Cover Best Of : New Order

Best Of : New Order

Manchester, mai 1980.
Ian Curtis, le célèbre chanteur de Joy Division vient de se suicider, tuant dans l'œuf toute possibilité pour son groupe de poursuivre sa destinée. Les trois membres restants, à savoir Bernard Sumner (chant, guitares, claviers), Peter Hook (basse) et Stephen Morris ...

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11 albums

créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a environ 1 an

Technique
7.1
1.

Technique (1989)

Sortie : 20 janvier 1989 (France). Acid House, Rock, Alternative Rock

Album de New Order

Blank_Frank a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

En janvier 1989, fort d'une discographie de quatre albums et d'une douzaine de maxis, New Order sort "Technique". Faisant la synthèse entre la new wave à guitares et l'électro-pop aux accents techno/house, ce disque se veut également comme la parfaite fusion du son New Order : des percussions électroniques, des sons de synthés froids et rêveurs, des riffs de guitares et de basse emplis de groove et de soleil.

Du soleil, il en est beaucoup question avec "Technique". Imaginé et en partie conçu à Ibiza pendant les "vacances les plus chères" que le groupe aura jamais pu prendre (selon le boss de leur label, le célèbre Tony Wilson), on le retrouve également beaucoup dans les paroles des morceaux "à guitares" : de "All The Way" à "Dream Attack" en passant par "Run" ou "Guilty Partner". De l'autre côté, sur des pistes comme "Fine Time" ou "Vanishing Point", New Order fait la jonction avec le mouvement Madchester et incorpore des influences acid-house dans une musique bien dansante.

"Technique", c'est selon moi l'album parfait, le chef d’œuvre de New Order, où tout y est maitrisé de bout en bout : de la production au traitement de la voix, avec un Bernard Sumner qui n'aura jamais aussi bien chanté de sa carrière. A la manière de "Movement", "Technique" est aussi un album qui divise les fans, dont certains n'approuvent pas ce virage clairement pop que le groupe avait pourtant déjà bien entamé sur les deux albums précédents... Pourtant, il ne s'agit ni plus ni moins que l'aboutissement du travail débuté sur "Power, Corruption & Lies" !

Movement
7.5
2.

Movement (1981)

Sortie : 13 novembre 1981 (France). Rock, New Wave

Album de New Order

Blank_Frank a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

"Movement" (par opposition à "Still", le dernier Joy Division) est la première entrée discographique majeure de New Order, c'est-à-dire les trois membres survivants de Joy avec une claviériste qui arrive ici pour étoffer le son du groupe. On est là en présence d'un disque monumental, poursuivant dans l'esprit et dans le son la route tracée par Joy Division dans "Closer" (merci le producteur Martin Hannett). Selon moi, New Order touche ici une grâce musicale que Joy Division commençait tout juste à atteindre juste avant de mourir en même temps que son chanteur, partant vers des sommets sur "Truth", "The Him" ou "Denial".

Seul problème, et de taille, le changement de chanteur. Si c'est surtout grâce au lyrisme de Ian Curtis que Joy Division a gagné ses lettres de noblesse, New Order mettra longtemps à trouver sa voix/voie. Les textes et les paroles sont faiblards, presque cachés, noyés dans la masse de la musique. Mis à part Stephen Morris, le groupe entier donne de la voix sur "Movement", ce qui donne un résultat étrange et atypique, ajoutant un charme supplémentaire à une œuvre déjà considérée à l'époque comme légendaire.

Ce disque ne plaira pas à tout le monde sinon peut-être davantage aux fans de Joy Division à cause de son côté "transition", mais c'est selon moi ce qui fait sa force.

Power, Corruption & Lies
7.5
3.

Power, Corruption & Lies (1983)

Sortie : mai 1983 (France). Synth-pop, New Wave, Post-Punk

Album de New Order

Blank_Frank a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Power, Corruption & Lies" sort deux ans après "Movement" et on y perçoit déjà beaucoup le chemin parcouru. La grisaille synthétique hallucinée du premier opus laisse place ici à une fusion des sons et des sens nous laissant en extase.

