Ces films qui me font haïr le cinéma

Ces films me donnent envie de voyager dans le passé et d'assassiner les frères Lumière.... Ici, on traite de des films qui sont une insulte au format cinématographique en lui-même!

Liste de

11 films

créee il y a environ 10 ans · modifiée il y a environ 10 ans

Sucker Punch
5.5
1.

Sucker Punch (2011)

1 h 50 min. Sortie : 30 mars 2011 (France). Action, Fantastique, Thriller

Film de Zack Snyder

thewind a mis 1/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Sucker Punch c'est du jeu vidéo transposé à l'écran. Je suis un grand amateur de jeux vidéos, mais l'effacement des frontières entre ces deux médias m'inquiète beaucoup, et ce Sucker Punch n'est pas fait pour me rassurer...

Dans Sucker Punch donc, le scénario reprend la structure d'un jeu vidéo par niveaux. Sauf que l'on ne joue pas donc on s'ennuie...
Ce qui apparaît comme une construction naturelle dans un médium où l'on obtient des récompenses (finir un niveau, gagner de l'argent, des objets...) est ici complètement artificiel et laborieux.

Les scènes d'action semblent tout droit sorties du beat them all du plus mauvais goût. La mise en scène est hystérique, l'image crados (ignoble filtre jaune pisse sur l'image pendant tout le film), les poses vulgaires.
Bref Sucker Punch reprend tous les pires travers du jeu vidéo, sans les avantages (plaisir régressif de jouer à un nanar).

Les personnages ne sont guère intéressants, et en conséquence il ne se dégage aucune intensité de leurs actions, malheurs ou bonheurs. Ce ne sont guère plus que des bimbos. Je le dis souvent, mais la clef de voûte d'un film d'action réussi, ce sont des personnages attachants ou intrigants. De ce point de vue, Sucker Punch est un échec de plus dans la longue lignée de navets hollywoodiens.

J'entends bien que l'hommage aux jeux vidéos est totalement voulu, mais si l'on choisit de s'intéresser à ce que le jeu vidéo a de plus vulgaire, un peu de second degré ne ferait pas de mal! Le film ne semble pas assez détaché de son sujet pour perdre son caractère désespérément sérieux. On a donc droit à un objet 100% beauf, qui manque cruellement d'ironie, très laid esthétiquement. On voudrait créer un pamphlet contre le jeu vidéo que l'on ne s'y prendrait pas autrement.

Sucker Punch réussit donc l'exploit de me faire haïr à la fois le cinéma et le jeu vidéo. Bien joué Snyder!

La Guerre est déclarée
6.6
2.

La Guerre est déclarée (2011)

1 h 40 min. Sortie : 31 août 2011 (France). Drame

Film de Valérie Donzelli

thewind a mis 1/10 et a écrit une critique.

Annotation :

On m'explique en quoi ce film a un message positif, ou même moral?

Non parce que tel que je l'ai ressenti, le film nous dit à peu près ça: il faut préserver à tout prix le petit bonheur quotidien de deux bobos face au malheur. Surtout continuons de vivre dans le meilleur des mondes, prenons tout à la rigolade, ne réfléchissons pas à des problèmes comme la maladie ou la mort...
Ce film s'attarde sur les deux parents de l'enfant malade, et non sur l"enfant en lui-même. C'est terriblement égocentrique, et pour tout dire j'ai même ressenti un vrai malaise en regardant cette "oeuvre". Car il faut savoir que ce film s'inspire de faits qui sont réellement arrivés à l'acteur et l'actrice principaux. Je trouve ça d'un manque de pudeur hallucinant, et d'une arrogance presque insupportable, car ils se présentent comme le flambeau d'une certaine idée du deuil, comme si leur expérience les autorisait à tout, à commencer par prendre de haut le spectateur et lui étaler à la gueule leur "savoir-être".

Alors oui, je veux bien que la maladie d'un enfant ne doive pas forcément ruiner la vie des parents, qu'il faut apprendre à repartir de l'avant etc... Mais tout ça est fait avec une telle légèreté, une telle insouciance que c'en est vraiment malsain!
Le couple se paie même le luxe d'être condescendants, comme si ceux qui faisaient le deuil ou étaient dépressifs n'étaient que des pauvres ringards... On pourrait croire que cette expérience leur ouvre une nouvelle vision de la vie, mais non pas du tout, au contraire ils semblent retomber en adolescence avec leurs fêtes débiles et leur comportement de gosse pourri gâté! Je ne vais pas au ciné pour voir des têtes à claques m'apprendre la vie, non merci!

