Cover j'ai beau connaître la fin, je peux les revoir sans fin

j'ai beau connaître la fin, je peux les revoir sans fin

Le point commun de toutes ces œuvres : s'achever sur une fin intense, surprenante, voire carrément renversante - ces fameux twists finaux après lesquels courent tant d'auteurs, mais que si peu réussissent à la perfection.
Les films de cette liste ne comportent pas forcément de twist, mais tous ...

Afficher plus

Liste de

25 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a environ 4 ans

Sixième Sens
7.4
1.

Sixième Sens (1999)

The Sixth Sense

1 h 47 min. Sortie : 5 janvier 2000 (France). Drame, Thriller, Fantastique

Film de M. Night Shyamalan

ElliottSyndrome a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Déjà, celui-là, je suis allé le voir quatre fois en salle, en l'espace d'un ou deux mois après sa sortie. La première fois, pour la claque. La deuxième, pour essayer de comprendre - et voir tout ce qui m'avait échappé, alors que tout était exposé à l'écran. La troisième et la quatrième, pour le plaisir - et pour accompagner des copains qui ne l'avaient pas vu, et apprécier en direct leur propre stupeur.

Depuis, j'ai revu "Sixième Sens" un certain nombre de fois en dvd, et le plaisir pour moi reste intact. Au-delà du twist final - devenu sur les épaules de Shyamalan un fardeau qu'il a longtemps traîné comme un poids mort l'entraînant dans des directions parfois dramatiques -, je suis saisi à chaque fois par l'atmosphère unique de ce film. Sa lumière, le travail sur les couleurs, le jeu des acteurs, la splendide musique minimaliste mais indispensable de James Newton Howard, la construction impeccable du scénario, la profondeur des personnages, l'intensité des sentiments exposés à l'écran... La fin libère tout, mais l'ensemble du film raconte quelque chose de fort, qui ne perd aucunement de sa portée une fois qu'on a pigé le truc.

Incassable
6.9
2.

Incassable (2000)

Unbreakable

1 h 46 min. Sortie : 27 décembre 2000 (France). Fantastique, Thriller

Film de M. Night Shyamalan

ElliottSyndrome a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le film "d'après". Dans la foulée du succès monstrueux de "Sixième Sens", qui le révèle au grand public et en fait (trop vite sans doute) l'une des plus immenses promesses du cinéma hollywoodien, M. Night Shyamalan est attendu au tournant. Et tout le monde espère notamment un nouveau coup de bluff en guise de conclusion.

Le choc n'est pas aussi puissant, pourtant le jeune cinéaste, pour moi, réussit encore son coup. Parce que, encore une fois, il n'oublie pas de raconter une histoire avant de lui porter le coup final de son twist. "Incassable" est une magnifique réflexion sur la nature des super-héros, sur leur signification, en même temps qu'il ouvre une piste neuve dans ce genre cinématographique souvent très codifié - même si nous sommes encore loin du raz-de-marée Batman façon Nolan, et encore plus du rouleau compresseur Marvel. Shyamalan joue brillamment avec son sujet, s'appuie à nouveau sur des comédiens épatants (Bruce Willis encore, Samuel L. Jackson extraordinaire, mais aussi Robin Wright et Spencer Treat Clark), et reprend certains ingrédients gagnants du précédent (musique de James Newton Howard, différente mais tout aussi inspirée, photographie superbe).

Pour toutes ces raisons, j'ai apprécié, et continue d'apprécier chaque nouvelle vision de ce long métrage émouvant, magnifiquement tiraillé entre ombre et lumière, entre normalité et exception, remettant l'humain au cœur du phénomène super-héros.

Le Village
6.2
3.

Le Village (2004)

The Village

1 h 48 min. Sortie : 18 août 2004 (France). Fantastique, Thriller

Film de M. Night Shyamalan

ElliottSyndrome a mis 8/10.

Annotation :

Comme le montre sa moyenne Sens Critique, mais aussi nombre d'avis depuis quinze ans, ce film de Shyamalan a subi nombre de foudres. J'ai beaucoup lu que c'était le film à twist de trop, qu'à force de vouloir surprendre le cinéaste tutoie le ridicule et l'invraisemblable... Je suis d'accord sur le constat, mais pas pour ce long métrage : pour le suivant, l'indigent "La Jeune fille de l'eau".

