La musique de mes rêves : bande originale de mes heures d'écriture

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La musique de Hans Zimmer est très prisée des écrivains de genre. Puissante mais plus variée qu'on veut bien le croire, rythmée et percutante, elle est idéale pour les scènes de suspense et d'action, tout en laissant à l'auditeur des plages de respiration, voire d'émotion, dans des compositions tout en retenue.

Sa partition pour le troisième opus de la trilogie Dark Knight de Christopher Nolan est un condensé parfait de tout cela. J'y recours souvent quand j'aborde des scènes "à grand spectacle", et ça marche pratiquement à chaque fois. Je peux m'y fondre, en épouser le rythme, et en apprécier tout de même la musicalité.
Un must personnel.

Titres favoris : ...tous ! Mais mention très spéciale tout de même pour "Gotham's Reckoning", "Underground Army", "Why do we fall ?"

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Au-delà du thème pouëtant et pirouettant que tout le monde connaît, la B.O. du troisième épisode de la saga pirate offre de nombreux moments de bravoure, dans le registre épique qui convient à l'écriture de scènes spectaculaires.

Mon titre préféré : "I don't think now is the best time"

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Là aussi, une B.O. plus subtile qu'on ne le pense, notamment grâce aux apports de Lisa Gerrard.

Titre favori : "Now we are free"

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S'il fallait démontrer que Hans Zimmer n'est pas seulement le gros bourrin germanico-hollywoodien auquel certains voudraient le réduire, cette B.O. aussi ambitieuse que le film de Christopher Nolan serait un bon exemple. (Il y en plein d'autres, au passage.)
Le recours à l'orgue apporte de la noblesse à la sonorité générale de l'album, où l'on croise des morceaux spectaculaires et d'autres reposant sur des harmonies riches et variées, comme le submergeant "Mountains", le subtil et émouvant "Stay" ou le hanté "S.T.A.Y." Entre autres.

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A l'image, la musique de Bruno Coulais fonctionne souvent à merveille en fuyant l'illustration directe de l'image, pour privilégier une forme de contrepoint qui enrichit le propos du film.
Dans l'esprit de cette liste consacrée aux musiques propices à l'écriture, je veux absolument mettre en avant sa B.O. des "Rivières pourpres", le film de Kassovitz. Sombre, roulante, éclairée de sonorités synthétiques idéalement froides, elle crée une atmosphère d'inquiétude exceptionnelle.
Parfaite pour des moments de suspense subtil, mais aussi des développements psychologiques complexes et glaçants.

Titres favoris : "Les Rivières pourpres", "La bibliothèque", "Le crucifié", "Le téléphérique"

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A l'inverse de la précédente, cette B.O. n'a rien de particulièrement remarquable si on l'écoute avec attention. Elle est plutôt dépouillée, s'appuie sur un petit corpus de sonorités récurrentes, dont un piano solitaire pour les mélodies, et des ensembles de cordes discrètes.
Oscillant entre atmosphère inquiétante et moments de mélancolie, elle s'efface à merveille sans se faire vraiment oublier.
Je la sélectionne souvent pour des moments d'écriture requérant de la sobriété, de la finesse, des sentiments contenus.

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Une belle ambiance irlandaise (coucou violons et flûtiaux), des percussions, du mystère et du rythme : beaucoup de variété dans cette palette, que j'apprécie pour des moments soit joyeux, soit intrigants... Avec de la couleur en tout cas.
Une musique "forestière", pour histoires entre les arbres.

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Une découverte récente, que je n'ai pas encore cernée. Mais j'y retrouve la poésie si typiquement coulaisienne, son mélange d'inspiration tellurique (pas par hasard qu'il a composé nombre de musiques de documentaires consacrés à la nature) et de sobre émotion.
J'aime vraiment nombre de ses B.O. pour écrire, je ne les cite pas toutes ici. Certaines se ressemblent, d'autres ajoutent des couleurs plus sombres ou plus violentes ("Le Deuxième souffle", "Vidocq", "Belphégor", "Agents secrets"...) Il y a de quoi faire chez cet excellent compositeur français !

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Autre compositeur français : Alexandre Desplat. Très en vogue, lui, puisqu'il n'arrête pas de travailler pour les plus grands, de chez nous à Hollywood. Ce qui lui a valu deux Oscar (pour "The Grand Budapest Hotel" et "La Forme de l'eau").
Stakhanoviste, tellement doué techniquement qu'il semble pouvoir tout écrire, Desplat m'emporte pourtant rarement. Trop scolaire, trop facile, pas assez sincère à mon goût.

Exception pour ce film, biopic consacré au scientifique Alan Turing. Très jolie musique, ménageant quelques plages de montée en puissance retenues mais efficaces, et d'autres davantage dans l'introspection ou l'émotion.

Un album cohérent, construit autour du piano, et qui s'installe en douceur en arrière-plan en variant les couleurs. Adapté à toutes situations d'écriture.

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Un autre Desplat, composé pour un polar de Polanski creusant le vernis de la politique pour en déterrer les convulsions des âmes humaines.
La musique est sombre sans excès, rendue obsédante par des sonorités de flûte et des percussions tribales.
Pour atmosphères inquiétantes et suspense tout en retenue.

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Dans le même esprit que la B.O. précédente, la musique du célèbre suspense manipulateur de Bryan Singer alterne moments de suspense élégants, échappées jouissives vers le western ou coups de canon pour enfoncer le clou. Avec un thème principal joué au piano, tout simplement mythique.

