Carnet de découvertes vidéoludiques - 2021

Petit recensement des jeux vidéos découverts et terminés, tout support confondu, sur l'année 2021. Avec un commentaire/avis à chaque fois.

Liste de

25 jeux vidéo

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a environ 2 ans

Inside
8.1

Inside (2016)

Sortie : 29 juin 2016. Aventure, Réflexion, Plateforme

Jeu sur Xbox One, PC, PlayStation 4, iPad, iPhone, Nintendo Switch, Mac, PlayStation 5

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je découvre enfin ce petit bijou de Playdead, qui a choisi de continuer dans la voie de Limbo tout en poussant le concept plus loin. On retrouve la même base : on incarne un gamin qui évolue dans des environnements peu hospitaliers, doit résoudre des puzzles mortels et le jeu s’émancipe de toute forme de narration explicite pour mieux utiliser l’environnement et le gameplay pour raconter son histoire.

La principale différence donc est qu’ici il y a un univers plus construit et qu’on sent davantage que le jeu veut nous raconter quelque chose au travers de ce monde dystopique sans couleurs et oppressant à souhait. Le fait que le jeu évite toute indication textuelle et toute ligne de dialogue permet malgré tout de conserver toute sa puissance évocative : ce sont avant tout des images, des ambiances, des éléments placés dans le décor qui marquent et stimulent l’esprit tout en faisant naître une étrange émotion de cette poésie sombre. J’ai vu plusieurs interprétations sur le sens du jeu tout en me faisant la mienne, et le jeu a l’intelligence de ne jamais valider une thèse plus qu’une autre, permettant à chacun de se projeter à sa manière dans l’oeuvre pour y déceler un sens intime.

L’aventure m’a semblé encore plus prenante que Limbo, grâce à un rythme mieux géré qui alterne à merveille réflexion, contemplation et tension et multiplie les passages d’anthologie et les idées de gameplay aussi stimulantes que pleines de sens. Difficile de ne pas évoquer cette fin interpellante. Et le jeu fonctionne aussi grâce à son travail visuel et sonore énorme, on est plongé dans une atmosphère étouffante, de laquelle il est impossible de s’échapper (j’ai d’ailleurs fini le jeu d’une traite), tout cela étant amplifié par un graphisme minimaliste allié à un sens de la mise en scène et au gigantisme des décors. On a souvent l’impression d’être un microbe évoluant dans un monde qui nous dépasse et je pense que c’est l’effet recherché.

Comme Journey par exemple, Inside fait partie de ces jeux qui exploitent au maximum la puissance évocative du jeu vidéo en alliant narration environnementale et gameplay signifiant pour faire naître une expérience brève mais marquante à vie. Une claque !

Hitman
7.5

Hitman (2016)

Sortie : 31 octobre 2016. Action-Aventure, Infiltration, Réflexion

Jeu sur PC, Mac, Linux, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Je découvre enfin la licence Hitman avec ce reboot de 2016 et je suis très conquis par l’approche !

En gros c’est ce que j’attends d’un jeu d’assassinat : tu es lâché dans une map avec une ou plusieurs cibles et on te dit “vas-y amuse-toi”. Le sel du jeu est clairement la liberté d’approche qui est offerte à travers la multiplicité des opportunités présentées dans chaque mission. On peut refaire chaque chapitre plusieurs fois de manière totalement différente à la fois, tenter différentes approches, et ça rend l’expérience d’autant plus grisante parce qu’on a vraiment l’impression d’être un assassin envoyé sur le terrain et forcé d’improviser pour arriver à ses fins. On peut tout aussi bien suivre les opportunités et utiliser l’environnement pour masquer ses assassinats en accident, on peut tenter d’isoler les persos d’une manière ou d’une autre pour ensuite leur briser la nuque quand ils ont le regard tourné, ou bien on peut tenter l’approche bourrine (spoiler alerte : ça ne marche pas bien).

Après j’avoue que je suis plutôt du genre à tout faire une fois et éventuellement relancer le jeu dans quelques mois, j’ai l’impression que ça perdrait du côté organique de mon expérience si je refaisais tous les niveaux en boucle (même si le jeu a sans doute été pensé comme ça).

J’ai également envie de mentionner des environnements particulièrement variés : on alterne entre un défilé de mode parisien, un hôpital high-tech au Japon ou encore un Marrakech en pleine révolte… On est à chaque fois plongé dans une ambiance complètement différente et riche en détails, c’est vraiment immersif.

Bon même si l’ensemble est réjouissant, je ne trouve pas le jeu sans défaut : le système d’opportunités est sympa mais donne un peu trop l’impression d’être placé sur des rails et de suivre des instructions jusqu’à ce que notre assassinat nous soit offert sur un plateau. C’est limite plus gratifiant de se la jouer impro totale même si souvent le résultat est bien plus disgracieux. Aussi, et c’est hélas une récurrence du genre, l’IA n’est clairement pas à la hauteur d’un jeu où l’essentiel consiste à berner et manipuler son entourage.

Des défauts qui sont je l’espère corrigés dans les suites mais en tout cas j’ai été très convaincu par cette entrée en matière !

Unravel Two
7

Unravel Two (2018)

Sortie : 9 juin 2018. Action-Aventure, Réflexion, Plateforme

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch

Yayap a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une suite en-dessous du premier volet.

L'idée de génie du jeu est la manière dont ça renouvèle les acquis du premier pour l'adapter à un gameplay coop. C'est souvent assez ingénieux sans être trop casse-tête, il faut souvent réfléchir ensemble et bien se synchroniser au risque d'entraîner l'autre dans sa chute. J'ai quelques petits reproches sur la partie "jeu", comme un level design pas toujours clair, un recours un peu automatique à certaines mécaniques comme le balancier qui revient souvent, et une expérience globalement moins variée que le premier. Mais ça reste super plaisant, encore une fois servi par une direction artistique chatoyante et une musique du plus bel effet.

Mon principal problème vient donc de la narration. Le premier avait une recette excellente, qui lui permettait de trouver une vraie force émotionnelle et un sentiment de nostalgie permanente, tout en utilisant les outils du gameplay pour raconter l'histoire de manière implicite. Ici ça m'a semblé beaucoup plus basique, même si ça a la bonne idée de reprendre le concept de laine = lien entre les êtres en l'appliquant à la notion d'entraide et de soutien mutuel, ce qui se marie bien sûr parfaitement avec le gameplay coop. Mais les thématiques me semblent bien plus effilées (sans mauvais jeu de mots), la progression de l'histoire complètement déconnectée du gameplay la plupart du temps, et surtout l'émotion quasi-absente. J'avoue même avoir été confus face à la fin, là où celle du premier clôturait parfaitement l'ensemble.