Il faut dire qu'avant "Le Village", il y a eu "Signes", que je ne mentionne pas dans cette liste à dessein. J'aime beaucoup "Signes" - sauf la fin qui, pour le coup, fout tout par terre. Là, Shyamalan s'est planté dans les grandes largeurs. Là, je suis sorti de la salle vraiment fumasse, d'autant plus déçu que j'avais adoré tout ce qu'il avait raconté avant cette tentative de retournement final qui : 1/ est ridicule 2/ dégouline de bons sentiments et de guimauve pseudo-spirituelle absolument répugnante 3/ ne fonctionne pas en terme de narration et de dramaturgie.

"Le Village" doit prouver que Shyamalan sait encore surprendre. Pour beaucoup de spectateurs, c'est raté. Moi, j'ai marché. Et comment ! Je dois être un peu trop naïf, trop bon public (je crains que ce soit la vérité). Mais je me suis laissé mener par le bout du nez, d'autant plus scotché que la fin est à double détente.
Cependant, le reste du film me plaît aussi beaucoup, et j'y reviens puisque c'est le sujet de cette liste. Shyamalan nous entraîne dans une étrange communauté dont l'existence est rythmée par une menace qui, régulièrement, jaillit des bois proches de leur village. Cela donne des scènes superbement mises en scène, où la peur monte hors cadre, inexorablement, dans un traitement visuel admirable. Là encore, le cinéaste travaille sa palette, jouant du jaune et de ses déclinaisons pour créer une imagerie qui évoque pour moi une certaine école de peinture, quelque chose dans l'esprit de Rembrandt.
J'aime aussi beaucoup la bande originale de Howard, qui se renouvelle encore au contact de Shyamalan avec qui il a longtemps formé un tandem de choc, une équipe en parfaite osmose. Et les comédiens bien sûr, dont la touchante Bryce Dallas Howard.

Bref, voilà encore une atmosphère dans laquelle j'aime me replonger, des réflexions sociétales avec lesquelles je ne suis pas forcément d'accord mais auxquelles il est intéressant de se confronter. Et "Le Village" est, pour moi, le dernier bon film de Shyamalan avant très, très longtemps.

Seven
8.1
4.

Seven (1995)

Se7en

2 h 07 min. Sortie : 31 janvier 1996 (France). Policier, Thriller

Film de David Fincher

ElliottSyndrome a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ce film jalon dans l'histoire du thriller au cinéma a évidemment toute sa place dans cette liste.
Sa narration réserve deux surprises majeures : la révélation très particulière de l'identité du meurtrier, et un final aussi renversant qu'inexorable. Connaissant ces deux grands moments, on peut néanmoins voir et revoir "Seven" sans que le film en pâtisse (yeah). (Lisez cette fin de phrase à haute voix et soupirez de consternation.) (Désolé, mais je n'ai pas pu me retenir.)
Tout est réuni pour renouveler le plaisir à chaque visionnage : un duo d'acteurs au top (Brad Pitt, formidable en chien fou, et Morgan Freeman, qui inaugure une longue série de rôles de vieux sage mais n'a rarement fait mieux que dans ce film) ; un grand méchant extraordinaire (et son interprète y est pour beaucoup) ; une atmosphère rendue étouffante par une pluie omniprésente, nombre de scènes bien sombres, une lumière jaunâtre et la musique pesante de Howard Shore ; une progression dramatique implacable, construite sur une idée scénaristique formidable (les sept péchés capitaux) qui sera ensuite souvent copiée mais jamais égalée...
Il y a même des scènes que je peux revoir juste pour elles-mêmes. Celles où Morgan Freeman se rend de nuit à la bibliothèque, par exemple - par leur rythme, leur mise en image, il s'en dégage quelque chose de très particulier que je ne sais définir mais qui me comble à chaque fois.

Usual Suspects
7.8
5.

