du rock pour Big Daddy

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Bon, ça tu connais. Je le mets quand même, c'est un album important pour plusieurs choses à mon sens :

1 : Ce n'est pas le préféré du groupe. Ils ont collaboré avec Ron Geesin, et ont peut-être du mal à assumer de ne pas être les seuls à l'origine de cette merveilleuse pièce. Mais ça montre que quand ce gros mégalo de Waters prend un peu de distance, on a les meilleurs albums du groupe.

2 : C'est assez simple, mais je suis fan de la pochette. C'est cette pochette qui m'a fait découvrir un de mes cover artists préférés : Storm Thorgerson.

3 : Pour moi, si c'est pas le meilleur album du groupe, il est juste derrière Animals. Mais je suis même pas sûr.

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Jojo's Bizarre Adventure, tu connais ? T'sais ce truc super memesque avec ce ending si iconique et ce "To be continued". Bah ça m'a fait découvrir un album décousu, parfois difficile d'accès, mais aujourd'hui l'un de mes préférés.

Ca m'a aussi amené à l'un de mes cover artists favoris : Roger Dean. Jette un oeil, c'est plein de surréalisme mêlé à un univers fantaisiste. De superbes pochettes.

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Alors, mon petit Big Daddy, le Kraut rock qu'est-ce que c'est ? Un mouvement plus qu'un genre, émergeant en Allemagne de l'Ouest à la fin des années 60. En gros, beaucoup d'artistes sont pas oufs de la musique qui se fait dans leur pays. Ils se disent donc "tiens, on va se trouver une véritable identité musicale. Et pour ça quoi de mieux que de faire des trucs inécoutables à base de bruits d'aspirateurs. Mais comme on aime bien la zic et qu'on est pas juste des connards d'artistes expés, on va intercaler des morceaux complètement géniaux entre nos bizarreries."

Can, c'est mon groupe préféré de ce mouvement. Ege Bamyasi, c'est mon album préféré de ce groupe. La voix du japonais Damo Suzuki me met sur une autre planète (plus loin que Namek). Un japonais avec un nom de voiture qui chante dans un groupe de Rock, du bon côté de l'Allemagne dans les années 70. Kamoulox ?

PS: le chanteur en question a été recruté juste avant un live. L'autre chanteur venait de se barrer. Ils ont croisé ce jap qui fredonnait complètement défoncé. "Viens chanter à notre concert" lui disent-ils. Ca a donné une merveille.

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Si je me souviens bien, c'est d'une discussion autour de Joy Division qu'est parti cette initiative. Tu me disais ne pas trop connaître. Moi t'sais les bails de dépressifs, j'aime bien. J'suis un peu dans tout ce qui est sombre et déprimé. J'veux dire, j'ai une bague tête de mort et j'écoute pas Motorhead donc j'ai pas trop trop le choix.

Ouais la pochette est culte. C'est les ondes du premier pulsar découvert, si tu savais pas. Un choix de Peter Saville, mais on s'en branle. Pour moi c'est surtout un Tshirt porté par un max de connards qui ont jamais écouté l'album. Un peu comme Iron Maiden.

Au delà de ça, c'est le meilleur album de Post-Punk jamais composé pour moi.

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Moi j'aime bien la zic pointue t'sais. les trucs un peu expé t'sais. Brian Eno, je sais pas si tu le connais, mais c'est un génie. Il se revendique "non musicien" et on lui doit en partie les meilleurs albums des Talking Heads, de David Bowie, John Cale, U2...

Bah là t'as justement le front man des Talking Heads qui a fait un album avec lui. Ca ferait un très bon OST pour un film Cyberpunk.

C'est à la fois expé et Groovy, c'est génial.

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Je sais pas si t'écoutes les Stranglers, mais je sais que t'aimes bien les britisheries. C'est sans doute pas leur meilleur album, ni le plus apprécié, mais c'est mon préféré. Il s'en dégage quelque chose d'atmosphérique.

Je ferme les yeux, je me vois dans un bar en sous sol, des danseuses m'aguichent, ou me le font croire. Elles ont toutes le même corps, le même visage. Facile d'imaginer à quoi elles ressemblent. En face, des rideaux rouges. C'est important les rideaux rouges. Je pars loin ?

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Tu te souviens quand tu me disais dans ta caisse que t'écoutais pas assez Nirvana ? Bah voici l'album le plus grunge du groupe le plus grunge. Ca, c'est pas bien produit et tout joli à la Soundgarden mon pote. C'est gras, c'est punk, c'est grunge et c'est surtout la pierre angulaire de mon amour pour ce groupe.

Ouais on a tous été adolescent, mais certains écoutaient Sum 41, d'autres Nevermind de Nirvana, d'autres Bleach, toujours de Nirvana. Voilà comment je catégorise les gens.

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C'est pas pour me la péter, mais j'ai écrit un livre inspiré par cet album.

Pour moi, personne ne sait aussi bien chanter faux que Frank Black. Le genre d'album que je me forçais à écouter quand j'avais 15 ans, en me disant que je finirais par aimer. Aujourd'hui, rien ne me donne plus de frissons que ce truc.

Je crois que c'est à ce groupe que je dois mon trip sur les femmes bassistes. La voix de Kim Deal, son jeu, son charisme.

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Avant pour moi, le Lo-fi, c'était un truc de youtube avec des sons hip hop chill et des gifs de Ghibli ou de Bart Simson.

Puis un jour j'ai capté que ça voulait dire Low Fidelity. Hi-Fi = High Fidelity, t'as capté ? Moi j'aime pas toujours les trucs "bien produits". Donc quand t'as un groupe qui te sert un rock volontairement abîmé, je saute dessus.

