Films vus en 2023

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Encore une merveille du sensei Miyazaki, où l'on retrouve des éléments récurrents de sa filmographie : sa passion pour l'aviation, un message féministe, pacifiste, une musique magique comme toujours de Joe Hisaishi, et cette ambiguïté entre un ton enfantin et une grande maturité, entre le réalisme de la vie quotidienne et la magie des personnages et de l'animation. Si beau que j'en ai pleuré.

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Un détective enquête sur un meurtre à l'école militaire de West Point, où il fera la connaissance d'Edgar Allan Poe, qui l'aidera à résoudre le mystère...

Si la réalisation de Scott Cooper manque clairement d'inspiration, les acteurs, à commencer par Christian Bale et Harry Melling dans le rôle de Poe, sont excellents. L'enquête et l'intrigue sont assez intéressantes pour qu'on arrive à ne pas s'ennuyer. La fin est très réussie. Entre le médiocre L'ombre du mal et le très bon Sleepy Hollow, le film est finalement une plutôt bonne histoire sur le deuil et la mort.

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Dans un monde où l'humanité est réduite à sa part la plus instinctive et animale, Max parcourt le désert. Il tombe sur une forteresse de pétrole occupée mais encerclée par des fous furieux du cuir...

42 ans après, il faut prendre au second degré ce film pour l'apprécier. Meilleur que le premier, c'est une merveille de mise en scène, l'inventivité suintant de chaque scène. Le scénario et les dialogues sont très réduits, on peine à s'attacher aux personnages (sauf au trio principal et au chien), mais il faut voir ce film comme un prélude au génial Fury Road... Un peu longuet sur la fin tout de même.

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L'histoire classique du film noir : un criminel qui veut faire un dernier coup avant de se ranger...

Dans la ville de Chicago magnifiquement éclairée, Michael Mann orchestre avec talent (le champ/contre-champ a rarement été aussi bien utilisé) un splendide film noir, brillamment écrit et interprété par James Caan. Dès les premières secondes, la tension nous prend et ne nous lâche plus. Angoissant, tragique, cool (la B.O. de Tangerine Dreams), cet impressionnant thriller frôle la perfection.

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François Perrin, talentueux violoniste revenant de tournée, se retrouve malgré lui embarqué dans une affaire d'espionnage...

Une comédie hilarante, très bien écrite et plutôt bien mise en scène, avec un casting absolument parfait. Les scènes et répliques cultes sont nombreuses !

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À peine sorti de prison, Danny Ocean réunit 11 personnes pour le casse très dangereux de trois casinos de Las Vegas. À la clé : plus de 150 millions de dollars. Mais Danny Ocean a une autre idée en tête...

Film de casse ultra cool, qui démarre mollement mais devient vraiment savoureux dès que le duo Clooney - Brad Pitt est réuni. Un casting exceptionnel, des dialogues délicieux et une mise en scène sobre mais efficace qui nous réserve de beaux moments d'émotion et de suspens...

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Yohan Vivès, inspecteur à la PJ, enquête sur l'assassinat de Clara, dont on sait qu'il ne sera jamais élucidé. Alors que les pistes et les suspects s'accumulent, Vivès devient de plus en plus hanté par cette affaire.

Grâce au festival Télérama, je rattrape mon retard et découvre cet excellent polar, qui ausculte les relations entre hommes et femmes dans notre société, tout en offrant deux magnifiques personnages de flics pas faits pour leur métier, parfaitement interprétés par Bastien Bouillon et Bouli Lanners. La mise en scène, sans trop d'effet, réussit à faire de ce film l'un des plus grands chocs du cinéma français de 2022.

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Bien sûr, ça a vieilli, la recherche du tueur par la police est longue, mais la mise en scène de Fritz Lang reste incroyablement moderne (l'utilisation du son, du montage) et intelligente, chargée en symboles et en images marquantes. Peter Lorre est hallucinant, être enfantin et névrosé, sa prestation ferait pâlir le Heath Ledger de The Dark Knight entre autres. Bref, il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce véritable chef-d'oeuvre, volontairement ambigu...

