Film Féminismes

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99 films

par Andy Capet

Parce que le féminisme sans combat est une complaisance phallocrate et/ou de système.
Parce que le féminisme sans acte, c'est une moitié de féminisme.
Et parce que "Le féministe qui n'est pas révolutionnaire manque de stratégie, le révolutionnaire qui n'est pas féministe manque de profondeur" (Rosa Luxembourg),

Vous êtes habitué(e) aux listes divertissantes et individualistes ?
Je propose ici un contre-pied, une liste et une discussion, si vous le voulez.

"Le féminisme", selon sa nature conflictuelle, n'attire pas les mêmes populations et n'a pas les mêmes perspectives selon les courants politiques qui l'animent. Parfois ces perspectives sont antagonistes d'un courant à un autre, selon la visée réformiste, conservatrice, libertaire, idéaliste, naturaliste, ouvrière, extrémiste ou révolutionnaire.

Je vois sur SC des personnes qui s'interrogent, qui s'intéressent au "féminisme" mais surtout sur ce qu'on nous montre. Certains se contentent de ce qui est dans l'air du temps, de ce qui nous est montré comme populaire, piochant allègrement, opportunément et sans distinction d'un film à l'autre. D'autres comme moi ont une irrésistible envie d'abonder dans le sens de toujours un peu plus de critiques pour créer une dynamique de rupture. Parce que, je le sens bien, il y a un besoin invariable de justice, de droit et d'égalité.
Je me suis, par conséquent, interrogé sur les films qui forgeaient mon féminisme, un courant précis. Vous l'aurez compris, il n'y a pas UN mais des féminismeS. Même le/la plus fédérateur-trice, même le/la plus bisounours des féministes se résout un jour ou l'autre à faire un choix car il/elle aboutit à une contradiction.

Même si je ne suis pas spécialiste, je devine pour l'instant quatre grands axes sur lesquels les féministes se divisent. Ce mouvement se divise en fonction des moeurs, de la religion, du genre sexuel ou encore par rapport au système économique. Ainsi on trouvera certainement une féministe catholique mais qui, du fait des expériences professionnelles, s'oppose à la notion de capital. On trouvera aussi celle qui s'adapte très bien professionnellement mais qui, par choix, se dit féministe non mixte. Bref, le féminisme comporte beaucoup de nuances, il est aussi riche que la démocratie elle-même (enfin, si seulement on la laissait exprimer de véritables alternatives de système parfois^^) ! Si bien qu'il est possible de retrouver des films ambigus dans leur morale ou des films à interpréter... Et interpréter, c'est déjà un abus de raison.

Tout au long de cette liste, j'ai regardé le féminisme au travers du cinéma. Ou plutôt j'ai regardé le rôle, la position, la personnalité et le rapport de force des femmes dans les "histoires de masse".
Le cinéma est parfois le reflet des attentes, des opinions dans la société. Il est réactionnaire et conservateur de nature. "Pourquoi ?", peut-on se demander. Parce qu'il est cher, parce que les producteurs sont des personnes à la recherche de profits et du meilleur taux de profit, parce que c'est un art difficile dans la direction, dans la logistique. La condition des femmes par exemple dans le cinéma, devant et derrière la caméra, est catastrophique partout dans le monde ! (si cela intéresse, je peux renseigner chiffre à l'appui). Quant aux sujet traités dans les films, ils sont représentatifs d'un bureaucratisme petit-bourgeois et d'une immobilité par héritage. Parfois on s'étonne de voir poindre le nez d'un film un peu plus engagé que les autres.
Je rappelle qu'une des fonctions essentielles de l'art est la recherche, le savant et l'essai. C'est cette fonction qui fait l'art ce qu'il est. Il est un art demandant et se nourrissant des limites sociales, qui teste par la provocation, qui tâtonne. Il y a tout à s'interroger sur les effets de la recherche de profit, animé par une caste mâle, qui impactent l'art... L'art qui n'appartient pas aux salarié(e)s, qui n'appartient pas aux femmes, qui n'appartient pas aux immigré(e)s, etc.

Une lecture en groupes est, j'en conviens, très réductrice pour qualifier un mouvement qui se veut transversal. Mais cela reste la meilleure lecture des féminismes qui animent ce paradigme, cette nébuleuse.

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GROUPE 1 (page 1)

