Festival La Rochelle Cinéma 2022

Avatar kinophil Liste de

180 films

par kinophil

PROGRAMMATION DE LA 50E ÉDITION du 1er au 10 juillet 2022

Mon programme suivi de la totalité de la sélection

Rétrospectives Audrey Hepburn et Pier Paolo Pasolini - Hommage à Alain Delon- Tous les longs métrages de Jonás Trueba- Première rétrospective en France de la cinéaste bulgare Binka Zhelyazkova - Découverte de jeunes cinéastes ukrainiens- Panorama du cinéma portugais - D'hier à aujourd'hui : L’histoire du cinéma à travers des films restaurés ou réédités - Ici & Ailleurs, 40 Coups de cœur de l’année venus du monde entier - Une journée avec Brad Pitt - Cinéma d'animation : Andrey Koulev (Bulgarie) Jiri Brdecka (République Tchèque)
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  • 1
    Bande-annonce

    Nous étions jeunes (1961)

    A byahme mladi

    1 h 50 min. (France). Drame, guerre et romance.

    Film de Binka Jeliaskova avec Dimitar Buynozov, Rumyana Karabelova, Lyudmila Cheshmedzhieva

    Vend 1 _20h15 Salle bleue . rétrospective Binka Zhelyazkova

    Histoire d'un groupe de jeunes résistants bulgares pendant la seconde guerre mondiale. Veska et Dimo en sont les personnages centraux. Leur histoire d'amour se confronte aux jalousies, aux trahisons, aux dénonciations, aux arrestations.

    Un double coup de feu claque ; un homme s’écroule, abattu dès la première image de ce film et de ce festival. Nous étions jeunes est une chronique de la lutte partisane contre les nazis, teintée de romance. Forts de leur propre expérience d’anciens résistants, la réalisatrice Binka Zhelyazkova et le scénariste Hristo Ganev révèlent avec verve et passion les activités d'un jeune groupe de combat clandestin plein de vitalité opérant à Sofia. Cette vitalité parfois excessive nuit un peu à la fluidité du récit. Mais les scènes de bombardements, la diffusion de tracts de propagande, le refuge des combattants clandestins, les promenades nocturnes dans le parc et les rues de la ville, les tortures en prison - toutes ces scènes sont marquées par un style cinématographique très expressif et poétiques. Le jeu de lampes de poche de deux personnages centraux, Veska et Dimo, qui dansent sur le trottoir, tantôt se perdant, tantôt se trouvant, rappelé plus tard par le jeu de leurs ombres, en est un exemple et l'une des images fortes de ce film.
  • 2
    Bande-annonce

    Le Sang (1989)

    O Sangue

    1 h 30 min. 1989 (France). Drame.

    Film de Pedro Costa avec Pedro Hestnes, Luis Miguel Cintra, Ines de Medeiros

    Sam 2 _10h00 salle Dragon 2. Cinéma Portugais

    Dans un village du Portugal à l’approche de Noël et Nouvel An, Vicente 17 ans et son petit frère Nino 10 ans s'inquiètent des absences répétées de leur père. Les étranges trafics perpétrés par les adultes les rapprochent de la jeune Clara, qui travaille à leur école. Ensemble, ils vont former une famille clandestine et tenter de surmonter les aléas du quotidien.

    Plein de rage, le premier film de Pedro Costa est d’une beauté sombre et intemporelle. Film au fil narratif plein de mystère, fait de secrets, de disparitions, de relations troubles, de dettes en héritage du passé, on n’en saisit pas forcément tous les tenants et les aboutissants au premier visionnage. Sombre dans son récit, le film est lumineux dans ses images au noir et blanc sublime qui distillent une atmosphère onirique et mélancolique miraculeuse. On pense bien sûr à La Nuit du chasseur en suivant ces enfants abandonnés à leur sort à proximité d'une rivière, dans une forêt aux arbres enchevêtrés, ou dans ce cimetière avec effets de brume. Une esthétique et une ambiance qui donne vraiment envie de revoir ce film
  • 3
    Bande-annonce

    Le Ballon attaché (1967)

    Privarzaniyat balon

    1 h 35 min. (France). Comédie dramatique et fantastique.

