Bon, jusque là, j'étais petite joueuse! Mais en 2022, tout va changer, je vais consacrer ma vie à regarder des films!!!

Et on est repartis pour 2022! Je ne vous cache pas que l'année 2021 a failli être la dernière année où j'alimentais une telle liste. En effet, devoir systématiquement commenter chacun des films que je vois, m'occasionne du stress un peu inutile. Mais j'ai finalement changé d'avis. Je suis maintenant ...

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209 films

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a plus d’un an

Don't Look Up - Déni cosmique
6.8

Don't Look Up - Déni cosmique (2021)

Don't Look Up

2 h 18 min. Sortie : 24 décembre 2021. Comédie dramatique, Science-fiction

Film de Adam McKay

ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

06/01:

Et voici mon premier film de l'année! Et wow, qu'est-ce que ça m'a plu, je ne pensais pas que ce serait à ce point!
Don't Look Up est une comédie vraiment très intelligente, aussi bien dans son propos que dans sa manière de le tenir. Dans ce film, des scientifiques (incarnés par Leonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence) découvrent qu'une comète est sur le point de percuter la Terre et de détruire toute vie y habitant. Mais nos protagonistes ne sont jamais réellement entendus, puisque les politiciens manipulent les masses et font tout pour que les gens restent dociles face à la menace. Le film possède un ton très décalé, il embrasse totalement le ton de la comédie... mais en même temps, il est très pertinent et très juste dans ce qu'il cherche à dire. Cette histoire de comète est une représentation de ce que nous vivons avec le réchauffement climatique, où les politiciens ne prennent aucune conscience du danger, endorment les consciences et utilisent la menace comme elle les arrange. On fait également totalement le lien avec la crise sanitaire actuelle, puisque le peuple crie constamment à la conspiration, aux fake news, et ridiculise tout ce qui tenterait de le réveiller. D'habitude, je ne suis pas fan des critiques envers les complotistes, mais ici, c'est traité de façon crédible et non-politiquement correcte (puisque le film dit qu'en criant toujours au complot, on joue parfois le jeu des politiciens). Et Don't Look Up est en même temps une très bonne comédie, avec des situations amusantes, des répliques qui fonctionnent bien, ainsi qu'un montage très dynamique. Ce qui rend également le film si réussi, c'est son casting. Il y a pleins de célébrités (Meryl Streep, Cate Blanchett, Jonah Hill, Timothée Chalamet, Ariana Grande), qui sont toutes très impliquées et s'éclatent dans leur rôle. DiCaprio est adorable en petit scientifique. Même Jennifer Lawrence est plutôt convaincante, alors que je suis loin d'être sa plus grande admiratrice.
On commence donc bien l'année avec ce film Netflix de 2021. Hâte de voir ce que la suite de 2022 me réserve!

Call Me by Your Name
7.2

Call Me by Your Name (2018)

2 h 11 min. Sortie : 28 février 2018 (France). Drame, Romance

Film de Luca Guadagnino

ErizuTeriyaki a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

07/01:

Ça m'est venu d'un coup, j'avais envie de voir ce film, que je n'avais encore jamais vu.
Et au bout du compte, je ne trouve pas ça mauvais, je peux comprendre que ce film plaise... mais ce n'est pas tout-à-fait ma tasse de thé. Tout simplement parce que si j'aime beaucoup les histoires d'amour, je ne suis pas intéressée par les intrigues qui traînent trop autour du sexe et de la découverte du désir. Je ne dis pas que ce sujet ne doit pas être traité, mais personnellement, quand tout ne tourne qu'autour du postérieur, ça finit un peu par me gonfler. Dans cette histoire, Elio, un jeune Italo-Américain de 17 ans, vient passer un été en Italie, avec sa famille. Il va faire la connaissance d'Oliver, qui a 24 ans et est l'assistant de son père. Ils vont se sentir attirés l'un par l'autre, Elio va donc découvrir la sexualité avec Oliver... Ce qui me gêne dans leur histoire, c'est que toute leur romance n'est majoritairement basée que sur le sexe. À aucun moment, je n'ai eu l'impression qu'Elio était attaché à la personnalité d'Oliver, il semble simplement attiré par son physique (et c'est pareil pour Oliver envers Elio). La différence d'âge rend ça d'autant plus gênant (surtout qu'Oliver semble avoir bien plus de 24 ans, je pensais qu'il avait autour de 35 ans). Je trouve certaines métaphores sexuelles un peu trop abusées (le coup de la pêche, c'était trop malaisant pour moi). Et je trouve nos deux protagonistes un peu trop sexualisés, à tel point qu'on croirait que le film est fait surtout pour plaire à un public féminin. Ceci étant, le film n'est pas sans qualité. Déjà, j'apprécie le fait que l'homosexualité des personnages soit traitée avec naturel, sans qu'on force les protagonistes à être complexés. Et même si ça ne passionne pas, j'ai quand même un certain respect pour la manière dont la mise en scène fait paraître le désir. On ressent constamment une attractivité mutuelle, dans la manière dont les deux héros principaux sont filmés. L'ambiance estivale aidant, on ressent constamment cette chaleur, cette émotion, ce désir qui habite les deux personnages.
C'est pourquoi je ne déteste pas ce film, même s'il ne correspond pas à ce que j'aime regarder. Cela étant, je trouve que cet opus marche bien tout seul, je trouve que l'idée des suites est très superflue.

Pierrot le Fou
7.2

Pierrot le Fou (1965)

1 h 50 min. Sortie : 5 novembre 1965. Policier, Drame, Romance

Film de Jean-Luc Godard

ErizuTeriyaki a mis 6/10.

Annotation :

08/01:

Pour mon école, j'essaie de m'intéresser à la Nouvelle Vague... mais je sais pas si je vais y arriver.
Je ne dis pas que Pierrot le Fou est un mauvais film, mais à aucun moment je n'ai été prise dedans (mon niveau de concentration était si faible que j'ai eu du mal à faire un lien entre les scènes... alors que l'histoire n'est pas compliquée). Ce film, réalisé par Jean-Luc Godard, est un road-movie nous faisant suivre Ferdinand (incarné par le magnifique Jean-Paul Belmondo), qui n'aime plus sa vie et quitte sa femme, pour s'enfuir avec son amante. Mais ils vont se retrouver aux prises d'affaires politiques et de trafics d'arme. L'histoire pourrait me plaire, il y a quelque chose de profond à voir quelqu'un s'enfuir pour retrouver un sens à sa vie. Sans compter que le film met en place de vrais enjeux, met nos protagonistes dans des situations périlleuses, qui font ressentir un danger très présent. Et pourtant, j'ai vraiment peiné à me sentir investie. C'est le premier film de la Nouvelle Vague que je vois en entier, donc je ne me base que sur des a priori, mais j'ai l'impression que les films de ce courant cherchent un peu trop à "être particuliers pour être particuliers". C'est en tout cas ce que j'ai ressenti avec Pierrot le Fou, où les personnages ont constamment des dialogues étonnants, ne s'expriment jamais de manière naturelle et semblent toujours se croire au théâtre. Nos deux acteurs sont pourtant bons, Jen-Paul Belmondo est aussi charismatique qu'à son habitude, et sa compagne est également très charmante. Mais tout du long, je n'ai vu que des personnages, je n'ai jamais vu des êtres humains, et je n'ai donc pas réussi à m'attacher à eux. Après, il est vrai que Godard utilise beaucoup de procédés intéressants (les personnages qui s'expriment en voix-off, la musique qui semble toujours se stopper de manière stratégique etc). Plusieurs scènes parviennent à dégager du charme, notamment parce que nos deux acteurs sont charmantes (j'aime bien les scènes où ils chantent, même si ça détonne beaucoup du reste du film), mais je n'accroche pas à l'ensemble de l'oeuvre.
Mais encore une fois, je n'ai pas trouvé cela inintéressant, et suis curieuse de mieux analyser ce film à l'avenir.

Lola
7.2

Lola (1961)

1 h 30 min. Sortie : 3 mars 1961. Drame, Romance

Film de Jacques Demy

ErizuTeriyaki a mis 7/10.