Dommage donc, mais je conseille malgré tout le jeu à qui aurait l'occasion de le faire en coop, c'est bien fun et pas trop long.

Fire Emblem: Three Houses
7.9

Fire Emblem: Three Houses (2019)

Sortie : 26 juillet 2019. RPG, Stratégie tour par tour

Jeu sur Nintendo Switch

Yayap a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

N'ayant jusqu'à présent joué qu'à Awakening qui est instantanément devenu l'un de mes jeux favoris, j'ai également adoré ce Three Houses !

J'ai pris la route des "méchants" parce que je voulais du drama et j'ai été bien servi : c'est prenant à souhait et souvent assez tragique, avec des choix difficiles à faire et un relatif non-manichéisme qui fait bien plaisir. Mon reproche viendrait du fait que le tout semble un peu expédié à la fin, et que certaines questions restent sans réponse. Visiblement, chaque route à ces défauts et il faut faire l'ensemble du jeu pour avoir une vision d'ensemble, ce qui est à la fois une qualité et un défaut tant ça demande un investissement de temps énorme. Le point fort reste les personnages et les relations qu'on noue avec eux et qu'ils nouent entre eux grâce au génial système de soutien.

Niveau gameplay, c'est du Fire Emblem avec toutefois un côté gestion beaucoup plus poussé. C'est pas évident à appréhender tant il y a de trucs à gérer et j'ai complètement rejeté cet aspect du jeu dans un premier temps avant de petit à petit apprendre à l'utiliser et j'ai fini par trouver ça aussi prenant que les combats. Je mettrais un bémol sur le château qui n'est qu'un gros hub et qui manque clairement de vie, il n'y a aucun plaisir à l'explorer et on finit par se dire que des menus ou un espace bien plus réduit auraient tout aussi bien fait l'affaire.

Les combats restent le gros morceau du jeu, ils sont toujours aussi jouissifs et le système de la série fonctionne à merveille, en demandant une bonne connaissance des paramètres du jeu, du terrain et de ses propres unités, sans être non plus trop punitif en normal. Dommage qu'on ait retiré le triangle des armes et surtout les duos de personnages qui étaient la meilleure manière de booster des persos faibles et de débloquer rapidement les niveaux de soutien. Mais il y a des nouveautés sympas comme les escouades ou les nouveaux types d'ennemis qui demandent un peu de stratégie pour en venir à bout.

Globalement ça reste un excellent jeu que je recommande à tout possesseur de Switch qui n'est pas allergique au genre. Mais je ne sais pas si j'aurai la foi de le refaire encore deux fois...

The Legend of Zelda
7.7

The Legend of Zelda (1986)

Zelda no Densetsu

Sortie : 15 novembre 1987 (France). Action-Aventure

Jeu sur NES, Famicom Disk System, Game Boy Advance, GameCube

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Bon je tiens à préciser que je n’ai pas vraiment joué “dans les règles” puisque j’ai usé de la soluce et des fonctions propres à l’émulation de la Switch, sans ça je ne sais pas si j’aurais eu le courage d’avancer.

Donc forcément mon ressenti n’a pas vraiment été terni par la frustration de se paumer et de brûler chaque buisson qu’on croise en espérant trouver une grotte cachée, ou de recommencer 200 fois un donjon. Mais j’ai pu pleinement apprécier en quoi cet épisode était fondateur et, mine de rien, comment toutes les bases étaient déjà présentes jusqu’aux ennemis ou objets qu’on retrouvera encore des décennies plus tard. Les jeux suivants (ALttP en tête) n’ont finalement fait que peaufiner et enrichir une formule déjà bien établie, quoique rugueuse. Les combats sont assez corsés, particulièrement en seconde moitié de jeu où arrivent des ennemis bien prise de tête (ces putain de magiciens !).

Le côté matriciel de l’open-world est assez impressionnant, se dire qu’on peut plus ou moins faire le jeu dans l’ordre dans lequel on l’entend et qu’il n’y a pour ainsi dire aucune indication donnée du début à la fin. On comprend toutefois pourquoi les épisodes suivants sont allés vers quelque chose de plus cloisonné tant c’est difficile de concevoir un jeu qui incite à l’exploration, à la découverte et à l'expérimentation sans faire quelque chose de super frustrant où on peut passer des heures à tourner en rond.

Reste que c’est émouvant de retourner aux sources, d’entendre le fameux thème principal pour la première fois, de se faire offrir sa première épée par le vieux dans sa grotte :'(

Zelda II: The Adventure of Link
6.5

Zelda II: The Adventure of Link (1987)

The Legend of Zelda 2: Link no Bōken

Sortie : 26 septembre 1988 (France). Action-Aventure, RPG

Jeu sur Famicom Disk System, NES, GameCube, Game Boy Advance

Yayap a mis 7/10.

Annotation :

Quelque part c’est assez admirable de voir tous les départs qui sont faits par rapport au jeu original : on passe d’une vue de dessus à un side-scroller, on a une dimension RPG et une worldmap avec rencontres aléatoires à la clé. C’est fort couillu et ça permet de se rendre compte à quel point rien n’était fixé après le premier Zelda et que la saga aurait pu partir dans une toute autre direction si cette approche avait porté ses fruits.

Bon en l’occurrence c’était pas la bonne direction à prendre. Ça limite fortement la dimension explorative, les secrets de la world map sont souvent cachés dans des carrés aléatoires et les phases “d’action” sont forcément très linéaires, on n’a pas non plus de de level-design ingénieux à la metroidvania (les donjons sont labyrinthiques mais pas forcément dans le bon sens du terme). Et, bien entendu, les combats sont très difficiles. J’avoue avoir utilisé sans vergogne le retour en arrière de la Switch parce que sinon je serais encore au premier donjon :hap: c’est assez frustrant parce que le jeu ne laisse aucun répit, les niveaux des ennemis augmentent vite et on est souvent confronté à des mobs qu’il faut vaincre d’une manière bien précise ou avec des hitbox millimétrées.