Usual Suspects (1995)

The Usual Suspects

1 h 46 min. Sortie : 19 juillet 1995. Policier, Thriller

Film de Bryan Singer

ElliottSyndrome a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Comme le précédent de la liste, celui-ci est incontournable. L'essentiel de son mystère repose en effet sur un psychopathe monumental, dont le nom fictif est même entré dans l'imaginaire collectif.
Keyser Söze.
Rien qu'à l'écrire, j'en frémis...
Magistralement pensée et orchestrée, redoutablement mise en scène, la révélation de son identité figure parmi les twists finaux les plus ahurissants du genre. J'entends encore le décrochage en série des mâchoires dans la salle à la sortie du film. Franchement, c'était dingue. Une pure jouissance de spectateur, ravi de s'être fait avoir dans les grandes largeurs.
Alors, bien sûr, comme le sujet du film est plus ou moins Keyzer Söze, une fois que l'on sait qui se cache derrière ce nom mythique, revoir le long métrage perd un peu de sa saveur. Tout le film est tendu vers l'ultime révélation. Et, à la différence de "Sixième Sens" par exemple, le spectateur ne dispose pas réellement d'indices lui permettant de deviner la vérité.
Pourtant, j'ai revu ce film à plusieurs reprises, sans me lasser. Le casting se régale à jouer une galerie de truands parfaitement typés sans (trop) tomber dans le cliché. Le scénario réserve plusieurs surprises et rebondissements parfaitement amenés, et la structure en narration rapportée (l'histoire est relatée au policier (Chazz Palmintieri) par "Verbal" Kint, le truand dont le nom annonce son destin de raconteur (Kevin Spacey)) permet de casser la chronologie du récit, de manière à égarer le spectateur dans les méandres d'une histoire à plusieurs strates. Et j'adore la très belle musique du monteur John Ottman, avec son thème lancinant au piano, dans la plus pure tradition du film noir.
Et la fin... même en la connaissant, je la trouve jouissive à regarder.

Douze Hommes en colère
8.7
6.

Douze Hommes en colère (1957)

12 Angry Men

1 h 36 min. Sortie : 4 octobre 1957 (France). Policier, Drame

Film de Sidney Lumet

ElliottSyndrome a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bien sûr, on attend la fin de ce film avec anxiété. Bien sûr, quand on a suivi les débats, son issue n'est pas si surprenante. "12 hommes en colère" n'est pas un film à twist, mais tout son enjeu narratif est de libérer une conclusion définitive ; je pense donc qu'il a sa place dans cette liste.
Il l'a d'autant plus que son scénario est une mécanique éblouissante, écrit avec une maestria que chaque visionnage projette sur l'écran avec une évidence sans cesse renouvelée. Typiquement, voilà un film dont on peut connaître l'issue sans que cela gâche le cheminement par lequel on y parvient. L'interprétation extraordinaire des douze acteurs, l'intelligence du propos, la puissance philosophique du questionnement, le brio d'une mise en scène qui doit composer avec un décor unique et confiné pour maintenir l'intérêt du spectateur... Tout y est. Ce film est pour moi un indispensable, et j'y reviens dès que je veux m'offrir une cure de génie.

Garde à vue
7.8
7.

Garde à vue (1981)

1 h 27 min. Sortie : 23 septembre 1981. Policier, Drame, Thriller

Film de Claude Miller

ElliottSyndrome a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un régal d'écriture. Forcément, c'est l'immense Michel Audiard qui manie la plume. Et, fatalement, un régal d'interprétation. Quand il dispose d'un texte aussi éblouissant, au service d'un scénario écrit au cordeau de la première à la dernière seconde, le comédien ne peut faire autre chose que se gaver. Alors, quand les acteurs s'appellent Lino Ventura, Michel Serrault, Guy Marchand et Romy Schneider...

Et c'est sans doute la même chose pour le réalisateur, sûrement très heureux de disposer d'une palette aussi gourmande pour exprimer son art. Claude Miller, qui était tout sauf un manche, parvient à sublimer la mise en scène d'une histoire qui, pourtant, reste largement confinée à un décor étroit, le bureau d'un policier dans un commissariat. Comme Sidney Lumet dans "Douze hommes en colère", mais avec un peu plus de marge de manœuvre (il peut sortir du bureau, ce qu'il s'autorise à faire lors de flash-back reconstituant les faits), il tire parti de cette contrainte et jamais ne nage sous la ligne de flottaison générale, bien au contraire.

