2023 en Musiques

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Je trouve la note très sévère : bien sûr, l'identité Doors perds énormément de son identité avec la disparition de Morisson, mais perd-il en terme de cohésion musicale, de recherches denses ou de qualité dans ses mélodies ? Que nenni ! L'album se défend hautement bien sans lui. Parce que l'esprit Doors, avec Morisson, c'était surtout Manzareck, et tant qu'il fut là...

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Ships W-Shail"

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Alors certes c'est pas désagréable, ça pose son ambiance de suite, mais que c'est ronronnant bordel, toujours la même façon de chanter, les riffs se répètent en boucle et lourdement (de la part d'un amateur de Saez en plus, ça veut tout dire), et malgré que l'album passe bien rapidement, on ressort exactement comme on est rentrés. En bref, l'aspect qui a le plus de personalité, c'est la pochette

Morceau le plus intéressant : "Tree of Woe"

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Bon je ne vais pas le cacher, je suis quasi client d'avance d'un album de Denez Prigent : la Bretagne est dans sa voix, ses délires électros marchent la plupart du temps (sauf "Ar grampouezhenn-nij" justement, là c'est pas possible), et j'aime sa sensibilité écorchée. Cet album est resté dans la même veine et m'a embarqué, avec des morceaux somptueux comme son ouverture ou "An Arch'hig balan" - Le petit coffre d'ajonc - . Mais cette fois, ses textes se répètent énormément, et c'est bien dommage quand même

Morceau qui m'a convaincu dès la première écoute : "Lestr Dienez" - ou Navire Détresse-

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Du bon rock à l'ancienne, transpirant l'authenticité, la composition sur la paille, les histoires se transmettant dans le vent et par le large ! De grands morceaux ("Danger Bird"), des petits moments de délicatesse ("Through my sails"), et un petit régal bien que parfois oubliable ("Stupid Girl").

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Cortez the Killer"

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Je poursuis mon exploration de ce magnifique groupe Lyonnais avec "Opéra", leur premier disque ! On sent le premier ouvrage, d'ailleurs ils ont abandonné l'attrait new wave après. Mais on sent aussi que toutes les fondations sont déjà là : une cohésion d'ensemble parfaite, des textes fins et originaux (et qui essaient déjà de se lier ensemble), et des chansons marquantes comme "Sculpture Lente", "Sunny" ou "Encore l'hiver" ! Malgré certains défauts (le refrain horrible de "Que la fête commence", et "le jour des clowns"...), c'est une fois encore un très bon disque.
Ecoutez le Voyage de Noz, les gens.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "les chants de l'aurore"

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Je crois qu'étonamment ce disque m'a plus plu que "Civilisation" : parce qu'il est plus personnel, mieux écrit même sur certains morceaux ("Mini-San", "Point de rupture" ou son Intro) et parfois juste très efficace ("Ok Super"). Mais des défauts sont ultra flagrants quand même : le niveau global des prods est très moyen, le texte de "Juste un dernier" est un peu macho quand on y réfléchit deux secondes, "Ah la France" et "On a gagné" sont carrément nazes, "Evidemment" est formaté pour la radio... C'est pas un Orelsan au top de sa forme, mais même avec des maquettes, il a toujours des choses à dire, qu'il dit toujours à sa manière (et qui sont plus intéressantes dès qu'il s'éloigne de l'actualité). Il n'y a pas besoin d'aller chercher plus loin pour comprendre pourquoi c'est le patron, en terme de ventes, dans la musique française d'aujourd'hui...

Morceau qui m'a interéssé dès la première écoute : "Perdu quand même" (même s'il n'arrive pas à bien la finir, le refrain est entêtant, des vers bien trouvés, et bonus pique à Paris)

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Moi qui n'avais pas accroché plus que ça à "Crime of the Century", cet album m'a beaucoup plus emballé ! Bourré à ras bord de mélodies imparables, aussi douces par devant que sulfureuses par derrière (à l'image de sa remarquable pochette), c'est un excellent moment musical, qui peut convaincre tous les publics

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Goodbye Stranger" (for my love <3)

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Alors bien sûr, il faut parvenir à se priver de la dimension mystique et parfois mélancolique qu'apportait Jim Morrisson - dont il reste néanmoins quelques traces. Mais je trouve sincèrement que l'après, même s'il ne pouvait pas tenir longtemps, a été très réussi. Dans un ton beaucoup plus gai, mais également plus "musicalité pure" si on compare par exemple à "Morisson Hotel", c'est une atmosphère mêlant insouciance et voyage qui nous est proposée, et vraiment aggripante. Dommage de ne jamais aller au-delà justement, mais dans cette dimension-là, l'album tient ses promesses. Krieger et Manzareck était-il finalement le duo moteur du groupe ?