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La comédie romantique parfaite, la réalisation de Rob Reiner est parfaitement rythmée, le couple Meg Ryan-Billy Crystal est absolument parfait, les seconds rôles (notamment Carrie Fisher) sont excellents eux aussi, et le scénario ainsi que les dialogues de Nora Ephron sont un grand cru ! Un immense plaisir.

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Durant la Seconde Guerre Mondiale, 250 soldats alliés enfermés dans un camp de guerre allemand tentent de s'échapper en creusant un tunnel...

Tiré d'une histoire vraie, La Grande Evasion est une vraie réussite, tant la mise en scène classique mais virtuose excelle à utiliser l'espace et les objets qui y sont disposés pour créer des situations et faire passer de l'humour au désespoir et à la tension. 2h45 où on ne s'ennuie jamais, des scènes d'aventure cultes, un casting excellent et un scénario qui a l'intelligence de rester réaliste et de ne pas déboucher sur un happy end. Un peu déçu cependant de ne pas le voir au cinéma, car l'image est ridiculement étirée et raccourcie sur un écran de télé...

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Une mère en froid avec ses parents envoie ses enfants chez ceux-ci pendant une semaine, qui vire de plus en plus au cauchemar.

Bon, la note est sans doute trop élevée, mais j'ai vraiment adoré. Outre le fait que je flippe à mort rien qu'à l'idée que je suis en train de regarder un film d'horreur, c'est vraiment une réussite, au concept malin et efficace, à l'écriture soignée, qui prouve que M. Night Shyamalan est vraiment capable du meilleur (bon, je ne me suis pas encore aventuré dans le pire). Le film traite de thèmes assez divers, et malgré une fin un peu cucu, se révèle non seulement effrayant mais émouvant...

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Oui, Damien Chazelle a un ego surdimensionné, oui, il en fait parfois trop dans la vulgarité et pas assez dans le développement des personnages, mais mon dieu que ça fait du bien de voir un film aussi sincère, aussi rempli de cinéma et de talent à tous les niveaux. Une déclaration d'amour-haine magnifique, une réflexion sur le 7ème art portée par un casting parfait. Une succession de scènes d'anthologie jusqu'à une fin qui laisse le temps de pleurer un bon coup, de se dire que oui, même si les temps sont durs, le cinéma reste, les spectateurs survivent et le meilleur reste à venir. Une réussite.

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En racontant une histoire plus grande que lui, Spielberg signe son film le plus personnel. Sans en faire trop ni éluder la réalité, en convoquant dans des scènes fantomatiques (scène de la douche) la mort et la peur, il réalise une immense oeuvre d'art et de mémoire.

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Merveilleusement ambigu malgré quelques répétitions inutiles et moments too much, ce portrait d'une femme aussi talentueuse que monstrueuse, glissant parfois vers le fantastique, est un véritable écrin pour Cate Blanchett, qui livre une prestation époustouflante.

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Un film ambigu... Oui, c'est une femme qui dirige une usine d'hommes, décide jusqu'au bout de son destin, sur ce point là le film est savoureux (les dialogues notamment) sur ces trois quarts et il n'aurait certainement pas pu être fait dix ans plus tard... Mais en fin de compte, le destin d'une femme, c'est quand même de se marier, de laisser les affaires au mari, d'avoir neuf enfants et "ça sera tout".

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Un film d'aventures drôle, divertissant et bien réalisé, qui se gâte dès qu'on découvre le faciès de la momie et le déluge d'effets spéciaux numériques.

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Des bonnes idées, mais le film ne sait pas choisir entre les différents genres qu'il tente d'explorer et le mélange est raté. Tom Cruise est en roue libre, le scénario se perd, le film est visuellement immonde... Oubliable, à part quelques scènes d'action ou légèrement nanardesques.