Dés le riff d'intro de "Age Of Consent", le disque nous cloue au mur et nous laisse entrevoir toutes les humeurs du groupe, sans aucun répit. Ces humeurs, changeantes, passent par la mélancolie ("We All Stand"), l'exaltation ("The Village", "Your Silent Face"), la colère ("Ultraviolence"), la joie ("5.8.6") jusqu'aux sentiments doux-amers ("Leave Me Alone", qui conclut le disque). Si du point de vue des textes les choses sont toujours en dilettante, d'un point de vue musical, la production entremêle pour la première fois dans l'histoire du groupe le rock du trio guitare-basse-batterie dans les grooves tout synthétiques du duo synthés-boîtes à rythmes.

Considéré par beaucoup comme le chef-d’œuvre de New Order, je pense personnellement qu'il ne s'agit là que du premier pas, majestueux, certes, vers cette distinction, et que selon moi cet honneur reviendra à "Technique" six ans plus tard.

Low‐Life
7.5
4.

Low‐Life (1985)

Sortie : 13 mai 1985 (France). Alternative Rock, Electronic, Rock

Album de New Order

Blank_Frank a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Avec "Low Life" en 1985, New Order confirme sa nouvelle orientation dance-rock et s'inscrit durablement dans l'histoire de la musique anglophone comme l'un de ses groupes les plus influents. En l'espace de huit morceaux tous aussi attachants que différents, le quartet mancunien fait encore la part belle aux synthétiseurs et signe au moins deux monuments de synth-pop dansante, "The Perfect Kiss" et "Subculture".

De l'autre côté, on retrouve également la fascination de Bernard Sumner et Peter Hook pour la musique d'Ennio Morricone sur "Sunrise" et "Elegia". Le reste des pistes, toutes aussi marquantes par leur diversité, incorpore toujours une dose de mélancolie aux séquences synthétiques joyeuses, principalement sur "Sooner Than You Think" et "This Time Of Night". Si l'album démarre à toute berzingue sur le tout premier morceau techno-country du monde ("Love Vigilantes"), il finira par faire chavirer le cœur de l'auditeur sur le final "Face Up", véritable explosion de bonne humeur sur fond d'espoir.

"Low Life" est un véritable album de fusion, qui fera certainement l'unanimité comme étant l'un des trois albums majeurs du groupe, ceux qu'on retient bien souvent comme étant les meilleurs opus de New Order.

Brotherhood
7.4
5.

Brotherhood (1986)

Sortie : septembre 1986 (France). Rock, Alternative Rock, Electronic

Album de New Order

Blank_Frank a mis 8/10.

Annotation :

Sur "Brotherhood", sorti en septembre 1986, quelque chose d'amusant laisse clairement voir les deux faces de la même pièce. Le groupe New Order a réussi avec ses deux opus précédents à imposer son style unique fondé sur la fusion entre le rock et la synthpop. Sur ce disque, il est délibérément décidé de séparer chaque "face" de la musique sur chaque face du disque. La face A se veut pop-rock et même parfois acoustique, la face B tout aussi pop, mais à base d'électro.

Question thématique, on revient toujours vers une musique douce-amère, partagée entre l'envie de danser ("Bizarre Love Triangle", "Paradise") et de pleurer ("As It Is When It Was", "All Day Long"). Tout le génie du groupe réside dans le fait de savoir mêler les différentes "humeurs" de la musique. Même séparés sur deux faces (ou deux parties sur les formats postérieurs à la sortie LP), les morceaux et la musique restent complètement hypnotiques et fascinants.

A noter que bizarrement c'est l'un des disques les plus oubliés dans la discographie du groupe, alors même qu'il contient l'un de ses titres les plus connus ("Bizarre Love Triangle"). Il est également considéré par certains fans comme "le dernier véritable album de New Order", avis que je ne saurais partager, même si il est vrai que le groupe va perdre une certaine patte "chaotique" après l'enregistrement de "Brotherhood".

Get Ready
6.8
6.

Get Ready (2001)

Sortie : 18 juin 2001 (France). Rock, Electronic, Synth-pop

Album de New Order

Blank_Frank a mis 7/10.

