BRUCE LEE, 50 ans déjà...

Annotation :

Après son retour à HK, c'est un Bruce dépité qui accepte le tournage de ce 唐山 大兄 où James Tien tient la vedette...jusqu'à ce que l'implication de Lee et son charimse ne convainque Raymond Chow d'en faire l'acteur principal ! Grand bien en fasse pour LEE, mais Tien entame là sa longue descente vers l'anonymat...

Bref, Lee irradie l'écran même s'il n'est pas convaincu par la violence graphique présente dans le film (ça saigne, ça poignarde...)...et si lui et Lo Wei ne s'entende pas à merveille...

Qu'importe, 唐山 大兄 crève l'écran et installe la mythologie Lee...pour sa seconde carrière à HK, puisqiue n'oublions pas qu'il figura dans plusieurs films dans sa jeunesse !

Annotation :

Chow étant ravi du succès surprise de 唐山 大兄, il propose à Wei et Lee de collaborer une fois encore pour ce 精武门 qui parle encore de vengeance, mais avec un fond historique prégnant (l'occupation de la Chine par le Japon) et offrant (à mes yeux) le meilleur rôle et meilleur film à Bruce !

En effet, le fanatisme de Chen Zen envers son maitre et père spirituel associé à l'asservissement de la Chine envers les Japonais (sans oublier la collaboration, chose bien connue par chez nous...) font de ce film une œuvre puissante ayant du sens, même si Lee est (encore une fois) en désaccord avec Lei concernant les personnages stéréotypés du méchant Russe et Japonais ("cartoonish", les caractérisera un Bruce remonté).

Nouveau record au box-office de HK (le précédent étant...唐山 大兄 ), 精武门 fait de Lee un star à HK, autorisant Chow à lui proposer d'écrire et réaliser son propre film !

Annotation :

Voilà Lee seul maitre à bord et donc, ce sera lui qui choisira ses adversaires à l'écran, soit Robert Wall (ceinture noire de karaté 9ème Dan), Hwang In-shik (ceinture noire d'Hapkido 10ème degré) et bien sûr notre cher Chuck Norris (champion du monde poids moyen de karaté).

Lee brode une histoire de mafia italienne voulant acheter un resto chinois pour un complexe immobilier et Bruce sera le sauveur providentiel..

On le voit, le scénario est très loin de celui de et Lee injecte un humour...très chinois (ce qui est légitime) mais fait de son film un objet un poil bancal par l'amateurisme de la mise en scène (on dira ce qu'on veut, mais Wei savait y faire...), la séquence gratuite dans Rome (pour bien montrer que l'équipe a tourné sur place quelques jours sans aucunes autorisations) qui contraste fortement avec l'oncle machiavélique à mort et un final bien plus sombre dans sa tonalité.

Reste les combats qui eux évidemment, cassent tout !
Mais pourtant pas la séquence dans le dojo de 精武门...
En fait, il n'y a que le combat final qui dépote avec Lee Vs Norris !

Néanmoins, 猛龍過江 reste très fréquentable même si perfectible...ce que ne saura être son prochain film made in USA...

Voulez-vous en savoir plus ?

https://old.senscritique.com/film/la_fureur_du_dragon/critique/86243045

Annotation :

Alors en plein tournage de son second film entant que réal/scénariste, Lee reçoit la visite de Fred Weintraub qui lui propose de figurer dans son prochain projet "Blood and Steel.
Je ne vais pas revenir sur la genèse de ce film puisque je l'ai fait en version longue dans une critique, donc passons direct à la fin:

Ce Enter the Dragon ne sait pas où il va, ça se la joue 007, puis ça cherche à faire un vrai film d'art martial avec le tournoi...qui figure une poignée de minutes sur tout le métrage et on finit avec un combat débile entre un vieux armé de griffe et un jeune Lee bondissant...
Encore plus ridicule que les "cartoonish" adversaires de Lee dans 精武门 !

Lee est un protagoniste secondaire car il doit partager l'écran avec John Saxon (...) et Jim Kelly, n'offrant pas au Petit Dragon la pleine démesure de son talent !

Annotation :

Projet inachevé de Lee, 死亡的遊戲 est récupéré après que la vague de Brucesploitation est envahi l'archipel de HK peu après la mort de l'acteur.
Chow se dit que tant qu'à faire, autant proposé un film avec Lee, son film-testament, en somme...
Bon, ne soyons pas dupe, ce 死亡的遊戲 n'est que bassement mercantile et n'a rien à voir avec le projet initié par Bruce Lee en 1972.

Ne réutilisant que 11 minutes (sur les 37 montées par Lee) et brodant une histoire avec la mafia, la fausse mort de Billy Lo/Lee et je sais plus quoi, ce Game of Death bénéficie pourtant d'une superbe BO composée par John Barry (007), d'une non moins superbe chanson par Coleen Camp (également actrice dans le film) et de cascades plutôt chouettes (toutes les séquences à moto).
Mais hélas, le reste est complètement à côté de la plaque avec des palabres inintéressantes, une photo de Lee collée sur un miroir (quand même !) pour cahcer sa doublure, des doublures qui d'ailleurs sont très loin de lui ressembler et les bad guys...le combat avec Hugh O'Brien et sa canne, puis l'échauffourée avec le vieux Dean Jagger...encore pire que Enter The Dragon !
Le montage hongkongais diffère de quelques scènes (dont une bataille dans une serre, reprise pour Game of Death II, oui ça existe !) dont la fin qui est un peu plus longue et moins absconse que celle de la version internationale...Oh et bien sûr, pas de score de Barry, mais une BO de Joseph Koo (le compositeur d'autres films de Lee).

Annotation :

Jusqu'à ce que The Final Game of Death ne sorte il y a un mois, c'était l'unique version "intégrale" de ce que Lee avait pu tourner avant de stopper le tournage et de commencer celui de Enter The Dragon.
L'on y découvre donc deux comparses (le veule Tiuen et le naîf Chieh) qui avait été sabré du film de 1978 qui accompagnent Hai-tien dans la pagode, ainsi que quelques dialogues supplémentaires et les fameux yeux reptiliens du combattant ultime (Kareem Abdul-Jabbar).

En voyant ça, on se rend compte de la trahison du film de Clouse...

Annotation :

Voici donc l'ultime version intégrale des scènes tournées par Lee pour son
死亡的遊戲, puisque toutes les bobines ont finalement été retrouvées et restaurées avec une minutie incroyable !
En effet, lorsque de vieilles bobines de films sont déterrées et présentées au public, on a souvent droit à la qualité contemporaine, soit des scratches, des sauts d'images, de la poussière, des couleurs délavées, des contrastes immondes...
Ici, tout semble avoir été tourné et distribué au même moment tant la qualité est là !

On a en plus l'intégralité de la séquence dans le Hall of the Dragon où Tien et Chieh se battent contre Dan Inosanto avant que Hai/Lee ne vienne le corriger proprement...

Quelques bloopers, des scènes alternatives, des séquznces de making-of aprsème ce très copieux documentaire (3h43, quand même) qui a pourtant le don de ne pas lasser car le narrateur nous donne 1000 et une anecdotes sur le tournage, les acteurs, l’époque...

Et pour nous récompenser d'avoir tout vu, on a droit à un montage exclusif du travail de Lee, illustrée par des morceaux musicaux issus des BO de Joseph Koo et John Barry avec un générique à la 70's et un prologue explicatif.