Le premier groupe recense tou(te)s les antipatriarca(les)(aux) dont la forme la plus extrémiste n'accepte pas que les hommes puissent faire partis du féminisme car ils sont le produit naturel du patriarcat. J'évoque d'abord la forme la plus extrême pour expliquer le terreau sur lequel repose l'antipatriarcalisme. Ce groupe se situe, pour ma part, sur les mêmes fondations que l'extrême droite, considérant que la biologie est le critère de prédestination, que le sexe prédit l'être en devenir. Dire qu'un mâle est dominant, c'est comme dire qu'un pauvre est un voleur. C'est tellement un préjugé que c'en est affligeant !
En règle générale, cette manière de concevoir le féminisme ne voit que le patriarcat comme ennemi, plus ou moins indépendamment des hommes. Je ne dis pas qu'il ne faut pas concevoir le patriarcat, au contraire. Mais il ne faut juste pas considérer son féminisme avec pour objectif la défaite du patriarcat seul. Car forcément, au lieu, de renforcer la position des femmes et celles des hommes avec elles, l'on aura une égalité mais par le bas, et non une égalité où chacun sort vainqueur (fuck la parité ?) Le grand danger de cette pensée antipatriarcale, c'est justement cet amalgame du père avec la figure masculine.
Et parce que ces féministes-là existent, et parce qu'elles n'ont pas idée que les hommes aussi, dans une moindre mesure, souffrent du patriarcat voulu par le Capital et par tous les autres systèmes non-égalitaires, se dire féministe n'a quasiment aucune valeur à mon sens. Cela ne veut rien dire, sans avoir préciser au préalable ce qui nous y a conduit. Et si demain une femme prend les rênes du pouvoir ou d'une entreprise et qu'elle organise l'exploitation de la classe des femmes, les antipatriarcaux changeront-ils de braquet ? Au-delà de ces considérations, il ne serait pas raisonnable de cloisonner l'antipatriarcalisme à la dénonciation d'hommes comme classe sexuelle de pouvoir au détriment des femmes. Ce message n'existe pas pour leur jeter la pierre mais pour rendre conscient qu'en effet, la domination masculine existe mais qu'en revanche, sa dénonciation univoque revient à se tromper de combat. A ce titre, j'apparente toute critique envers les hommes comme étant du protectionnisme sexuel ou de genre. Par exemple, ce qu'on dénomme comme étant le féminisme naturaliste, ce courant qui respecte les différences biologiques pour encadrer la liberté de choix, est pourri jusqu'à l'os, parce qu'il condamne les femmes à se voir comme maternisante avant d'être travailleuse et économiquement autonomes. Le féminisme-naturalisme m'apparaît être comme le résultat d'un pourrissement idéologique issu de l'antipatriarcalisme.

La question n'est pas quel sexe a les rênes du pouvoir, qui est au conseil d'administration de telle firme mais comment le pouvoir est organisé, comment l'entreprise est organisée dans la perspective d'égalité sexuelle. Toutefois, il est important que tout homme et toute femme ait fait le constat en son âme et conscience que le Capital se nourrit de la faiblesse physique et sociale des femmes pour les diviser de l'ensemble des travailleurs. Cette conscience implique, quel que soit le système économique et social, quelles que soient les superstructures (les lignes dures comme dirait les deleuziens), il faudra que les hommes soutiennent les femmes dans un esprit de conquêtes émancipatrices permanentes.

Boys don't cry, XXY, Naissance des pieuvres, "Je suis lesbienne" Montréal, Precious, L'ordre des mots, Go Fish et Laurence anyways posent des trajectoires sexuelles très personnelles. Dans un autre genre et avec tout autant d'impacts sociaux, Wadjda, Head-on, Les roses noires, Chaos, les femmes du bus 678, Darling, La Journée de la Jupe, Femmes affiches femmes potiches on en a plein les miches et le court-métrage "La guerre au poil" font partis de ces films-procès, de ces films-constats, films-témoins, films-découvertes. Ils le sont d'autant plus que ces films se situent à notre époque. Même s'ils sont souvent romancés, le message féministe qu'on peut y trouver est celui qui ressort de l'expérience intime et sociale.
Ce message, s'il est le signe d'un mal-être et de l'ordre des choses, est faible, peu combatif mais il reste puissant. Il n'est pas politique mais peut le devenir. Il peut le devenir car, dans son insurrection, il peut ne plus vouloir grandir à l'ombre des épées. Ces films posent alors la question du sexisme, posé comme l'intolérance voulue et/ou dominée par le genre masculin - des trajectoires qui évoluent en contact avec les hommes et dans le cadre normatif de la domination masculine.

Si les parcours de ces femmes paraissent sporadiques et marginaux, le fait d'emmener ces histoires vers un art de masse acte-t-il une volonté féministe ? Nous savons que l'auteur cherche à favoriser l'identification. Pour ma part, je suis beaucoup plus réservé en tant que spectateur. Je me dis que montrer des parcours individuels encourage plutôt à l'individualisme ou individualise le traitement du parcours montré c'est-à-dire que le spectateur aura tendance à être empathique mais indépendamment de son propre parcours. La portée identificatrice n'est pas si grande selon moi avec ces types de films qui sont pourtant légion et j'en déplore l'absence de portée sociétale. Je doute que, avec des films comme Thérèse Desqueyroux, Syngué Sabour et Tootsie, cela puisse engendrer une quelconque indignation, une quelconque souvenance à moyen terme. Ce fait érode grandement la volonté intentionnelle de ces films. Autrement dit, faire le constat de la domination ne suffit pas, s'indigner ne suffit pas. ce n'est pas même le début du combat ! L'indignation représente à elle seule une imposture de la conviction si elle n'est pas rapidement rejointe par une autre, et une autre et encore beaucoup d'autres ! L'indignation représente une trahison émotionnelle, une trahison pour l'engagement, une trahison qui ne se situe pas sur le plan politique et qui ne vise aucun objectif.

Dans le cinéma, ce premier groupe partage avec le groupe 4 le plus grand nombre de films, et de cette disproportion, la qualité des sujets et des convictions s'en ressent, plus souvent divisés, divisables que discernés et éclairants ... Comme si le cinéma avait peine à s'engager. Tiens donc !

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GROUPE 2 (page 1)

Bien que chacun et chacune des féministes stratégisent en regard du conflit qui l'anime, certains films représentent des issues pour les féministes, conscient(e)s et activistes. Des films qui ont une portée sociale, qui ont intentionnellement une portée qui dépasse le cadre du cinéma.
Ce deuxième groupe situe des films qui vont au-delà de l'individualité et de l'agrégation des trajectoires individuelles. La nature du conflit sera traitée pour ce qu'elle est mais l'action est là... et le constat, clairement mis dans une perspective juste. Parfois cette issue est une illusion comme c'est le cas dans La source des femmes. Pour moi, c'est une différence fondamentale que de ne pas rester dans le constat, que de proposer des solutions, d'autant plus dans un art total et de masse. Et trouver une solution à un conflit de domination, c'est écarter des ennemis bien plus féroces, à savoir la résignation, le cynisme et le fatalisme.