    Film de Binka Jeliaskova avec Georgi Kaloyanchev, Grigor Vachkov, Ivan Bratanov

    Sam 2 _14h00 salle Dragon 2 . rétrospective Binka Zhelyazkova

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, un gros ballon apparaît de nulle part et survole un village bulgare. Cela crée la surprise, agite l'imagination des paysans et provoque des spéculations, des suppositions et des discussions sans fin (combien pourrait-on faire de chemises et de culottes dans cette soie ?) Les villageois veulent abattre le ballon à coup de fusils, mais il s’enfuit jusqu’à survoler le village voisin dont les habitants veulent aussi s’en emparer. S’ensuivent moultes bagarres et vibrantes empoignades entre ces paysans dépenaillés, hableurs et vociférants, avant que la police ne les charge et mette le ballon en pièces.

    Le ballon est une comédie dramatique satirique bulgare sortie en 1967, réalisée par Binka Zhelyazkova , basé sur une histoire vraie - la rupture d'un aérostat militaire pendant la Seconde Guerre mondiale qui a survolé un petit village bulgare. Cette fable incarne les fantasmes et les peurs des hommes qui y projettent leurs propres idées sur la surveillance, le contrôle et la liberté. Tout cela donne lieu à de multiples situations tragi-comiques dans le plus pur esprit de Kusturica avec fanfare et chœurs bulgares. Au caractère grotesque des villageois et à l’esprit carnavalesque de cette fable, la réalisatrice ajoute des éléments de montage humoristiques : arrêts sur image avec sentence philosophique à la tonalité comique, sous titrage des aboiements des chiens qui prennent position sur la situation, le ballon comme un cétacé se transforme en personnage. Le film a été interdit par les autorités pour des raisons culturelles et socio-économiques, le traitant de honte pour les valeurs et les traditions bulgares. A la restauration de la démocratie en 1990, le film a été reconnu comme l'un des chefs-d'œuvre de la cinématographie bulgare de cette époque.
  • 4

    Klondike (2022)

    1 h 40 min. (France). Drame.

    Film de Maryna Er Gorbach avec Oxana Cherkashina, Sergey Shadrin, Oleg Shcherbina

    Sam 2 _17H15. salle Dragon 2 . Cinéma ukrainien

    juillet 2014. Irka et Tolik son mari habitent la campagne du Donbass. Un obus séparatiste éventre (par erreur !) leur maison. Quelques jours plus tard l’avion de ligne MH17 qui vole vers la Malaisie est abattu et s’écrase près de leur village Les troupes russes prennent le village et Tolik veut évacuer son épouse en territoire ukrainien inoccupé. Mais Irka, enceinte, veut à tout prix rester à la maison.

    Film de femme (cinquième de la réalisatrice Maryna Er Gorbach) et dédié aux femmes, Klondike, offre un regard brutal sur la situation politique entre l'Ukraine et la Russie et raconte le destin d'une femme enceinte qui refuse de quitter sa maison dans le Donbass, alors que les troupes russes arrivent. Dès les premières minutes du film, la réalisatrice trouve le moyen parfait de montrer comment, au sens propre, la guerre est littéralement entrée dans les foyers des habitants de la région du Donbass.
    Puis à partir d’un crash bien réel, la cinéaste dresse un portrait sombre des tensions qui rongent l’Est de l’Ukraine en même temps que le mariage d'un couple qui se désintègre lentement à mesure que la guerre se rapproche. Avec son village capturé et un enfant à naître, l’homme est déchiré entre l’accouchement de sa femme dont il veut qu’il se passe en terrain sécurisé, l’avis de ses amis qui l'encouragent à rejoindre les séparatistes, la pression permanente des milices russes, et les soupçons d’alliance avec les envahisseurs russes que son beau-frère porte à son égard. Au milieu de ce chaos, sa femme ne semble préoccupé que par le bon état du berceau de son enfant à naître. Toutes les valeurs « normales » ont explosé.
    Magnifiquement interprété et photographié, le film se termine par un dernier quart d’heure dont l’intensité dramatique et émotionnelle a été rarement atteinte au cinéma, et qu’il vaut mieux ne pas dévoiler pour le laisser découvrir.
  • 5
    Bande-annonce

    107 Mothers (2021)

    Cenzorka

    1 h 33 min. (France). Drame.