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Bon, ben voilà j'ai aimé. Le film ne mérite sans doute pas cette note, mais j'adore le concept et j'ai bien ri.

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L'histoire d'une passion dévorante mais impossible qui conduit son personnage principal à la folie. La description d'une société où une femme n'existe que grâce à la religion et au mariage. Une réflexion sur le génie artistique et le rapport que le monde a avec. Il y a tout ça et plus dans ces 2h30 merveilleuses de virtuosité et de richesse cinématographique. Serebrennikov démontre qu'il est l'un des grands noms du moment, et révèle une actrice plus que prometteuse. C'est une histoire éprouvante, et, bien que ce soit l'un des meilleurs, ce n'est pas mon préféré de ce début d'année (j'ai préféré la séance de Babylon). Mais quelle expérience...

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Spielberg signe son film le plus personnel... et sans doute le plus abouti, mature et lucide sur sa famille et les racines de son art. Sa mise en scène touche des sommets de vivacité, de fluidité, d'intelligence, de précision. Spielberg se dévoile, mais avec modestie, pudeur et autodérision. En voyant ce film au cinéma, j'ai eu l'impression que le maître signait son plus grand film, qu'il n'en ferait jamais plus de ce niveau (mais peut-être vais-je trop loin). C'est en tout cas, pour moi, la séance la plus forte depuis Annette en 2021, et cet immense film deviendra sans doute et je l'espère un véritable classique.

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Un peu déçu par ce très beau et atypique polar, mais malheureusement assez insignifiant et oubliable à côté de Heat ou du Solitaire par exemple (pas encore vu Collateral). On reconnaît la patte de Mann et certaines de ses obsessions, mais le film m'a laissé sur ma faim et j'ai trouvé le scénario très cliché, ce qui désamorçait la tension de certaines scènes pourtant très bien réalisées et même parfois tournait au ridicule. Très belle fusillade finale cependant.

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Malgré un ventre mou dans la partie parisienne, ce film visuellement magnifique est une peinture passionnante et effrayante du conformisme social et du fascisme, de la décrépitude morale d'un homme qui a renoncé à sa liberté, à sa dignité, à son identité, alors qu'il est le plus lucide sur sa condition et sur l'horreur de la situation. Jean-Louis Trintignant est parfait, et face à lui deux actrices italiennes inoubliables. Merveille d'écriture et de réalisation, Le Conformiste est un grand film dont certaines images et séquences sont immédiatement inoubliables. Et cette fin, à la fois tragique (quasiment mythologique) et cruellement ironique...

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Réalisation aussi sobre que parfaite, dialogues savoureux, casting en or, un grand moment de cinéma, rempli de scènes cultes !

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Film extrêmement dérangeant, Midsommar est une merveille de mise en scène et d'écriture, d'une subtilité sans pareil. Ari Aster défonce les codes de l'horreur à coups de fleur et de plaines ensoleillées(cette photo est splendide) pour un voyage hypnotique et infernal. Tour à tour enchanteur, grotesque et traumatisant, Midsommar atteint des sommets de poésie jusque dans l'horreur la plus absolue. Un film très complexe, que je n'ai pas fini de décortiquer et dont je ne le remettrai pas de sitôt.

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Première expérience de cinéma grand public indien (cinéma indien tout court) et je suis mitigé... D'un côté, la générosité des scènes d'action et le kitschissime assumé sont absolument jouissifs, de l'autre, le film est vraiment exaspérant de par son sexisme, ses clichés en rafale, sa bêtise et cette image trop léchée qui me donne plus l'impression de voir une pub survitaminée et trop longue qu'un film... Ce déchirement est particulièrement violent dans les scènes musicales, à la fois insupportables et vraiment drôles. La bataille finale, plutôt réussie, sauve ce film du nanar et fais passer ma note de 5 (voir moins) à 6.
Je verrais sans doute la partie 2 (et si je le trouve, RRR) pour voir qu'est-ce que j'en pense...