En plus, cerise sur le gâteau, la fin prend de court et fait virevolter le spectateur, qui se retrouve bien bête alors qu'il pensait sa conviction enfin faite...
Bref, épatant, de bout en bout.

Le Corbeau
7.9
8.

Le Corbeau (1943)

1 h 32 min. Sortie : 28 septembre 1943 (France). Drame, Policier

Film de Henri-Georges Clouzot

ElliottSyndrome a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

L'identité du Corbeau est le point de fixation de ce film extrêmement mal compris et mal reçu lors de sa sortie en 1943, et après la Libération. Sa révélation finale, parfaitement amenée, est une surprise autant qu'un choc. Mais elle n'est pas le sujet du film.
Le sujet du film, c'est le tableau terrifiant des comportements humains lorsqu'un phénomène exceptionnel interfère. Ici, les lettres du Corbeau déclenchent un étalage effarant des turpitudes et des vilains secrets de tous les personnages - même si certains, comme celui incarné par Pierre Fresnay, tentent de s'accrocher à la lumière (clin d’œil à la scène majeure du long métrage). Sombre, pessimiste, violent, le scénario stigmatise la lâcheté, la veulerie, l'égoïsme, et tous autres défauts qui font le charme vénéneux de l'âme humaine. Les dialogues virtuoses sont un festival qu'il est terriblement réjouissant d'admirer encore et encore. Clouzot signe là l'une des nombreuses pépites de sa carrière, que je ne me lasse pas de revoir.

Les Diaboliques
8.1
9.

Les Diaboliques (1955)

1 h 57 min. Sortie : 29 janvier 1955 (France). Drame, Policier, Thriller

Film de Henri-Georges Clouzot

ElliottSyndrome a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Durant la décennie suivante, Clouzot adapte un polar du célèbre duo Boileau-Narcejac, qui porte son titre cinématographique à la perfection. Diaboliques sont les protagonistes de cette terrible histoire, diabolique est le scénario de ce film oppressant qui s'achève sur une fin renversante. Je me souviens de ma jubilation (un brin perverse, j'avoue) en la découvrant la première fois ; et celle, intacte, de la faire découvrir à d'autres, et d'entendre leur "oh" stupéfait.
Pour autant, là encore, si la fin est aussi forte, c'est que le cheminement pour y parvenir est totalement captivant ; et un régal à visionner à de nombreuses reprises, notamment pour le jeu flamboyant des acteurs. Paul Meurisse, Simone Signoret, Charles Vanel, dans une moindre mesure sans doute Véra Clouzot... Un casting étincelant, dont les dialogues percutants font mouche et scandalisent joyeusement à chaque fois.

The Truman Show
7.9
10.

The Truman Show (1998)

1 h 43 min. Sortie : 28 octobre 1998 (France). Comédie dramatique, Science-fiction

Film de Peter Weir

ElliottSyndrome a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Si vous sondez autour de vous, le nom de Peter Weir n'évoque sans doute pas grand-chose à nombre de spectateurs amateurs de cinéma. Et pourtant, c'est bien lui qui est derrière plusieurs films marquants, que tout le monde a des chances de connaître au moins de nom. A commencer par Le Cercle des Poètes Disparus, bien sûr, grand film qui a laissé une empreinte majeure sur toute une génération ; mais aussi Witness, Master & Commander... et, bien sûr, ce Truman Show exceptionnel, peu-être son meilleur film pour moi.

Sa conclusion ne repose pas sur un twist ni un renversement particulier. Elle n'impose pas de revoir le film pour le relire à sa lumière, ou mieux le comprendre. Je pense néanmoins qu'il a sa place ici, car ce final submerge et implique le spectateur, autant que ceux, fictifs, qui assistent aux choix de leur héros Truman. C'est une belle fin, digne et bouleversante, où les deux acteurs principaux, Jim Carrey (impérial) et Ed Harris (magnifique), jouent sans fausse note une partition composée sur mesure.
En revanche, il faut revoir le film pour en apprécier la composition, la richesse, la finesse. A chaque vision, je remarque de nouvelles choses, des détails visuels disséminés pratiquement à chaque image - le choix d'un cadre, un arrière-plan soigneusement étudié, un personnage qui réapparaît... The Truman Show est un film à l'image de son réalisateur : d'une discrète intelligence, d'une rigueur et d'une profondeur admirables.
Bref, vous l'aurez compris, j'adore ce film :)

Dead Again
6.6
11.