Annotation :

10/01:

Nooon, un film de Jacques Demy qui n'est pas une comédie musicale, quelle déception!!
Plus sérieusement, ce n'est pas forcément le Demy que je préfère, mais ce n'est pas le pire non plus. Dans ce film, j'ai pu retrouver le personnage de Roland Cassard, que j'avais déjà pu voir dans Les Parapluies de Cherbourg. Ce film, qui se passe (et est sorti) avant Les Parapluies de Cherbourg nous conte une autre idylle déçue de ce personnage. Roland retrouve Cécile, une amie d'enfance, dont il est amoureux. Malheureusement, cette romance n'aboutira pas, Cécile ne souhaitant rien d'autre que de revoir le père de son enfant, qu'elle n'a pas revu depuis des années. Jacques Demy est toujours assez fort pour nous faire croire à un couple, tout en illustrant l'impossibilité de cette relation. Quand on voit les deux personnages se rapprocher, il paraît évident qu'ils vont finir ensemble, mais le film instaure un fantôme, un spectre, qui se place entre les deux protagonistes et s'oppose à leur amour. Cécile (ou "Lola" de son nom de scène) est un personnage intéressant, car tourné vers le passé, et dont le coeur ne peut s'ouvrir à un autre. Anouk Aimée donne beaucoup de charme à son personnage, je ne suis pas étonnée qu'elle soit devenue la muse de Jacques Demy. Ce que j'apprécie également beaucoup dans ce film, c'est qu'il entrelace diverses histoires, et qu'on ne parvient pas de suite à comprendre en quoi ces intrigues sont reliées. Mais progressivement, tout se dénue et la conclusion fait sens. Ce qui m'empêche de mieux aimer ce film, c'est que les personnages ont souvent des réactions assez disproportionnées ou peu naturelles (comme la mère et la fille qui s'attachent énormément à Roland sans vraie raison). Les interactions ne paraissent jamais authentiques, on croirait presque que les personnages se parlent comme dans un conte ou une comédie musicale... alors que le film ne s'inscrit dans aucun de ces deux genres.
Au final, je suis quand même contente de découvrir un nouveau film de Jacques Demy et une autre oeuvre de la Nouvelle Vague.

Tous en scène 2
6.8

Tous en scène 2 (2021)

Sing 2

1 h 52 min. Sortie : 22 décembre 2021. Comédie musicale

Long-métrage d'animation de Garth Jennings et Christophe Lourdelet

ErizuTeriyaki a mis 7/10.

Annotation :

14/01:

Wow, je suis allée voir un film Illumination au cinéma! Je n'aurais jamais pensé que cela arriverait un jour. Mais en même temps, je n'avais pas détesté le premier volet.
Et en même temps, je trouve que ce second film est plutôt dans la même veine que le premier. Au niveau de la forme, il y a quand même encore beaucoup de défauts, typiques de la concurrence de Disney. Je ne suis toujours pas fan des designs, je ne suis toujours pas fan de l'utilisation de chansons pop préexistantes (de manière générale, j'en ai marre des films d'animation qui s'adressent aux enfants mais se la jouent jeun's avec de la culture adolescente) et le scénario est encore très déjà-vu. Mais à l'instar du premier opus, Tous en Scène 2 possède quand même une âme, ainsi qu'une envie sincère de raconter une histoire. Le pitch est très basique, on suit notre troupe qui souhaite se hisser parmi les plus grandes stars. Et pour se faire, ils devront notamment se plier aux intentions des producteurs et convaincre une ancienne star de reprendre du service pour chanter avec eux. En clair, le récit ne propose rien de bien surprenant mais il parvient à raconter une nouvelle aventure sur nos protagonistes, sans faire doublon avec le premier épisode, en les amenant vers une évolution logique. Même si nos personnages sont assez nombreux, ils ont tous plus ou moins droit à un arc, et même si leurs personnalités sont très basiques, ils dégagent suffisamment de belle simplicité pour qu'on ait envie de voir leurs arcs se concrétiser. Le scénario est parfois un peu trop facile, mais le ton est naïf, sincère, à mille lieux du cynisme habituel de Illumination, ce qui fait qu'on leur pardonne certaines faiblesses d'écriture. Même l'humour n'est pas du tout affligeant et est quelquefois parvenu à réellement m'amuser.
Cette saga ne révolutionne absolument rien, mais dans le paysage de la concurrence de Disney (concurrence que je n'aime vraiment pas, dans l'ensemble), les films Tous en Scène sont les seuls à ne pas se croire meilleurs qu'ils ne le sont.

Sexe, mensonges & vidéo
6.8

Sexe, mensonges & vidéo (1989)

Sex, Lies and Videotape

1 h 40 min. Sortie : 4 octobre 1989 (France). Drame

Film de Steven Soderbergh

ErizuTeriyaki a mis 7/10.

Annotation :

15/01:

Et ben, il me fait voir de drôles de films, mon prof de scénario...
Je reconnais que l'ambiance de ce film est plutôt intéressante, mais je ne pense pas être fan de ce genre de films. Comme le titre l'indique, Sexe, Mensonges & Vidéo tourne énormément autour du sexe, ce qui n'est pas un sujet qui me passionne énormément. Là où ce long-métrage est vraiment particulier, c'est qu'il ne met pas tellement en scène des événements, des actions, mais surtout des interactions entre personnages. Nous avons le personnage d'Ann, une femme appréciant peu le sexe, et se sentant mal avec son mari, John. Ce dernier la trompe avec Cynthia, la soeur d'Ann (brrr, que c'est glauque). Ann va ensuite faire la connaissance de Graham, un ancien ami de John qui a un drôle de fétichisme: il aime filmer des femmes parler de leurs expériences sexuelles, pour ensuite revisionner les cassettes. Ce qui est vraiment intéressant dans ce film, c'est le jeu pervers qui s'instaure entre les quatre protagonistes. D'un côté, nous avons John et Cynthia qui trompent Ann, le spectateur le sait pas mais pas Ann, ce qui crée une véritable sensation de malaise. Et progressivement, nous voyons Ann et Cynthia développer un intérêt étrange pour Graham, quand bien même ce dernier est profondément louche. Ce sont leurs échanges, verbaux ou sexuels, qui amènent l'évolution du scénario. L'image participe à cette ambiance malsaine avec un éclairage assez pauvre et une sensation générale de renfermé. Là où je trouve le film vraiment étrange, c'est qu'il n'y a pas énormément d'effet d'ambiance: la musique est discrète, la dramaturgie également, et les acteurs jouent presque comme s'ils étaient dans un documentaire. D'un côté, c'est intéressant, mais c'est peut-être aussi ce qui m'a empêchée de mieux accrocher.
Je ne suis pas forcément très fan du sujet mais le film n'est pas dénué d'idées.

Marriage Story
7.3

Marriage Story (2019)

2 h 17 min. Sortie : 6 décembre 2019 (France). Drame, Romance

Film de Noah Baumbach

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

18/01:

Je me sens trop bête. Ça faisait un moment que j'avais envie de voir ce film mais je n'avais même pas compris que c'était un Original Netflix.
Et il est clair que Marriage Story est un très beau film! Le film est très révélateur sur les réalités du divorce, aussi bien révélateur sur deux personnes ayant un enfant, aussi bien révélateur sur deux personnes ayant une notoriété... aussi bien révélateur sur deux personnes s'étant réellement aimées. Les deux personnages principaux, Charlie et Nicole, sont deux époux en phase de divorce. Alors qu'ils étaient d'accord pour se séparer dans la bonne entente, les avocats en décident autrement et transforment ce divorce en véritable guerre, guerre dans laquelle le fils du couple constitue l'enjeu principal. Le film touche vraiment très juste, notamment dans l'écriture de ses protagonistes, qui sont profondément humains. Comme à son habitude, Adam Driver (j'ai vu le film juste pour lui) est brillant et campe un personnage à la fois dur et vulnérable. J'étais déçue en découvrant que sa partenaire était Scarlett Johansson, mon ennemie N°1. C'est la première fois que je la trouve convaincante, comme pour Driver, on ressent très bien sa détresse. On sent que les personnages sont pris dans une situation, on sent qu'ils ont réellement été très amoureux, mais qu'un bonheur commun n'est plus possible. Après, je me sentais étrangement bien plus du côté de Charlie (notamment dans tout ce qui concerne la garde de l'enfant), alors que Nicole a des raisons tout-à-fait valables de vouloir divorcer, je ne sais pas trop quoi penser de cela. J'ai également eu du mal avec leur fils, que je trouve exagérément insensible, et parfois un peu idiot pour un gamin de 8 ans.
Autrement, cela reste un film très bien réalisé et profondément humain, présentant le divorce à la fois comme une lutte et comme une dernière preuve d'amour.

The Rocky Horror Picture Show
7.4

The Rocky Horror Picture Show (1975)

1 h 40 min. Sortie : 14 avril 1976 (France). Comédie, Comédie musicale, Épouvante-Horreur

Film de Jim Sharman

ErizuTeriyaki a mis 5/10.

