WW2 - La Finlande en guerre

Liste consacrée aux films mettant en scène les forces armées finlandaises durant la seconde guerre mondiale.
Il s'agit d'une conséquence de ma passion pour les finlandais que je peins en figurines pour jouer à des wargames à l'échelle du 28mm.

Liste de

7 films

créee il y a presque 13 ans · modifiée il y a plus de 9 ans

Le Soldat inconnu
1.

Le Soldat inconnu (1985)

Tuntematon sotilas

3 h 48 min. Sortie : 6 décembre 1985 (Finlande). Drame, Guerre

Film de Rauni Mollberg

Kieffer a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Se déroulant durant l’ensemble de la guerre de Continuation avec l’Union Soviétique de 1941 à 1944, il suit les aventures d’une compagnie de soldats envoyée en Carélie reconquérir les positions et territoires perdus durant la guerre d’Hiver.
De l’euphorie des premières victoires en passant par la longue attente puis par la défaite et la déroute, toutes les phases majeures de cette guerre seront abordées.

Doté d’un panel de personnages variés dont l’humanité est inversement proportionnelle au grade, nous assistons à de véritables moments de bravoure ponctués de nombreuses scènes de la vie quotidienne des soldats au front.
Le film est rempli de petits détails, de scénettes, d’anecdotes qui lui confèrent son côté si réaliste.
Il égratigne les travers des soldats de toutes catégories jetant dos à dos héros en herbe et pleutres de profession.
Que ce soit les soldats soviétiques se suicidant à la grenade pour éviter la capture, les officiers finlandais se constituant un cheptel d’amantes sous la forme d’auxiliaires de santé personnelles, les exécutions de prisonniers, le pillage au fur et à mesure des avancées des soldats ainsi que leur manque d’entrain à continuer d’avancer une fois les anciennes frontières de 1939 atteintes, le film distille de nombreuses informations sur le quotidien des soldats en campagne.

Mis en compétition avec les autres films déjà visionnés sur cette période, je le classe d’emblée parmi mes favoris.
Sa longue durée, plus de 3 heures, lui permet de s’arrêter sur les personnages et de leur conférer une réelle personnalité là où certains autres films peinent à insuffler de la vie et à susciter de l’attachement à leurs personnages. J’ai notamment une affection particulière pour le vétéran de la guerre d’Hiver et pour le Lieutenant Koskela qui sont interprétés avec soin et pleins de charisme.

A visionner d’urgence pour les amateurs de bons films de guerre.

Le Coucou
7.8
2.

Le Coucou (2002)

Kukushka

Sortie : 2002 (France). Romance, Guerre, Comédie dramatique

Film de Aleksandr Rogozhkin

Kieffer a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Traitant des tribulations d’un trio perdu au cœur des territoires sauvages de Laponie, ce film est un petit chef d’œuvre trop méconnu.

Pour le pitch, il est simple et alléchant. Il implique un sniper finlandais lassé de la guerre, un soldat soviétique poète et une jeune femme autochtone de Laponie.
Réunis par le destin et les hasards de la guerre, ils doivent rapidement apprendre à surmonter leurs différences pour vivre ensemble. Différences de cultures, d’idéaux, d’âge, et surtout de langage. Ainsi durant l’ensemble du film ils ne tiendront jamais une vraie conversation, chacun étant incapable de comprendre l’autre car s’exprimant dans des langues différentes.

Les paysages magnifiques, le jeu des acteurs, le scénario se déployant lentement mais surement, tout concourt à faire de ce film une réussite.
Un très beau plaidoyer contre la guerre riche en émotions. Une plongée dans une ambiance et un mode de vie loin du monde et de ses errements.
Le film contient très peu d’action mais devrait néanmoins plaire aux amateurs d’histoires originales.

Tali-Ihantala 1944
3.