Dead Again (1991)

1 h 47 min. Sortie : 4 mars 1992 (France). Thriller, Policier

Film de Kenneth Branagh

ElliottSyndrome a mis 9/10.

Annotation :

Je n'ai pas revu le deuxième long métrage de Kenneth Branagh depuis assez longtemps, mes souvenirs sont donc assez lointains. Néanmoins, je me rappelle nettement ma stupeur en comprenant, au bout du chemin, la complexité du scénario, qui joue en permanence sur deux dimensions - en témoigne, l'alternance de séquences en noir et blanc et de séquences en couleur. En fonction des temporalités du récit, bien sûr, mais aussi pour des raisons esthétiques qui renforcent le sens de l'histoire.
(Difficile d'en dire plus sans déflorer l'intrigue, et comme j'ai promis de ne pas spolier...)

L'Armée des 12 singes
7.7
12.

L'Armée des 12 singes (1995)

Twelve Monkeys

2 h 09 min. Sortie : 28 février 1996 (France). Science-fiction

Film de Terry Gilliam

ElliottSyndrome a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Les Fils de l'homme
7.6
13.

Les Fils de l'homme (2006)

Children of Men

1 h 49 min. Sortie : 18 octobre 2006 (France). Drame, Science-fiction, Thriller

Film de Alfonso Cuarón

ElliottSyndrome a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bon, allez, j'avoue, là je triche un peu. La fin de ce film ne comporte ni twist ni rebondissement majeur - sauf à considérer qu'une fin ouverte constitue un rebondissement majeur...

Non, en fait, je voulais juste parler de ce long métrage d'Alfonso Cuaron qui, à mon avis, a été largement mésestimé au moment de sa sortie. Depuis "Gravity", plein de gens se paluchent sur le réalisateur mexicain, mais "Les Fils de l'Homme" mérite tout autant, si ce n'est plus, la considération du public.

Adapté d'un roman peu connu de P.D. James, il propose une réflexion choc sur l'avenir de l'humanité (que se passerait-il si, du jour au lendemain, les femmes étaient incapables de mettre des enfants au monde ?) et s'appuie sur une imagerie très contemporaine dont nombre de séquences impressionnent par la virtuosité.
Cuaron y fait déjà la démonstration de sa maîtrise du plan-séquence, l'une de ses marques de fabrique stylistiques - les trente dernières minutes, largement portées par ce choix narratif, sont éblouissantes. Mais sa mise en scène n'est pas là pour épater la galerie. Elle est au service de son propos, de la tension qui étreint le long métrage de bout en bout, elle fait naître l'inquiétude, la peur ou la mélancolie, avec une évidence confondante.

Incarné par un Clive Owen qui n'a jamais été aussi juste et impressionnant, "Les Fils de l'Homme" est donc un film à voir et revoir, pour en apprécier l'intelligence, la pertinence du propos, et le miroir qu'il nous renvoie sur notre monde, en bon film d'anticipation qui se respecte.

Ring
7
14.

Ring (1998)

Ringu

1 h 38 min. Sortie : 11 avril 2001 (France). Épouvante-Horreur

Film de Hideo Nakata

ElliottSyndrome a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Je pense que "Ring" est le film qui m'a fait le plus flipper au cinéma (avec "Blair Witch Project", très inégal mais dont les scènes de trouille nocturnes m'ont arraché des sueurs froides inoubliables). Je parle de la version japonaise, je n'ai pas vu le remake américain et n'en ai pas l'intention, parce que celui-ci suffit à mon horreur.

En parlant d'horreur, je ne suis pas très amateur de ce genre cinématographique. J'ai la faiblesse d'être très premier degré au cinéma, et de prendre tout ce que je vois sur le grand écran pour argent comptant, à partir du moment où c'est bien fait. Donc, tout ce qui est gore, jump scares et compagnie, en général, très peu pour moi.
De temps en temps, néanmoins, je me laisse tenter, surtout si le film annonce plus de tension hors champ, de suspense psychologique, que d'effets trop appuyés ou de fleuves de sang.