    Film de Peter Kerekes avec Maryna Klimova, Iryna Kiryazeva, Lyubov Vasylyna

    Sam 2_ 20h15 salle Dragon 5 . Cinéma ukrainien

    Jonglant entre fiction et réalité, le scénario s’inscrit dans une approche documentaire filmée dans une prison ukrainienne pour jeunes mères. Dans la majorité des cas, les femmes sont emprisonnées pour crime « passionnel », de leurs maris infidèles ou de la maitresse de ceux-ci. A l’âge de trois ans, leur enfant, né en prison leur est retiré, et confié soit à de la famille, soit placé en orphelinat. Le film se concentre sur le cas de Leysa (seule actrice professionnelle du film) qui après avoir tué son mari par jalousie, est condamnée à passer sept ans dans cette prison pour femmes.
    C’est pendant sa captivité que naît son fils Kolya, plaçant de ce fait la jeune femme devant un choix cornélien : doit-elle faire adopter son fils, au risque de ne jamais le revoir, ou doit-elle le confier à l’un de ses proches, afin que le garçon puisse malgré tout grandir dans sa propre famille ? La relation avec sa mère et sa sœur est tendue. Seule solution, celle de sa belle-mère endeuillée de son fils, mais au prix d’un sacrifice.
    Un film très âpre, où l ’intrigue se mêle à la parole des véritables femmes détenues de cette prison d’Odessa, racontant leur passé, livrant des confessions face caméra et dévoilant leur quotidien. Des récits secs, abrupts, des relations froides sans émotion comme en témoigne le rôle de la gardienne qui ouvre le courrier reçu par les détenues, en caviardant les propos qu’elle juge non conformes mais qui pourtant au final va s’avérer le personnage le plus humain de cet univers.
  • 6
    Bande-annonce

    Duvidha (1973)

    1 h 22 min. (France). Drame, fantastique et romance.

    Film de Mani Kaul avec Raisa Padamsee, Ravi Menon, Hardan

    Dim 3 _9h30 salle Dragon 5. D’hier à Aujourd’hui

    Duvidha (« Le Dilemme ») est un film réalisé d’après un conte populaire du Rajasthan. Dans une riche maison, le fils d'un marchand, nouvellement marié doit s’absenter quelques années pour renflouer les affaires de son père. Un esprit/fantôme tombé follement amoureux de sa femme décide de prendre la forme du mari et de vivre avec elle, tout en lui avouant la supercherie. Au retour du mari il faut savoir qui est le vrai mari, qui est le faux ; le père charge le sage local d’en décider qui confronte les deux hommes à diverses épreuves
    Le récit est charmant comme un conte, mais dans ce film, poème visuel et musical, il n’est pas l’essentiel. L’important est dans la manière dont le réalisateur en restitue toute l’émotion et la sensualité par l’image, les couleurs et le son. Mani Kaul raconte son « histoire » comme un photographe avec un talent remarquable et une maîtrise parfaite du cadrage, un usage très moderne du gros plan - sur les matières, les textures,- qu’il combine avec des arrêts sur image, un talent de peintre donnant à sa palette de couleurs une importance fondamentale. Il photographie de manière remarquable les végétaux, arbres, bijoux, textiles, -visage dans la transparence d’un sari- mais aussi les moindres mouvements de l’air, brises, vibrations, autant de natures mortes telles des peintures miniatures classiques qui bougent de façon imprévisible. Duvidha est un pur enchantement visuel
  • 7

    Maria do Mar (1930)

    1 h 45 min. (Portugal). Drame, romance et muet.

