le laisse espérer.
C'est aussi l'une des meilleures prestations de Jessica Harper, habituellement gauche et difficilement supportable mais ici, impeccable.

1 point bonus pour Michael Parks ♡

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D'excellents méchants, dont une "super vilaine" formidable, bien développés et parfaitement campés, peuplent ce WIP craspec' et complaisant, qui titille les plus bas instincts du Bisseux, réalisé par un petit Maître du genre.
Bref, THE NAKED CAGE, "c'est pas bien mais c'est ça qui est bien" ♡

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Le script tourne vite en rond mais la réussite esthétique est totale.
Freddie Francis assure le spectacle comme à son habitude.
D'ailleurs, les frères Hughes auraient bien fait de s'en inspirer pour leur adaptation foireuse de FROM HELL.
Pour ne rien gâcher, les acteurs sont tous excellents.

D'ailleurs, une fois n'est pas coutume, 1 point bonus pour Julian Sands !