La BD asiatique ne se limite pas au manga et heureusement!

Je souhaite partager avec cette liste mes découvertes de la bande dessinée asiatique non japonaise. La bande dessinée est riche mais peu médiatisée et si vous avez des conseils de lecture n'hésitez pas :)

Liste de

20 BD

créee il y a plus de 6 ans · modifiée il y a environ 2 mois

Adulteland
7.6
1.

Adulteland (2014)

Sortie : 4 avril 2014 (France).

Manhwa de Oh Yeong-Jin

nolhane a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Oh Yeong Jin est un auteur de roman graphique connu en France pour ses BD traitant de la relation entre les deux Corées (ex : Le visiteur du Sud).
Avec Adulteland, il part dans un tout autre type de récit en proposant une sombre et intense œuvre sociale desservie par une sublime dessin en noir et blanc.
Si Adulteland est une œuvre de science fiction, s'est avant tout pour soutenir de manière originale des réflexions et sujets intimes allant vers le récit social.
Le récit débute sur un étrange dialogue. Un homme discute avec une femme robot dans l'attraction Adulteland, hors il semble reconnaître en face de lui sa femme décédée il y a plusieurs années. Adulteland est une attraction qui loue durant un temps donné une femme robot, permettant aux hommes de se sentir écouté et moins seul.
Nous suivons ensuite un homme qui travail pour l'entreprise qui fournit les batteries des robots d'Adulteland. Cet homme passe ses vacances avec sa femme sur l'île où se situe l'étrange parc d'attraction. Sans en révéler sur l'intrigue, l'histoire de cette bande dessinée est bien plus profonde et puissante qu'elle ne le laisse paraître à la lecture du synopsis.
L'auteur mêle avec une grande intelligence intime et une touche de science fiction pour créer une histoire très touchante. On nous présentes plusieurs personnages sans lien apparent avec le début de l'histoire mais qui petit à petit vont devenir liés via des dialogues savamment écrits et une narration très soignée afin de tisser une histoire parlant d'amour, de choix de vie, de solitude, de morne quotidien et d'éthique avec une belle et douce mélancolie.
Le dessin a beau ne pas être plaisant pour tout le monde, il dégage une forte personnalité et joue beaucoup dans l'ambiance du récit. Personnellement j'adore ce trait simple mais déformé, loin des standards de la BD et qui joue en permanence sur les contrastes de noir et blanc. La manière dont sont dessinées les visages des personnages pourrai cependant décontenancer beaucoup de lecteurs.
Adulteland est une vraie proposition de bande dessinée, remplie de moments délicieux. Grâce à son intelligente narration, l'histoire révèle progressivement sa puissante et propose de très belles scènes portée par des dialogues finement écrits. Une claque comme on en lis peu souvent et qui montre bien la force et la diversité de la BD coréenne. Une vision sombre et mélancolique du monde et une lecture aussi belle qu'originale.

Mauvaises filles
6.6
2.

Mauvaises filles (2012)

Nappeun chingu

Sortie : 24 mars 2016 (France).

Manhwa de Ancco

nolhane a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mauvaises filles est une bande dessinée autobiographique dans laquelle l'autrice Ancco (Aujourd'hui n'existe pas) reviens sur son adolescence difficile.
La bd commence sur l'autrice se mettant elle même en scène sur son balcon, nous livrant ses pensées. S'est au grès de quelques allées retour entre le passé et le présent de l'autrice que Ancco dresse un portrait touchant et sans concession de la Corée des 30 dernières années.
La majeur partie de l'oeuvre raconte l'adolescence de l'autrice. On l'a vois ne pas comprendre le monde qui l'entoure, partagé entre tradition et ouverture au capitalisme. La Corée du Sud est alors en crise financière et sociale. Les adultes sont désemparés face aux jeunes et emploient énormément la violence physique. Jin-joo (l'autrice) et son amie Jung-ae vont essayer de trouver leur place dans cette société, allant jusqu'à explorer le monde nocturne des adultes lors une fugue. Les personnages grandissent et la violence change de forme mais reste constante. S'est la violence d'une société perdue dans une crise terrassant ses normes, valeurs et où le combat pour l'argent s'intensifie.
Mauvaises filles est une lecture d'une grande finesse dans la manière dont elle parle de l'intime avec émotion et justesse tout en révélant l'état de la société coréenne.
Ancco fait preuve d'une maîtrise impressionnante dans sa narration tout en subtilité. Le dessin n'est pas en reste, aussi sombre et profonds que réaliste, il dégage beaucoup de choses et n’omet pas la violence sans l'exagérer.
Mauvaises filles est une lecture aussi intéressante que touchante. Le constat qui est dressé de nos sociétés moderne et de la difficulté qu'a la jeunesse à y trouver un sens est implacable.
La dure réalité du monde sépare trop souvent les vraies amitiés et il s'en faut parfois d'un détail pour ne pas prendre le « mauvais » chemin.. Une bande dessinée coréenne d'une très grande découverte et une autrice à suivre de près.