    Film de Jose Leitao de Barros

    Dim 3 _14h00 salle Dragon 2. Cinéma Portugais
  • 8

    Todas las canciones hablan de mí (2010)

    1 h 47 min. (Espagne). Comédie.

    Film de Jonás Trueba avec Oriol Vila, Bárbara Lennie, Ramon Fontsere

    Dim 3 _17h15 salle Dragon 6. Hommage Jonas Trueba
  • 9
    Bande-annonce

    Inner Wars (2020)

    1 h 07 min. (France). Guerre.

    Documentaire de Masha Kondakova

    Dim 3 _19h45 salle Dragon 2. Cinéma Ukrainien
  • 10
    Bande-annonce

    Capitaines d'avril (2001)

    Capitaes de abril

    2 h 03 min. (France). Drame, historique et guerre.

    Film de María De Medeiros avec Stefano Accorsi, María De Medeiros, Joaquim de Almeida

    Lund 4 _10h00 salle bleue. Cinéma Portugais
    Récit du soulèvement mené au Portugal, dans la nuit du 24 au 25 avril 1974 par de jeunes capitaines, qui renversera la dictature de Caetano et changera le destin du Portugal et de ses colonies. L'intrigue se structure autour de trois personnages que l'on suit pendant vingt-quatre heures : le capitaine Maia qui mène les opérations, Antonia une jeune journaliste gagnée aux idées progressistes, et son mari, un réserviste conspirateur qui va investir la radio dans la nuit.
    Gros moyens techniques, sens du rythme, de l'action, mais le film manque des explications contextuelles (causes sociales, économiques et politiques qui sont à l'origine du soulèvement). On reste un peu dans l’anecdotique des événements, d’autant plus que la réalisatrice superpose aux évènements et interprète une intrigue sentimentale. Une relation finissant et une autre débutant, comme si la révolution se passait aussi dans les sentiments.
    On sait que l’opération a été mené de manière pacifiste. On peut quand même s’interroger sur le fait de savoir si elle s’est déroulée dans un tel état de décontraction, avec autant de générosité, de caractère bon-enfant et d’humour.
  • 11
    Bande-annonce

    Le Serment de Pamfir (2022)

    Pamfir

    1 h 42 min. (France). Drame et thriller.

    Film de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk avec Oleksandr Yatsentyuk, Stanislav Potiak, Solomiya Kyrylova

    Lund 4 _14h00 salle bleue. Cinéma Ukrainien
  • 12

    Douro, Faina Fluvial (1931)

    20 min. (Portugal).

    Court-métrage documentaire de Manoel de Oliveira

    Lund 4 .16h00 chapelle Dames blanches. Cinema portugais
  • 13

    Fragile comme le monde (2001)

    Frágil Como o Mundo

    1 h 30 min. (Portugal). Drame.

    Film de Rita Azevedo Gomes avec Bruno Terra, Sophie Balabanian, Carlos Ferreira

    Lund 4 _17h00 salle bleue. Cinéma Portugais
    Le fatalisme romantique de l'amour sans tache entre de jeunes amants Un premier amour romancé, et indéfiniment répété. Pensum long, long, long, ...Esthétisant à l'extrême; sentencieux, des plans fixes interminables;
  • 14
    Bande-annonce

    L'Étrange Affaire Angelica (2010)

    O Estranho Caso de Angélica

    1 h 34 min. (France). Drame.

    Film de Manoel de Oliveira avec Pilar López de Ayala, Filipe Vargas, Leonor Silveira

    Mard 5 _9h00 salle Dragon 5. Cinéma portugais

    Une riche famille des environs de Porto demande à un photographe de venir prendre en photo leur fille récemment décédée. Elle lui sourit pendant qu’il la photographie. Il en rêve la nuit lui apparait comme un fantôme qui l’entraîne dans des survols du Douro, en devient hanté, obsédé jusqu'à la mort. Cette romance fantastique au surréalisme délicatement désuet, mélange romance et peur, photographie et réalité, passé et présent, vie et mort
    Caméra statique, effets spéciaux à l’ancienne à la Melies. mise en scène et jeu d’acteurs théâtraux ; c’est élégant, figé et on peut trouver cela un tantinet ennuyeux
    Superbe bande son Sonta n°3 de Chopin interprété par Maria Joao Pires
  • 15
    Bande-annonce

    Le Rivage des murmures (2004)

    A Costa dos murmurios

    2 h. (Portugal). Drame.