Annotation :

20/01:

Wow, je m'attendais pas à ça... Je voulais juste découvrir une comédie musicale et je suis tombée sur ce truc complètement bizarre.
Je reconnais une certaine folie créative dans ce film... mais je ne peux pas prétendre avoir énormément accroché. The Rocky Horror Picture Show parodie les films d'horreur et les séries B, avec une approche de comédie musicale, ce qui est plutôt imaginatif et peut promettre un beau spectacle. Malheureusement, je trouve que cette comédie tombe un peu trop souvent dans le mauvais goût et cherche plus à délirer qu'à créer un scénario qui tienne la route. Nous allons suivre Brad et Janet, deux jeunes fiancés, qui après avoir crevé leur roue sur la route, vont demander de l'aide dans une étrange maison (le grand classique... j'avoue que ce point de départ est plutôt amusant). Ils ne savent pas qu'il viennent d'entrer dans la demeure du Dr Frank-N-Furter de Transexuel Transylvanie! À partir de là, le scénario n'aura plus ni queue ni tête, puisqu'on passera simplement de situation absurde à situation absurde, avec des personnages qui poussent la chansonnette sans vraie raison, se massacrent entre eux... ou couchent ensemble, selon les envies des scénaristes. Je ne peux pas dire que ce film n'a aucun mérite, il est parfois assez amusante et juste dans sa manière de singer les films d'horreur. Il y a également un certain travail sur les chansons (en même temps, c'est une comédie musicale sur scène avant d'être un film) et on sent que l'équipe s'amuse. Malgré tout, ce film manque quand même énormément de finesse, et est bien trop gras dans toutes ses allusions sexuelles. Au bout d'un moment, le film n'est presque plus rien d'autre qu'un trip érotique, où on doit rigoler en voyant tous les personnages coucher entre eux (on n'a pas tous le même humour, navrée).
Je pense que l'on peut aimer ça en tant que nanar, mais n'étant pas amatrice de nanar, ce n'est pas trop pour moi.

Nightmare Alley
6.7

Nightmare Alley (2021)

2 h 30 min. Sortie : 19 janvier 2022 (France). Drame, Thriller, Film noir

Film de Guillermo del Toro

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

21/01:

Ouiii, j'ai été voir le nouveau Guillermo del Toro au cinéma! Je ne savais rien de l'histoire et franchement, c'était plaisant.
Même si Nightmare Alley est plus terre-à-terre que les autres del Toro que j'ai vus (j'en n'ai pas encore vu beaucoup, j'avoue), on ressent toujours son amour pour l'étrangeté, à travers ce film. Dans ce film, nous suivons le personnage de Stanton Carlisle (interprété par Bradley Cooper), personnage qui semble fuir des démons intérieurs et atterrit dans une foire. Il découvre l'art de la supercherie, de la tricherie des spectacles. Avec sa fiancée Molly, ils montent un spectacle dans lequel ils exécutent des numéros de télépathie, mais cette quête du pouvoir va peu à peu amener Stanton vers sa perte. Je trouve que le sujet est très intéressant, j'aime beaucoup l'idée de suivre un charlatan, et de plonger dans l'univers de la fausse magie. Le film est intéressant dans sa manière d'aborder le mensonge, la persuasion envers les autres et envers soit-même. Au fur et à mesure que le personnage s'engouffre dans ses manipulations, nous le voyons peu à peu s'empêtrer dans des situations inextricables, jusqu'à ce que tout cela aboutisse à une conclusion dure mais juste. Nightmare Alley souffre peut-être de quelques longueurs, mais j'aime bien comment il prend le temps de développer la première partie dans la foire, avant de nous conduire vers la seconde partie à New York. Même si j'ai le sentiment que le passé de Carlisle aurait pu être davantage développé, les personnages restent complets et intéressants, les acteurs proposent tous une bonne interprétation. L'esthétique fait preuve d'une certaine austérité, qui nous plonge dans une atmosphère étrange, mais paradoxalement crédible.
Nightmare Alley mérite d'être vu! Il faut à tout prix sauver les films qui sortent en même temps que Spider-Man: No Way Home.

Delicatessen
7.1

Delicatessen (1991)

1 h 39 min. Sortie : 17 avril 1991. Comédie, Policier

Film de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet

ErizuTeriyaki a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

21/01:

Je me rends compte que j'ai souvent beaucoup de mal à rentrer dans les films qu'on m'impose... parce que j'ai mis du temps à comprendre ce que j'étais en train de regarder.
Delicatessen est intéressant car l'intégralité de son intrigue se passe dans le même immeuble (cela se passe apparemment dans une France post-apocalyptique, mais j'avoue que j'avais pas bien compris ça). Un homme prénommé Louison est engagé comme concierge dans cet immeuble, dans lequel il va rencontrer l'amour. Mais Julie, sa love interest, est la fille d'un dangereux boucher cannibale, qui va vouloir s'en prendre à Louison. Delicatessen a une structure quand même assez étrange, qui fait que j'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire. Même si le film se concentre principalement sur Louison et Julie, le long-métrage a des airs de film chorale, puisqu'on prend bien le temps de nous présenter tous les locataires et leurs étranges habitudes. D'un côté, j'aime beaucoup la manière dont Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro plantent leur décor, à travers ce bâtiment insalubre et tous ces voisins à forte personnalité (comme la femme qui entend des voix). On se prend d'affection pour cet environnement singulier, ce qui nous permet d'être investis face à la menace du boucher. À travers ce premier long-métrage, on reconnaît déjà tout l'esprit et l'esthétique de Jeunet, à travers une absurdité ambiante cachant portant une certaine innocence en son centre (puisque cela reste une histoire d'amour). Et on reconnaît déjà son image bien jaune, qui convient très bien avec l'impression générale de saleté dans l'immeuble.
J'ai quand même du mal à mettre plus de 7 puisque comme je l'ai dit, j'ai vraiment mis beaucoup de temps à rentrer dedans et à vraiment comprendre le récit global. Mais il est clair que c'est un film intéressant.

Amour
7.1

Amour (2012)

2 h 05 min. Sortie : 24 octobre 2012. Drame

Film de Michael Haneke

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

22/01:

Après Delicatessen, je continue de découvrir les films sur lesquels le directeur photo Darius Khondji a travaillé. Et wow... Amour est un si beau film.
Je pense être plutôt bien placée pour affirmer qu'Amour est extrêmement juste dans ce qu'il raconte. Le film se centre sur Georges et Anne, un couple octagénaire qui s'aime tendrement. Malheureusement, Anne fait une attaque cérébrale et voit ses capacités physiques et mentales se dégrader inexorablement. Mais son mari, qui l'aime plus que tout, continue de se battre pour qu'elle n'ait pas à partir en maison de retraite. Pour commencer, et pour avoir déjà vu ça de mes yeux, le film est extrêmement crédible dans sa manière de dépeindre les injustes aléas de la vieillesse. De façon très progressive, nous assistons à la déchéance mentale de cette pauvre vieille femme. L'actrice Emmanuelle Riva est absolument brillante, les moments de folie et de perdition de son personnages sont retranscrits d'une manière qui sonne si véridique. Son personnage est très vrai, car nous ressentons son humiliation, sa peur des médecins, ainsi que son envie têtu de faire fi de la maladie. Mais le film ne serait rien sans son partenaire Jean-Louis Trintignant, interprète de Georges. En effet, comme le titre l'indique, nous suivons avant tout une histoire d'amour. Georges est très crédible également car on ressent toute sa détresse, son désespoir, face au sort de son épouse. On suit d'abord un combat pour l'éloigner des médecins, et ce combat se conclue progressivement en une tragédie dure et douce en même temps. Tout du long, le film est majoritairement très crédible, avant de tomber dans un symbolisme assez étonnant vers son final. Le film propose plusieurs scènes assez percutantes, dures mais justes, qui le rendent très marquant. J'aime beaucoup également sa structure en huit-clos, tout se passe essentiellement dans le même appartement, un appartement vide, symbole d'un absence de vie.
J'avoue m'être beaucoup identifiée à tout ce que j'ai pu voir à l'écran, je n'ai aucun doute sur la réussite artistique de ce film.

The Immigrant
6

The Immigrant (2013)

1 h 53 min. Sortie : 27 novembre 2013 (France). Drame, Romance

Film de James Gray

ErizuTeriyaki a mis 8/10.