Après je trouve le gameplay bien foutu en soi. C’est plus technique qu’un Zelda habituel, il faut gérer à la fois sa portée (avec une épée cure-dent) et son angle d’attaque mais la maniabilité est intuitive et j’aime beaucoup certaines possibilités. On a souvent l’impression de livrer de vrais duels, et le saut avec épée vers le bas est rapidement devenu l’un de mes moves de combat préférés !
Bref c’est pas désagréable à jouer, juste qu’il faut une bonne résistance à la frustration ou assumer de “tricher” comme moi.

J’apprécie pas mal de choses. Déjà la narration un peu plus en avant que dans le précédent jeu, avec plus de dialogues et même des villages et des gens qui te parlent, on se sent moins seul que dans le premier. Ça reste très minimaliste mais on se sent un poil plus investi que dans le précédent. Ensuite j’apprécie particulièrement la musique à la fois plus variée que dans le premier tout en utilisant des thèmes originaux qui ne seront pas forcément repris par la suite.

Donc voilà, je ne mettrais pas du tout ça parmi les sommets de la saga mais c’est une curiosité intéressante.

Mafia: Definitive Edition
7.3

Mafia: Definitive Edition (2020)

Sortie : 25 septembre 2020. Action-Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Je profite de ce remake pour découvrir ce jeu culte dont j’ai tant entendu parler.

Bon rien à redire sur la réalisation, c’est propre sans être du niveau des ténors actuels mais en tout cas ça n’accuse jamais son âge visuellement, l’équipe a fait du super boulot. J’émettrais plus de réserves sur le gameplay et le game design en général. Y’a pas mal d’éléments dans la structure, l’exécution des missions, des trucs comme les déclenchements des scripts, qui semblent visiblement inchangés, on a souvent cette impression bizarre de jouer à un vieux jeu dans un emballage neuf. D’un autre côté, la jouabilité des fusillades a visiblement été complètement revues pour se calquer sur les normes de TPS “à couverture” actuelles. Je n’ai pas de problème avec ça en soi mais disons que c’est plus fonctionnel qu’autre chose, ça manque de nervosité et on est loin du sens de la mise en scène des modèles du genre. J’ai trouvé la conduite plutôt plaisante en revanche, j’ai joué en mode “assisté” et ça restait accessible sans perdre sacrifier toute la lourdeur des automobiles des années 30.

En revanche, la force du jeu reste son écriture. On est assez immédiatement plongé dans une ambiance tout droit héritée du Parrain, avec une narration qui quant à elle évoque directement les Affranchis. Rien de bien original dans les références comme dans l’exécution de la trame, mais on sent que tout a été fait avec énormément de soin et d’amour pour le genre, en construisant une évolution cohérente pour le personnage principal tout en rendant tous les seconds rôles terriblement attachants (Paulie :'( ). On ne compte pas les passages d’anthologie à la symbolique évidente. Et tout ce travail sur l’ambiance, jusqu’à la musique et aux informations radiophoniques d’époque, est absolument savoureux et rend l’immersion totale.

Un remake correct d’un excellent jeu donc, que je suis content d’avoir pu découvrir malgré tout.

Super Mario 3D World + Bowser's Fury
7.8

Super Mario 3D World + Bowser's Fury (2021)

Sortie : 12 février 2021. Plateforme

Jeu sur Nintendo Switch

Yayap a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bon 3D World reste un super Mario, je crois qu’on peut mieux l’apprécier à sa juste valeur maintenant qu’on a Odyssey. En tout cas c’est toujours aussi fun, chaque niveau ou presque est super bien construit avec une ambiance spécifique, une idée exploitée en crescendo jusqu’à la fin… C’est du level design made in Nintendo, ils n’ont plus rien à prouver dans ce domaine. J’apprécie également les légères améliorations de gameplay made in Switch, le jeu est un peu plus rapide, on peut grimper plus haut avec le chat, on ne perd plus les étoiles vertes en mourant mais seulement avec un game over, ça rend le jeu encore plus dynamique.

Quant à Bowser’s Fury, ce truc n’avait pas le droit d’être si bon ! C’est une espèce d’évolution du concept d’Odyssey qui pousse même l’idée un peu plus loin puisqu’on a une seule grande map de laquelle sont accessibles différents “niveaux” (avec à chaque fois des astres à récolter en mode Mario 64), le tout sans chargement. Sans doute le premier Mario véritablement open-world et ça ne m’étonnerait pas que la licence s’oriente vers ça tant c’est bien fait. C’est du fun ininterrompu, on ne perd jamais son temps, les déplacements à travers la map sont super rapides et dès qu’on arrive à une île c’est parti ! J’adore comme toutes les idées de gameplay de 3D World sont réexploitées ici : les items réorganisés en espèce d’inventaire, Plessie autrefois limité à des niveaux assez exigus et qui est désormais le transport ultime… Et puis cette ambiance avec ce lac reposant, la thématique du chat omniprésente, la musique juste géniale… Et puis les combats contre Bowser en mode kaijus, c’est pas un grand challenge mais c’est terriblement fun !

Mon seul reproche serait la fréquence un peu trop soutenue des apparitions de Bowser, particulièrement dans le post-game où on cherche tous les astres manquants. Mais c’est pour chipoter, on a un contenu supplémentaire qui a l’étoffe d’un jeu à part entière, certes un peu court mais terriblement généreux et bourré d’idées.

Hades
8.4

Hades (2020)

Sortie : 17 septembre 2020. Roguelike/Roguelite, Hack'n'slash, Dungeon crawler

Jeu sur Nintendo Switch, PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X/S, Mac

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J'ai atteint l'épilogue, bon c'était assez laborieux pour finalement une séquence assez bâclée, ce serait mon seul vrai reproche.

Parce que sinon c'est vraiment excellent. Ce que j'ai surtout adoré, c'est comment le jeu parvient à renouveler constamment l'intérêt : on croit que ça va être fini après avoir battu Hades une première fois mais finalement non c'est presque là que je le jeu commence vraiment. La narration est super bien foutue en ce qu'elle intègre entièrement la structure du jeu et en joue, et connecte parfaitement les enjeux du personnage principal avec le parcours du joueur. Le tout en livrant une galerie de personnages sacrément attachants qu'on prend plaisir à voir évoluer.