Annotation :

Huit ans après le dernier album en date, c'est en 2001 qu'un New Order revigoré et énergique remet le pied à l'étrier, presque sans crier gare, et nous livre "Get Ready". Album rock au possible, le groupe qui a tant marqué les années 1980 par son usage inventif des synthétiseurs retourne délibérément aux origines "guitaristiques", celles de Joy Division, afin de créer une musique énergique, organique, provenant du fond des entrailles des deux principaux song-writers du disque, à savoir Bernard Sumner et Peter Hook. Steve Morris et Gillian Gilbert étaient à l'époque en train de gérer les graves problèmes de santé de leur deuxième fille, mais sont quand même relativement présents sur le disque, surtout Morris.

Produit par Steve Osbourne, on retrouve sur "Get Ready" beaucoup de sons typiques de la britpop 90's, mêlés aux synthés et conduits par des mélodies et des arrangements uniques à New Order. Sur les dix titres présents sur le disque, seul "Vicious Streak", ses synthés et ses boites à rythmes permet de lier l'ensemble à la discographie passée. Pour le reste, on ne se privera pas de titres aussi puissants que "Crystal", "60MPH An Hour" (la vraie perle de ce disque), "Slow Jam" ou "Someone Like You". A noter que les chanteurs Bobby Gillepsie (Primal Scream) et Billy Corgan (Smashing Pumpkins) donnent de la voix en guests sur deux morceaux, permettant à New Order de revenir en douceur dans le paysage pop de ce début de siècle, et, comme le titre du disque l'indique, d'entamer un nouveau pan de sa carrière.

Republic
6
7.

Republic (1993)

Sortie : 27 avril 1993 (France). Electronic, Indie Rock, Pop

Album de New Order

Blank_Frank a mis 6/10.

Annotation :

Chargés en 1991 par leur label Factory de se reformer pour écrire un album qui permettrait au label de Tony Wilson de se maintenir à flots, New Order passe l'année 1992 aux studios Real World, contraints et forcés d'écrire "Republic", un disque qui a failli être leur dernier.

Partant sur la base du trio Gilbert/Hook/Morris, le groupe passait ensuite les démos à un Sumner très mécontent d'avoir été rappelé de son side-project Electronic. A l'exception de "Regret" et de "Avalanche", toutes les démos changeaient complètement de visage : Sumner les réarrangeait à sa manière, quitte à parfois complètement repartir de zéro. Si musicalement la formule tente d'émuler celle de "Technique", les morceaux qui ressortent sont quand même beaucoup plus faiblards et peu enthousiasmants, malgré l'apport du producteur Stephen Hague appelé en renfort par Factory parce qu'il les avait produit deux de leurs tubes, "True Faith" et "World In Motion". Sur "Republic", tout est lisse et formaté pour la radio, la production de Stephen Hague met un peu trop de côté les guitares et la basse de Peter Hook pour s'y retrouver.

Le label Factory sera précipité vers la faillite à la mi-1992 après la sortie (et l'échec cinglant) du "Yes, Please" des Happy Mondays, laissant les New Order orphelins en pleine production de leur album. Ayant retrouvé un label (une major, London Records), "Republic" sort finalement en avril 1993, et son potentiel commercial est exploité à fond par le nouveau label, à l'opposé total des préceptes de Factory, ce qui a pour conséquence de lasser les plus grands fans du groupe mais d'enthousiasmer pour de bon le public, surtout aux Etats-Unis ou le groupe part faire une brève tournée plus tard dans l'année.

De nos jours, "Republic" est bien souvent oublié (volontairement ?) lors des discussions liées à New Order. Malgré tout, ça reste un album sympathique.

Music Complete
6.6
8.

Music Complete (2015)

Sortie : 23 septembre 2015 (France). Rock, Alternative Rock, Electronic

Album de New Order

Blank_Frank a mis 5/10.