Annotation :

23/01:

Bon et bien, malheureusement, je n'ai pas tout bien compris puisque je l'ai vu en VO sans sous-titres (alors que les parties en polonais étaient bien sous-titrées en français, c'est à n'y rien comprendre)... mais j'ai apprécié ce que j'ai pu comprendre.
The Immigrant est un très joli film, dur mais très réaliste, sur le sort des migrants venant s'installer aux États-Unis au début du XXe siècle. Nous y suivons Marion Cotillard, dans le rôle d'une jeune polonaise nommé Ewa, venant vivre aux États-Unis avec sa soeur. Malheureusement, elle se retrouve séparée de cette dernière, qui est atteinte de tuberculose. La pauvre Ewa se retrouve entre les griffes d'un proxénète, qui va devenir son unique moyen de rester en vie et de retrouver sa soeur. The Immigrant n'édulcore nullement ce que pouvait être la condition d'une femme migrante de cette époque, la protagoniste semble constamment prise entre plusieurs filets, sans aucune possibilité de fuir ou de décider de sa vie. Le film met en place une situation assez solide, on comprend très bien pourquoi Ewa ne peut pas partir et en quoi se prostituer semble en apparence la seule option. Et même lorsqu'elle tente de s'enfuir, on passe de rebondissements en rebondissements, qui font réaliser à quel point Ewa n'a aucun vrai allié, pas même du côté de sa famille ou des médecins. La photographie très terne de Darius Khondji fait d'autant mieux ressortir la tragédie de cette histoire, histoire qui ne propose aucun espoir, aucune issue. Marion Cotillard est très juste dans son rôle, on ressent très bien toute la fragilité de son personnage. Joaquin Phoenix est également très bon dans le rôle de Bruno, le proxénète, qu'il rend très imposant et terrifiant. Je suis un peu frustrée car la fin semble développer la complexité de son personnage, mais je n'ai pas vraiment compris les dialogues (et j'ai le sentiment que tout cela allait quand même un peu vite... je n'avais aucune envie de pardonner ce bonhomme). Jeremy Renner, acteur que je trouve insignifiant dans le MCU, dégage ici un certain charme, et est efficace dans l'espoir qu'il représente. Néanmoins, c'est peut-être le personnage qui me frustre le plus, car j'ai le sentiment qu'on pouvait pousser plus loin l'émotion, à travers sa romance entre lui et Ewa.
De façon globale, ce film aurait pu être génial s'il avait osé être plus émotionnel. Mais en l'état, je trouve qu'il fonctionne bien.

Magic in the Moonlight
6.3

Magic in the Moonlight (2014)

1 h 37 min. Sortie : 22 octobre 2014 (France). Comédie romantique

Film de Woody Allen

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

24/01:

Je suis tellement contente de découvrir un autre film de Woody Allen, après Annie Hall!
Magic in the Moonlight est un film très plaisant, à la fois original et charmant, ce qui semble être caractéristique de la filmographie de Woody Allen. À travers ce film, nous suivons Stanley Crawford (Colin Firth), un illusionniste très cartésien, qui est passionné par la magie mais consacre sa vie à débusquer les faux magiciens. Un jour, son ami Howard Burkan lui raconte être bluffée par les talents d'une illusionniste, qui semble être une véritable magicienne. Stanley rencontre donc Sophie Baker (Emma Stone), qui va parvenir à l'émerveiller, à lui faire croire en la magie... et peut-être lui permettre de connaître le véritable amour. Le principe de cette histoire est vraiment très intéressant, car il mêle différents genres. D'un côté, nous suivons un film d'énigmes, puisque le protagoniste doit résoudre le mystère entourant Sophie. À ce niveau-là, le scénario est très bien ficelé, le mystère est très bien construit. À tel point qu'on finit par y croire, quand bien même l'environnement mis en place est très réaliste. Le film propose non pas un, mais deux twists, qui donnent du sens à cette histoire et la rendent palpitante. Mais Magic in the Moonligt nous conte surtout une histoire d'amour. La romance qui naît entre Stanley et Sophie est vraiment très mignonne, leur histoire nous fait croire en l'optimisme, en la naïveté et surtout en la magie. Les acteurs sont aussi doués qu'à l'ordinaire. Je ne m'attendais pas du tout à voir Emma Stone dans un film de Woody Allen et ce fût une très belle surprise. À travers ces couleurs très marquées, sa musique romantique un peu vieillotte et ses transitions en fondu, le long-métrage joue sur les clichés des histoires d'amour et nous pousse à quitter nos esprits trop terre-à-terre.
C'est donc une très belle découverte, qui me confirme qu'Allen est un réalisateur de talent.

The Lost City of Z
7

The Lost City of Z (2017)

2 h 21 min. Sortie : 15 mars 2017. Aventure, Biopic, Drame

Film de James Gray

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

27/01:

C'est vraiment cool que Darius Khondji soit le parrain de mon école, cette année! Ça me permet de voir des films dont j'entend parler depuis des plombes, mais que je ne vois jamais.
Même si je le trouve un peu imparfait sur certains points, The Lost City of Z est assez fort dans ce qu'il raconte. Ce biopic raconte l'histoire vraie de Percy Fawcett, un homme passionné, qui vécut et mourut pour sa passion. Fawcett est convaincu qu'il existe une cité riche et technologiquement avancée, au coeur de l'Amazonie. Il consacre donc sa vie à la chercher, au point d'être renié par ses pairs et de ne pas voir ses enfants grandir... L'histoire est forte puisqu'il est question d'une quête infinie, d'un voyage sans destination. La passion et la hargne du personnage central sont prenantes, on ressent cette envie de trouver la cité de Z et de donner un sens à toutes ces recherches. J'aime beaucoup la part d'humanité apportée dans l'oeuvre, puisque nous suivons un mari qui ne voit jamais sa femme, ainsi qu'un père ne connaissant pas ses enfants. Cet aspect de l'histoire participe grandement à la direction du récit, puisque vers le final, Fawcett retourne en expédition en compagnie de son fils. Cela apporte une conclusion touchante, qui permet de donner une évolution à Fawcett, une évolution à un personnage qui aura conservé la même idée fixe (ce qui me chagrine un peu là-dedans, c'est que les rêves d'aventure du fils n'ont pas forcément été bien amenés... et cela rend la conclusion un peu facile). Les personnages sont plutôt intéressants, même si la plupart sont assez simples dans leur caractérisation. Je trouve que le film est parfois un peu rentre-dedans dans ses messages progressistes (que ce soit entre le girl power ou les messages sur le traitement des Indiens). Mais pour ce qui est de la réalisation et de la photographie, on a du très bon, avec une image très verte, donnant une aura très positive à cette jungle redoutable que Fawcett aime tant.
Je ne trouve pas ce film parfait, il aurait gagné à être plus subtil dans le traitement de ses personnages. Mais il reste bien construit et bien réalisé.

Seven
8.1

Seven (1995)

Se7en

2 h 07 min. Sortie : 31 janvier 1996 (France). Policier, Thriller

Film de David Fincher

ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

27/01:

Allez, allez, on s'enfile deux films dans la même soirée! Pas de repos pour les guerriers!
Seven est le dernier film que je devais voir, pour me préparer à la rencontre avec Darius Khondji. Et on peut dire que je termine sur une très bonne note, Seven est excellent. Le genre policier n'est pas forcément ce que je préfère, mais Seven est très loin de se limiter à cela. Ce film de David Fincher constitue surtout une réflexion très intéressante sur la moralité. William Sommerset (Morgan Freeman!) est un agent presque à la retraite, qui fait équipe avec David Mills (Brad Pitt!) pour enquêter sur une étrange série de meurtres. Plusieurs victimes innocentes se font tuer, et marquées sous le nom d'un des Sept Péchés Capitaux. Cette affaire a donc quelque chose de très satanique et incorpore un véritable sentiment de malaise. Face à tout ce mystère, on ne souhaite pas simplement découvrir l'identité du coupable mais aussi comprendre quel est le sens de toute cette horreur. Lorsque l'on découvre la vérité, c'est très déroutant, car l'identité du coupable n'est finalement pas si importante (malgré la performance brillamment déstabilisante de Kevin Spacey). On ne sait pas si on peut le considérer comme l'ennemi principal, ou bien comme un pion, pouvant aussi bien être manipulé par Dieu ou par le Diable. Et tout cela amène à une fin très forte, qui ne donne finalement aucune clé. Le duo formé par Freeman et Pitt fonctionne très bien, entre le vieux désabusé par la vie et le jeune encore très fougueux. L'image est à la fois très sombre mais aussi très rouge, ce qui nous rapproche toujours plus de l'Enfer.
Un immense film, que je suis très heureuse de découvrir enfin!