Je n'ai jamais été rebuté tellement la base du jeu est facile à prendre en main et la maniabilité intuitive. D'autant plus que le jeu offre de quoi s'amuser, entre les différentes armes, les builds (plus ou moins aléatoires) et les paramètres qu'on peut altérer pour corser le challenge. Y'en a vraiment pour tous les goûts, les joueurs assidus peuvent se faire plaisir avec tout le contenu et les innombrables possibilités à exploiter et ceux qui comme moi veulent surtout avancer dans l'histoire ne sont jamais lésés ou pénalisés. J'avoue que j'ai utilisé le God Mode au bout d'un moment, avant tout par désespoir en voyant le nombre d'heures que je devrais encore investir pour voir le bout - mais c'est vraiment idéal, ça donne un coup de pouce au joueur sans complètement casser le jeu.

En plus qu'est-ce que c'est agréable à parcourir visuellement ! Et la musique qui monte en intensité de salle en salle pour éclater à chaque boss !!

Mass Effect: Legendary Edition
8.6

Mass Effect: Legendary Edition (2021)

Sortie : 14 mai 2021. RPG, Action

Compilation sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je profite de ce remaster bienvenu pour refaire ce qui reste sans aucun doute ma trilogie vidéoludique préférée.

Le travail de remasterisation en lui-même est assez bon. ME1 est bien entendu celui qui a bénéficié des plus gros changements, les combats sont bien meilleurs qu'à l'époque (même si on reste clairement en dessous des deux suivants) et surtout ce lifting graphique lui fait un bien fou. Peu de changements sur les deux opus suivants si ce n'est ce petit ravalement de façade qui redonne toute sa splendeur à la DA unique de la trilogie. Finalement le seul point qui a vraiment vieilli, ce sont les animations.

Je regrette par contre que BW n'ait pas profité du remaster pour corriger quelques défauts inhérents aux jeux d'origine. Je pense notamment au journal de quêtes complètement pété du 3e jeu, ce genre de petit truc super simple à corriger, vraiment dommage... Cependant, et malgré cette relative paresse, ça reste la meilleure manière à l'heure actuelle d'expérimenter la trilogie puisque pour le prix d'un jeu neuf on a les trois jeux et tous leurs DLC (donc plusieurs sont carrément indispensables), le tout avec un éditeur de personnages uniformisé et un joli mode photo. Que demande le peuple ?

Concernant les jeux en eux-mêmes, ça m'a fait un bien fou de les redécouvrir même si ma préférence reste inchangée. Le 1er est une formidable introduction à l'univers et sans doute le plus unique des 3 en terme d'ambiance et de gameplay, malgré des défauts de design qui ont assez mal vieilli. Le 2 demeure mon préféré, le plus léché sur tous les points et sans doute le JV a avoir su le mieux m'impliquer émotionnellement grâce à son univers approfondi et sa galerie de personnages. Le 3 aurait pu être le meilleur avec son climat apocalyptique et offre certains des plus grands moments de la saga, mais accuse le coup d'un développement rushé : le manque de finition est flagrant sur certains aspects et le dernier acte reste bien en dessous des standards de la saga.

Astro's Playroom
7.5

Astro's Playroom (2020)

Sortie : 19 novembre 2020. Plateforme

Jeu sur PlayStation 5

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

J'inaugure la PS5 avec cette démo technique du plus bel effet. Le but du jeu étant simplement de présenter les (impressionnantes) fonctionnalités de la nouvelle manette, Sony aurait pu s'en sortir avec le minimum syndical. Mais la compagnie avait visiblement l'intention de délivrer quelque chose de véritablement qualitatif : Astro's Playroom est un platformer tout ce qu'il y a de plus réussi.

Court en ligne droite mais assez généreux en contenu, le jeu propose une série de niveaux bien pensés et très fun, qui ne poseront pas grand soucis aux habitués de la plateforme 3D mais proposent suffisamment de variété pour maintenir le joueur moyen en haleine. Il y a un bel équilibre en structure classique du genre (le tout est très inspiré d'un Mario 3D) et exploitation des possibilités de la manette.

Qui plus est, le jeu est très joli avec sa DA robotico-cartoonesque chatoyante et ses environnements variés et riches en détails. C'est un véritable plaisir à parcourir, d'autant plus que Sony a fait du jeu une véritable célébration de son patrimoine, rendant hommage aux 4 consoles ayant précédé celle-ci et bourré de clins-d'oeil aux nombreux titres ayant fait l'histoire de ces machines.

Ça ne réinvente pas l'eau chaude, mais pour un jeu gratuit c'est clairement du haut niveau.

Ratchet & Clank: Rift Apart
7.6

Ratchet & Clank: Rift Apart (2021)

Sortie : 11 juin 2021. Action-Aventure, Plateforme

Jeu sur PlayStation 5, PC

Yayap a mis 7/10.

Annotation :

Premier jeu next gen, c’est aussi mon premier Ratchet.

Difficile de nier la claque visuelle. On a des putain d’environnements, avec chacun leur ambiance propre, tout paraît très vivant et habité, l'animation est malade. Et le plus impressionnant, c’est que tout est ultra-fluide, le jeu affiche plein de PNJ et passe d’un environnement à l’autre grâce au système de failles dimensionnelles sans forcer. Et il faut bien dire que les gars d’Insomniac ont le sens de la mise en scène et savent utiliser la technique à leur disposition pour en foutre plein la vue et donner une vraie ampleur à leur univers et leurs péripéties.

Je suis plus mitigé sur le gameplay. Je note une prise en main très aisée et instinctive, des déplacements assez vifs et un moveset plutôt plaisant. Le problème, c’est qu’il y a vraiment beaucoup de combats, et si là encore les mécanismes de bases sont assez bien balancés en mettant l’emphase sur le mouvement, je trouve le tout assez limité malgré tout. Il y a peu de variété dans les ennemis et dans les situations, on enchaîne les arènes et les vagues d’ennemis avec un dispositif toujours similaire et la lassitude finit par s’installer. Le pire reste les boss qui sont juste des sacs à PV rarement intéressants à combattre. Ca n’aide pas que, même si l’arsenal est varié, les armes manquent de sensation à mon goût.