Côté technique, le film est au mieux quelconque, au pire exécrable. Le jeu d'acteur explore les abysses de la nullité, notamment celui qui joue le père. Bref, rien ne vient sauver ce film, une belle bulle marketing au message absolument gerbant si on y réfléchit un minimum.

C'est vraiment le film individualiste absolu, la recherche du bonheur à tout prix au déni de tout sens moral ou de toute réflexion introspective... Assez représentatif des travers de la société actuelle en fait. Une oeuvre utile malgré elle dirons-nous, pour ceux qui sauront y déceler le cynisme et l'arrogance insupportables de ses créateurs.

Au hasard Balthazar
7.2
3.

Au hasard Balthazar (1966)

1 h 35 min. Sortie : 25 mai 1966. Drame

Film de Robert Bresson

thewind a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mr Bresson veut s'affranchir de règles basiques du cinéma, et ce en dépit du bon sens!

Dans ce film les acteurs ne jouent pas, ils récitent. Je n'exagère pas du tout, c'est d'ailleurs précisément ce que voulait Bresson. Cela donne naissance à quelques scènes parfaitement surréalistes où les personnages déclament des lignes qui devraient être passionnées avec l'énergie d'un poulpe sous sédatifs...
Le film aurait presque pu rentrer dans mes nanars favoris si ces moments de bravoure étaient plus nombreux! Mais malheureusement la majorité du temps, ce non-jeu ne cause que mon assoupissement.

Mr Bresson doit trouver cela malhonnête que de colorer ses personnages avec des émotions... Comme si on biaisait le regard du spectateur... C'est une démarche purement intello qui ne se prête pas du tout au format cinématographique. L'essence du cinéma, c'est justement de parvenir à faire naître une vision sensorielle au spectateur, de lui faire vivre une expérience impossible à transmettre par de simples mots.

Or des mots, c'est tout ce qu'est "Au hasard Balthazar". Comme Bresson refuse d'utiliser tous les procédés du cinéma pour parvenir à une oeuvre d'art totale, son film n'apporte rien par rapport à la lecture de son scénario. "Au hasard Balthazar" c'est un message griffonné sur un bout de papier, qui s'est retrouvé on ne sait trop comment sur un écran de cinéma...

Au hasard Balthazar est un non-film, et Mr Bresson un non-réalisateur. A éviter si pour vous un film est plus qu'un simple scénario.

La Reine des Neiges
6.1
4.

La Reine des Neiges (2013)

Frozen

1 h 42 min. Sortie : 4 décembre 2013 (France). Aventure, Jeunesse, Musique

Long-métrage d'animation de Chris Buck et Jennifer Lee

thewind a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Un scénario débile et boursouflé qui multiplie les évènement sans importance (le passage chez les trolls, quel intérêt?), des chansons qui me donnent envie d'appeler Michael Madsen pour mettre fin à mon supplice (voir Reservoir Dogs si la référence vous échappe),des personnages à "memes" sans profondeur psychologique (insupportable bonhomme de neige dans le rôle du sidekick "rigolo"), une magie de pacotille, une animation propre mais froide (et non, ce n'est pas une qualité, même dans un film s'appelant "frozen")....

Le pire étant sans doute un passage très dur filmé façon film d'auteur russe (on insiste biiiiien dessus) complètement HS dans un film pour enfants... mais pas du tout assumé car juste après tout repart pour le mieux grâce à un deus ex machina ridicule.

Symptomatique du nouveau Disney, entre puérilité et innocence perdue. A gerber.

Cosmopolis
5.4
5.

Cosmopolis (2012)

1 h 49 min. Sortie : 25 mai 2012. Drame, Thriller

Film de David Cronenberg

thewind a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Peut-être ne suis-je pas allé voir ce film dans les meilleures dispositions, peut-être l'humeur du jour compte-t-elle beaucoup dans l'appréciation de l'oeuvre...
Mais BON SANG ce film n'a fait aucun effort pour que je l'apprécie!
C'est terriblement verbeux, aride, détaché de la réalité!