San Mao, le petit vagabond
8.1
4.

San Mao, le petit vagabond (2011)

Sortie : 2011 (France).

BD (divers) de Zhang Leping

nolhane a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

San Mao, le petit vagabond est une bande dessinée datant de 1935. Nous y suivons les mésaventures d'un jeune orphelin dans les rues de la Chine du début du 20ième siècle. Le ton oscille entre humour et critique de la société chinoise. Durant près de 400 pages, le lecteur vois San Mao, un jeune garçon débrouillard mais écrasé par la société, lutter pour survivre. Il va croiser beaucoup d'adultes qui vont l'écraser ou l'utiliser mais quelques personnes vont également lui venir en aide. Avec beaucoup d'humour et de malice, l'auteur dresse un portrait acerbe et précis de la Chine de l'époque. Nous observons donc la perte des valeurs, la course à la richesse écrasant les plus faibles, le nationalisme, l'exploitation des enfants, mais aussi une certaines solidité contradictoire.
La narration se révèle daté mais pour l'époque elle reste efficace et marque un goût pour les tableaux d'époques qui gardent l'emprunte de l'atmosphère qui régnait alors en Chine. Le dessin se veux précis, expressif et rudement efficace.
San Mao, le petit vagabond est une bande dessinée témoignage d'une époque mais aussi d'un art de la bande dessinée au début du 20ième siècle. S'est aussi une lueur d'espoir envers la jeunesse incarné par San Mao. Un livre de patrimoine à ne pas louper.

Chroniques de l'île de l'éphémère
7.5
5.

Chroniques de l'île de l'éphémère (2020)

Fuyou zhi dao

Sortie : 2023 (France).

BD de Li Shang Chiao et Evergreen Yeh

nolhane a mis 9/10.

Annotation :

Chroniques de l'île de l'éphémère est un petit recueil de fables d'une grande poésie qui conjugue un imaginaire fantastique à une portée écologique classique mais efficace. J'aurai aimé une oeuvre plus longue tant cette lecture est un émerveillement graphique de chaque instant

Les Daronnes
7
6.

Les Daronnes (2023)

Sortie : 3 février 2023 (France).

BD de Yeong-shin Ma

nolhane a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Qu'est ce que ça fais du bien de voir de tels portraits de femmes qui ont passé la cinquantaine!
J'ai beaucoup lu que cette BD était drôle, cela m'étonne un peu car ce n'est pas mon cas. Je l'ai surtout trouvée très réaliste et presque sordide dans ce qu'elle montre de la société.
Heureusement il se dégage beaucoup de sensibilité, d'empathie et d'amour entre les cases.
J'ai trouvé le dessin très beau. Cru, noir et réaliste comme certains récit de chez Garo tout en ayant une sensibilité très coréenne dans la description des visages et des émotions.
Bref "Les Daronnes" est un gros coup de coeur!
Cette BD est basée sur un carnet autobiographique écris par la mère de l'auteur et le résultat sens tellement le vrai et l'intime que le résultat est très beau.
Yeong-shin Ma est un auteur à suivre de prêt.

Ramdam à tous les étages
7.5
7.

Ramdam à tous les étages (2013)

Sortie : 15 février 2013 (France).