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Verdillac" (le morceau le plus Morissien d'ailleurs)

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A titre personnel, je trouve que la décennie Années 90 a été l'apogée des musiques dansantes : ça ne m'étonne pas qu'un hit aussi vieux que "Free from desire" ait été choisi comme hymne de la coupe du monde 2022, les musiques actuelles censées inciter à danser dans la bonne humeur me déprime profondément moi ! Et "The Fat of the Land" rassemble le meilleur des qualités qu'on pouvait y trouver : de la profondeur dans leurs expérimentations, un mélange de parfum de souffre et de lutte, parfaitement atmosphériques pour des moments d'action ou de pur lâcher prise. Et merde, quelle énergie ("Climbatize", énorme) et quelle mélomanie ("Mindfields" avec son petit air Asiatique) ! Un immanquable

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Smak my bitch up" (avec l'intervention d'une voix Orientale absolument divine)

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Je crois que de tous les albums de Cohen, celui-ci est le plus élégant avec "You want it darker" : sa voix est plus chaude que jamais, les arrangements très précieux et les mélodies irrésistibles. L'album peut manquer de démarcation, dans la mesure où il ressert 100% du Cohen, mais que c'est bon !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "In my secret life" (oh yeah)

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Alternant des ambiances new-wave glauques à souhait et des atmosphères cryptiques (toute la dernière partie "Garden of the Arcane Lights" est un bijou à part entière), Dead Can Dance affirme une identité tendant au mystique tout en préservant des racines rock. Si quelques morceaux comme "Frontiers" ne peuvent pas se démarquer des autres perles, cet album est à recommander à tout amateur de dorure !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Musica Garden of the Arcane Lights" (un monastère perdu au-milieu de nulle part : magnifique)

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Une Evidence : un Live à la fois remarquablement original (toutes les chansons s'imbriquent, n'en forme plus qu'une, et les mixs marchent pratiquement tous !), et redoutablement efficace dans l'exécution d'un grand spectacle sonore. Parfois c'est un peu frustrant de pas entendre un morceau déployé jusqu'au bout, comme "Harder, Better, Faster", mais c'est aussi pour la bonne cause !
Par contre les morceaux de l'album "Human After All" sont tout aussi bons dans les versions studios (je maintiens, c'est un bon disque)

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "One More time/Aerodynamic"

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Commençant par un texte a capella sur le féminisme plutôt moyen, l'album enchaine avec la très bonne chanson féministe "La sortie" ! Après, contrairement à ce que je pensais, Samuele ne se dédie pas uniquement à ce sujet, et finalement explore surtout les angoisses. Malgré une voix sans transfigurations, des chansons restent bien en tête comme "Dactylo" ou "Cours toujours", qui font un ensemble bien sympa ! Et en titre caché, "Hochelaga", comme un hymne de feu de camp, est super sympa.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "La sortie" (vraiment très efficace je trouve)

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Je découvre donc le Nino Ferrer "King Crimsonien" avec son premier véritable album ! Et si j'ai accroché à d'autres de ses morceaux dans la veine progressive ("Ouessant"), le Metronomie partie 1 m'avait semblé vraiment brouillon. En terme de chansons pures, j'ai vraiment kiffé l'ensemble, tantôt abruptes tantôt douces, à l'exception de "Isabelle". Le disque a aussi son avantage de la durée : pas le temps de s'ennuyer. Très intéressant à écouter, car très ovniesque, et franchement un charme singulier !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Cannabis"

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Malgré une ouverture et une conclusion plus à la hauteur de la suite de leurs travaux (écoutez "Magma" les gens), prenons en compte que c'est un premier album et que ça se ressent : ça tatonne, ça use ses gimmicks (putain l'effet mitraillette omniprésente !), et c'est pas forcément inoubliable. Ca reste agréable à écouter mais vraiment rien de plus... pour le moment