C'est une adaptation de roman, et ça se sent! Cronenberg a vanté dans une de ses interviews la supériorité de l'art littéraire par rapport à l'art cinématographique... C''est sans doute une des clefs pour comprendre l'échec de ce film: c'est un roman que l'on lit à l'écran, littéralement. Ce que la forme littéraire laisse à l'imagination, permettant une certaine abstraction, est ici transposé avec un réalisme étonnant qui trahit l’artificialité des situations.
Car rien dans ce film n'est crédible, rien ne sonne juste. C'est une fable, une allégorie. Mais une allégorie qui s'étale beaucoup trop, une fable qui te met un poing dans la gueule pour que tu comprennes sa morale.

De plus, sur un sujet très actuel, je trouve très malhonnête de ne pas apporter le moindre contrepoint, la moindre nuance. Non, ici rien que de l'idéologie pure, tartinée sans doute, sans humilité, sans humain.

Cosmopolis n'est pas un film hideux, mal fait, ou mal joué. C'est juste un film profondément ennuyeux, qui ne laisse jamais l'image s'exprimer plutôt que les mots, ce qui produit une expérience anxiogène. Un exemple éclatant de transposition paresseuse: le film n'apporte, à n'en pas douter, rien par rapport au livre.

Cronenberg nie avec ce film la spécificité du 7e art, et ce qu'il peut apporter d'humain, de tangible, de bouleversant à des histoires par le support visuel et audio. Chapeau l'artiste! Le cinéma ne te remercie pas.

Welcome
6.9
6.

Welcome (2009)

1 h 50 min. Sortie : 11 mars 2009. Drame

Film de Philippe Lioret

thewind a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Un film totalement opportuniste dans son traitement d'un sujet de société. Ca cherche vraiment à être LE film sur l'immigration illégale. Sauf que c'est traité de manière tellement biaisée et prêchi-prêcha que c'en est insupportable.

Il me semble que sur des sujets de société aussi sensibles, un peu d'honnêteté intellectuelle ne ferait pas de mal. Or tout est caricatural au possible, et jamais le réalisateur ne semble avoir essayé de se mettre dans la position du camp adverse. Un manque d'empathie assez ironique quand le film reproche justement cela. A qui, d'ailleurs? On ne sait pas trop...Le paillasson "welcome" se fait piétiner (symbolisme vraiment ridicule), et du coup on se sent tous responsables, comme si la France entière était à blâmer pour son hypocrisie... Pourquoi n'accueilles tu pas un immigré clandestin dès maintenant chez toi, hein, pourquoi?

En bref, le film traite le sujet avec arrogance et sans nuance, et cela a pour résultat d'attirer mon hostilité.

Hunger Games - L'Embrasement
6
7.

Hunger Games - L'Embrasement (2013)

The Hunger Games: Catching Fire

2 h 26 min. Sortie : 27 novembre 2013 (France). Action, Science-fiction

Film de Francis Lawrence

thewind a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Hunger Games: L'embrasement est un tissu d'incohérences scénaristiques et d'opportunisme hollywoodien putassier.

Le scénario ne tient absolument pas debout (voir l'hilarante critique de l'Odieux connard à ce sujet). Il est digne d'un bon gros nanard, le capital sympathie en moins parce que le film se prend très au sérieux.

La romance, censée être simulée en début de film pour des raisons valables, se concrétise plus tard sans aucune justification. Elle est d'ailleurs complètement bâclée et semble être là juste pour remplir le cahier des charges. Les dialogues sont à mourir de rire, les personnages dissertant sur leur couleur préférée (non je ne plaisante pas!). Oui je sais que c'est une adaptation de bouquin, alors peut-être que c'est aussi nul dans le livre, mais "adaptation" veut dire ce que ça veut dire: il faut savoir se détacher du bouquin quand nécessaire. Un réalisateur talentueux aurait su tourner ça de manière comique, pour montrer l'embarras des tourtereaux dans leur conversation, mais ce n'est pas du tout le cas ici. Encore une fois tout ça se prend terriblement au sérieux...

Les scènes d'action sont nazes: à aucun moment on ne ressent une impression de danger, pour des personnages de toute façon tellement creux qu'ils pourraient crever la gueule ouverte que ça ne me tirerait rien d'autre qu'un baillement. C'est un des travers du cinéma hollywoodien récent, qui ne semble pas comprendre qu'une bonne scène d'action passe avant tout par les personnages, et non par le nombre de SFX balancés à la seconde.