Tali-Ihantala 1944 (2007)

1 h 57 min. Sortie : 7 décembre 2007 (France). Drame, Action, Guerre

Film de Åke Lindman et Sakari Kirjavainen

Kieffer a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Film finlandais de 2007 parlant de la guerre de continuation, Tali-Ihantala est dédié à l’une des batailles majeures de la guerre finno-russe de 1944. Au cours de celle-ci, les force soviétiques lancèrent une large offensive avec des troupes bien supérieures en nombre et réussirent à percer les lignes finlandaises. Forcées de se replier, les troupes finnoises durent contre toute attente mener un combat acharné afin de préserver l’indépendance de leur pays face aux velléités d’annexion de leur voisin communiste.
Le film s’attache à retracer le destin de plusieurs unités et individus impliqués dans cet affrontement sanguinaire par le biais de cinq histoires séparées se déroulant durant la bataille.

Tali-Ihantala est clairement un film de propagande à la gloire totale des forces finlandaises, une sorte de « Jour le plus long » local. Ici, les gentils sont clairement identifiés et la cause clairement embrassée. Malgré un certain manichéisme, cela n’empêche pas quelques critiques furtives. Mais dans l’ensemble le film est tout entier à la gloire des combattants finlandais.
Longue succession d’histoires héroïques et de preuves de courage alliées à des instants de solidarité entre soldats, le film essaye de dépeindre avec réalisme le déroulement de la bataille. Et c’est justement en cela qu’il est très intéressant. Que ce soit les uniformes ou les véhicules utilisés, l’amateur de maquettes et de figurines devrait y trouver son bonheur même si là encore certaines choses sont à prendre avec des pincettes. On appréciera particulièrement les nombreux passages mettant en scène des chars russes et finlandais, notamment les fameux Sturmi ou T34/76 et T34/85. C’est l’un des rares fois où le combat blindé est montré aussi largement que ce soit de l’extérieur ou de l’intérieur des chars. Il en va de même des combats d’infanterie qui en de nombreux points, que ce soit du côté soviétique ou du côté finnois, ressemblent à ceux de la première guerre mondiale, alternant entre charges suicidaires et guerre de tranchée. Les affrontements sont violents, meurtriers, acharnés. L’artillerie et l’aviation sont aussi de la partie. On aimera en sus la présence des fameux « Panzerfausts » offerts par les allemands à leurs alliés finlandais et utilisés en nombre réduit mais efficace pour renverser le cours des événements sur le champ de bataille. Ceux-là même qui se retourneront bientôt contre les troupes de l’Axe durant la guerre de Laponie.

Guerre d'Hiver
4.

Guerre d'Hiver (1989)

Talvisota

3 h 19 min. Sortie : 30 novembre 1989 (France). Drame, Guerre

Film de Pekka Parikka

Kieffer a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Contrairement à Tali-Ihantala qui tentait d’évoquer de manière large une bataille, bondissant d’un groupe d’individus à un autre pour conter des faits d’armes, Talvisota choisit ici de s’intéresser de près au destin de deux frères issus de la campagne soudainement plongés dans le chaos de la guerre. Le propos est ici plus intimiste, plus posé, offrant une galerie de personnages très variés amenés à vivre dans une promiscuité très poussée durant de longs mois et liés par leur appartenance à une même unité. Le champ de bataille est ici recouvert de neige, parsemé de fortifications, battu par l’artillerie et l’aviation soviétique, ne pardonnant aucune erreur ou bravade. Il prélèvera un lourd tribut parmi les âmes errantes le parcourant.
Histoire de camaraderie, de doutes, de résistance avant tout. Comment des fermiers, des individus instruits ou frustres, ne partageant en commun que leur nationalité, se retrouvent soudain au fond d’un trou d’obus face à des hordes de soldats ennemis par une froide journée d’hiver dans des conditions extrêmes. A court de munitions, d’uniformes, de nourriture, à bout physiquement, ces hommes vont se battre pendant de longs mois durant, devant parfois subir les ordres ineptes du haut commandement coupé des réalités de la troupe.
Très apprécié sur le web, le film n’est néanmoins pas exempté de défauts. Que ce soit certaines cascades, personnages caricaturaux ou manques de moyens ponctuels, il règne sur l’ensemble un petit air de film fauché malgré les larges scènes offrant une pléthore de figurants.
Dépeignant la première des trois guerres que supportera la Finlande durant la seconde guerre mondiale, cet opus met l’accent sur le réalisme et les relations entre personnages, ne dédaignant pas à l’occasion offrir quelques moments de bravoure. Le pathos est parfois trop marqué ou malhabilement amené, mais dans l’ensemble on passe un bon moment. Assurément pas un grand film, mais méritant le coup d’œil.
Avec en toile de fond l’entêtante question relative à toutes les guerres : comment retourner à la vie civile, à sa famille, ses enfants, son travail, quand on a été mâché par le rouleau compresseur de la guerre et recraché en petits morceaux ?