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Même sentiment que pour Get Out : un premier film horrifique impressionnant de maîtrise et d'intelligence, vraiment terrifiant (j'ai rarement eu autant peur devant un film), mais qui à force de vouloir trop en faire déçoit un peu dans sa dernière partie. Cependant une grande réussite, renforcée par le talent monstrueux de Toni Collette et le pouvoir de la musique, comme toujours...

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Redécouverte

Il y a beaucoup de scénariste d'action très bonnes (la bagarre du Grand Palais, la course-poursuite en moto, la course sur les toits) mais là où, dans les épisodes précédents, le jeu permanent et la virtuosité de la mise en scène suffisaient à tenir en haleine, l'introduction de scènes (mélo)dramatiques souvent peu réussies alourdit la mise en scène et finit par ennuyer. De plus, le traitement de certains personnages (celui de Rebecca Ferguson, si génial dans le précédent ; le méchant, aussi cool que peu caractérisé (un classique)) déçoit. Bref, j'attends le prochain en espérant un renouvellement.

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Seules les bêtes raconte une histoire, celle d'un meurtre, en suivant le point de vue de tous ceux qui, directement ou non, y ont été liés. En tout cas, en apparence. Car, et c'est là l'intérêt du film, la réalisation (brillante) de Dominik Moll installe une atmosphère de polar tel qu'on le connaît : on croit à un tueur en série anonyme qui veut tuer les couples qui ne s'aiment pas. La vérité sera cependant bien plus basse, plus laide. C'est là qu'apparaît la vraie intention du film : ausculter la nature humaine, ses plus bas instincts, les plus bestiaux, dans un drame choral au casting impressionnant (Denis Ménochet, Laure Calamy, Nadia Tereszkiewicz, Damien Bonnard, Bastien Bouillon déjà en policier avant La nuit du 12, et la révélation Guy Roger N'drin).
Mais ce qui fait la force du film en fait aussi la limite : ce scénario abracadabrant aurait parfaitement tenu si le film n'avait été qu'un polar classique, ici, il paraît trop forcé, trop improbable, et finit par sortir du film. Un très bon film français cependant, qui prouve, 3 ans avant le triomphe de La nuit du 12, que Moll est un réalisateur et auteur talentueux, à suivre.

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C'est exactement ce que j'avais peur que ça soit...
Dès la première scène, c'est flagrant : ce film n'a aucun intérêt purement cinématographique. Une adaptation de pièce de théâtre, une construction théâtrale, des références au théâtre... Même les interprètes (tous excellents, même et surtout Dany Boon) ont un jeu théâtral, qui, encore une fois aussi bon qu'il soit, finit par épuiser, parce qu'on est pas au théâtre et qu'il y a des gros plans, un son fort et une musique sur-signifiante... Je reconnais que ce jeu (ainsi que les décors et costumes, très réussis) fait tenir, fait souvent rire et même apporte pendant un bon moment du plaisir, mais on est vraiment dans le pur théâtre filmé...
Quant au message du film, il se veut féministe mais ça paraît tout le temps forcé, pas sincère et même souvent franchement douteux... Bref, moi qui voulais découvrir plus de François Ozon (je n'ai vu que 8 Femmes), je ne pense pas (je n'espère pas) avoir vu l'un de ses meilleurs films.

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Western crépusculaire et fataliste, Django est un chef d'œuvre du spaghetti, une œuvre où la violence est extrêmement graphique, mais aussi crasse, un gâchis qui n'amène que la violence, la destruction, la mort. Héros mythique qui cherche à échapper à son mythe, ange de la mort, Django est un personnage fascinant, qu'on devine dégouté par cette violence mais qui ne peut survivre et aider les autres qu'avec elle, quitte à tout sacrifier. Et oui, la paix viendra, mais ce sera dans un désert de boue et de désolation, et dans une scène finale inoubliable, emblématique du film...