La mise en scène est tout ce qu'il y a de plus quelconque, et l'impression de déjà-vu vis-à-vis du premier épisode se fait rapidement sentir. Les plans christiques sur l'héroïne à la fin du film, sur laquelle tombe le seul rayon de lumière à des kilomètres à la ronde alors qu'elle s'élève dans le ciel les bras en croix, m'ont achevé. J'en aurais volontiers ri, mais vu que tout le monde dans la salle avait l'air de prendre ça au sérieux ça m'a plutôt donné envie de pleurer.

Une horreur, tout simplement.

Avengers
6.4
8.

Avengers (2012)

The Avengers

2 h 23 min. Sortie : 25 avril 2012 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Joss Whedon

thewind a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Avengers c'est le film d'action aseptisé par excellence.

Et alors, me direz-vous? C'est pas bien un film d'action pas trop violent? Au moins c'est pas dangereux pour les gosses! Oh que si c'est très mauvais, et selon moi bien plus pervers que la violence crue et réaliste d'un Cronenberg, par exemple.

Car tout dans Avengers nous rappelle que la mort c'est pas grave. Les buildings s'effondrent par dizaines? Pas grave! Ce sont des visages anonymes, qu'est-ce qu'on s'en fout? A rapprocher de l'hilarante fin du dernier Superman, où gentils et méchants se balancent des buildings à la figure, mais se battent avec acharnement pour sauver la bonne famille américaine en train de visiter un musée... Enfin, je m'égare...

Avengers c'est donc un carnaval de mort célébré en grande pompe. Tout ça ne me dérangerait pas si le réalisateur avait intégré un minimum d'émotion, de compassion, plutôt que de prendre le tout à la rigolade. 25 morts à gauche, dix morts à droite, 2 pirouettes au centre, une vanne ironique à 12 heures, à la bonne franquette messieurs dames! C'est un film d'action dans lequel on ne prend même plus le temps d'expliquer pourquoi les gens se battent, où on zappe l'humain pour passer direct à la baston. Impossible de s'attacher à des personnages pareils, d'autant plus quand on essaye de nous faire avaler qu'ils se battent pour le bien ou la justice. Moi j'ai surtout l'impression qu'ils se battent pour leurs egos!

Parlons-en de l'ego d'ailleurs... Le personnage d'Iron Man cannibalise tout le film, un espèce d'égocentrique insupportable très représentatif des travers américains. Comme dans Iron Man 2, il irrigue le film de son cynisme de pacotille, de ses vannes juste pour faire des vannes, même quand le monde est au bord du chaos. Le méchant, Loki, a le charisme d'une moule et représente à peu près le même niveau de danger. Il se fait (prévisible) massacrer en quelques secondes, bonjour les frissons...

L'échec d'Avengers, c'est l'échec de reproduire les actioners bien cons mais bien fendards des années 80-90. Ces films reposaient sur des gueules, sur des héros comme Schwarzy ou des méchants comme Dennis Hopper ou Michael Ironside., sur des répliques imprévisibles... Rien de tout ça dans Avengers!
Le film veut à la fois faire vibrer le spectateur, mais en même temps, il essaie de toutes ses forces de faire de l'auto-dérision. Il veut faire de l'épique, mais en évitant tout enjeu fort. Le film échoue donc logiquement sur tous les tableaux.

Iron Man 2
5.4
9.

Iron Man 2 (2010)

2 h 04 min. Sortie : 28 avril 2010 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Jon Favreau

thewind a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Welcome to the Robert Downey Jr show!

On voit bien que Marvel veut profiter de la vague de succès de son acteur.. Iron Man 2 est bavard... beaucoup trop bavard! Et vas-y que je te sors une petite pique, une petite blague en toute occasion... Ca dédramatise les rares moments qui pourraient être émouvants. Marvel doit sûrement se dire que c'est vulgaire l'émotion, que c'est pour ces taf.... d'européens...

Le cynisme du personnage crée une espace d'impertinence de pacotille, de subversion factice. On est loin des dialogues ciselés des héros désabusés des films noirs des années 40, bien écrits et reflétant les doutes et la noirceur d'une époque traumatisée par le bouleversement de valeurs opéré par la seconde guerre mondiale. Parce que soyons clairs, ce film n'a rien à dire sur quoi que ce soit, alors pourquoi tant abuser de l'ironie? C'est un procédé humoristique qui se prête assez mal aux coquilles vides. Le film souffre vraiment de ce trop-plein de second degré, qui rend le personnage insupportable, et le film étouffant.