Birdman
7.3

Birdman (2014)

Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance)

1 h 59 min. Sortie : 25 février 2015 (France). Comédie, Drame

Film de Alejandro González Iñárritu

ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

29/01:

Disney+ a eu une si bonne idée de rajouter ce film dans son catalogue! Je peux enfin le visionner.
Je ne savais concrètement pas grand-chose de Birdman, j'ai surtout voulu le voir parce que j'avais beaucoup aimé The Revenant, du même réalisateur. J'ai donc entièrement découvert l'histoire de Birdman, et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est saisissant. C'est un film très psychologique, se centrant sur un metteur en scène qui se sent insignifiant. Riggan Thomson, interprété avec force par Michael Keaton, a autrefois connu la gloire avec son rôle du superhéros Birdman, mais il est aujourd'hui relégué au second plan et ne sait plus comment se sentir exister. Plusieurs problématiques s'entremêlent avec cela. Riggan se retrouve en opposition avec l'acteur principal de sa pièce, qui est bien trop honnête et met en péril cette pièce, ce qui amène beaucoup de questionnements sur l'importance du réel dans le jeu d'un acteur. Et en même temps, à travers Riggan, nous suivons un personnage qui doit savoir se détacher de ses propres démons, pour enfin poser les yeux sur ses proches et aider sa fille. Le film a la particularité d'être presque entièrement filmé en faux plan-séquence, ce qui crée une sensation d'irréel dans la transition entre les scènes. L'absence de cut donne le sentiment étonnant de n'avoir aucun mur sur lequel s'appuyer, on a l'impression de devoir constamment avancer dans une vie sans aucun sens. L'histoire est simple dans ce qu'elle raconte mais fait preuve de beaucoup de symbolisme, notamment avec son dernier plan, qui peut s'interpréter de bien des façons. Les personnages sont très intéressants, très profonds, leurs échanges sont absolument somptueux et bien écrits, et le jeu d'acteur est globalement excellent (en-dehors de Keaton, Edward Norton et Emma Stone sont franchement très impressionnants).
Profond, intelligent et très abouti, c'est à voir!

Dead Man
7.5

Dead Man (1995)

2 h 01 min. Sortie : 3 janvier 1996 (France). Aventure, Drame, Fantastique

Film de Jim Jarmusch

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

31/01:

Wow, c'était assez particulier... mais j'ai bien aimé.
À travers ce film, nous suivons l'histoire de William Blake (Johnny Depp, kyaaaaa!), un homme qui se fait accuser (à raison) du meurtre du fils d'un chef d'entreprise et (à tort) du meurtre de son ex-fiancée. Pourchassé, il s'enfuit dans les bois, il fait la connaissance d'un Amérindien, qui le guide vers une voie spirituelle. Dead Man est un film très particulier, qui ne se suit pas tellement pour ce qu'il raconte de façon concrète (cette histoire d'homme pourchassé par les autorités pour meurtre, c'est très classique, encore plus dans ce genre d'ambiance western) mais davantage pour son récit symbolique. Comme le titre l'indique, nous suivons l'histoire de quelqu'un qui est déjà métaphoriquement mort. Blake vient vivre dans l'Ouest, où personne ne semble l'attendre, où il est insignifiant, inexistant. C'est lorsque notre protagoniste se prend une balle, que l'élément déclencheur se lance. Tout son périple semble un chemin pour accepter la mort. Le film joue de manière assez intéressante avec les dialogues. On répète constamment que notre personnage central n'a pas de tabac sur lui, il ne peut donc pas accéder à la spiritualité indienne, c'est sans doute ce qui le cloisonne dans cette situation entre la vie et la mort. Les dialogues prédisent l'avenir, on dit à Blake que "Personne l'aura" et Blake se fait justement conduire vers la mort par l'Indien Personne. Plusieurs métaphores sont faîtes pour montrer Blake comme un personnage s'identifiant à la mort (comme la scène où il s'allonge près d'un faon mort). Johnny Depp est absolument parfait pour interpréter cet étrange personnage, coincé entre les deux mondes. L'utilisation du noir et blanc apporte une aura très funèbre à cette histoire (nous privant des couleurs chaudes de l'Ouest américain) et nous permet également de prendre de la distance, l'absence de couleurs nous éloignant du monde réel
Je pense qu'il y a vraiment beaucoup à dire sur ce film, j'ai hâte de l'étudier plus en profondeur en cours de scénario.

Casque d'or
7.3

Casque d'or (1952)

1 h 36 min. Sortie : 13 mars 1952. Policier, Drame, Romance

Film de Jacques Becker

ErizuTeriyaki a mis 6/10.

Annotation :

04/02:

Ce film me fait me poser beaucoup de questions... On dirait que presque à chaque fois que je dois voir un film pour mes études, je peine à suivre l'histoire.
En effet, j'ai eu du mal à pleinement m'investir dans Casque d'Or. J'ai même eu certaines difficultés à bien suivre le récit, parce que je confondais plusieurs personnages entre eux. C'est dommage parce qu'en soit, l'histoire est touchante. Nous suivons une histoire d'amour impossible entre une prostituée nommée Marie (censée être très belle mais que je trouve assez laide, limite flippante dans certains plans... ça peut sembler gratuit mais ça m'a parfois sortie du délire) et Raymond, un ancien voyou. Mais plusieurs vrais voyous se battent pour le coeur de Marie et plongent Raymond dans de véritables ennuis. À cause de tout cela, cette belle romance vire à la tragédie... En soit, le récit est solide et possède une portée dramatique très prenante. Le scénario est bien construit, chaque problème en amenant un autre, toujours de façon crédible. Malgré tout, je trouve que Casque d'Or use de beaucoup d'artifices qui rendent le film un peu superficiel. Pour commencer, le jeu des acteurs a pas mal vieilli, tout sonne toujours très théâtral (et je ne sais pas si c'est le son qui n'est pas très bon, mais j'ai souvent eu du mal à comprendre ce que les personnages disaient). À l'inverse, Raymond reste souvent trop impassible, il manque de personnalité, et je n'étais même pas sûre qu'il aimait vraiment Marie tant il reste toujours très rigide. Les lumières sont également assez étranges, les personnages ont pratiquement toujours une lumière en pleine face, même lorsqu'ils sont plongés dans le noir.
Casque d'Or mérite d'être retenu pour sa très belle histoire, mais je n'ai pas énormément accroché à la tonalité utilisée.

Mort sur le Nil
5.3

Mort sur le Nil (2022)

Death on the Nile

2 h 14 min. Sortie : 9 février 2022 (France). Policier, Drame

Film de Kenneth Branagh

ErizuTeriyaki a mis 6/10.

Annotation :

12/02:

Ayant plutôt bien apprécié Le Crime de l'Orient-Express, j'étais curieuse de découvrir cette nouvelle aventure de Hercule Poirot. Et si ça démarrait bien, je ressors quand même assez déçue.
Honnêtement, je trouve que la première moitié était sincèrement plaisante et a réellement su m'investir. De la même façon que j'avais aimé le huit-clos du train dans le premier volet, j'aime bien l'idée que tout se passe ici au sein d'un bateau de croisière. L'enquête est véritablement mystérieuse: nous suivons la croisière de deux jeunes mariés, poursuivis par l'ancienne amante du mari. Au cours du voyage, la mariée se fait tuer, tous les soupçons se tournent donc vers l'amante délaissée, mais cette dernière a des alibis solides. Ce qui permet également de rendre cette enquête intéressante, c'est que tous les personnages sont eux-mêmes intéressants, ont de véritables mobiles (ils sont tous attirés par la fortune de la défunte et ne l'apprécient pas réellement) et peuvent donc tous être suspects. Pour ne rien gâcher, le casting est très bon, avec pleins de vraies stars. Le décor égyptien est dépaysant (cette ambiance plus chaude complète bien l'ambiance bien plus froide du premier opus). Et j'aime bien l'idée de développer le passé et les souffrances émotionnelles de notre cher détective belge. Beaucoup de bons points, qui faisaient partir Mort sur le Nil avec un certain nombre d'avantages. Mais plus le film avance dans l'enquête et plus il révèle ses faiblesses. Déjà, je ne suis pas toujours très fan de la manière dont notre personnage principal est illustré, il est toujours très catégorique quand il interroge quelqu'un. Il part toujours au quart de tour pour rien, alors qu'à d'autres moments il comprend tout d'un coup, ce qui ne le rend pas très crédible. De plus, et c'est là la principale raison de ma déception... je n'ai pas aimé la révélation finale sur l'identité du meurtrier. Tout cela est complètement tiré par les cheveux, on découvre une vérité complètement abracadabrante. Les coupables se sont complètement fatigué la vie et mis en danger pour vraiment pas grand-chose, c'est complètement grotesque.
Je ne sais pas ce que vaut le livre d'Agatha Christie, peut-être est-il meilleur, mais je n'ai été qu'à moitié convaincue par cette adaptation.