Embuscade
5.

Embuscade (1999)

Rukajärven tie

2 h 03 min. Sortie : 22 janvier 1999 (France). Drame, Guerre

Film de Olli Saarela

Kieffer a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Sorti en 1999, ce film finlandais de deux heures se déroule durant les premiers événement de la Guerre de Continuation alors que les troupes finlandaises à l’Est du pays sont arrivées à la frontière telle qu’elle existait avant la fin de la guerre d’hiver et qu’elles décident de continuer à progresser à l’intérieur des terres russes. Nous y suivons la progression d’une escouade d’infanterie légère emmenée par un jeune lieutenant.
D’un rythme en grande partie très calme, néanmoins ponctué de quelques scènes d’action très intenses, le film s’attarde sur l’avancée d’un groupe de soldats à bicyclettes partis en reconnaissance derrière les lignes ennemies afin de sonder l’état des défenses et forces se trouvant face à eux.
Les paysages sont magnifiques, les décors soignés, les acteurs jouent globalement bien sans être trop caricaturaux, quoique l’on retrouve encore une fois les classiques du cinéma de guerre avec le gentil au grand cœur ou le méchant sans remords.

Mêlée à ces événements guerriers, une histoire d’amour entre le héros et sa bien aimée, travaillant pour les services sanitaires de l’armée finlandaise, les Lottas, tente de maintenir en haleine le spectateur. Je ne vous résumerai pas le pitch à gros sabots de cette love-story, ce n’est clairement pas l’attrait principal du film.
Là encore, comme dans tous les films traitant de cette période, un soin particulier à été apporté aux uniformes et équipements des acteurs afin de les rendre crédibles à l’écran et c’est globalement bien réussi. Parmi les comédiens on trouve certaines « gueules » qui donnent un cachet et une vraie authenticité au film.

La réalisation n’est pas transcendantale mais ne souffre pas des mêmes carences que Talvisota ou Tali-Ihantala par exemple. Les couleurs et les lumières sont bien utilisées, le suspense fonctionne lors de la plupart des moments de tension. Au final, une aventure champêtre d’hommes ordinaires qui se finira en bain de sang. Une épopée où certains perdront leur innocence ou leur humanité.
Un film sympathique à regarder et plutôt intéressant sur la période de la guerre de Continuation.

Promesse
6.

Promesse (2005)

Lupaus

1 h 52 min. Sortie : 2 décembre 2005 (France). Drame, Guerre

Film de Ilkka Vanne

Kieffer a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Un peu long à se mettre en place mais prenant peu à peu une bonne vitesse de croisière, ce film traite des guerres d’hiver et de continuation par le biais de trois jeunes femmes qui vont servir au cours des conflits dans le corps des Lotta, un corps annexe entièrement féminin à vocation paramilitaire. Ces dernières vont devoir au fur et à mesure de la guerre occuper de nombreuses tâches telles que responsable du nettoyage des corps de soldats tombés au front, surveiller les évolutions aériennes des flottes de chasseurs et bombardiers ennemis, s’occuper des chevaux fort nombreux au sein de l’armée finlandaise peu motorisée et enfin diriger et protéger, les armes à la main, les défenses antiaériennes du pays et notamment les projecteurs terrestres utilisés lors de la recherche des appareils ennemis de nuit.