    Film de Margarida Cardoso avec Beatriz Batarda, Filipe Duarte, Monica Calle

    Mard 5 _14h00 salle Dragon 2. Cinéma portugais
  • 16

    Ecce homo homolka

    1 h 25 min.

    Film de Jaroslav Papousek

    Mard 5 _17h15 salle Dragon 2. D’hier à aujourd’hui

    Farce tragi – comique tchèque du genre comédie à l’italienne. Le film commence de manière idyllique et bucolique avec deux amoureux en forêt mais dégénère vite en farce sur fond de psychodrame familial. Après un repli général des promeneurs, la situation se concentre sur une famille réunissant trois générations, les grands parents, leur fils et sa femme, leur deux jeunes enfants et va rester confinée dans leur petit appartement. La difficile co-existence de ce huis clos familial où chacun s'oppose à chacun dans une tension constante, vire à l’orage et donne lieu à des scènes de farce. Le huis clos est double, puisque limité à l’appartement, le récit et l’humour se focalisent sur un jeu de portes verrouillées et de personnages enfermés.
  • 17

    La Chanson de Lisbonne (1933)

    A Canção de Lisboa

    1 h 31 min. (Portugal). Comédie musicale et comédie.

    Film de José Cottinelli Telmo avec Vasco Santana

    Mer 6. 9h30 salle Verdière Cinéma portugais
  • 18
    Bande-annonce

    As Bestas (2022)

    2 h 17 min. (France). Thriller et drame.

    Film de Rodrigo Sorogoyen avec Denis Ménochet, Marina Foïs, Luis Zahera

    Mer 6. 14h00 salle dragon 5.
  • 19

    Os Mutantes (1999)

    1 h 54 min. (France). Comédie dramatique.

    Film de Teresa Villaverde avec Helder Tavares, Paulo Pereira, Jorge Bruno Gomes

    Mer 6. 17h00 salle bleue

    Film choc, Chronique abrupte qui relate dans une forme que l’on dirait documentaire tant elle est réaliste l’errance de quelques jeunes adolescents en rupture de ban, exclus de leur cellule familiale qui se sont croisés en centre « d’éducation » leur refus du monde, des contraintes, de l’autorité, leur fuite des institutions, de la place qu’on veut leur assigner dans un quotidien morne.
    Enfants qui ne comprennent pas une société qui ne les comprend pas non plus. Ils sont devenus petits délinquants sans trop comprendre pourquoi, et sans but réel, sans vraiment savoir ce qu’ils veulent, ils déploient une énergie et une haine, à la recherche d’absolu, à la recherche de liberté. La représentation de la vie de ces adolescents est extrêmement violente, physique et sensuelle. La réalisatrice s’attarde sur quelques scènes-clé de son récit, n’ayant pas peur d’appuyer l’insupportable, tel cet accouchement « sauvage », interminable dans les toilettes d’un Restoroute.

    On est plongé d’emblée dans le sillage de leur révolte et pendant pres de deux heures dans leur fuite permanente sans rien connaitre de leur histoire, de leur passé, de leur condition familiale. Cependant, le film montre une compréhension profonde de deux pulsions fondamentales que partagent ces adolescents. D'abord, le besoin de liberté, qui les pousse à s'évader sans cesse ; et deuxièmement, leur profonde angoisse de ne pas être aimés, le sentiment d'être abandonnés et la peur d'être oubliés qui les poussent à inscrire leur nom sur les murs pour affirmer leur identité.
  • 20

    Erotikon (1929)

    1 h 25 min. (Tchécoslovaquie). Drame et romance.