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Dawn"

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IAM a incontestablement une plume aguisée, un flow très travaillé (même quand il semble dépasser le pied, c'est une volonté assumée), et des instrus globalement intéressantes. "Petit Frère", "L'Enfer" et "Un cri court dans la nuit" sont parmi les meilleurs selon moi ! Maintenant, il y a un sérieux souci pour moi de renouvellement de traitement des sujets, et même des sujets en eux-même... Sur 1 h 10 ça m'a un peu fatigué, malgré la grande qualité de l'ensemble. Mais bon, on pourra remarquer qu'au lieu de vieillir, c'est de plus en plus omniprésent

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Independenzia"

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Déjà, le casting : autour de Christophe, il y a un feat fantôme avec Lou Reed (très émouvant "Lou"), un duo avec Alan Vega de "Suicide" (méga moderne "Tangerine" par deux vieux loups de mer), Jean-Michel Jarre de retour au texte pour le titre éponyme, ou Anna Mouglalis (qui reste pour moi la serveuse d'un de mes films préférés, "J'ai toujours rêvé d'être un gangster" !). Rien que ça n'augurait que du bon, mais en fait aucun morceau n'est faible dans l'album : tous sont excellement travaillés, délicieusement arrangés, incroyablement élégants et intemporels à la fois, et semble n'être qu'aboutissement. "Tu te moques", "Océan d'amour" ou encore "Stella Box" m'émeuvent énormément. En ultime album, c'est incroyablement classe. Un doux et long rêve qu'est ce disque

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "E Justo" (les larmes aux yeux, extrêmement fort, et ça l'est encore plus quand on se dit que c'est sa dernière chanson...)

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Boah écoutez, en album d'ambiance pour le boulot, pour se détendre, pour caresser son chat, c'est très bien : la guitare, entre Dan Ar Braz et David Gilmour, dans une atmosphère de western sous-marin, charme l'oreille et nous aspire dans ses instrumentaux tout en souplesse, évoquant la solitude sans faillir. Ca s'arrête là, certes, mais c'est bien agréable

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "A Fireplace in the Universe" (sans doute parce que c'est celui qui sonne le plus Western)

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Peut-être l'oeuvre symphonique la plus connue de Shostakovich, mais je dirai aussi la plus cinématographique, la plus excessive dans ses emballements, mais aussi la plus ambitieuse. Un véritable mélange de tempête et de douceur

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Même si "Tiao Dou" me fait vraiment mal à chaque fois (de manière générale, je trouve que les morceaux en mode enregistrement radio sont qualitatives une fois sur deux), le reste est tellement gracieux, tellement élégant, tellement à l'image du film même, qu'il demeure un pur régal Hong-Kongais dans nos oreilles.

Morceau qui m'a aggripé dès la première écoute : "Yumeji's Theme" (j'ai emprunté l'album pratiquement en partant de ce morceau-là, pour pouvoir le réécouter encore et encore)

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Je veux bien écouter les arguments de BBYoda hein, mais bon... Imaginons que, pour des tas de raisons qui sont faciles à dénicher tout de même, ce soit son dernier opus, ce serait bien triste de nous laisser avec un album aussi oubliable non ? C'est pas le tout de vouloir être blues/roots, il faut que les mélodies sortent d'un moule. "Où Géronimo rêvait" ou "A l'amour" sont sympathiques, mais rien de transcendant... Il me manque le Murat lyrique... Qui savait émouvoir seul à la guitare ou avec de grandes cordes...