Titre favori : "Main Theme"

Dans un style similaire mais plus récent, voir aussi la B.O. de Jun Miiyake pour "Les traducteurs", qui rend notamment hommage au travail de John Ottman.

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Anthologie en deux disques des plus belles œuvres pour le cinéma du compositeur français Armand Amar, auteur notamment de la partition du documentaire "Home", qui avait fait parler de lui à sa sortie.

Il évolue pour moi quelque part entre Philip Glass, pour l'aspect parfois cérébral et répétitif de certains de ses travaux (mais en plus émouvant tout de même), et Bruno Coulais, avec lequel il partage un goût certain pour les instruments atypiques, les influences des musiques du monde, et les voix.

Sa musique profonde et touchante, très spontanée en apparence, convient à toutes les ambiances d'écriture (hors suspenses rapides et nerveux). Tourne souvent en arrière-plan quand j'écris.

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Le plus souvent, je ne cherche pas forcément d'ambiance très définie quand je décide de mettre de la musique pendant que j'écris. C'est plus par souci d'habiller l'atmosphère de la pièce où je travaille, et par simple goût pour la musique, même si cette dernière reste en retrait.

Dans cette logique, j'ai un gros faible pour les albums atmosphériques ou "neutres", au sens où ils n'imposent pas de thème marquant (comme chez John Williams, par exemple, compositeur que je choisis assez peu quand j'écris car trop "parlant", trop démonstratif pour ne pas entrer en conflit avec le travail sur le rythme et le style), et préfèrent instaure de longues plages qui semblent suspendre le temps.

Hyper réputée, mais sans doute plus pour certaines chansons qui ouvrent le disque et qui ne sont pas de Cliff Martinez, la B.O. synthétique de "Drive" est un excellent exemple de ce genre d'album. Comme une parenthèse planante, une bulle où enfermer la mécanique d'écriture et faire dériver les rêves en toute liberté.

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Même chose que pour "Drive". Steve Jablonsky est un des nombreux "disciples" de Hans Zimmer. On retrouve donc chez lui la tentation des thèmes simples et profonds, le travail sur des percussions marquées et répétitives, et des longues plages sans modulations ni variations d'accord spectaculaires.
Amateurs d'ambiances fortes, à tendance pesante : c'est pour vous !

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Si Broadchurch figure parmi mes séries favorites, c'est pour plein de raisons, dont la musique de l'Islandais Olafur Arnalds. C'est grâce à cette série que je découvre ce compositeur minimaliste, dont le travail tourne essentiellement autour de pianos assortis d'orchestrations pour quatuor à cordes et synthétiseurs, et qui a le chic pour choper l'émotion avec une impression de facilité et de dépouillement déconcertante.

Cette B.O. superbe est donc idéale pour écrire. Elle tapisse la pièce de sa profondeur, de sa densité, tout en bouleversant à chaque titre ou pièce par la simplicité avec laquelle Arnalds met à nu la douleur des personnages.

Titres favoris : "Beth's Theme", "So Close"

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Dernier album studio en date du compositeur islandais, toujours aussi juste dans le dénuement musical qui vise à l'essentiel. Sa musique s'enrichit ici de titres plus optimistes que d'habitude, plus joyeux, et d'un logiciel développé par Arnalds qui lui permet de programmer plusieurs pianos en même temps et d'en tirer des boucles qui jouent en temps réel.
Et c'est très beau.

Titre préféré : "Ekki Hugsa"

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Le registre global reste le même que pour les autres disques d'Arnalds, l'utilisation pour l'écriture également (idéal pour fouiller les sentiments des personnages, développer leur psychologie, etc.)
Je le mentionne juste parce que c'est un de mes disques préférés de l'artiste ;-)

Titres préférées : "Bu Ert Solin", "Bu Ert Jordin", "Hagt, Kemur Ljosya"

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Retrouver un album de Jean-Michel Jarre dans cette liste vous surprendra peut-être ; il se trouve que ce disque est particulier. Après les trois premiers morceaux de la suite "Calypso", débute la composition éponyme, la plus atypique du compositeur électronique.
47 minutes de nappes éthérées, perforées de temps à autre par quelques notes de piano profond. Un morceau qui, par nature, pourrait n'avoir ni début ni fin, et se dérouler à l'infini.
L'atmosphère qui en résulte est unique, et constitue une sorte de tapis musical extrêmement propice à la concentration et à l'abandon de l'esprit. Imparable pour se couper du monde, sans jamais être intrusif.

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Puisqu'on parle de synthétiseurs, petit détour par un compositeur français de B.O. qui en a beaucoup usé (qui a dit "abusé" ? C'est pas gentil !)
Pour écrire, "Atlantis" m'offre de la profondeur, du grand champ, du mystère aussi avec les deux derniers titres qui nous immergent littéralement dans les eaux infinies de l'océan.
Indiquée par exemple pour les descriptions vastes, les mises en place de paysages, etc.

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La meilleure B.O. de Serra pour moi, sans contestation possible. Les thèmes de suspense sont magistraux, à commencer par celui qui ouvre le disque, le terrifiant "Noon" qui mêle percussions africaines à un thème arabisant du plus bel effet.
Gros final à suspense, réparti sur quatre titres. Sinon, des morceaux atmosphériques, d'autres rythmés, s'enchaînent avec fluidité, créant un tableau global très cohérent.
Pour scènes de suspense ou de mystère, donc, mais très inspirant également pour écrire des décors urbains.