Quant à l’histoire, je suis mitigé aussi. C’est dommage parce qu’on sent un vrai univers et une volonté d’impliquer le joueur dans sa narration. Mais je n’ai pas été convaincu par ce ton mi-comique/mi-sérieux qui n’assume vraiment aucune orientation. Parce qu’on sent que l’univers a un potentiel un peu délirant, mais ce n’est pas vraiment drôle non plus, ça reste assez timide en gags et situations absurdes. Et d’un autre côté on sent que ça veut se la jouer TLOU/GoW 4 en offrant à ses personnages des conflits assez intimistes. Sauf que tout ça reste limité à quelques dialogues mal insérés entre les combats, je n’ai jamais vraiment l’impression que la structure du jeu est au service de la narration, et du coup tous les conflits sont bien trop vite résolus. Ça peut paraître léger comme reproche mais vu encore une fois l’importance que le jeu apporte à sa narration ça fait quand même tâche.

Petite déception donc, j’aurais aimé que la claque graphique se répercute sur le reste du jeu, mais il faudra faire sans. Ça reste très sympa et tout à fait honorable comme jeu pour découvrir la PS5.

Metro 2033 Redux
7.3

Metro 2033 Redux (2014)

Sortie : 28 août 2014. FPS

Jeu sur Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One, PC, Mac, Linux

Yayap a mis 7/10.

Annotation :

Mon envie de post-apo austère m’a poussé à découvrir la saga Metro en commençant naturellement par ce premier opus.

Le point fort est clairement l’univers. On est certes dans des prémisses de post-apo classiques mais j’adore le concept d’une humanité retranchée dans le métro moscovite, où chaque station serait une espèce de petite ville et avec différentes factions qui se disputent le tout. On a une ambiance plus que solide, qui rend bien le côté désespéré de cette humanité en survie et se permet d’être bien oppressante, horrifique voire surréaliste quand la situation l’exige. Ça joue pas mal du fait que l’essentiel du jeu se déroule en intérieur, avec ces égoûts glauques et ces rails interminables, je ne regarderai plus les draisines de la même manière. D’autant plus que le jeu n’a pas mal vieilli dans sa version Redux, on sent clairement le poids des années côté animations mais tout ce qui touche à la modélisation, aux effets de lumière, reste très réussi.

Après la trame m’a semblé un peu légère. J’aime le côté voyage à sens unique vers une destination trouble mais on survole un peu trop les différentes zones que pour pouvoir vraiment s’impliquer. Les personnages sont fonctionnels, y compris le héros qui reste muet (mais parle durant les temps de chargement, je ne comprends vraiment pas la pertinence de ce choix). Et toute la finalité du voyage me semble légère, j’ai l’impression que le jeu plante des pistes qui serviront aux suivants mais ne se suffisent pas à elles-mêmes.

C’est surtout côté gameplay que j'ai des réserves. Alors je comprends les limites d’un studio ukrainien inexpérimenté. Mais disons que pour un jeu de tir, les combats sont assez brouillons et manquent de pêche (surtout contre les monstres). On a souvent de longs moments où il faut défendre une zone et canarder des mods à foison, c’est un peu lourd. Qui plus est, le côté scripté à la CoD ne se marie pas toujours bien avec la dimension survie qui implique de fouiller un peu partout, c’est chiant de ne pas pouvoir avancer à sa guise en devant attendre des PNJ lents comme des mammouth. Le jeu fait le choix de minimiser l’ATH, les indications etc. ce qui est une bonne chose mais implique d’avoir un level design sacrément solide pour que la progression soit fluide, ce qui n'est pas le cas.

Bref, pas mal de soucis mais j'ai quand même hâte de faire la suite !

Metro: Last Light Redux
7.4

Metro: Last Light Redux (2014)

Sortie : 28 août 2014 (France). FPS

Jeu sur PC, Mac, Linux, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, Streaming

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Eh bien, autant le premier ne m’avait pas totalement convaincu, autant j’ai été pris à fond dans celui-ci (au point de le faire en un week-end :hap: ).

Rien ne change fondamentalement mais j’ai trouvé l’aventure plus engageante et mieux rythmée et tirant extrêmement bien partie de cet univers riche. Le jeu s’autorise beaucoup plus de variété tant dans les décors que dans les phases de jeu, chaque chapitre proposait quelque chose d’unique et je ne me suis pas emmerdé une seconde (là où le premier était parfois un peu redondant). On sent à la fois une plus grande maîtrise et plus de moyens, ça se voit particulièrement dans les villes riches en détails et avec des ambiances uniques - le passage à Venise reste l’un des plus mémorables du jeu. Qui plus est je trouve le jeu très bien équilibré dans ses différentes phases, en sachant quand lâcher la bride pour laisser le joueur explorer et s’imprégner de cette atmosphère immersive et poisseuse, et quand le guider avec des phases scriptées en mode FPS moderne.

Alors le gameplay ne change pas fondamentalement, c’est un poil plus agréable mais ça reste plutôt moyen. Il y a j’ai l’impression un plus grand accent mis sur l’infiltration avec la possibilité de tirer parti de l’ombre et la lumière, dommage que l’IA soit tellement aux fraises. Mais malgré cette jouabilité perfectible, j’ai malgré tout pris mon pied tout simplement parce que l'ambiance, l'univers et la narration ont su m’emporter.

Parce que même l’histoire est plus entrainante ici. Ca commence assez rapidement en construisant sur le dilemme moral posé par la fin du précédent et en exploitant des thématiques beaucoup plus intéressantes puisque cette fois le rapport à l’autre et la question de moralité sont vraiment au coeur du récit et pas juste greffées au reste. J’apprécie également que les différents éléments de l’univers soient davantage exploités, notamment les factions humaines qui ont un rôle prédominant. Sans compter qu’on a des personnages pas vraiment exceptionnels mais suffisamment marquants que pour renforcer l’implication (je pense à Anna, Pavel ou bien entendu Khan).

Malgré un système d'alignement moral qui me laisse perplexe, j'ai été ravi de le faire, vivement le 3 !

It Takes Two
8.2

It Takes Two (2021)

Sortie : 26 mars 2021. Plateforme, Action-Aventure

Jeu sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S, Nintendo Switch

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Quelle petite merveille <3

On a là un modèle de jeu coopératif qui assume le côté asymétrique (les deux joueurs n’ont jamais les mêmes habiletés) du coup ça pousse vraiment à la coopération et à la synchronisation de manière très organique. Je ne compte plus les exemples où les deux joueurs sont mis à contribution de manière super créative - par exemple quand l’un doit créer des plateformes pour l’autre - chacun est impliqué de manière différente et ça crée un côté super gratifiant tout en renforçant l’objectif de cohésion chérit par le jeu.