Peut être l'album le plus important du Lo fi Rock.

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Tu me coco Big Daddy, moi je pompe un peu Damon Albarn. Encore un type qui maîtrise la fragilité de sa voix. Jadore Blur, j'adore Gorillaz (l'originalité mon pote.) Dans les derniers albums de Blur, on sent une espèce de tournant vers ce qui sera Gorillaz.

Si cet album est mon préféré, c'est pour plusieurs raisons :

1 : Blur c'est pop. Pas cet album. On est dans une maîtrise de la nuance mélodique. Ca fait mal aux oreilles au début, mais pour peu qu'on s'y attache, c'est magnifique.

2 : Le thème abordé, la drogue et l'amour (l'originalité mon pote x2). Mais là t'as un contexte. Damon Albarn s'est séparé de Justine Frischmann (chanteuse du très bon groupe Elastica) peu avant la composition de cet album. Une des raisons de leur rupture, leur dépendance mutuelle à l'héroïne. Bah ouais ça pique (excellent jeu de mot). Bref, beaucoup de concepts sont abordés. Ma phrase préférée sera la suivante "I won't kill myself, trying to stay in your life" mettant en avant l'égocentrisme d'un suicide amoureux. Quelle meilleure façon de rester dans la vie de l'autre que de lui infliger sa propre mort ?

J'ai beaucoup pleuré en écoutant cet album. Comme quoi, on peut porter une bague tête de mort, platiner Bloodborne et quand même avoir des sentiments.

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Je vais pas me la jouer critique musical, mais je trouve qu'il y a quelque chose de touchant dans ta voix. Une espèce de fragilité que tu maîtrises, et qui me fait penser à ce type.

Big Daddy, avec tout le respect que je te dois, il faut ABSOLUMENT que tu écoutes Robert Wyatt. Ce mec, c'est une de mes plus belles découvertes de ces dernières années (et crois moi, j'ai découvert des trucs plutôt cools ces derniers temps, notamment sexuellement, mais c'est autre chose.)

Le mec a été dans plusieurs excellents groupes (Soft machine, Matching Molle) avant d'entamer sa carrière solo. Il était bassiste et chanteur, c'est rare non ? En même temps, il a bien fait d'être chanteur, parce que depuis qu'il est tombé par la fenêtre du 4ème étage et s'est éclaté les deux jambes, il est en fauteuil roulant. Donc la batterie, c'est mort. Mais pour moi, c'est ce qui l'a lancé dans la composition de ses meilleurs albums, alors je suis peut-être un connard, mais je suis bien content qu'il se soit un peu trop bourré la gueule ce fameux soir.

Détail que tu apprécieras peut-être : plus coco tu fais pas. Il y a qu'à voir le titre et la pochette de l'album de Matching Mole "Little Red Record". Gros Maoiste pendant une partie de sa vie, il dit aujourd'hui avoir changé son approche du communisme, mais la revendique toujours, notamment dans ses chansons.

C'est peut être pas le plus adulé de ses albums, mais c'est un de mes préférés. Assez récent certes, puisque le type est là depuis le début des années 60, mais un bijou de tendresse. la porte d'entrée parfaite dans sa discographie.

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Il fallait bien que j'en mette un, et quitte à le faire, autant que ce soit celui-ci.

Rappelle-toi, cher Big Daddy, quand on matait des live dans ton salon. C'était avant que tu sois une star du rock. Pourtant tu prenais déjà ton air condescendant pour rire de leur tendance à jouer sur des guitares toujours plus atypiques. Oh combien tu avais raison.

Stu Mckenzie s'est fait créer une guitare microtonale sur mesure pour cet album. Cela dit, au delà de tout ce concept faussement intelligent, l'album est une pépite et de loin mon préféré du groupe.

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J'ai découvert ces mecs juste après King Gizzard and the lizard Wizard. Du pur garage. Tu te rappelles le groupes avec deux batteurs ? C'est ça. C'est désordonné au possible, ma came comme jamais.

Anecdote : On était dans la caisse, on partait de Nantes pour aller à Cauterets. Je découvrais ce groupe et m'effarais devant le travail qui m'attendait pour les comprendre. Parce que, à l'instar de King Gizzard, les mecs sont prolifiques. J'avais la flemme de vous parler, alors j'ai mis mon casque et je me suis mis au taf, en commençant par cet album. Tu conduis pas mal Big Daddy.

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Tu m'as fait capter que Tame impala c'était pas juste deux morceaux pour les petites premières L. Voici d'autres australiens qui, je pense ont leur mot à dire.

Au début, je trouvais ça un peu trop bien produit, pas assez casse gueule. Mais ils ont ce petit truc au fil des écoutes, qui fait leur charme. Perso, ça me fait planner. Mention spéciale au morceau Native Tongue.

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Alors ça, c'est assez peu connu. Ils sont rennais. Une certaine bretonne m'a amené un jour à un festival dans un bled pommé du Finistère. J'avais vite fait checké les artistes, et ce groupe au nom chelou m'avait interpellé. Ils passaient l'aprem, j'étais dans la queue. Je les ai raté de A à Z.

Peu après, ça devenait un de mes groupes préférés. Un son garage aux influences Kraut Rock assumées. Fait pour moi.

S'en suit une suite de moments ou j'ai failli les voir : A la lune froide, je les ai raté d'une semaine. A Paris, je devais les voir un jour avant que le confinement soit annoncé. Depuis, plus de concert. On les verra sans doute ensemble, je te vois bien faire leur première partie. Ou l'inverse ?