C'est pourquoi, à leur niveau, Une affaire de femmes, L'une chante l'autre pas, Kung Fu Grandma, La grève des ventres font partis de ce groupe.
Mention spéciale pour "Planning familial : la liberté prend corps" et son sujet documenté sur les accompagnements et missions au sein des plannings familiaux. Ces plannings ont été l'acquis (encore fragile) le plus significatif des femmes et des hommes dans la lutte pour l'émancipation.

Mutantes fait aussi parti de ce groupe parce que, connaissant les propos de Despentes ou d'une Jouvet, nous ne sommes pas seulement dans le cadre d'une détermination sexuelle dans le cadre d'une domination masculine, détermination qui prend l'allure d'une contre-sous-culture développée et post-antipatriarcale. Ainsi ce film dépasse le cadre des individualités.

Mais cette détermination-là est un phénomène socioculturel avec des oeuvres à l'appui. Il y a une volonté d'une rupture sociale et une volonté révolutionnaire.

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GROUPE 3 (page 2)

Le groupe des anticapitalistes, de celles et de ceux qui ont la volonté de réorganiser l'économie, même locale, de telle sorte que femmes et hommes ne soient plus divisés ou mis en concurrence sur le marché du travail, de telle sorte que femmes et hommes dénoncent le trafic humain (avec son cortège de questionnements à propos des formes très diverses de prostitution). C'est la mise en lien entre le genre et l'économie du profit qui est importante ici. Ce mouvement désigne bien que la soumission des femmes n'est pas le fait des hommes.

Dénoncer la traite humaine, et plus spécifiquement la prostitution, quel message peut-on avoir en terme de féminisme anticapitaliste ? Dans Seule contre tous, nous avons le parcours d'une journaliste - parcours individuel hélas - mais ce parcours a un cadre très précis : le fait que le sexe des femmes puisse être monnayée avec la connivence des impérialismes capitalistes génère plus que l'indignation. La dénonciation qui est faite dans ce film est certes imparfaite car l'héroïne a bien l'intention de mettre un terme à ce trafic par le biais des instances capitalistes alors qu'à aucun moment il n'est posé la question primordiale : Comment cela a-t-il été possible ?

Cette traite humaine est à mon sens le summum de l'implication du capitalisme dans les veines des femmes mais il existe une telle somme d'attaques sociétales contre les femmes que je doute qu'il faille les distinguer. Bien souvent, l'intégration socioprofessionnelle va de pair avec un parcours individuel. Il suffit que vous soyez une femme à barbe pour que le capitalisme décide de votre improductivité ! Les homosexuels ont bien subi des attaques similaires, ils ont subi la concurrence déloyale des hétérosexuels à cause d'employeurs véreux. C'est pourquoi ne jamais parler du capitalisme dans les oeuvres empêche toute traduction du mal social devant celui qui l'a engendré. ce serait pourtant justice que de voir, par exemple, supprimer toutes les publicités sexistes ? Comment ne pas faire le lien avec notre système économique ? C'est bien parce que ce système repose sur la recherche de profit qu'il y a de telles abjections. Si cette recherche est détruite, l'intolérable n'aura plus lieu d'être !

Les femmes font parties des plus opprimées par le capital à un moment ou un autre de leur existence. "Remue-ménage dans la sous-traitance" dans son constat fait le lien et montre l'intérêt d'un employeur capitaliste à employer une femme. Et ce poison se distille dans toutes les classes : quand vous vous rendez à la boulangerie, qui vous sert ? C'est bien sûr madame. Madame est le sexe cantonné à certaines tâches puis au temps partiel (subi ou non subi) puis encore au salaire ! Comment se déclarer égale et émancipée dans ces conditions ? Et méfiance ! Il suffirait que dans le cadre du capitalisme, vous demandiez à obtenir un salaire égal aux hommes pour un même travail pour que l'employeur pousse des cris d’orfraie sur une éventuelle grossesse ! Ne préférera-t-il pas un homme à votre place ? L'employeur instrumentalise les divisions car elles sont la source de profit considérable pour son entreprise sous le joug de la concurrence.

Pour les féministes du monde, il y a tout lieu, quel que soit le parcours, d'éliminer le capital dans leur propre conscience et dans la conscience des autres. Malheureusement, cette idée-là, une idée économique, ne progresse pas dans la société. Elle ne progresse pas parce que, même si l'expérience de l'U.R.S.S. avait apporté des acquis sociaux d'émancipation, les femmes sont restées "accrochées" aux emplois inférieurs, aux tâches maternelles en entreprise comme à la maison. Toutefois, le bolchévisme a mis la priorité sur l'éradication des 3 K (Kinder, Küche und Kirche) instaurée par le IIIème Reich.

Coup pour coup de Marin Karmitz (de la famille richissime, propriétaire des MK2) semble aussi faire le constat que seul un système fondé sur le profit relègue indéfiniment les femmes dans leur travail mais aussi à la maison.

Les films de ce groupe sont très rares ou très "dilués".

Toutefois, le film le plus remarquable fut sans doute le satirique "I am curious (Yellow)" (1967). Le film continue d'être censuré dans le monde entier.