    Film de Gustav Machatý avec Karel Schleichert, Ita Rina, Olaf Fjord

    Mer 6. 20h15 salle verdiere Muet
  • 21

    L'Enfant aveugle (1964)

    Blind Kind

    24 min. Société.

    Court-métrage documentaire de Johan van der Keuken avec Herman Slobbe

    Jeu 7. 11h00 salle dragon 3 D'hier à aujourd'hui
  • 22

    Herman Slobbe - L'enfant aveugle II (1966)

    Herman Slobbe

    29 min. 1966 (Pays-Bas). Société.

    Court-métrage documentaire de Johan van der Keuken avec Herman Slobbe

    Jeu 7. 11h00 salle dragon 3 D'hier à aujourd'hui
  • 23
    Bande-annonce

    Les Années de plomb (1981)

    Die bleierne Zeit

    1 h 46 min. (France). Drame.

    Film de Margarethe Von Trotta avec Jutta Lampe, Barbara Sukowa, Rüdiger Vogler

    Jeu 7. 14h00 salle Bleue D'hier à aujourd'hui
  • 24
    Bande-annonce

    Trás-os-Montes (1976)

    1 h 48 min. (France).

    Film de Antonio Reis et Margarida Cordeiro avec Miranda do Douro

    Jeud 7 _17h15 Salle Dragon 3

    Trás-os-Montes est une éthnofiction qui se déroule dans ce coin reculé du Portugal, région enclavée entre le Douro et l’Espagne, environnement rural majestueux, dans l’extrême nord-est du pays. Trás-os-Montes c’est la vie, les lieux et les rêves des habitants de la région isolée du même nom, au moment où l'exode fait rage.
    Une ode à la région interprétée par ses habitants, où les racines historiques et séculaires s’entrelacent, l’agriculture est de subsistance, les savoir-faire en perdition. Tout le monde s’en va. La ville est loin, et ceux qui y prennent les décisions encore plus. «Il est donc étrange, et je n’ai pas fini de m’en étonner, de nous voir dans notre petite ville, nous plier si tranquillement à toutes les mesures prises par la capitale» murmure une voix pendant que la caméra fait le tour d’une superbe galerie de visages locaux, paysans, mineurs, artisans, jeunes, vieux …
    Le récit n’a rien à voir avec les « Profils paysans » de Depardon, même si on est sur une thématique assez proche. Ici, l’ écriture est poétique et la narration non linéaire. Pas de récit, mais une suite de scènes ; loin d’être un documentaire naturaliste il n’y a pas d’explication historique, pas d’analyse économique directe.
    On peut trouver austère ou ardu le film. Quand il répète l’usage du plan fixe prolongé pour capter la lenteur du temps réel. (La scène où une petite fille regarde son père partir à cheval sur un chemin de terre, dure au moins deux minutes). Ou quand se produisent des passages entre plusieurs temps et plusieurs époques, entre les vivants et les morts, ou quand entre deux plans, des siècles sont passés. Ainsi, ces enfants qui, partis à l’aventure, se demandent en retrouvant leur village pourquoi ils apparaissent tout à coup comme «leurs propres ancêtres». Bonds dans l’espace et dans le temps, manière de montrer comment une certaine vie quotidienne résonne avec la culture millénaire.
    Et puis il y a aussi d’autres formes de beautés, des danses traditionnelles ; un enfant qui joue avec une toupie sur un escalier poussiéreux ; la vue, depuis une barque sur le fleuve, des impressionnantes gorges du Douro ; des mouvements et gestes traditionnels (métier à tisser, frappe du forgeron sur l’enclume, vapeur du chemin de fer qui s’en va dans les collines,…); gestes rituels de petits groupes de femmes.
    En dernière séquence, un jeune garçon part en train suivre ses études à Porto. La caméra suit la fumée du train dans les arbres ; un de
  • 25
    Bande-annonce

    La métamorphose des oiseaux (2020)

    A Metamorfose dos Pássaros

    1 h 41 min. (Portugal).