BigBug
4

BigBug (2022)

1 h 51 min. Sortie : 11 février 2022. Comédie, Science-fiction

Film de Jean-Pierre Jeunet

ErizuTeriyaki a mis 3/10.

Annotation :

12/01:

Mais... mais... mais c'est nul! Pourquoi c'est aussi nul??
J'aime pourtant beaucoup Jean-Pierre Jeunet, je le considère comme un grand artiste. Et j'étais très curieuse de le voir faire son grand retour, même si c'est sur Netflix. Mais alors là, c'est pas possible, il s'est complètement planté. BigBug est une comédie, basant son humour sur des technologies futuristes. Des personnes se retrouvent enfermées dans une maison, sans possibilité de sortir, leurs robots les ayant enfermés pour leur sécurité. Bon, déjà, autant je peux comprendre qu'on fasse de l'humour sur le sujet de la technologie... autant je ne comprends pas le principe de faire des gags sur une technologie qui n'existe pas encore. De ce fait, on suit des gags qui ne se basent sur rien, qui ne font qu'imaginer un mauvais futur qui n'a presque aucune chance d'exister un jour. Parce que oui, cette vision du futur que nous offre Jeunet est affreusement ringarde. On fait des blagues sur les assistants vocaux qui réagissent mal (apparemment, ça n'aura pas évolué en 2045), les robots ont tous des designs très vieillots, on a des voitures qui volent alors qu'on sait très bien que ça n'arrivera finalement jamais pour des raisons humaines... Mais même au-delà de ça, cette comédie n'est pas drôle et absolument pas plaisante. Si la forme est originale, le fond correspond à n'importe quelle comédie française bas-de-gamme. On suit des personnages qui une fois enfermés ensemble, ne pensent qu'à coucher ensemble et à s'insulter. Tout sonne toujours très vulgaire, sans aucune recherche dans l'humour. Et que dire du casting qui est absolument insupportable et surjoue à mort (tout du long, je ne pensais à rien d'autre qu'à étrangler Elsa Zylberstein ou Claire Chust). Les effets numériques sont également très voyants et ne rendent pas BigBug agréable à regarder.
Bref, c'est un véritable échec. J'espère que Jeunet se rattrapera et nous proposera quelque chose de bien meilleur la prochaine fois.

Mort sur le Nil
6.8

Mort sur le Nil (1978)

Death on the Nile

2 h 20 min. Sortie : 27 octobre 1978 (France). Policier, Drame

Film de John Guillermin

ErizuTeriyaki a mis 7/10.

Annotation :

13/02:

Après avoir découvert la nouvelle version de Branagh au cinéma, j'étais curieuse de savoir ce que valait cette vieille adaptation. Ainsi, cela me permettrait de savoir si ce qui me déplaît provient de Branagh ou de Christie.
Et ça me peine de le dire, mais je pense que ce qui me gêne provient d'Agatha Christie, puisque le twist ne m'a pas davantage convaincue ici... même si je trouve que les révélations sont bien mieux amenées. Là où la version de Branagh se révèle bien plus focalisée sur Hercule Poirot, la version de Guillermin est plus efficace dans sa manière de nous présenter les différents passagers du bateau. Lors de l'introduction, Poirot se fait totalement absent, pour mieux nous permettre de connaître Linnet, Jackie et Simon (on prend d'ailleurs mieux le temps de présenter la situation sociale de Jackie et Simon, ce qui permet de mieux comprendre leurs futurs agissements). Tous les autres personnages possèdent une bonne exposition et font preuve d'un caractère marquant (il faut dire que le casting est très prestigieux, avec Jane Birkin, Angela Lansbury, Maggie Smith et bien d'autres encore). De plus, je trouve que l'enquête est plus progressive. Là où le remake de Branagh fait un peu trop précipiter les choses, cette version de 1978 prend bien le temps de faire avancer l'enquête. La réalité se révèle petit à petit, ce qui permet au spectateur de mieux suivre, et aux événements de paraître plus crédible. Le film a également une ambiance à la fois plus posée et plus sombre, on a moins le côté "blockbuster" de la version 2022. Malgré tout, je n'ai toujours pas été convaincue par la fin. Le plan de Jackie et Simon repose sur trop de mises en danger, trop d'éléments qui reposent sur la chance, pour que leurs actes me paraissent logiques.
Je lui accorde un meilleur crédit car il instaure une meilleure ambiance et propose un suspens mieux géré. Mais je crois que l'histoire de Mort sur le Nil ne me convaincra jamais totalement.

Le Miroir
7.8

Le Miroir (1975)

Zerkalo

1 h 45 min. Sortie : 18 janvier 1978 (France). Drame, Biopic

Film de Andreï Tarkovski

ErizuTeriyaki a mis 5/10.

Annotation :

14/02:

Punaise, c'est fou ce que ce film m'embête... En le voyant, je n'ai absolument rien compris. J'ai compris les grandes lignes seulement après. Et par conséquent, je ne sais pas réellement quoi en penser.
Le Miroir est peut-être intéressant pour certains, mais pour moi qui ai une attention très fragile, je pense qu'il n'est pas fait pour moi. Le Miroir est un film à la structure non-linéaire, qui raconte son histoire entièrement dans le désordre. Le réalisateur nous parle de sa vie, et parle plus précisément de sa mère. Il mélange différentes temporalités, en parlant de l'époque où il était enfant et que sa mère attendait son père, parti à la guerre. En même temps, nous suivons le présent, avec le héros devenu adulte, qui est marié et père, et en instance de divorce. Mais voilà, tout ce que je raconte, je ne l'ai pas compris sur le coup. Je trouve que le film n'est pas clair dans sa manière de mélanger les époques. Pour dire, je n'avais même pas compris que je suivais des périodes différentes. Il faut dire que le réalisateur fait tout pour nous perdre, puisque nous avons la même actrice pour jouer la mère et la femme du personnage principal, et le même acteur pour jouer le héros enfant et son fils au même âge. Le film n'explicite jamais sa démarche, le personnage central s'exprime en voix-off mais paraît toujours très lointain. Il ne présente jamais ouvertement les événements du passé comme des souvenirs, ce qui contribue à rendre tout cela très flou. Il y a certainement une intention artistique derrière, mais pour mon cerveau moisi, on me perd complètement si je ne sais pas que je suis en train de suivre un flash-back. Je pense que mon manque de compréhension vient aussi du rythme et du ton. Le film est lent, le narrateur s'exprime en ASMR, ce qui m'a empêchée d'être mieux concentrée. Ça m'embête car pour l'avoir étudié après coup, je vois bien que Le Miroir propose des concepts intéressants. Comme l'indique son titre, nous suivons des effets de miroirs entre le présent et le passé. On joue intelligemment sur la perception des souvenirs et l'on suit surtout le drame d'une femme.
Le truc, c'est que sur le coup, je n'ai pas aimé car je ne comprenais rien. Et si je veux changer d'avis, je dois le revoir un jour. C'est pourquoi je reste sur un 5, avec l'optique de certainement modifier cette note un jour.