A vous qui avez lu,
A vous qui avez été plus ou moins été convaincu, qui vous interrogez,
Si vous voulez vous engager, pour appliquer vos convictions, pour expérimenter, pour promouvoir la mémoire des luttes féministes et la transmettre, veillez bien à ce que votre propre organisation applique les règles les plus élémentaires en terme de droits des femmes et de perception des femmes dans la société, à commencer par la présence à égalité de femmes aux postes de responsabilité-clé de sorte que ces responsabilités abondent dans l'intérêt des besoins des femmes. Elisez des femmes. Elisez des hommes dont les préoccupations sont celles des femmes.

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GROUPE 4 (page 2)

C'est le groupe de la propagande de l'Etat... Ou comment faire jouer aux femmes des situations dramatiques ou de défi et faire passer ci ou ça pour un coup de pied dans la fourmilière. Ils sont nombreux et divers. Ils ne font que le plaisir de la petite-bourgeoisie qui emporte avec elle les femmes de conditions moins aisées. A ce titre, ce mouvement est réformiste et se fait à loisir les gendarmes du monde.
Par conséquent, ce groupe recense des films comme Augustine, Potiche, Joue-la comme Beckham, Fish Tank ou encore, de manière éhontée, The Lady, Voyou voyelles.

Le court-métrage "Je n'aime pas que tu me gommes" présente un autre visage de ce groupe mais dont la propagande bourgeoise évoque le plus. Il s'est développé depuis les années 80 faisant le constat que les us et coutumes de la langue française était de genre masculin. Qu'il s'agisse de retirer la case "mademoiselle" des documents administratifs, de féminiser certains noms de métiers ou de dénoncer les règles de grammaire, ces féministes réformistes font vivre notre langue d'une curieuse façon. Pour ma part, je me pose une question : depuis quand les mots sont-ils devenus sexuels ? Un petit "tailleur" porte-il une paire de testicules et a-t-on attribué à une large "cravate" un noeud clitoridien ? J'en doute ou... j'ai mal regardé ! Le seul androlecte que je perçois se situe dans le langage populaire et argotique : pas de quoi constituer un patriarcat omnipotent !

Par contre, si tu penses sincèrement que le féminisme, c'est le fait que les femmes ne sont pas montrées comme des footballeuses, c'est le fait de promouvoir l'égalité salariale dans des entreprises de plus de 100 salariés et pas les autres, de mettre en place des chambres d'urgence contre la violence conjugale dans un contexte où il ne peut y avoir de logements d'urgence, ce groupe de complaisance et d'illusion est évidemment fait pour toi.

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Avant de conclure,
J'ai une question qui me démange et je profite de cette liste pour la poser :

L'épilation, le maquillage, le diktat de la jeunesse voire la chirurgie esthétique me paraissent être le fruit d'une longue soumission des femmes au fil des siècles. J'estime que l'apparence sociale n'a pas être déterminée par autre chose que sa nature ni à être changée par des artifices en vue d'être acceptée. Je sais que ces pratiques culturelles ne sont pas le fruit de notre seule époque. Certaines sont d'ailleurs très anciennes. Mais voilà je me pose des questions.

Je me pose plus que des questions car je m'oppose sur ces points. Bien sûr, chacun fait ce qu'il veut. C'est inconditionnel. Mais, mettre du maquillage, par exemple, si ce n'est pas pour soi, pour se plaire avant tout, si en plus c'est une conformité sociale, c'est alors, indéniablement, le produit de l'hégémonie culturelle de la phallocratie.

Certaines féministes revendiquent le fait de se pomponner et ce sans recul. Elle ne voit aucune question à se poser sur des femmes comme Zahia, Nabilla ou Lolo Ferrari, premières aux musées des caricatures. Lou Doillon s'était lamenté en 2015 que sa grand-mère ne s'était pas battu pour que les femmes portent des strings en se prenant pour des objets sexuels, sous prétexte de liberté. Liberté n'est pas droit ! Moi aussi, je me pose des questions parce que je vois bien que le masque de la beauté superficielle est le reflet d'une certaine société, et ce qui me dérange, c'est que le fait de le revendiquer au travers de son genre, conforte l'optique et le projet que cette certaine société ont pour les femmes. Et quand je parle de confort, vous ne pouvez pas savoir le bien fou que ces femmes font aux petits-bourgeois réactionnaires ; elles les caressent pour ainsi dire dire... dans le sens du poil !

Par conséquent, je vous entendrais avec plaisir sur le sujet !

Pour d'autres sujets, référez-vous au Bingo : http://3.bp.blogspot.com/-1VnqDvh1WnU/UAS6rvOFrCI/AAAAAAAABCg/gRsfgDMUkS8/s1600/bingo.bmp

***

Ainsi s'achève mon propos sur le féminisme qui se décline à mes yeux par des orientations, des déterminations précises, parfois transversales, et ce au travers du cinéma. J'espère vous avoir montré que ce cinéma est un peu l'histoire et la mesure de la Conviction, partant du film-constat jusqu'à la nécessité de basculer l'ordre socio économique en passant par des formes diverses d'engagements tels que le réformisme, le militantisme et l'associatif.

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LISTE SOEUR : http://www.senscritique.com/liste/Check_list_documentaire_par_theme_Feminisme_Mouvement_Queer/412277

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Notes pour moi : Born in flames, osama, brigitte et moi, guillaume et les garçons à table, Go fish, wadjda, laurence anyways, syngué sabour, Millenium (pas vu), Don't need you (pas vu), les femmes de stepford (pas vu), Short bus et les enfants vont bien (je ne comprends pas ce qu'ils viennent faire ici tout simplement^^), hé oh t'as pas lu ? Cette liste est pour moi, towelhead (pas vu), Epouses et concubines, Elisabeth, L'une chante, l'autre pas, October baby ??? Beignets de tomates vertes, L'héritière, DEBOUT ! Une histoire du mouvement de libération des femmes 1970-1980,

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  • Bande-annonce

    La Domination masculine (2009)

    1 h 43 min. (France).