Manhwa de Oh Yeong-Jin

nolhane a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Oh Yeong Jin est parle beaucoup de la société coréenne dans ses BD, que ce soit dans la relation entre les deux Corées (Mission Pyongyang, Le visiteur du sud) ou dans ses défauts et aspérités dans le très beau Adulteland.
Ramdam à tous les étages est une sorte de satire de certains aspects négatifs de la société coréenne (défauts également présents dans d'autres pays). Nous suivons les habitants d'un vieil immeuble dans un quartier quelque peu délabré de Séoul. Les habitants de cet immeuble vivent paisiblement jusqu'au jour où le nouveau propriétaire de l'immeuble débarque avec la ferme intention d'augmenter ses profits. Le propriétaire est chirurgien et directeur d'une clinique, pourtant il emménage au troisième étage de son immeuble avec sa femme et son fils dans l'intention de surveiller et contrôler ses locataires. Son objectif étant de rénover l'immeuble afin d'être plus attractifs et donc rentable.
Les habitants de l'immeuble ne vont pas voir d'un bon œil cet homme agressif qui est intrusif dans leur vie privée. Un jeune étudiant en droit (qui vie dans une cabane sur le toit) va déclencher une révolte. S'est ainsi que les relations vont sans cesse empirer entre les locataires et le propriétaire. Ce dernier n'hésitant pas à abuser de sa situation, à manipuler et à franchir la limite de la légalité pour arriver à ses fins.
Le ton du récit est en apparence léger et humoristique tant les réactions des personnages sont exagérés et les situations loufoques. Pourtant, le sens de ce qui est raconté est souvent horrible tant les relations humaines sont sournoises et perverties par l'argent et les conflits d'intérêts. O Yeong Jin
nous plonge dans une société où le faux semblant est roi et où la vérité est souvent déformée.
Ramdam à tous les étages est une œuvre originale et plus puissante qu'elle n'y paraît quand on regarde sa couverture. Au travers d'une fin toute en acidité ironique non dénuée de sagesse dans la finalité de tout les personnages, l'auteur boucle son histoire avec brio. Un portrait d'une société miniature percutant et réussi. À découvrir.

Empreintes
7.1
8.

Empreintes (2014)

Sortie : 23 mai 2014 (France).

BD (divers) de Li Kunwu

nolhane a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Li Kunwu s'attache au fil de son œuvre à dépeindre la Chine du XXième siècle, ses bouleversements, ses évolutions.
Empreintes possède une narration intéressante. On y suis un père qui retourne dans le pays qui la vu grandir (la Chine) pour dépeindre à son fils la culture de se pays. Le fils vie à Londre et semble étudier de loin la Chine (pour ses études et ses amis). Mais C'est surtout le père qui nous intéresse en se confrontant à la Chine qu'il connaît et à celle qui change à toute vitesse au fur et à mesure où elle s'oublie pour la mondialisation et la course au progrès.
Li Kunwu livre une réflexion intéressante sur l'empreinte de l'histoire et des racines de la Chine sur ce qu'elle est actuellement. En changeant à toute vitesse pour le « progrès », le peuple Chinois ne s’oublierait pas ? Ne perdrais pas de vue ce qui fait sa force et son identité ?
Au delà du propos très dense et passionnant, Empreintes est un vrai régal pour les yeux. Le dessin de l'auteur est à la fois dense et très précis (proche du dessin reportage) mais il est aussi très beau.
Cette BD n'est pas qu'un essai sur la Chine et son évolution, elle propose une histoire imbriqué dans l'Histoire avec un grand H qui reste intéressante.
Un vrai régal de lecture. Li Kunwu arrive à rendre passionnant un propos qui pourrai être rapidement lourd en bande dessinée. Une réussite et un indispensable pour qui s'intéresse à la Chine.

L’Homme de la mer
6.8
9.

L’Homme de la mer (2017)

Azure Spring

Sortie : 7 juin 2017 (France).