Annotation :

Attendu comme le messie, cet album est pour moi une vive déception. Resucée assez insipide de New Order, cet album se veut comme un retour au style originel du groupe. Sauf que ça ne fonctionne pas... Ou pas aussi bien que ça aurait dû. Ce disque m'évoque une suite encore plus ratée de "Republic", c'est donc pour dire... Heureusement qu'il y a quelques morceaux pour sauver le truc. Un bon EP, en somme... A quand l'album ?

"Tutti Frutti", "Plastic", "Singularity", "Restless".

Lost Sirens
5.3
9.

Lost Sirens (2013)

Sortie : 13 janvier 2013 (France).

Album de New Order

Blank_Frank a mis 5/10.

Annotation :

Morceaux laissés de côté lors de l'enregistrement de "Waiting for the Sirens Call", cet EP (ou mini album 8 titres) contient deux trois trucs sympa. Qui prouve que sortir deux trois trucs sympa sur un mini album reste bien plus facile à écouter que sortir deux trois trucs sympa sur un bien trop long double album insipide.

"Sugarcane", "Recoil" et "I'll Stay With You"

Waiting for the Sirens’ Call
6.1
10.

Waiting for the Sirens’ Call (2005)

Sortie : 24 mars 2005 (France). Rock, Alternative Rock, Electronic

Album de New Order

Blank_Frank a mis 5/10.

Annotation :

NO ?
No comment.

Trop de producteurs, trop de titres, trop de trop.
Les morceaux sont tous passés par un lent processus de production, troquant la spontanéité et l'inventivité de "Get Ready" contre un vernis commercial aux angles arrondis, sirupeux et très inégal, encore une fois taillé pour la radio et la télé, pas du tout digne selon moi du véritable niveau de New Order. A ce moment là, Peter Hook entre en cure de désintoxication, Stephen Morris s'efface plus ou moins, laissant le contrôle du groupe à Bernard Sumner qui en profite pour faire un peu n'importe quoi, au grand dam de Hooky, désormais sobre, lors de son retour en studio à la fin des sessions. Au vu du caractère de plus en plus intransigeants des deux principaux personnages du groupe, il était évident que les conflits allaient faire éclater New Order, ce qui est arrivé lors de la tournée suivant la sortie de ce disque...

Il n'y a pas vraiment de morceaux à sauver de cet album, sinon quelques moments sympa, comme parfois avec le trop pop "Krafty", quelques riffs de la chanson titre ou le pont de "Dracula's Castle"... Pour un album de New Order, on repassera...

Substance 1987
8.1
11.

Substance 1987 (1987)

Sortie : 10 août 1987 (France). Electronic, Synth-pop

Compilation de New Order

Blank_Frank a mis 8/10.

Annotation :

Etrangement, cette compilation des singles du groupe sortie en 1987 est bien souvent considérée comme un album à part entière. Je peux comprendre pourquoi : il s'agit presque uniquement de titres à l'époque inédits au format LP et publiés à la base au format 12" (maxi 45).

Motivés selon la légende par un Tony Wilson triste de ne pas pouvoir écouter les singles du groupe dans le lecteur CD de sa Jaguar flambant neuve, New Order décide surtout de sortir cette compilation dans un but financier. A cette époque, le fisc s'intéresse aux affaires pas toujours légale du label Factory, surtout concernant la gestion du club l'Haçienda et le management un peu trouble de New Order, ce qui coûte un bras et un rein à chaque membre du quartet mancunien.

En tout et pour tout, nous avons avec "Substance" un premier bilan du travail effectué par le groupe au cours des années 80 : le passage progressif de la grisaille post-Joy Division ("Procession", "Everything Goes Green", "Ceremony") aux sonorités proto-house qui feront bientôt l'unanimité pour les prochaines années en Angleterre. Notons également l'enregistrement de nouvelles version de "Temptation" et "Confusion", plus dures et transposés pour que Bernard Sumner les chante dans sa tonalité; ainsi que l'enregistrement de deux titres inédits, le mélancolique "1963" et le tube interplanétaire "True Faith". En somme, je place "Substance" hors concours (et donc à la fin de cette liste), mais je note tout de même l'importance de ce double LP/CD dans la discographie de New Order.

Blank_Frank

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