    Documentaire de Patric Jean avec Marc Abécassis, Mélissa Blais, Denis Bujold

    Pour écouter, faire le constat.
    Spéciale KassDéDi à Pierre Bourdieu dit Le Sociopathe (comme on dit dans le milieu).

    ◘ Un documentaire à combiner avec "Sois belle et tais-toi" de Delphine Seyrig.

    ◘ Allez, encore un cadeau bonus : DOCUMENTAIRE : "Ma vie sans soutif"

    http://vimeo.com/72345842 90 minutes pour naviguer avec toutes ces mouettes qui tournent autour de la poitrine féminine.

    ♀ Groupe 1 - 1 : les antipatriarcaux (par expérience professionnelle, sociale ou sexuelle)

    Ce groupe peut aller de Boy's don't Cry à Wadjda en passant par Thelma et Louise. Pas certain qu'elles aillent toutes dans le même sens au final ! Un groupe nébuleux aux intérêts contradictoires selon la tolérance au genre masculin (comme en témoigne FoxFire, ci-dessous) mais qui porte indéniablement en son sein un constat accablant de la domination masculine dans tous les milieux socioprofessionnel.
  • Bande-annonce

    Majorité Opprimée (2010)

    11 min. (France). Comédie dramatique.

    Court-métrage de Eléonore Pourriat avec Pierre Bénézit, Marie-Lorna Vaconsin, Jamel Barbouche

    Au travers de stéréotypes brutaux et dans un sexisme inversé, ce court-métrage est idéal pour observer l'absurdité des rapports entre les hommes et les femmes que le patriarcat veut imposer.
  • Le Verrou (2016)

    1 h 03 min. 2016 (France).

    Documentaire de Hélène Poté et Leila Chaibi

    Témoignages rares de femmes ayant intégré la domination patriarcale au plus profond de leur âme et des pratiques quotidiennes. Certaines en font même une force, d'autres tombent dans d'énièmes impasses pour leur émancipation.
  • Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes ? (2014)

    52 min. (France).

    Documentaire de Véronique Kleiner

    Petit aparté scientifique, anthropologique et féministe dans cette liste, aparté oui qu'il convient de ne pas faire entrer dans un groupe plus qu'un autre, mais je le place à cet endroit en raison de son comparatif purement biologique et sexuelle en regard de nos cultures. Ce documentaire transversal s'interroge sur le dimorphisme, les inégalités sexuelles face à l'alimentation et la division socioculturelle des tâches.

    http://www.youtube.com/watch?v=zwx--NC6I1Y
  • Bande-annonce

    La Maman et la Putain (1973)

    3 h 40 min. (France). Drame, romance et comédie.

    Film de Jean Eustache avec Jean-Pierre Léaud, Bernadette Lafont, Francoise Lebrun

    Ce film me paraît l'un des plus essentiels pour comprendre, en dehors de tout aspect économique, que la question du patriarcat se pose toujours et s'impose avec une violence insidieuse. Les femmes, chacune avec leur caractère et personnalité, ne savent plus comment se foutre en société (au sens littéral du terme). Faut-il être dans un rôle ? Faut-il plaire ? Ecarter les cuisses ? Ecarter les cuisses en séduisant peut-être ? Ah trop tard, il est parti... Faut-il se faire payer puisque apparemment les hommes ne demandent aux femmes que d'être des retranchées derrière un peu de tendresse maquillée ? Tant qu'à faire... Non ! Et si tu t'imposes à lui, il t'évitera, préférant dans la nature quelque fesse plus molles, plus adaptées à la vie en foyer ou à la baise. Ton problème, c'est ton utérus. Et le jour où l'on te coupe les nichons sur le billard, et le jour où l'on te fait un garage à la place de l'utérus, tu crois quoi ?!

    Et quelqu'un a-t-il pensé à lui ? Comment lui aussi doit-il se foutre, tout gentil et penaud qu'il est ? Faut-il être père ? Faut-il qu'il apprécie les putes avec leur sexisme appareillé ? Faut-il... payer pour accepter finalement de ressembler à un dominant ?

    Ce film est formidable pour observer la dialectique de ces trois trajectoires individuelles. Il est formidable car, d'emblée, ces trajectoires sont achevées, elles ne bougeront plus.
  • Bande-annonce

    Cléo de 5 à 7 (1962)

    1 h 30 min. (France). Comédie dramatique et musique.

    Film de Agnès Varda avec Corinne Marchand, Antoine Bourseiller, Dominique Davray

    Sur Cléo de 5 à 7, il y a deux choses à dire : la première, c'est l'engagement féministe d'une des plus grandes réalisatrices françaises, la dénommée Agnès Varda.
    La deuxième, c'est que ce film raconte sans spectacle la lente prise de conscience de l'ennui profond, doublé d'une impasse comportementale. Cléo est en tous points le souhait même du patriarcat : elle sexuelle et sexualisé jusqu'au bout, et pourtant ce n'est pas son souhait.

    Pour moi, c'est cela que le film met en relief et ce n'est pas une simple trajectoire de vie. Pour moi, le fait qu'on suive Cléo quasi en instant réel multiplie l'impact des violences qu'elle subit insidieusement. En l'espace de deux heures, on ne voudrait pas être à sa place et ne jamais avoir sa vie si parfaite.