Manga de Jang Deok-hyun

nolhane a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

L'homme de la mer est une jolie histoire de rencontre. Une jeune femme cherchant sa voie perds son travail, elle erre toute la journée au bords de la mer fait alors la rencontre d'un homme haenyos (femme plongeuse en Corée du Sud). Nous allons alors suivre cette drôle de rencontre entre deux personnes très différentes qui vont s'aider mutuellement.
L'histoire est joli, elle dépeins avec douceur des êtres qui souffrent, se cherchent et s'entraident. On enchaîne les passages drôles, poétiques avec certains passages plus introspectifs. Les dialogues sont très bien écris et certains phrases déclamer par les personnages sont pleines de sens sur la vie, notre inaction..
L'humour est très bon que ce sois dans les dialogues ou le comique de situation.
Le dessin est superbe, entre acrylique, crayonné japonnais et bd européenne. La couleur amène un vrai plus et donne une vrai beauté à cette bd. Certaines pages décrivant des mouvements sont toutefois peu lisibles.
Voilà une belle petite bande dessinée venu de Corée du Sud. Drôle, doté d'une belle histoire mené par des personnages denses et intéressants. Les thèmes abordés par l'auteur, le deuil, la recherche d'un sens à la vie ou encore la beauté de la mer sont bien traités et intéressants.
Une belle découverte.

Les Pieds bandés
6.8
10.

Les Pieds bandés (2013)

Sortie : mars 2013.

BD (divers) de Li Kunwu

nolhane a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Li Kunwu est très renommé en France comme portraitiste de la chine du 20ième siècle surtout avec Une vie Chinoise.
Les pieds bandés est un récit assez court se concentrant sur la vie de Chunxiu. Cette femme va avoir les pieds bandés durant son enfance. Bander les pieds des femmes était une tradition importante au temps des dynasties chinoises. Cette pratique handicapante et très douloureuse était très bien vu. Cela permettait aux femmes de pouvoir être convoité par la noblesse chinoise.
Nous allons suivre la vie de Chunxiu en même temps que la Chine va évoluer aux fils des évolutions culturels et sociales de la révolution. Il est très intéressant de voir comment les traditions ont subis une évolutions forcés. La façon dont la vie a changé, dont le regard sur les traditions a évolué est très intéressante.
Le dessin de Li Kunwu n'est peut-être pas des plus attirant au premier coups d’œil. Il est pourtant magnifique. Le trait, tout en ombrage a un très beau équilibre entre précision d'un trait épais expressif et la densité d'un dessin qui permet une grande précision historique des costumes, coiffures et habitations.
Grand roman graphique, précis, dense et poétique. Le lecteur découvre une tradition montré avec justesse et la manière dont elle a été perçue au cours de la révolution chinoise.

Deux femmes
6.4
11.

Deux femmes (2018)

Sortie : 12 septembre 2018 (France).

BD de Aram Song

nolhane a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Deux femmes est une bande dessinée inspiré de fait réel. L'autrice, Song Aram explique en postface qu'elle s'est inspiré de sa vie et de celle d'une amie mais qu'elle a surtout cherché a raconter la vie de femmes coréenne en conflit avec leur famille et la société. Elle n'a pas chercher a coller aux faits mais s'en est juste globalement inspiré.
Ce manhwa est divisé en deux histoires. La première, « Nuit à Daegu » raconte le point de vue de Hong-yeon (avatar de l'autrice), son mariage et ses difficultés à vivre en tant que femme dans un pays où l'on demande aux femmes de tout faire pour leur maris et enfants. Hong-yeon vie difficilement son mariage et le fait de devoir élever son fils tout en s'occupant du foyer et de son mari alors que son travail d'autrice de bande dessinée lui prends beaucoup de temps. Congju, sa meilleure amie est repartie vivre à Daegu, sa ville natale. Daegu est également la ville où vie la belle famille de Hong-yeon, elles ont alors l'occasion de garder le contacte mais seulement en de bref moments. Les deux femmes essayent de s'entraider face aux difficultés de la vie qu'elles rencontrent mais la société coréenne les rattrapent toujours, leur demandant de se marier et de se consacrer à leur famille. L'histoire d’amitié de ses deux femmes est aussi intéressante que dure.
La deuxième partie, intitulée « Nuit à Séoul » raconte le point de vue de Congju. Sa vie à Daegu avant qu'elle parte à Séoul est occupée par des petits boulots, une grands mère malade et ses nuits passées à écrire. Cette deuxième histoire est encore plus passionnante que la première dans ce qu'elle montre de la difficulté des jeunes femmes à s'émanciper. Sans en dire trop car cette histoire rejoins la première pour former un tout passionnant tant le regard croisé est sensible de ce qu'il montre des deux femmes.
Pression constante des familles, difficulté à trouver un emploi, alcool, harcèlement sexuel des employeurs.. L'autrice, Song Aram dresse un portrait dure et réaliste de la Corée du Sud.
Deux femmes est une belle bande dessinée doté d'un dessin en noir et blanc teinté de bleu clair très précis dans la gestuelle et l'expression des personnages que touchant dans sa narration.
Un ouvrage touchant dans lequel l'autrice a mis beaucoup d'elle même et une lecture aussi sensible que belle.