Précédé d'une réputation très flatteuse, "Ring" a don attiré ma curiosité. Et j'ai adoré, autant que j'ai tremblé durant toute la durée du film. A l'exception d'un ou deux jump scares qui tombent assez juste, Hideo Nakata a l'intelligence de faire naître l'horreur de la situation presque banale qu'il met en place : des gens regardent une vidéo particulière ; une semaine plus tard, ils meurent.
Voilà, c'est tout. Cela suffit, c'est imparable.

Pour couronner le tout, "Ring" se paie une fin à double détente qui fonctionne à la perfection, avec une dernière séquence absolument effroyable qui m'a fait me jeter en arrière dans mon fauteuil comme rarement.
Connaissant l'issue du long métrage, on peut donc apprécier le revoir, pour son ambiance si particulière et sa mécanique impitoyable.

Petite anecdote pour conclure : dans les bonus de l'édition intégrale (les trois films "Ring", car il s'agit d'une trilogie), on peut regarder la fameuse vidéo qui fait mourir.
Je n'ai jamais osé le faire.

Le Prestige
7.6
15.

Le Prestige (2006)

The Prestige

2 h 10 min. Sortie : 15 novembre 2006 (France). Drame, Thriller

Film de Christopher Nolan

ElliottSyndrome a mis 8/10.

Inception
7.5
16.

Inception (2010)

2 h 28 min. Sortie : 21 juillet 2010 (France). Action, Thriller, Science-fiction

Film de Christopher Nolan

ElliottSyndrome a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Minority Report
7.1
17.

Minority Report (2002)

2 h 25 min. Sortie : 2 octobre 2002 (France). Science-fiction, Action, Thriller

Film de Steven Spielberg

ElliottSyndrome a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Duel
7.4
18.

Duel (1971)

1 h 30 min. Sortie : 21 mars 1973 (France). Action, Thriller, Road movie

Téléfilm de Steven Spielberg

ElliottSyndrome a mis 8/10 et a écrit une critique.

Inside Man - L'Homme de l'intérieur
6.9
19.

Inside Man - L'Homme de l'intérieur (2006)

Inside Man

2 h 09 min. Sortie : 12 avril 2006 (France). Policier, Gangster

Film de Spike Lee

ElliottSyndrome a mis 8/10.

Swimming Pool
5.9
20.

Swimming Pool (2003)

1 h 42 min. Sortie : 21 mai 2003. Thriller

Film de François Ozon

ElliottSyndrome a mis 8/10.

Les Autres
7.1
21.

Les Autres (2001)

The Others

1 h 45 min. Sortie : 26 décembre 2001 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Alejandro Amenábar

ElliottSyndrome a mis 8/10.

The Game
7.1
22.

The Game (1997)

2 h 08 min. Sortie : 5 novembre 1997 (France). Thriller

Film de David Fincher

ElliottSyndrome a mis 7/10.

Annotation :

Sorti deux ans après "Seven", "The Game" est un film qui, je trouve, n'a pas très bien vieilli. C'est étrange, dans la mesure où rien dans sa conception ne devrait le flétrir aussi vite. Mais, et c'est une sensation très personnelle, je le trouve un peu... je ne sais pas... daté. Si quelqu'un a une explication, je prends, hein !

Cependant, cela reste une jolie mécanique scénaristique, efficace et brillante. Un peu froide, sans doute, à l'image du personnage incarné sans broncher par Michael Douglas - à l'opposé du trublion joué par Sean Penn, presque décalé tant il est démonstratif.
Quoi qu'il en soit, l'idée de départ est séduisante, le pari globalement tenu jusqu'à la révélation finale qui, bien que très (trop ?) spectaculaire, tombe à sa juste place. Et revoir comment on y arrive reste un parcours plaisant.

Shutter Island
7.7
23.

Shutter Island (2010)

2 h 18 min. Sortie : 24 février 2010 (France). Thriller

Film de Martin Scorsese

ElliottSyndrome a mis 7/10.

Annotation :

J'ai un petit problème avec ce film, un problème qui s'appelle Dennis Lehane.
Dennis Lehane est l'auteur du roman adapté ici par Martin Scorsese, ce "Shutter Island" qui figure parmi mes plus grands souvenirs de lecture en polar. D'abord parce qu'il est formidablement écrit et mené de la première à la dernière page, qu'il baigne dans une atmosphère angoissante qui vous poisse sans répit. Ensuite, et surtout, parce que ses toutes dernières pages suspendent le lecteur dans un état d'incrédulité jubilatoire, résultat d'un twist magistral doublé d'une incertitude pour le moins perturbante - mais exaltante.