Bienvenue à Marwen
6.5

Bienvenue à Marwen (2018)

Welcome to Marwen

1 h 56 min. Sortie : 2 janvier 2019 (France). Biopic, Drame, Fantastique

Film de Robert Zemeckis

ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

22/02:

Aaaah j'ai enfin pu le voir! Depuis le temps que je regrettais de ne pas avoir encore vu le dernier film de Robert Zemeckis.
Et wow, j'ai vraiment été touchée! Je me demande pourquoi ce film n'a pas fait davantage parler de lui. Bienvenue à Marwen est un biopic, racontant l'histoire de l'artiste Mark Hogancamp, connu pour ses maquettes et ses photos de poupées mannequin. Après avoir été tabassé dans la rue, le pauvre homme se sent brisé, et ne vit plus qu'à travers ses poupées. Robert Zemeckis fait donc vivre ces fameux jouets, afin de représenter visuellement les états d'âme de Hogancamp. D'un côté, nous suivons surtout un drame, racontant l'histoire d'un homme qui ne sait plus sociabiliser correctement. Et d'un autre côté, nous sommes plongés en pleine Seconde Guerre Mondiale et assistons aux victoires militaires de Hogie, homologue poupée de Mark. Chaque personnage humain a son équivalent en poupée. Chaque souffrance humaine vécue par Mark est illustrée par un affrontement guerrier du côté de Hogie. Bienvenue à Marwen profite totalement qu'il est un film, une oeuvre visuelle, pour ne jamais avoir besoin d'expliciter par des mots les ressentis de son protagoniste. Tout se fait toujours en métaphore, en utilisant l'oeuvre d'art du personnage central. Et là où je trouve cela vraiment brillant, c'est qu'on a l'impression qu'il n'y avait pas mieux qu'un biopic filmique pour raconter cette histoire. Un documentaire ou un livre biographique ne pourront jamais mettre en scène cette histoire avec autant de pertinence. Zemeckis oblige, la motion capture est très bien faîte sur les poupées. Zemeckis sait toujours très bien manier les émotions et parvient à faire ressentir divers sentiments (tristesse, gêne, joie) en suivant le récit de Hogancamp. Et je n'ai rien à redire sur la performance de Steve Carrell, qui est très touchant et très impliqué dans son personnage.
Une très bonne découverte, qui mériterait d'être réévaluée par tous!

Very Bad Trip
6.3

Very Bad Trip (2009)

The Hangover

1 h 40 min. Sortie : 24 juin 2009 (France). Comédie

Film de Todd Phillips

ErizuTeriyaki a mis 8/10.

Annotation :

26/02:

Je n'avais toujours pas vu cette comédie culte, c'est enfin chose faîte!
Et je pense que je n'aurai aucun avis nouveau à apporter sur Very Bad Trip, puisque sans surprise, je me suis complètement amusée. Je ne suis pas forcément fan des comédies qui partent dans tous les sens, mais Very Bad Trip est prenant, car il nous interroge réellement sur le pourquoi du bordel que l'on est en train de suivre. Un fiancé part à Las Vegas avec trois de ses potes, pour fêter son enterrement de vie de garçon. Le lendemain matin, les trois potes se réveillent, sans aucun souvenir de leur soirée passée... avec un tigre, un bébé, une dent en moins et le fiancé disparu. On se retrouve avec une comédie complètement prise dans son délire, qui ose mettre ses protagonistes dans les pires galères possibles, simplement dans un but de générosité humoristique. J'aime cette idée de puzzle à reconstruire, puisque nous suivons des personnages qui nagent en plein délire, sans savoir ce qui a provoqué tout cela. Le film est très bien rythmé, chaque situation amène à une autre, qui est souvent plus folle mais permet véritablement au récit d'avancer (chaque péripétie permet à nos trois héros de mieux comprendre ce qui leur est arrivé). On sent que les acteurs sont réellement contents d'être là et ne pensent à rien d'autre qu'à amuser le spectateur (je crois que c'est la première fois que je vois Bradley Cooper dans une comédie et ça marche très bien). Forcément, je pense qu'il est inutile de préciser que je me suis réellement amusée et que je trouve que l'humour fonctionne très bien. Je pense que le seul vrai souci que j'ai avec ce film, c'est qu'on force trop nos protagonistes à avoir un comportement illogique, pour que la comédie marche. À plusieurs reprises, nos trois guignols pourraient tout simplement prévenir la police, mais ils ne le font jamais, car sinon, il n'y aurait pas de comédie.
Je ne vois pas l'intérêt d'avoir crée 2 suites à cela, mais en tout cas, ce premier volet m'a convaincue!

Princesse Mononoké
8.4

Princesse Mononoké (1997)

Mononoke-hime

2 h 14 min. Sortie : 12 janvier 2000 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

ErizuTeriyaki a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

27/02:

Étant donné que je dois faire un exposé sur les sons de ce film, j'ai revu ce chef-d'oeuvre, pour la seconde fois en VO.
C'est incroyable: à chaque fois que je vois ce film, je ne le vis pas de la même manière. C'est comme si je prenais, sans le vouloir, une perspective différente à chaque fois et que je prêtais mon attention sur des aspects autres que ceux du visionnage précédent. Mon opinion globale n'a évidemment pas changé, Princesse Mononoké est un véritable chef-d'oeuvre et restera toujours mon Ghibli préféré. Après tout ce temps, je reste émerveillée face au scénario qui est profondément exemplaire, tant il est abouti, riche, remplie de sous-intrigues qui se rejoignent intelligemment. J'adore la manière dont le film nous fait passer son message sans aucun manichéisme, sans jamais prendre de camp, en nous faisans bien voir les nuances de gris présentes chez chaque personnage. D'un côté, nous avons le village des forges, qui détruit la forêt sans vergogne, mais le fait pour protéger des gens pauvres et des parias. Et de l'autre, nous avons la forêt qui ne pense qu'à survivre, mais ne répond aux opposants humains que par la haine et la violence. Personne n'est parfait, pas même les grands sages de la forêt, tout le monde est dans l'erreur, tout le monde répond à l'appel de la haine, ce qui donne énormément de poids aux enjeux du récit. Les personnages sont tous très intéressants, car nous pouvons tous les comprendre et nous pouvons tous les désapprouver. Ils sont à la fois très complexes et très humains, la dualité entre Dame Eboshi et San est parfaitement représentative de cette richesse. J'adore énormément comment Miyazaki puise dans les croyances japonaises pour mettre en avant ces dieux animaux immenses, qui servent avec force et magie le propos écologique du film. Évidemment, Ghibli oblige, l'animation est incroyable et donne de la grandeur à cette histoire épique. Et je pense que Joe Hisaishi peut être considéré comme l'autre créateur du film, tant sa musique donne toute sa grâce au long-métrage. J'ai bien fait mon travail en remarquant plusieurs détails intéressants sur les sons. Et la VO est évidemment de très bonne qualité, même si j'apprécie également la VF.
Absolument miyazakiesque! Je n'ai rien de plus à ajouter.

Treize à la douzaine
4.8

Treize à la douzaine (2003)

Cheaper by the Dozen

1 h 39 min. Sortie : 14 avril 2004 (France). Comédie

Film de Shawn Levy

ErizuTeriyaki a mis 7/10.

Annotation :

01/03:

Allez, Disney+ va faire un remake, donc faut que je me relance la version de 2003, que j'avais pratiquement oubliée.
Je ne dis pas que ce film est incroyable, il contient beaucoup de défauts typiques des comédies familiales. Malgré tout, je trouve qu'il contient quelques qualités réelles, qui font que je ne comprends pas sa moyenne SensCritique (comme souvent avec ce site). Le concept n'est pas très poussé: nous suivons une famille très nombreuse, constituée de deux parents et de douze enfants. Lorsque le père décroche un super job, la grande famille se retrouve contrainte de quitter la campagne, pour venir s'installer en ville, dans un quartier chic. Le pitch ne se résume pas à grand-chose et pourrait être résumé sur un post-it, puisque l'histoire se résume majoritairement à voir nos enfants peiner à s'acclimater à leur nouvelle vie. Et là où cette comédie peut s'avérer légèrement irritante, c'est quand elle se dit "on va voir les enfants faire n'importe quoi, ça va être drôle!". En effet, une partie du métrage se croit amusante en nous montrant les gamins enchaîner les bêtises, dont certaines sont vraiment méchantes (comme ridiculiser le petit copain de la grande soeur) ou assez dégoûtantes (le gamin qui glisse dans le vomi). Mais en dépit de ces défauts qui ont de quoi réellement m'agacer... j'ai quand même su déceler une certaine âme dans ce film. Déjà, les acteurs, sans être grandioses, dégagent une certaine sympathie (malgré leurs agissements, les enfants ne sont pas foncièrement têtes-à-claques). Les acteurs qui jouent les parents sont même plutôt mignons et même si c'est fait de manière clichée, le film arrive assez bien à faire ressortir les liens qui unissent cette famille. Ça peut paraître drôle, mais vers la fin du film, je me sentais réellement investie par la tristesse du petit Marc, qui se sent délaissé dans toute cette grande famille.
Je ne sais pas ce qu'une suite et un remake peuvent apporter, mais malgré quelques pitreries typiques, je trouve cette comédie plutôt mignonne.

Mulholland Drive
7.7

Mulholland Drive (2001)

Mulholland Dr.