Le fils de Taiwan
7.1
12.

Le fils de Taiwan (2023)

Sortie : 3 février 2023 (Taïwan).

Roman graphique de Yu Pei-Yun et Zhou Jian-Xin

nolhane a mis 8/10.

Annotation :

J'aime beaucoup ce genre de BD documentaire qui essayent de dépeindre le vrai tout en apportant un regard et une approche du monde qui m'est inconnue. Cette BD permet d'en apprendre beaucoup sur l'histoire de Taiwan.
J'aime bien le dessin (qui va évoluer au fil des 4 tomes) mais il manque une puissance ou une ampleur pour que la BD passionne vraiment.
Malgré cela Le fils de Taiwan est une bonne lecture (un peu chère) mais très instructive, l'édition comporte d'intéressantes préfaces/frise chronologique et compléments d'informations.

Sous l'eau, l'obscurité
6.4
13.

Sous l'eau, l'obscurité (2011)

Sortie : février 2011 (France).

BD (divers) de Park Yoon-Sun

nolhane a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Cette jolie bande dessinée raconte le quotidien de deux jeunes sœurs dans les années 80 alors que la Corée du Sud s'ouvrait au capitalisme. Leur mère fait de la spéculation et n'est donc pas femme au foyer ce qui est alors très mal vu.
Les clubs extra-scolaires sont en pleine expression et les enfants doivent y montrer leur réussite sous la pression des parents. La jeune Min-Sun et sa grande sœur sont au club de natation bien malgré elle.
Le quotidien des deux sœurs et mis en lumière par un beau dessin fin et élégant uniquement colorisé avec du bleu. On est plus proche d'un beau noir et blanc où les nuances de noir et de gris sont remplacés par du bleu.
Au fil des jours on va voir Min-sun lutter contre un quotidien et un environnement scolaire comme extra-scolaire qu'elle trouve hostile. On va la suivre faire ses armes en luttant à sa manière contre ce que lui impose sa mère et ses camarades de classe.
Les sentiments et pensés de la jeune fille sont très bien dévoilés en partie grâce au sublime dessin de l'auteur et au soin qu'il prends à décrire ce petit monde.
Sous l'eau, l'obscurité parle en sous texte de la course à la réussite qu'on impose alors aux enfants en Corée.. Parents, professeurs, camarades de classe.. la pression est partout et voudrait que chaque enfant sois le plus beau et le plus intelligent.
Sous ses traits de doux portraits d'une jeune fille, c'est la critique d'une société qui se perds dans un capitalisme économique forcené qui est fait ici.
Une jolie lecture dressant un portrait intelligent de la société coréenne des années 80.

Aujourd'hui n'existe pas
6
14.

Aujourd'hui n'existe pas

BD (divers) de Ancco

nolhane a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Aujourd'hui n'existe pas est une lecture très originale de par la manière dont elle est raconté.
Cette bd est un ensemble d'histoires courtes plus ou moins indépendante et qui semble souvent avoir une part d'autobiographie. La lecture se situe entre une chronique d'une jeunesse désabusée, en manque de repaires et la peinture d'une Corée du Sud peu connue par l'occident.
Ancco s'attache a montrer les peurs et les doutes d'une population souvent un peu perdu face à son avenir. La famille est aussi un sujet central. Les rapports entre les différentes générations sont dépeintes avec justesse et semble cher à l'auteur.
De vrais moments de poésie apparaissent au fil de la lecture bien que le tout soi très ancré dans le réel (les scènes au bords de l'eau, celle avec les chiens..).
La lecture peut paraître à certains passage comme froide et décousue. La violence qui ressort parfois des rapports humains accentue cette sensation.
Une lectures toute en ambiances et émotions porté par un très beau dessin.