D’une manière plus générale, la grande force du jeu est vraiment sa variété. Chaque chapitre permet de complètement renouveler le plaisir en changeant drastiquement d’ambiance et en introduisant de nouvelles mécaniques. Je ne compte d’ailleurs pas les genres du jeu vidéo qui sont repris ou parodiés. Et le tout en gardant un gameplay très fluide et instinctif quelles que soient les situations. J’aime aussi ces phases plus relax où l’on peut juste profiter du décor et déclencher de petites intéractions, ou encore jouer à des mini-jeux.

D’ailleurs la direction artistique m’a vraiment subjugué dans l’ensemble. Chaque environnement est exploité à fond et fait l’objet de nouvelles surprise, y’a un sens de l’émerveillement constamment renouvelé et ça donnait envie de progresser juste pour profiter des différentes atmosphères.

Le tout au service d’une narration assez simple mais très efficace. Parce que le gameplay fait émerger le propos de manière très organique et qu’on a vraiment envie que ce petit couple se rabiboche. En même temps les deux personnages sont parfois bien cons et commettent des actes souvent très irréfléchis, d’ailleurs y’a une séquence de jeu qui est sans déconner l’une de celles à m’avoir fait me sentir le plus mal pour mes actions de joueur et je ne m’y attendais vraiment pas dans un jeu comme ça. Mais j’ai vraiment aimé la progression et la résolution de l’ensemble, tout m’a semblé très juste et émouvant.

Un gros coup de coeur donc, à faire absolument pour quiconque a la possibilité de jouer en coop !

A Short Hike
7.8

A Short Hike (2019)

Sortie : 30 juillet 2019. Aventure

Jeu sur PC, Mac, Linux, Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S

Yayap a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Voilà un petit jeu idéal quand on a envie de souffler un peu. C’est une espèce de monde ouvert où l’on est lâché sur une petite île avec comme seul objectif d’arriver au sommet d’une montagne, et tout ce qu’il y a à faire entre temps est un peu laissé à l’appréciation du joueur.

On parcourt donc ce petit monde très typé Animal Crossing, on parle à des gens, on fait des petites quêtes, on profite du paysage, de la musique…C’est vraiment l’incarnation du “c’est le voyage qui compte, pas la destination”, il faut juste se laisser bercer par ce rythme et ces graphismes en pixel art chatoyants, rappelant un peu un jeu de l’ère DS. C’est drôle, attachant, rempli de petits moments de poésie ou insolites. Mon seul reproche est que c’est trop court, j’ai l’impression qu’on peut en faire le tour en 2h et j’aurais bien passé le double du temps dedans :'( mais rien n’empêche d’y retourner après tout !

Crash Bandicoot
7.4

Crash Bandicoot (1996)

Sortie : 9 novembre 1996 (France). Plateforme

Jeu sur PlayStation, PlayStation 3, PSP

Yayap a mis 7/10.

Annotation :

(Je précise que j’ai fait la version N Sane Trilogy, mais je voulais quand même noter les jeux séparément)

Je découvre donc enfin ce monument de la plateforme après quelques brèves incursions durant mon enfance.

Bon j’ai tout de même quelques solides réserves, notamment sur le gameplay qui a vieilli. C’était les début de la plateforme 3D, je comprends que tout le monde tâtonnait un peu et, alors que Mario 64 s’apprêtait à redéfinir le game, Naughty Dog a plutôt choisi l’évidence en retranscrivant simplement le principe de la plateforme 2D mais en vue 3D. Ce qui amène quelques problèmes, notamment le fait qu’il est bien plus difficile d’anticiper et de gérer ses sauts avec précision quand la caméra est derrière le personnage. Et vu que le jeu propose régulièrement des passages où les sauts sont à faire au millimètre près, c’est assez rageant…

Je pense bien entendu aux fameux niveau de traversée de ponts, c’est juste hyper mal conçu et j’ai fini par opter pour le skip partiel du niveau en passant par les cordes, bien plus facile et c’est quand même super con de devoir en arriver là. Ajoutons à cela quelques soucis de hitbox et on a une expérience assez perfectible. J’entends qu’une partie de ces défauts aurait été amplifiée à cause des remakes et du coup je ne blâme pas forcément ND mais plutôt Vicarious Visions alors que c’était justement l’occasion de rendre le jeu accessible.

Il n’empêche que le jeu reste impressionnant par pas mal d’aspects, notamment tout le traitement visuel. Evidemment le ravalement de façade joue beaucoup mais le design global, les animations, la richesse des environnements… Y’a un vrai travail sur l’ambiance et une mise en scène remplie de coups de génie, on sent que c’était déjà le cheval de bataille de ND qui allait juste perfectionner son art et passer du mode de référence du cartoon à celui du cinéma. Qui plus est je critique le gameplay mais j’ai quand même pris du plaisir sur pas mal de niveaux, notamment ceux assez longs en vue de profil qui offraient un challenge corsé mais plus juste à mon sens.

Une expérience perfectible mais ça reste à découvrir !

Crash Bandicoot 2: Cortex Strikes Back
7.5

Crash Bandicoot 2: Cortex Strikes Back (1997)

Sortie : 6 décembre 1997 (France). Plateforme

Jeu sur PlayStation, PlayStation 3, PSP, PS Vita

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Crash 2 fait des pas dans tous les bons sens pour améliorer l’expérience du premier volet. Déjà, c’est globalement plus précis et moins rigide au niveau du gameplay, y’a toujours des soucis de caméra ou de hitbox mais j’ai globalement rencontré moins de frustration (et il n’y a pas de niveau horrible comme ceux des ponts ici). Qui plus est on a des environnements plus variés qu’un éternel décor de jungle, ce n’est pas encore Mario Galaxy mais c’est cool de varier un peu les ambiances.

C’est le premier en mieux quoi, pas grand chose à dire d’autre...

Crash Bandicoot 3: Warped
7.8

Crash Bandicoot 3: Warped (1998)

Sortie : 13 décembre 1998 (France). Plateforme

Jeu sur PlayStation, PlayStation 3, PSP, PS Vita

Yayap a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Voilà donc enfin le meilleur des trois premiers volets !

Déjà, le gameplay me semble enfin pleinement équilibré, quasiment plus de problème de caméra, les distances sont plus conciliantes et accordent une marge d’erreur raisonnable, les hitbox me semblent bien mieux réglées… J’apprécie également beaucoup la palette de mouvements plus conséquente de Crash, entre les double-sauts et tourbillons planés, ça permet plus de souplesse dans les phases de plateforme et de ressentir un peu de liberté dans la manière dont on contourne chaque obstacle. Bref on a un jeu de plateforme très bien équilibré !