    Alors naturellement, ce n'est pas un féminisme politique. Il est clairement dénonciateur. Mais bon, c'est une des nombreuses attitudes féministes récurrentes au cinéma, à savoir rester dans la dénonciation sans prendre part au débat que la dénonciation présuppose. Ce fut, par exemple, sur de nombreux sujets, la position de Beauvoir : la démonstration de la nécessité du féminisme. J'avoue que ça tourne à vide. Mais Varda a toujours tourné à vide, avec un essentialisme et un humanisme qui ressemblent à un tracé de mort cérébrale.
  • Bande-annonce

    La Vérité (1960)

    2 h 10 min. (France). Drame.

    Film de Henri-Georges Clouzot avec Brigitte Bardot, Paul Meurisse, Charles Vanel

    Un film digne sur un sujet indignant et qui fait souvent écho dans certains faits divers régionaux qui nous relatent qu'un jour une femme en a eu marre du machisme ambiant, qu'elle était prisonnière de son rôle et qu'elle a attenté, par la prison ou par les veines, à ses précieux jours.
  • Histoire de jeune fille (1984)

    A Girl's Own Story

    27 min. 1983 (Australie). Drame.

    Court-métrage de Jane Campion avec Gabrielle Shornegg, Geraldine Haywood, Marian Knight

    Video clip pop - "I feel so cold" : http://aso.gov.au/titles/shorts/a-girls-own-story/clip3/

    "Pam (Gabrielle Shornegg) est horrifiée en voyant sa mère (Colleen Fitzpatrick) et son père (Paul Chubb) s'embrasser après un mauvais argument. Sa sœur (Joanne Gabbe) la taquine, elle échappe à l'étage. Le film se termine avec un clip vidéo pop surréaliste, qui imagine Pam jouer avec un groupe de filles dont Stella (Geraldine Haywood) et Gloria (Marina Knight) feraient parties."
  • Janine (1962)

    16 min. 1962 (France). Drame.

    Court-métrage de Maurice Pialat avec Hubert Deschamps, Claude Berri, Evelyne Ker

    Janine - court-métrage de 16 min : http://www.dailymotion.com/video/x42so5_janine-maurice-pialat-1962_creation

    Janine oblige les hommes à des relations amoureuses plutôt tortueuses, sur fond de prostitution, "statut" par lequel elle a l'illusion de sa liberté sexuelle.
  • Peel, exercice de discipline (1983)

    An Exercise in Discipline: Peel

    9 min. Drame.

    Court-métrage de Jane Campion avec Tim Pye, Katie Pye et Ben Martin

    Peel - court-métrage en VO - 8 min : http://vimeo.com/50606084

    Autre court-métrage féministe signé Jane Campion. Après "A Girl's Own Story", elle retrace l'histoire d'un couple en vacances où la mère reçoit toute la culpabilité de ce qui ne va pas par le père. L'enfant prend de la graine de ce comportement pour le moins patriarcal.
  • Bande-annonce

    Head-On (2004)

    Gegen die Wand

    2 h. (France). Drame.

    Film de Fatih Akin avec Birol Ünel, Guven Kirac, Zarah Jane McKenzie

    Pour être libre, une femme pactise avec un turc athée dans la communauté turco-allemande. Elle veut faire un mariage qui ne lui coûte rien et qui lui permettrait de s'émanciper, notamment des violences machistes la concernant. Mais leur rencontre n'est pas si anodine au fond. Et puis, surtout, elle part vers un ailleurs.
  • Bande-annonce

    Blood Island (2010)

    Kim Bok-Nam Salinsageonui Jeonmal

    1 h 55 min. (France). Thriller, Épouvante-horreur et drame.

    Film de Jang Cheol-Soo avec Seo Young-Hee, Hwang Geum-Hee, Park Jung-Hak

    Proposition et commentaire de Rawi :

    "Le film évoque le sort d'une femme dans une communauté paysanne esclave de son mari. Elle fait appel à une amie habitant Séoul. Le film oppose les citadins aux paysans dans leur manière de penser mais se focalise surtout sur la vie des femmes en Corée."
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    Mustang (2015)

    1 h 34 min. (France). Drame.

    Film de Deniz Gamze Ergüven avec Güneş Nezihe Şensoy, Doğa Zeynep Doğuşlu, Tuğba Sunguroğlu

    Petite compilation des horreurs du patriarcat.
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    Les Femmes du bus 678 (2012)

    678

    1 h 40 min. (France). Drame.

    Film de Mohamed Diab avec Bushra, Nelly Karim, Maged El Kedwany

    Il n'y a pas de féminisme religieux. Ce n'est pas nier la réalité des besoins vitaux pour ces femmes mais la raison de ce féminisme s'exprime dans deux prismes : motivations antipatriarcales ou réformatrices ? Si elles sont antipatriarcales, alors la lutte contre le voile viendra et ce sera une victoire, voile par voile. Si les motivations sont réformatrices (si ces revendications se placent dans le paradigme islamique, par opposition au paradigme laïc), c'est un féminisme "partenaire social" du patriarcat.

    Les féminismes s'observent moins par leurs courants que par la qualité et la quantité des revendications et par qui ces revendications sont portées.
    Le cas des femmes du bus 678 est clairement antipatriarcal. Syngué Sabour est clairement antipatriarcal. Ce sont des films qui s'attaquent à l'ordre des choses, aux lois. Et ça, c'est à noter.

    Coup de coeur pour son panel de portraits et sa dialectique irrésolue.
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    Syngué Sabour, pierre de patience (2013)

    1 h 42 min. (France). Drame et guerre.

    Film de Atiq Rahimi avec Golshifteh Farahani, Hamid Djavadan, Hassina Burgan

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    L'Ordre des mots

    1 h 15 min.