Corée
6
15.

Corée (2006)

La Corée vue par 12 auteurs

Sortie : novembre 2006 (France).

BD (divers) de Bouzard / Sapin / Lee

nolhane a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Corée est un projet d'édition intéressant. En invitant des auteurs coréens et français à parler de la Corée où de sa culture, les éditions Casterman permettent de découvrir un pays et une culture de la BD trop méconnu en France. Bien sur, comme souvent avec ces recueils disparates en styles, en formes et en longueurs, la lecture se révèle assez inégale.
Corée à l'avantage de faire découvrir des auteurs coréens méconnus. Les auteurs français nous sont plus connus mais cela reste très intéressant de voir comment ils abordent ce pays asiatique. Les différents styles des auteurs rendent la lecture très variés.
Certaines histoires laissent sur un goût de trop peu quand d'autres marquent plus à la lecture. J'ai trouvé que 3 histoires étaient bien en dessous des autres et m'ont bien ennuyé mais cela dépendra de la sensibilité de chacun.
Cette BD à l'avantage de poser un mélange de regard intérieur et externe de la Corée tout en proposant une palette de découverte visuelle alléchante.
Il en résulte une lecture très agréable mais qui manque peut être d’impact pour rester en mémoire sur la durée. Une bonne découverte et un très bon moyen de se mettre à la bande dessinée coréenne. À découvrir.

Woo-lee et moi
6.3
16.

Woo-lee et moi (2010)

Sortie : 1 mars 2010 (France).

Manga de Sim Heung-ah

nolhane a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

L'autrice Sim Heung-ah raconte avec cette première bande dessinée l'histoire de sa famille.
Nous suivons donc la vie d'une petite famille coréenne. Sim Heung-ah est l'ainée, Woo-lee, sa petite sœur, elles vivent avec leur père chauffeur d'autocar. Les deux sœurs n'ont aucun souvenir de leur mère et ne savent pas ce qu'elle est devenue.
La famille est vue comme une institution stable, glorifié et très importante en Corée du Sud.
Cette bande dessinée montre une autre vision au travers d'une famille où la communication est absente. Woo-lee va rapidement chercher à prendre ses distances en essayant d'être aussi indépendante que possible.
Le dessin, assez réaliste et précis permet à l'oeuvre de décrire avec précision la vie de cette famille au fil des années. Le trait en noir et blanc, très hachuré amène une certaine noirceur dans la vision de ce trio où l'absence de la mer se fait beaucoup ressentir.
Une jolie lecture dévoilant une vie coréenne loin des préjugés.

Priest
6.9
17.

Priest (1998)

Peuriseuteu

Sortie : 25 novembre 2003 (France).

Manhwa de Hyung Min-Woo

nolhane a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Priest est une sombre lecture remplie d'action débridé sous fonds de légendes bibliques.
Ivan Isaak est un mystérieux prêtre qui semble immortel et tue beaucoup de monde sur son passage. Ce personnage central n'a plus toute sa raison mais poursuis les douze apôtres pour des raisons occultes.
Priest est une lecture rassemblant western, christianisme et un soupçons de science fiction.
Si le début de l'histoire n'est qu'un beau défouloir sanglant, le récit va peu à peu s'épaissir grâce à de très réussie bonds dans le futur et/ou dans le passé.
Le dessin tout en aplat de noir et blanc se veux très sombre et énergique. Les scènes d'actions sont réussies mais je trouve que la mise en page est plus réussie lors des passages centré sur l'avancé du scénario.
Les constantes références aux mythes chrétiens sont un peu redondant et peuvent lasser.
Priest est un bon défouloir doté d'un scénario réussie.

Mission Pyongyang
6.3
18.