A part quelques poncifs, comme le ralenti lors du décès de chaque protagoniste un peu connu ou la multiplication des amourettes parfois peu palpitantes entre les Lottas et des soldats au front, le film est bien réalisé, plaisant à regarder, avec comme toujours les beaux paysages de Finlande et les scènes de combats bien reconstituées avec uniformes et armes d’époque.

La vie de ces auxiliaires féminines ne sera pas de tout repos. Entre les bombardements, les tentatives de viol, la capture par l’ennemi ou l’abandon de son domicile face à l’avancée adverse, rien ne les épargnera vraiment. Le film met notamment l’accent sur le fait que vers la fin de la guerre de Continuation, la Finlande était proprement saignée à blanc au niveau des effectifs et hommes restant et montre bien que peu à peu les femmes ont du assurer des activités plus dangereuses et proches du front.

La protagoniste principale est agréable à l’œil et joue correctement. Le destin de cette famille et de la population pendant la guerre est bien restitué. Suprême affront, la paix signée avec les soviétiques à la fin des deux conflits se traduira à chaque fois par l’abandon par la Finlande de portion de son territoire forçant des milliers de personnes à l’exode en de long convois.

Un film sympathique à voir et rendant hommage au corps des Lottas, corps qui sera d’ailleurs démantelé à la fin de la guerre sur ordre des soviétiques qui craignaient qu’en cas de nouveaux conflits les femmes finlandaises ne jouent un rôle de premier plan dans la résistance à l’envahisseur comme elles l’avaient déjà fait avec brio.

Beyond Enemy Lines
7.

Beyond Enemy Lines (2004)

Framom främsta linjen

2 h 07 min. Sortie : 5 mars 2004 (France). Drame, Guerre

Film de Åke Lindman

Kieffer a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Dans ce film finlandais de 2004, nous suivons les aventures des hommes du régiment d’infanterie numéro 61, d’abord déployé dans le Nord puis rappelé en urgence sur le front Sud en 1944 suite à l’offensive massive des troupes soviétiques.

L’histoire est plaisante mais présente néanmoins deux gros soucis, le découpage des scènes et la réalisation étant bancales.
On saute d’un événement à l’autre, parfois très abruptement, des ellipses sont faites mais trop larges laissant parfois le spectateur dans l’expectative.
Le film est aussi décousu, sa première moitié étant consacrée au charismatique leader de l’escouade, puis, suite à une blessure de celui-ci, le film élargit son objectif et nous présente une large bataille avec grand renfort d’images d’archives, celles-ci étant très bien insérées et apportant un plus appréciable.

Les scènes d’action sont bien filmées et rendues, oscillant entre de l’infiltration silencieuse et du combat sanglant au corps à corps. On apprécie même le renfort pendant une scène de deux chars « Sturmi » (Stug III G) en état de marche venus de musées finlandais spécialement pour le tournage.
Le jeu des acteurs est de qualité, surtout celui du Lieutenant-Colonel commandant l’unité, j’ai été plus dubitatif face à certaines réactions du chef de l’escouade qui a tendance à surjouer.
Les décors sont magnifiques, la Finlande dans ce qu’elle a de plus beau, typiquement un pays à visiter au moins une fois dans sa vie. La reconstitution des abris et tranchées où les soldats passèrent de long mois d’attente est elle aussi de très bonne facture.

Au final, une histoire basée sur des faits réels, comme toujours dans les films finlandais traitant de la seconde guerre mondiale, mais assez décousue, partant dans plusieurs directions, visant plusieurs objectifs sans en atteindre aucun. Il reste néanmoins tout à fait regardable.

Kieffer

Liste de

Liste vue 11.4K fois

11
10