    Film de Cynthia Arra et Melissa Arra

    Dans ce groupe 1-1,
    Petite spécificité pour L'ordre des mots qui est, à mon sens, le documentaire le plus abouti en terme d'identité sexuel lorsque tout et absolument tout est "affreusement binaire". des témoignages sensibles et intelligents viennent nous éclairer sur ce sexe "gris".
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    Il, elle, hen (2013)

    53 min. 2013 (France).

    Documentaire de Chantal Simon et Richard Puech

    J'avais peur de ce documentaire. Je craignais qu'il fusse orienté. Cela aurait été dommage pour évoquer la pédagogie neutre.

    C'était un bon documentaire dans la mesure où les impacts de la pédagogie neutre étaient manifestes, qu'il y avait des limites dont il fallait prendre conscience. Ces limites sont d'un côté, la prise de conscience de la tradition c'est-à-dire qu'il faut veiller à montrer comment c'était avant l'introduction de la pédagogie neutre pour que chacun puisse faire des choix, parents et enfants, tout en se basant sur la reconnaissance des dommages causés par les stéréotypes genrés. D'un autre côté, la pédagogie neutre se confronte à une autre limite qui peut faire que "hen" va désigner un troisième sexe... tout aussi genré.

    Je perçois une troisième limite qui n'est pas annoncée dans le documentaire : le problème des pédagogies alternatives. En tant qu'opposant aux pédagogies alternatives pour leurs guerres de position et leur effet marginal au sein de la société, il est somme toute évident que cette sensibilisation développée par rapport à son propre sexe est en décalage avec les normes sociétales. Si un garçon a une attirance pour porter des robes, les normes demeurent ce qu'elles sont en société : quel que soit son choix, on lui demandera toujours de s'en expliquer, voire même d'être marginalisé économiquement, culturellement et socialement pour ses choix vestimentaires. Il faut nécessairement dépasser le cadre local de mon point de vue, et non pas créer un un îlot de pureté idéologique face à l'éducation et à la pédagogie.

    La pédagogie neutre n'a pas pour objectif de faire des garçons des filles et vice-versa. Elle a pour objectif de travailler sur le sexe social - et non sur la biologie.

    Le documentaire laisse parler toutes les tendances et les inquiétudes légitimes qu'on peut retrouver localement. Mais remarquons une chose : il commence avec un enfant qui joue avec un drapeau arc-en-ciel et finit avec les propos d'un enfant (de sexe masculin, en bleu, qui veut être pompier et qui considère qu'avoir des cheveux longs, c'est féminin... mais comme il y a la pédagogie neutre, il ne dit pas que c'est féminin : il dit "hen", pronom asexué, pour qualifier un camarade masculin aux cheveux longs).

    Ce n'est pas la fin des "petits garçons" mais c'est la fin des "pleurnicheuses" et des "petits rois".

    Suite de la critique : http://www.senscritique.com/film/Il_elle_hen/critique/30581080
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    Boys Don't Cry (1999)

    1 h 54 min. (France). Drame, comédie dramatique, biopic et romance.

    Film de Kimberly Peirce avec Hilary Swank, Chloë Sevigny, Peter Sarsgaard

    Dans ce groupe 1-1,
    Une série de films relatant des trajectoires intimes placées de manière manifeste ou non dans un cadre normatif de la domination masculine. Boys Don't Cry est, parmi ces trajectoires, le film que je trouve le plus significatif, souvent attenant à des formes d'impostures sociales et d'intimités sincères.
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    Tomboy (2011)

    1 h 22 min. (France). Drame.

    Film de Céline Sciamma avec Zoé Héran, Malonn Lévana, Jeanne Disson

    Imposture d'une jeune fille de 10 ans qui, selon les codes sociaux et vestimentaires, devient Michaël... tandis qu'une autre fille est attirée par lui/elle.
    Un film qui met en relief les premières cruautés édictées par des rapports genrés qui fait que seuls les conformes auront leur place et se reconnaîtront dans cet ordre des choses.
  • La Tueuse (2010)

    1 h 36 min. (France). Drame.

    Téléfilm de Rodolphe Tissot avec Adrienne Pauly, Guillaume Denaiffe, Maurice Bénichou

    Précarité sur laquelle s'ajoute une grossesse puis une déviance dans le monde du poker (très masculin et compétitif). Un compagnon intégré et qui gagne bien sa vie.
  • Harriet la petite espionne

    Harriet the Spy

    1 h 42 min. Comédie dramatique.

    Film de Bronwen Hughes avec Rosie O’Donnell, Michelle Trachtenberg, Vanessa Lee Chester

    Parce que l'émancipation féminine n'est pas qu'une affaire d'adulte et je trouve que "Harriet La Petite Espionne" est idéal à montrer à une jeune fille. Harriet, future écrivaine, y côtoie une jeune fille, future chimiste. Plutôt salutaire, non ?
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    Girlfight (2000)

    1 h 50 min. (France). Comédie dramatique.

    Film de Karyn Kusama avec Michelle Rodriguez, Jaime Tirelli, Paul Calderón

    Cf. Commentaires

    Lazarus_Snape : "Ce film m'avait bien touchée quand je l'ai vu. Est-ce important que la femme souffre d'être une femme pour être dans la liste ? Il y a plusieurs choses intéressante dans Girlfight : le père inscrit le fils au cours de boxe, qui veut prendre des cours de dessin il me semble (lui souffre pour le coup), et sa sœur prend donc sa place, tous deux renversent donc les stéréotypes de genre que le père entend instaurer. Je trouve qu'en elle la virilité et la féminité sont en très belle harmonie. C'est ce qui m'a plu je crois, qu'elle soit musclée, physiquement forte et néanmoins femme sans ambiguïté et sans crise identitaire (et sans le genre de scène ridicule type "whaouh tu es belle en tenue de soirée finalement"). Ce qui la vexe elle est que les hommes hésitent à la frapper en combat mixte.
    Donc ça m'a plu mais j'étais jeune et pas du tout au fait des débats féministes donc peut-être ma vision des choses était-elle un peu naïve ?"