Mission Pyongyang (2006)

Pyeongyangpeulojegteu

Sortie : 17 novembre 2011 (France).

Manhwa de Oh Yeong-Jin

nolhane a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

L'auteur, Oh Yeong Jin raconte avec cette bande dessinée une mission fictive entre Pyongyang et Séoul. Cette mission consiste en un échange culturel basé sur une observation et une discussion des modes de vie au nord comme au sud. L'auteur de bande dessinée nommé « Monsieur Oh » est choisis par l’État de Corée du Sud pour prendre part à cette mission.
Le lecteur va suivre Monsieur Oh se rendre durant à la capitale Pyongyang et intégrant une équipe d'étude de la société nord coréenne. Étant le seul sud coréen de l'équipe, son regard et sa personnalité vont bousculer l'équipe.
Le récit est rythmé sous forme d’événements drôles ou significatifs dans la mission de Monsieur Oh. Les petits chapitres durent rarement plus de quelques pages rendant la lecture découpée mais plus aisée. Ce format est intéressant pour montrer tout un panel de situation et de garder une narration fluide et rapide.
L'auteur utilise énormément l'humour rendant la lecture légère et douce. Ce ton permet de montrer sans jugement la différence entre les deux pays tout en prenant du recul. L'humour n'a cependant pas toujours marché sur moi et à parfois alourdi la lecture.
Le récit se termine sur une touche d'amour bienvenue, rappelant que les nord coréens sont avant tout des Hommes.
Le récit est cependant concentré exclusivement sur le quotidien et ne permet pas de voir la société Nord coréenne dans sa globalité (en même temps, l'auteur parle de se qu'il a vécu et aperçu).
Le dessin est particulier et peut se montrer rebutant. Il est cependant très juste et souligne la légèreté de ton du récit tout en étant d'une grande précision. La colorisation est réussi et permet de rendre la lecture plus vivante visuellement.
Oh Yeong Jin a passé 1 an et demi en Corée du Nord et a rencontré des migrants clandestins installés en Corée du Sud. Il s'est basé sur ces expériences pour dessiner cette histoire d'échange nord/sud. Mission Pyongyang est une œuvre montrant la vie en Corée du nord de manière simple, humaine et légère. Une lecture permettant de mieux comprendre la vie dans ce pays si méconnu et une invitation à l'échange entre les deux Corées.
Mission Pyongyang est donc une roman graphique intéressant parlant avant tout des habitants nord coréen avec un regard non jugeant bienvenue car trop rare. Divertissant et enrichissant bien qu'incomplet.

Entre ciel et terre
6.3
19.

Entre ciel et terre (2014)

Sortie : 16 avril 2014 (France).

Manga de Golo Zhao

nolhane a mis 6/10.

Au gré du vent
5.1
20.

Au gré du vent (2015)

等风来

Sortie : 11 mars 2015 (France).

Manga de Jingjing Bao et Golo Zhao

nolhane a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Au gré du vent est l'adaptation par Golo Zhao (La balade de Yaya, Poisons) d'un scénario de Jingjing Bao. On y suis la jeune Yumeng rédactrice dans un magasine et dont la mission est de donner envie aux lecteurs de visiter le Tibet. Elle qui est perdue dans la Chine contemporaine doit bien malgré elle montrer combien le tourisme Tibet est génial et combien les gens y sont heureux.
Ce postulat de départ est très intéressant d'autant plus que les développement qui suivent pourraient se montrer passionnant..
Le problème et que la narration est ratée. Le lecteur perds rapidement le fil alors que les éléments de l'histoire sont assez simple.. L'humour ne marche pas dotant plus qu'il est mal dosé.. Certaines planches sont superbes (quel colorisation!) Quand la majorité des pages semble avoir été dessinée à la va-vite.. J'ai régulièrement décroché de la lecture, lassé ou bien ennuyé par des dialogues sans consistance.
Au gré du vent est une bande dessinée qui pars d'un postulat de départ intéressant mais dont le déroulé est assez raté.. Bien dommage.. Galo Zhao est un auteur à suivre mais ces autres œuvres sont bien plus intéressantes que celle-ci.

nolhane

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