2 h 26 min. Sortie : 21 novembre 2001 (France). Drame, Thriller, Romance

Film de David Lynch

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

02/03:

Décidément, je n'ai pas fini de voir des films étranges.
J'avoue ne pas être très friande des films incompréhensibles. Je vois souvent cela comme des délires prétentieux, qui n'ont pas réellement de sens, mais font croire au spectateur qu'il est trop stupide et que c'est pour ça qu'il comprend pas tout. Et si je trouve que Mulholland Drive est en partie comme ça (ce qui fait que je n'en suis pas carrément fan, même si j'aime bien), il a quand même su me questionner de façon intelligente, c'est pourquoi il a mon respect. Ce film, réalisé par David Lynch, nous narre une histoire très étrange, avec une femme qui ressort amnésique d'un accident de voiture. Elle va faire la connaissance de Betty, une gentille femme qui acceptera de l'aider dans la recherche de son identité. Le film commence de façon mystérieuse, mais compréhensible, avant de basculer progressivement dans un surréalisme total, où plus rien ne semble à l'endroit et tout demande l'interprétation personnelle du spectateur. Vers son final, le film nous présente les mêmes héroïnes, mais avec des identités différentes. Et si ce qu'on nous présente paraît complètement insensé, j'ai quand même su en tirer quelque chose et avoir une interprétation qui ne me paraît pas si tirée par les cheveux. De mon point de vue, toute l'intrigue principale correspond à un fantasme, un rêve (l'histoire se passe justement à Hollywood, la ville des rêves), dans laquelle Diane enchaîne les réussites et a de l'emprise sur sa vie, aussi bien professionnelle qu'amoureuse. Tout cela correspond à une demi-vie qui lui est offerte, avant son suicide. Après, il y a pleins de petits détails que je ne comprends pas et qui me donnent un peu trop l'impression d'être bizarres pour êtres bizarres (le clochard complètement encrassé, les vieux qui terrorisent Diane, l'opéra franco-hispanique). J'apprécie moyennement quand tout doit trop être sujet à interprétation, ça donne l'impression que l'auteur n'est pas fiable et n'a pas réellement réfléchi à la signification de tout.
Néanmoins, c'est vrai qu'il y a réellement des choses à tirer de Mulholland Drive. Les cinéphiles y réfléchiront encore longtemps et Lynch continuera de s'en amuser.

Beetlejuice
7.1

Beetlejuice (1988)

1 h 32 min. Sortie : 14 décembre 1988 (France). Comédie, Fantastique

Film de Tim Burton

ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

03/03:

Allez, je rattrape enfin un vieux classique de Tim Burton!
C'est marrant, parce que pendant tout ce temps, je me disais qu'il fallait absolument que je découvre Beetlejuice... alors qu'en fait, je l'avais déjà vu en partie dans mon enfance, sans savoir que c'était ça (je m'en suis rendue compte pendant le visionnage). Mais en tout cas, j'ai réellement apprécié cette comédie horrifique, qui est simple et inventive à la fois. C'est une histoire dans le pure style burtonien, avec un couple qui meurt en début de film, et devient fantôme. Ils continuent de hanter leur maison, rachetée par une nouvelle famille. Ils veulent donc faire appel à un bio-exorciste pour les faire fuir (l'idée est tellement drôle!), ce qui les amène donc à croiser le chemin de Beetlejuice. Même si le scénario n'est pas de lui, le récit est du pur Burton, avec une horreur présentée avec innocence et humour. Il y a quelque chose d'original à suivre la "vie" d'un couple fraichement décédé, apprenant à gérer cette nouvelle condition. Surtout que toute cette situation est traitée avec beaucoup de calme, ce qui change beaucoup de ce à quoi on pourrait s'attendre, et rend donc tout cela plutôt savoureux à suivre. Même si tout se déroule essentiellement dans la même maison, Beetlejuice développe tout un monde après-vie, avec une espèce de secrétariat pour les morts. C'est encore une foie très imaginatif, les macabés ont tous des designs très fun et élaborés, avec un très bon travail sur le maquillage et sur l'animation (avec essentiellement une stop motion qui colle bien au ton du film). Et tout du long, cet univers nous entraîne dans une histoire amusante, sans temps mort. Tous les personnages sont amusants (aussi bien dans la famille des vivants que dans celle des morts), mais c'est évidemment le personnage-titre que l'on retient le plus. Michael Keaton semble totalement s'éclater dans son rôle et nous joue une espèce de démon totalement barge et incontrôlable.
C'est vraiment sympa... et cela me fait penser qu'il me reste encore plusieurs Burton à voir.

The Batman
7

The Batman (2022)

2 h 56 min. Sortie : 2 mars 2022 (France). Action, Drame, Policier

Film de Matt Reeves

ErizuTeriyaki a mis 7/10.

Annotation :

04/03:

J'avais pas forcément prévu d'aller le voir au cinéma, mais comme quoi, tout arrive!
Et bien, c'était pas mal... mais je dois avouer ne pas forcément comprendre l'engouement particulier que ce film semble susciter. Pourtant, je lui reconnais de réelles qualités, mais The Batman m'a aussi blasée sur beaucoup de points. Là où le film m'a réellement plue et se détache des autres films super-héroïques pour moi, c'est dans sa mise en scène. C'est l'un des rares films du genre à proposer des plans travaillés, qui ne misent pas tout sur les effets spéciaux, qui possèdent du sens et procurent des émotions. Même en terme d'ambiance, le film est plutôt intéressant, en se montrant intelligemment sombre (sans se la jouer "dark"), avec parfois des moments d'humour noir plutôt bien placés. Mais au niveau du fond... j'ai été déçue de constater à quel point rien ne change, à quel point ça reste définitivement du Batman. C'est toujours le même gars traumatisé, qui ne sera jamais vraiment heureux et veut rétablir la justice à Gotham, et blablabla... Et comme le film est un énième reboot et qu'on connaît déjà bien la backstory de l'homme chauve-souris, le film souffre du même syndrome que Spider-Man: Homecoming puisqu'on ne développe pas le passé de Bruce Wayne. C'est dommage parce qu'au niveau de la forme, le film est très qualitatif, mais le fond est tellement déjà-vu que je n'arrive pas du tout à comprendre pourquoi ce nouveau film existe. Après, je suis contente de constater que Robert Pattinson a vraiment la carrure pour interpréter Batman et prend son rôle au sérieux. Je trouve parfois son Batman un peu trop mignon, mais cela vient essentiellement des dialogues et non de son jeu.
Je n'ai pas passé un mauvais moment, cela reste un bon divertissement, mais je ne pense pas participer à l'engouement général.

Roubaix, commissariat central, affaires courantes
8.2

Roubaix, commissariat central, affaires courantes (2008)

1 h 30 min. Sortie : 23 avril 2008. Drame

Documentaire TV de Mosco Lévi Boucault

ErizuTeriyaki a mis 7/10.

Annotation :

06/03:

C'est étonnant, ce documentaire a vraiment une très bonne moyenne. Il est vrai qu'il n'est pas inintéressant, mais je ne peux pas non plus prétendre avoir adoré.
Roubaix, Commissariat Central, Affaires Courantes (ce titre à rallonge...) est un documentaire qui retrace différentes affaires policières de la ville de Roubaix. Le film est très révélateur sur les réalités de cette ville, marquée par le crime, le manque d'éducation et la pauvreté. Ce que j'aime bien, c'est que l'on n'a aucune voix-off pour nous expliciter tout cela. Les échanges entre les policiers, les victimes, les témoins et les criminels sont déjà suffisamment parlants sur la situation de cette ville. De plus, même si l'on suit diverses affaires différentes, on a vraiment l'impression d'avoir une progression narrative, avec des "personnages" qui gagnent en importance. On met en place un incendie, on voit quelques témoins, puis on passe à la suite pour se concentrer sur d'autres enquêtes. Puis, le deux femmes témoins se retrouvent liées à une autre affaire, qui prend le pas sur toutes les autres, et se présente comme l'affaire la plus importante (l'affaire de l'incendie apparaît alors comme un amplant dans tout ce scénario). De ce fait, on sent l'apport scénaristique, sans que cela n'impacte l'objectivité de l'oeuvre. Après, je trouve le tout souvent assez mollasson. Sans vouloir paraître méprisante, je trouve que les policiers font souvent assez pitié, ils paraissent limités et sans vraie conviction (mais se pensent crédibles, pourtant). Les civils m'ont foutu le bourdon, tellement ils représentent le pire de ce que la France peut offrir. De plus, le montage n'est globalement pas très dynamique, et l'ambiance est assez inexistante (même si cela permet au film de rester neutre).
Je respecte certaines intentions mais certaines choses seraient sans doute à revoir.

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