D’autant plus que le jeu offre une grande variété d’environnements grâce au principe du voyage temporel, on a des tas de décors-type qu’on prend plaisir à explorer de monde en monde, avec à chaque fois un level design entièrement adapté, c’est pas juste du skin (par exemple les tombeaux égyptiens qui font la part belle aux pièges). Ca permet aussi d’avoir pas mal de phases à véhicules, pas incroyables à jouer en soi mais qui ajoutent encore une bonne dose de variété à l’ensemble.

Tout ça donne donc un jeu très dense et sans temps morts qui ne m’a pas ennuyé une seule seconde ! Mon seul reproche serait finalement qu’il est trop court, j’aurais aimé davantage de niveaux, d’environnements pour décupler le plaisir ! Après j’aurais pu tenter de viser le 100% mais ça me branchait moins...

Donkey Kong Country
8

Donkey Kong Country (1994)

Super Donkey Kong

Sortie : 24 novembre 1994 (France). Plateforme

Jeu sur Super Nintendo, Nintendo Switch

Yayap a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Première incursion dans l’univers de DK Country, qui n’a clairement pas usurpé sa réputation.

On sent que Rare recycle à son compte tous les acquis de la série Mario mais en lui offrant un packaging assez flamboyant. Le jeu est techniquement ultra impressionnant pour de la SNES et si j’ai une légère préférence pour le graphisme coloré d’un Yoshi’s Island, ça reste assez superbe même à l’heure actuelle grâce à une direction artistique cohérente et qui fait justement le bon choix de se distinguer de l’univers du plombier grâce à un trait plus “réaliste” et moins extravagant. Ça permet au jeu d’être assez immersif avec des environnements très cohérents et bien construits, et de s’offrir de sacrés changements d’ambiance suivant les niveaux. Mention à la musique qui est vraiment excellente, riche et variée, et notamment ce thème aquatique qui entre facilement dans mon top 10 de musiques de JV (et permet de faire passer la pilule du fait qu’on joue à un niveau aquatique).

Niveau gameplay, rien à redire c’est maîtrisé. Outre quelques problèmes de hitbox le jeu est super facile à prendre en main et instinctif. Le jeu est fort bien construit et ménage bien ses nouvelles idées pour constamment renouveler la progression. Il y a une belle montée en difficulté avec quelques passages à s’arracher les cheveux (les enchaînements de tonneaux, les courses en wagonnets, certains boss…). On est sur du vrai game design à l’ancienne de qualité, c’est fun et dynamique, sans temps morts ni longueurs.

Far Cry Primal
6.3

Far Cry Primal (2016)

Sortie : 23 février 2016. FPS, Action-Aventure

Jeu sur PlayStation 4, Xbox One, PC

Yayap a mis 3/10.

Annotation :

Bon j’ai fait ce jeu qui trainait dans ma bibliothèque parce que je passe généralement un bon moment sur les Far Cry. Hélas c’est très clairement celui qui m’a le moins plu.

On a un jeu qui illustre parfaitement les limites du modèle UbiSoft. L'idée est cool (un open world à la préhistoire) mais complètement ruinée parce qu’Ubi décide de bêtement c/c son système de jeu plutôt que de l’adapter. En résulte un gameplay raté puisqu’il repose essentiellement sur du corps-à-corps et qu’aucun effort n’a été fait pour le rendre jouable à la première personne. La plupart du temps on se contente de foncer comme un con sur les ennemis en tapant au hasard, super ! Et oui c’est rigolo de faire des headshot au gourdin mais je trouve ça extrêmement limité, surtout que les FC avaient jusqu’ici un gunplay plutôt plaisant (à défaut d’être profond).

Qui plus est, on a un open-world assez naze. Ubi fait le minimum en c/c la map du précédent jeu plutôt que de faire un truc adapté à la préhistoire : des décors amples et épurés, un peu de contemplation, que sais-je… Non tout donne le sentiment d’être super cloisonné, ça ne respire jamais à l’écran. Sans compter qu’on a une fois de plus une map super remplie et on est littéralement assailli d’activités secondaires dès qu’on marche dix secondes, comment profiter d’un monde ouvert quand on te balance tant de trucs à la gueule ? J’ai aussi envie de chier sur le système de crafting qui impose de ramasser je ne sais combien de types de ressources pour améliorer ses équipements ou son village, pourquoi imposer ça au joueur alors que comme je le disais le jeu n’incite pas à l’exploration ? C’est là qu’on comprend que FC5 avait fait le bon choix en réduisant la dimension ressources au minimum.

Et évidemment c’est du Ubi donc l’histoire est naze, pas tellement le fond qui est classique mais aurait pu être correctement exploité, mais surtout la forme puisque ça manque encore une fois totalement de sens de la mise en scène ou d’une quelconque progression dramatique. On se contente d’enchaîner les missions random jusqu’à débloquer un combat de boss (interminable). Les personnages sont des endives résumés à un trait de caractère et avec qui il suffit d'interagir deux fois pour en faire des frères d’armes que tout unit. Bref c’est pas là non plus que j’ai trouvé mon compte.

Déçu donc parce que je m’attendais à passer un bon moment et que j’ai vécu une purge.

EarthBound
8.4

EarthBound (1994)

Mother 2: Gyiyg Strikes Back

Sortie : 27 août 1994. RPG

Jeu sur Super Nintendo, Wii U, Nintendo 3DS, Nintendo Switch

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une merveille du début à la fin, que dire d'autre ? Dès le début, on est plongé dans cette atmosphère si particulière : une météorite s'écrase, une bande de gosses guidés par une abeille du futur affrontent des alien... C'est complètement absurde et en même temps il y a cette naïveté décomplexée qui renvoie entièrement à l'univers de l'enfance où tout semblait possible.

Et tout le jeu garde cette approche. On vit une aventure riche et variée, qui démarre dans une simili-banlieue américaine pour traverser des lieux de plus en plus dépaysants et improbables. La quête principale a beau avoir un principe très linéaire (affronter 8 bébêtes pour récupérer 8 machins), on est constamment surpris par la tournure que prend la narration, les péripéties complètement inattendues qui nous projettent dans des nouvelles zones à l'atmosphère ultra-singulière.