Comment adapter un final pareil ? Impossible. Scorsese a donc dû faire un choix, qui fait perdre à la conclusion imaginée par Lehane de son ambiguïté. Forcément, cela m'a un peu déçu.
Par ailleurs, l'adaptation est très fidèle au roman, bien incarnée. Aucun souci là-dessus. Mais, comme souvent quand on a adoré un livre, on reste sur sa faim en le découvrant sur le grand écran. Parce que la vision du réalisateur ne peut être la sienne, pas tout à fait - à moins que le metteur en scène ajoute au livre un supplément d'âme, un regard neuf, quelque chose qui sublime le matériau d'origine... Ce qui, pour moi, n'est pas le cas ici. Scorsese fait le job, et un peu plus parce que c'est Scorsese. Mais pas assez pour que je revienne souvent sur son île.

Je mentionne néanmoins "Shutter Island" car il a toute sa place dans cette liste.

Arlington Road
6.7
24.

Arlington Road (1999)

1 h 57 min. Sortie : 21 avril 1999 (France). Drame, Thriller

Film de Mark Pellington

ElliottSyndrome a mis 7/10.

Annotation :

Pas un grand film, en ceci qu'il n'évite pas certains clichés psychologiques et autres grosses ficelles scénaristiques, mais une belle mécanique néanmoins, qui assume de porter sa trajectoire dramatique jusqu'au bout.
(Pour le dire autrement en contournant le spoiler, ça ne finit pas forcément sur un happy end.)

Ce genre de film, on a beau en connaître l'issue, on le revoit en espérant secrètement à chaque fois que les choses pourraient être différentes...
Sinon, on le revoit pour apprécier l'excellente interprétation de Tim Robbins et Joan Cusack, formidable couple manipulateur.

Psychose
8.3
25.

Psychose (1960)

Psycho

1 h 49 min. Sortie : 2 novembre 1960 (France). Thriller

Film de Alfred Hitchcock

ElliottSyndrome a mis 7/10.

Annotation :

"Hein ?!? Quoi ?!? 7 seulement pour Psychose !!! Mais dis donc, tu te prends pour qui, toi ? C'est Hitchcock, bordel ! C'est Psychose, merde !!! Ca vaut bien plus, c'est au-dessus de la note maximale, c'est c'est c'est..."

Ouais, bon, on se calme. (Y a-t-il des gens pour vraiment penser ça ? Je n'en sais rien. J'avais juste envie d'ouvrir cette note de cette manière. C'est gratuit, et probablement injuste. Pas grave, je m'en fous.)
J'ai un rapport singulier à Hitchcock. J'ai vu un grand nombre de ses films. A chaque fois ou presque, j'ai apprécié les regarder. Mais, quelques jours plus tard, il ne m'en restait que des miettes de souvenirs. Et c'est toujours vrai aujourd'hui. Il m'arrive d'en revoir un de temps en temps ("Fenêtre sur cour", notamment, que j'aime beaucoup.) Mais l'impression a posteriori reste la même. Le gars était fichtrement doué, un maître du suspense et tout le toutim. Ses films étaient parfaitement réalisés, joués. Traversés d'obsessions qui sont la marque des grands auteurs.
Cependant, rien à faire, je n'en imprime pas grand-chose.
(Désolé, vraiment.)

"Psychose" n'échappe pas à cette règle très personnelle. Néanmoins, je ne pouvais pas l'ignorer dans une liste où il est largement question de twists. Bien plus que la fameuse scène de la douche, sommet horrifique du genre, c'est la révélation finale qui constitue la grande force du film. A la première vision, j'ai encaissé la surprise bien comme il faut.
J'ai dû revoir le film une fois depuis, pas plus. D'où sa place très bas dans cette liste (qui n'est pas un top, mais pour laquelle j'ai tout de même placé en tête les œuvres qui m'ont le plus marqué, c'est logique.)
Il faudrait que je réessaie, tiens...

Liste vue 457 fois

4