    OVBC : "Sur Girlfight, je crois qu'il y a vraiment deux poids deux mesures et que considérer ce film comme étant féministe (je ne sais pas si la critique presse le dit, ou s'il y a des critiques de spectateurs qui portent ce film en modèle féminin), c'est faire fausse route.

    Est-ce qu'il faut..."que la femme souffre d'être une femme pour être dans la liste ?" C'est une question intéressante mais effectivement la dimension de la violence doit être constatée et observée dans ce qu'elle donne. Il y a toujours, à un moment donné une histoire de violence contre les femmes - ce qui fait que le féminisme existe, et non l'inverse (le masculinisme, c'est un peu comme le racisme anti-blanc : si ces mouvements existent, ils sont en revanche profondément réactionnaires). "
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    Innocence (2005)

    2 h 02 min. (France). Drame.

    Film de Lucile Hadzihalilovic avec Zoé Auclair, Lea Bridarolli, Bérangère Haubruge

    Pas féministe, proprement dit mais un certain nombres de constats et d'éléments critiques viennent dresser un tableau de la violence patriarcale.
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    Naissance des pieuvres (2007)

    1 h 25 min. (France). Drame et romance.

    Film de Céline Sciamma avec Pauline Acquart, Adèle Haenel, Louise Blachère

    Premier film de Céline Sciamma (cf. Tomboy) qui met en avant la rencontre de deux adolescentes dans un univers froid et érotique mais cette rencontre se situe aussi dans des rapports violents aux autres, tant vis-à-vis des autres jeunes femmes que des jeunes hommes. Le film ne s'interroge pas tant sur la violence des codes genrés (la scène de la vérification des danseuses-soldates bien épilées est une des plus belles manifestations du film, cela dit) que sur la construction sexuelle et de l'image qui est renvoyée d'elle, l'idée que les autres se font d'elle, engageant ainsi des comportements objectivées.
  • Go Fish (1994)

    1 h 23 min. (France). Comédie et romance.

    Film de Rose Troche avec V.S. Brodie, Guinevere Turner, T. Wendy McMillan

    La réalisatrice de L World aux commandes.
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    XXY (2007)

    1 h 26 min. (France). Drame.

    Film de Lucía Puenzo avec Ricardo Darín, Valeria Bertuccelli, Germán Palacios

  • Kramer contre Kramer (1979)

    Kramer vs. Kramer

    1 h 45 min. (France). Drame.

    Film de Robert Benton avec Dustin Hoffman, Meryl Streep, Jane Alexander

    Au-delà de ma critique, j'ajoute que ce film mérite une attention particulière puisqu'il montre un homme qui prend conscience des réalités de son épouse. Ce film est plein de défaut, le cinéma est plein de défaut mais les fois où les hommes sont montrés comme en passe de saisir les injustices sont assez rares. Souvent, c'est pour faire des comédies ridicules de style "Trois hommes et un couffin" ou "Ce que pensent les femmes".
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    Une femme douce (1969)

    1 h 28 min. (France). Drame et romance.

    Film de Robert Bresson avec Dominique Sanda, Guy Frangin, Jeanne Lobre

    Une femme se défenestre.

    Derrière cet acte très brutal et sommaire, son mari revient sur les faits extérieurs qui pourraient en (grande) partie expliquer qu'une personne puisse arriver à cette extrémité... Plutôt que de fuir, plutôt que de s'affirmer... C'est à la fois un sévère constat de cette société patriarcale au travers de ce portrait résigné, prisonnier sexuel mais c'est également un film qui n'affirme rien de tout ce que j'ai pu écrire à propos.
    A la rigueur, on peut juste effleurer l'idée qu'une personne est morte et que c'était une femme (fragile ? fragile dans un contexte qui la rend vulnérable ? où sont les frontières de sa responsabilité ?)
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    Guilty of Romance (2011)

    Koi no tsumi

    2 h 24 min. (France). Drame, Épouvante-horreur et thriller.

    Film de Sion Sono avec Megumi Kagurazaka, Makoto Togashi, Miki Mizuno

    "Œuvre féministe, Guilty of Romance s’interroge cette fois sur la place de la femme et du sexe au Japon. Dans le film, ce dernier aspect est montré comme un commerce et la femme comme une marchandise." (Eastasia)

    Proposition d'Aurea.
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    La Belle Saison (2015)

    1 h 45 min. (France). Drame et romance.

    Film de Catherine Corsini avec Cécile de France, Izïa Higelin, Noémie Lvovsky

    "La Belle Saison est un long-métrage qui aborde des combats du féminisme encore d'actualité en 2015. Aujourd'hui, les progrès en matière d'égalité des sexes et de parité sont bien réels mais ils restent encore de nombreuses disparités entre les hommes et les femmes. "Le film montre très bien ce que les femmes s'interdisent", confirme Christine Bard, historienne spécialiste de l'histoire du genre. "Cela me semble encore vrai de nos jours, autant dans le domaine social (métier, sport) où le genre pèse beaucoup que dans le domaine intime (le corps, la sexualité, les apparences), où le genre pèse tout autant", explique l'auteure de, entre autres, Le féminisme au-delà des idées reçues (Le Cavalier bleu) et de Les femmes dans la société française au 20e siècle (Armand Colin)." (rtl.fr)