Je ne commenterai guère le scénario, vaste prétexte pour caser le cahier des charges de Marvel, comme d'habitude.La réalisation est conventionnelle et sans invention. Malheureusement le public s'est habitué à ces "oeuvres" sans aucune prétention artistique et qui ne servent qu'à balancer des "moments de bravoure" qui personnellement m'en touchent une sans faire bouger l'autre tant les personnages m'insupportent.

Le cynisme du film, à défaut de celui du personnage, reflète véritablement la partie sombre de l'industrie ...

Inception
7.5
10.

Inception (2010)

2 h 28 min. Sortie : 21 juillet 2010 (France). Action, Thriller, Science-fiction

Film de Christopher Nolan

thewind a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Inception, comme les Batman de Nolan du reste, est terriblement verbeux.

C'est comme si Nolan refusait de faire passer des idées par les images (essence du support cinématographique tout de même) et se contentait d''illustrer des dialogues. C'est d'une lourdeur insupportable, que la musique bourrine n'arrange guère.... Non mais sérieusement, la musique qui fait tchac boum tchac dans les dialogues, faut vraiment arrêter Nolan hein!

Tout ça passe d'autant plus mal dans un film qui traite du rêve. Nolan détruit toute la magie propre au rêve, son film n'a absolument rien d'onirique à cause de cette balourdise dans les dialogues et le scénario.
Celui-ci est inutilement complexe, alors que les idées et le concept de base sont tout ce qu'il y a de plus simples. C'est vraiment la marque de fabrique de Nolan, et c'est ce qui fait croire à certains que ses films sont plus intelligents qu'ils ne le sont vraiment.

Le "twist" final, que je ne spoilerai pas, est hyper prévisible, je l'ai deviné dès que Nolan a introduit le "support" de ce twist, soit bien avant la moitié du film. Tout le reste du temps j'ai donc soupiré en attendant cette soi-disant "révélation" qui arrive avec fracas...

Les scènes d'action, comme à son habitude chez Nolan, sont plates. Elle sont en plus vraiment hors-sujet pour un film traitant du rêve. Non, pas de bataille contre des monstres cauchemardesques freudiens, non non ici on se bat contre des types armés d'AK sur des motoneiges... Soupir...

On dirait bien que Nolan a tenu son pari d'introduire du "réalisme" dans le royaume des rêves. Félicitations c'est réussi... Mais était-ce vraiment nécessaire?

Alice au pays des merveilles
5.2
11.

Alice au pays des merveilles (2010)

Alice in Wonderland

1 h 48 min. Sortie : 24 mars 2010 (France). Aventure, Fantastique, Jeunesse

Film de Tim Burton

thewind a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Alice au pays des merveilles, c'est le Monde de Narnia qui s'invite dans un comte. Tout ça est d'une subtilité KOLOSSALE, vous vous en doutez bien...

Quel intérêt de foutre une bataille dans Alice, censé être une sorte de comte initiatique, ou trip hallucinogène?
Si encore c'était bien réalisé, on pourrait ranger ça du côté des adaptations qui ne saisissent pas l'essence de l'oeuvre mais apportent tout de même quelque chose de nouveau... Mais non! Tout dans ce film semble avoir été fait à la va-vite...
L'histoire semble être tirée d'un générateur procédural de scénarios de fantasy niaise... Elle se paye en plus le luxe d'être inutilement alambiquée, perdant la simplicité qui doit être la qualité première d'un comte.
Les décors et les effets spéciaux sont hideux, il n'y a pas d'autre mot... Incompréhensible vu le réalisateur et les moyens mis à sa disposition!
Les acteurs sont en mode pilote automatique et c'est avec exaspération qu'on assistera aux pitreries d'un Johnny Depp qui ne parvient pas une seconde à faire oublier que c'est bien un acteur et non un personnage de film que l'on voit à l'écran...

C'est bien là le gros problème du film: non seulement on ne s'immerge pas dans l'histoire, mais on n'a vraiment pas envie de le faire... Reste chez toi Alice, cette aventure n'en vaut vraiment pas le coup!

thewind

Liste de

Liste vue 501 fois

5
4