Le ton du jeu oscille constamment entre humour absurde (on affronte des tableaux abstraits, on passe une partie de l'aventure à l'intérieur d'un homme-donjon, et ce n'est qu'un aperçu....), satire délicieuse de la société occidentale (mention à l'affrontement contre les cultistes) et donc cet esprit enfantin, l'impression que toute l'histoire a été écrite par un gosse qui a juste casé tout ce qu'il voulait sans se soucier de la cohérence. Et j'adore ça, d'autant plus que si le jeu est très léger et fun dans son approche, il est malgré tout habité d'un sentiment nostalgique constant, intégré au gameplay même - ne jamais oublier d'appeler sa maman - mais également à l'histoire et aux personnages. Et qu'est-ce que j'ai pu m'attacher à cette petite bande de gosses, malgré le fait que chacun ait maximum 5 lignes de dialogues, la force évocatrice et le fait d'affronter tant d'épreuves avec ses petits compagnons joue beaucoup...

Faut dire que mécaniquement le jeu ne propose rien d'incroyable, les combats peuvent paraître désuets même s'ils gagnent en richesse à mesure qu'on gagne des compagnons, des pouvoirs et qu'on maîtrise les subtilités (comme le fait d'interrompre la perte de vie). Mais ça en fait suffisamment pour être engageant et donner envie de continuer.

Et je n'ai même pas parlé de cette DA chatoyante au trait dessiné ou de cette fantastique musique...

Une pépite absolue, un jeu à la fois ultra-généreux dans ce qu'il offre et terriblement attachant. J'ai eu une drôle de sensation en l'ayant terminé, je voulais vivre d'autres aventures avec Ness, Paula et les autres :'(

Metro Exodus
7.3

Metro Exodus (2019)

Sortie : 15 février 2019. Action-Aventure, FPS

Jeu sur PC, Mac, Linux, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series X/S, Streaming

Yayap a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bon ce 3e Metro est définitivement mon préféré. Alors certes, il conserve pas mal des défauts de ses ainés : le gunplay manque toujours un peu de punch, l'IA est naze, c'est aussi chelou que le protagoniste n'ait aucun dialogue, le système moral est toujours aussi flou et peu permissif compte-tenu du contexte, il y a un peu trop de fonctions qu'on n'utilise trop rarement jusqu'à les oublier (le briquet...).

Mais on a malgré tout un jeu qui fait des choix dans le bon sens. Déjà j'aime cette optique de level design plus ouvert, où on est lâché dans des zones à explorer plutôt vastes. Déjà, ça colle à merveille avec l'univers et la progression de la narration. Ensuite, c'est bien foutu parce qu'on peut explorer à son rythme, la map reste très épurée avec juste 2-3 points d'intérêt et c'est au joueur de découvrir le reste. Ce n'est pas immense mais les zones ont une énorme personnalité, chacune ayant sa propre ambiance, ses propres factions spécifiques (mention à la mer Caspienne et son feeling Mad Max).

C'est dommage que la fin du jeu soit plus dirigiste avec une troisième grande zone trop linéaire à mon goût alors que le décor faisait clairement envie. Mais j'aime ce système, qui laisse également la place à des passages plus linéaires dans la lignée des premiers jeux - d'ailleurs la mission finale fait un retour aux sources assez à propos et qui permet de mieux mettre en lumière les progrès faits dans le reste du jeu.

C'est également celui des 3 qui m'a le plus impliqué. La narration est clairement la plus simple du lot, on perd un peu le côté grandiose et presque métaphysique du 2 pour quelque chose de plus simple avec des objectifs assez concrets mais malgré tout dans la lignée des précédents. Ça permet de se laisser embarquer et surtout de s'attacher aux persos qui deviennent enfin vraiment attachants, on a une belle petite troupe qu'on prend plaisir à voir interagir et chacun a sa petite personnalité. Mention à Anna qui est métamorphosée depuis le 2 et avec qui Artjom a une très belle romance toute en douceur, c'est clairement l'un des moteurs émotionnels du jeu.

Clairement le plus plaisant à jouer et le plus touchant. Je ne serais pas mécontent d'une suite dans la même lignée, même si la fin de celui-ci me convient parfaitement.

The Artful Escape
6.7

The Artful Escape (2021)

Sortie : 9 septembre 2021. Aventure, Plateforme

Jeu sur PC, Xbox One, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox Series X/S, PlayStation 5

Yayap a mis 8/10.

Annotation :

Bon un petit jeu qui mélange amour de la guitare et odyssée spatiale, ça avait tout pour me plaire.

On ne peut pas dire que ça brille par le gameplay : c’est très très simple et il n’y a pour ainsi dire aucun challenge. On traverse des niveaux verticaux avec 2-3 phases de plateforme histoire de dire, puis il y a des phases musicales où il faut enchaîner des séquences de touches mais il n’y a même pas besoin d’être en rythme ni rien, c’est très basique.

Mais le jeu vaut avant tout pour son atmosphère. On est clairement dans un trip space rock psychédélique où chaque visite de planète est l’occasion de se prendre une tarte de couleurs dans la face. La direction artistique est complètement débridée et ne recule devant aucune fantaisie, entre les apparences fantaisistes des aliens et les décors à la fois grandioses et bariolés. Tous les moments où le jeu nous balance toute sa créativité à la face son juste énorme, mentions aux moments de “jam” où on va juste planer en improvisant à la guitare. Bon la facette musicale est très limitée mais j’aime comme la musique s’intègre dans le gameplay, comment jouer de la guitare “réveille” l’environnement. J’aime aussi beaucoup comment on peut personnaliser son héros, entre le surnom et la tenue, rien de révolutionnaire mais ça permet de mieux se mettre à sa place tout en embrassant l’esthétique bariolée.

L’histoire est assez classique et surtout pas mal rabâchée par le perso principal qui n’arrête pas de répéter qu’il est écrasé par l’ombre de son oncle, qu’il veut trouver sa voie mais qu’on l’en empêche, etc. Disons qu’on comprend assez vite où ça veut en venir. J’ai surtout adoré l’écriture pour son humour et sa galerie de personnages délirants assez attachante.

Assez limité comme “jeu” mais une super expérience dans l’ensemble !

Halo Infinite
6.3

Halo Infinite (2021)

Sortie : 8 décembre 2021. FPS, Action-Aventure

Jeu sur Xbox One, Xbox Series X/S, PC

Yayap a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

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