    Documentaire de Catarina Vasconcelos

    Vend 8 _10h00 Salle Dragon 2
  • 26

    Lisbonne, chronique anecdotique (1930)

    Lisboa, cronica anedotica

    1 h 34 min. (Portugal). Société.

    Documentaire de Jose Leitao de Barros

    Vend 8 _14h00 Salle verdière + Jacques Cambra piano
  • 27

    Souvenirs de la maison jaune (1989)

    Recordações da casa amarela

    2 h 02 min. (France). Comédie et drame.

    Film de Joao César Monteiro avec Joao César Monteiro, Manuela de Freitas, Ruy Furtado

    Vend 8 _17h00 Salle Bleue Cinéma portugais
  • 28

    Les Vertes Années (1963)

    Os Verdes Anos

    1 h 30 min. (Portugal). Comédie dramatique.

    Film de Paulo Rocha

    Sam 9. 10h00 salle dragon 6
  • 29
    Bande-annonce

    Butterfly Vision (2022)

    Bachennya Metelyka

    1 h 48 min. (France). Drame.

    Film de Maksym Nakonechnyi avec Rita Burkovska, Lyubomyr Valivots, Myroslava Vytrykhovska-Makar

    Sam 9 _14h00 Salle Bleue Cinéma ukrainien

    Butterfly Vision", est le premier long-métrage d’un jeune réalisateur ukrainien Maskym Nakonechni (parti combattre en mai 2022 au moment où son film concourait pour la Caméra d’Or à Cannes)

    Le film revient sur le sort des femmes soldats ukrainiennes capturées par les Russes dans le Donbass en 2014. Le sujet est fort, le scénario bien construit sur le thème des traumatismes de guerre. Le montage est rapide, bien rythmé, sans temps mort, et superbement porté par l’actrice principale, Rita Burkovska. Surnommée Butterfly, Lilia est une jeune femme appartenant aux services de renseignements ukrainiens, en charge de surveillance par drone. Elle est échangée contre des prisonniers russes après avoir été arrêtée et emprisonnée, et rentre chez elle après des mois de captivité. Elle découvre qu'elle est enceinte, après avoir été violée par son gardien de prison.

    Burkovska enferme son personnage dans une stature fascinante et opaque ; on ne sait jamais très bien ce qu'elle pense, ou exactement ce qu'elle ressent. La douleur et le traumatisme de la captivité continuent de la tourmenter et refont surface de manière onirique. La guerre n'est montrée qu'occasionnellement à travers les yeux de Lilia, filtrée par les objectifs des caméras, images capturées par des séquences de drones et d’images de smartphones annotées et partagées. Les souvenirs reviennent aussi à sa mémoire via des extraits rapides de flashbacks signalés par un bruit numérique pixélisé, comme des images vidéo dégradées.

    Le scénario se construit autour de différents traumatismes à surmonter : traces de la guerre, les plus sévères et invisibles, séquelles physiques mais aussi délicates relations à re-construire avec les proches : mère surprotectrice et surtout mari qui vit mal la situation et s’engage dans des milices racistes.

    Tout cela dans un environnement pas toujours propice à cette reconstruction, et une éventuelle indifférence de la part des autres personnes, ceux qui n'ont pas vécu la douloureuse expérience des combattants et des prisonniers. Lilia se rend vite compte que l'accueil en héros qu'elle a reçu à son retour ne dure pas longtemps. Il y a ainsi le rejet pur et simple et l'hostilité qu’elle vit dans une scène à bord d'un bus lorsque le chauffeur refuse d'accepter son laissez-passer gratuit, et que tous les autres passagers sauf une femme le soutiennent.

    Mais Lilia refuse de se vivre en victime et se bat pour se libérer. En cela Butterfly Visi
  • 30

    Le Mouvement des choses (1985)

    O Movimento das Coisas

    1 h 27 min. (Portugal).

    Documentaire de Manuela Serra

    Sam 9 _17h00 Salle dragon 1 Cinéma portugais