Hirokazu Kore-eda, disciple d'Ozu

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Hirokazu Kore-Eda s'affirme dès sa première tentative au cinéma, offrant avec Maborosi un portrait touchant et sensible autour du deuil et de la reconstruction, dont on peut admirer la maîtrise formelle et se laisser emporter par une ambiance à la limite du fantastique.

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Si After Life m'a paru un peu trop froid pour totalement l'apprécier et rentrer dedans, il n'en reste pas moins un film fortement intéressant et qui nous questionne sur la vie, notre vie ainsi que les regrets ou moments de bonheur que l'on peut y trouver.

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En mettant en scène Nobody Knows, Hirokazu Kore-Eda dépeint la fragilité de l'enfance et la façon dont on elle peut se briser, avec une caméra à la hauteur de ceux-ci, pour mieux nous immerger dans cette famille marquée par l'absence.

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Avec Still Walking, Hirokazu Kore-eda continue d'explorer la thématique de la famille japonaise, avec autant de justesse que d'émotion ou d'intelligence, sublimant une écriture subtile et riche, tout en évoquant par ce biais des êtres disparus ou les failles de bonheur d'apparence.

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Air Doll se révèle être une oeuvre surprenante, parfois poétique où Kore-eda intrigue dans ce détachement de la réalité, mais aussi un peu niaise par moment, et sans ambiance particulièrement prenante, malgré un certain sens du rythme et certaines séquences réellement magnifiques.

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Hirokazu Kore-Eda propose avec I Wish une fable juste et sensible sur l'enfance, arrivant à voir le monde de leur façon sans jamais tomber dans la niaiserie, mais sachant au contraire véhiculer humanisme et émotion.

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Kore-eda nous emmène ici dans l’intimité de deux couples opposés sur tous les points, et aborde des sujets compliqués, ici l'échange d'enfant à la naissance, et ce sans caricature et lourdeur. Tout est bien écrit, surtout les personnages, et ils sont traités avec finesse, l'auteur ne juge pas et questionne intelligemment, notamment sur les liens du sang.

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En digne héritier d'Ozu, Kore-Eda met en scène avec Notre Petite Sœur une douce chronique qui ne sera pas non plus sans amertume, captant avec mélancolie des valeurs fortes autour de la famille, et nous faisant ressentir à chaque instant l'importance de la vie et la sensation du temps qui passe.

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Une Affaire de Famille permet à Hirokazu Kore-eda d'aborder plusieurs de ses thèmes de prédilection, à l'image de l'unité familiale, l'évasion et la perte dans son univers en marge de la société ou une certaine idée de la marginalité. Il bénéficie d'une écriture solide, avec des personnages consistants qu'il sublime pour les rendre attachants, malgré une ambiguïté planant sur eux. Il se montre d'une rare justesse derrière la caméra, sachant créer une véritable chronique familiale tout en créant de passionnants tableaux de la jeunesse, vieillesse ou tout simplement sociaux. Les comédiens sont parfaits et se fondent parfaitement dans cette histoire et s'adaptant à son évolution, tandis qu'on peut toujours apprécier cette façon qu'à le metteur en scène pour sublimer les simples petits moments de vies et de bonheur.

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Il a beau voyager en dehors du Japon, on reconnaît assez vite le style de Kore-Eda, et Les Bonnes étoiles, se déroulant en Corée du Sud, ne déroge pas à la règle.
Ici, il met en scène une tranche de vie plutôt atypique, il y mêle une partie policière, mais axe avant tout son film sur les (bons) sentiments, humains, et sur l'humain tout simplement. Les personnages (tous très bien interprétés) sont simplement décrits, on ne connaît pas leur passé, et sa mise en scène est fluide, tout ce petit monde est intrigant, leurs évolutions aussi, tant communes qu'individuelles.
Les thématiques sont traîtés de cette manière aussi, le cinéaste n'est pas spécialement dans le jugement, il observe, des humains, tentant d'avancer dans la vie, avec le poids du passé ainsi que des dilemmes compliqués, qui vont, comme les relations, évoluer.
Si le récit peine un peu à prendre une dimension émotionnelle vraiment forte, c'est en partie car on ne croit pas forcément à toutes les péripéties, notamment dans la dernière partie, c'est parfois un peu trop naïf, ce qui ne gâche pas non plus le film.

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Avec L'Innocence, Kore-eda signe une œuvre humaine et touchante sur une société qui n'hésite pas à marginaliser ceux qui n'entrent pas dans des normes toujours plus étroites, et dont le fond aura toujours moins d'importance que la forme, et il le fait avec sensibilité et intelligence, tant dans la mise en scène que l'écriture.