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Traverser la France" (le refrain est vraiment cool)

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Je trouve Lisa Gerrard fascinante : sa polygamie de langues (même en inventer une, quand même !), son mélange de culture et sa voix si particulière, capable de s'aligner sur Hans Zimmer comme Denez Prigent, sont des qualités uniques. Jules Maxwell lui apporte des supports que j'ai trouvé vraiment forts, même si on peut leur reprocher de ne pas être aussi originaux que la voix de la chanteuse

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Noyalain" ("Orion" est très beau également)

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Pas le genre que je pourrai écouter pendant 1 h 15 sans m'ennuyer par moments, mais des danses si entrainantes (dont le fameux "Celebration" ! Dommage qu'il manque "Jungle Boogie" aussi) et un feeling joyeux idéal en soirée en ce qui me concerne ! Un petit shoot de guitares à la cool et de claviers funk à l'ancienne, ça peut pas faire de mal

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Fresh" (même sans pépins)

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Une vibe très entrainante nous avale tout cru et ne nous relâche pas avant la fin de l'album: un blues très marqué, ponctué de ballades irrésistibles, et une atmosphère entre mythe Grec et romantisme rétro qui a un charme incontestable. Nick Cave, à explorer cette année !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Easy Money" (magnifique)

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Un album qui aura marqué son époque ! Mélancolique, en apesanteur, entre deux époques comme entre deux pensées, c'est difficile de résister à son charme aussi accessible qu'immersif. Même s'il semble qu'il lui manque un truc en plus pour complètement m'avoir, "New Star in the Sky" ou "La femme d'argent" n'ont qu'à se baisser pour tous nous rameuter, et finalement le disque ne vieillit pas d'une semelle !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Sexy Boy" (oui bon... l'est pas devenu single par hasard non plus)

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La folk, plus que n'importe quel autre genre musical, est une affaire de transmission personnelle, de langage hautement identifiable ; dans le même style, Karen Dalton me touche beaucoup plus personellement. Même si Joni Mitchell a une belle voix et un accompagnement qui me berce toujours, ses mélodies m'ont beaucoup moins emportés. A écouter au moins une fois néanmoins lorsqu'on aime la folk américaine !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "California"

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Je me replonge dans Schubert, que j'avais grandement délaissé depuis l'avant-Covid, et j'aime toujours autant son style éminemment romantique, totalement introspectif, et d'une contemplation musicale incroyablement expressive. J'ai voulu y aller progressivement avec cette sorte de mini best-off, mais ils sont tous très élégamment interprétés. Toujours un régal, et je pressens que j'explorerai davantage cette année !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Allegro In A Minor, D 947, 'Lebensstürme'" (le plus simple d'accès également)

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Je le confesse : j'ai un grave problème avec le jazz. Attention, j'adore fondamentalement ce qu'a apporté le jazz ; j'adore lorsqu'il influence comme chez Radiohead, king Crimson ou autres (regardez dans mon top 10, il n'est pas très loin !) ; il a accouché de sacrées personalités et des putain de musiciens ! Mais j'ai beau essayé, avec Parker, Davies, et aujourd'hui Monk : je m'ennuie. Je mets 6 justement parce que je sais que c'est de la haute qualité, mais je sais que je ne le réécouterai pas. C'est un vrai complexe culturel que j'ai, que je n'arrive même pas à clairement m'expliquer, et ça m'attriste je l'avoue

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Sans trop comprendre pour l'instant pourquoi le projet se présente en deux parties, puisque pour une fois ça n'a vraiment pas l'air d'être un concept (mis à part le prénom Aurélia par rapport à "Opéra" ou certaines autres mentions répétées), c'est encore une réussite. Le Voyage de Noz est pour le moment le seul groupe de rock français qui ne m'évoque pas Noir Désir, qui a son énergie et son ADN 100% à lui, où l'exigence littéraire et l'exigence musicale transpercent les oreilles. "Cheval Punk" ou "Saint-Tropez" sont mémorables, "Le nouveau monde" et "regarde la mer descendre" beaucoup moins, tandis que "Joyeux anniversaire Stéphanie Kehr" évoque avec beaucoup de panache le meurtre d'une adolescente de son frère et de sa mère le jour du dit anniversaire. Comme toujours : essayez ce groupe Lyonnais unique !
Je vous partage une mention de livret : "Le poisson vit dans l'eau en général. Il n'aime pas les hommes qui ont les pieds bien sur terre, qui les attrapent pour le manger. Le poisson n'a aucun sens de l'humour, son sens de l'amour est assez peu développé également. Parfois, le poisson se demande si son existence n'est pas un peu ridicule, alors il se coince entre deux rochers. Attends la marée basse. Et se dit que la Mort va venir le chercher. Quand elle le prend dans ses mains, la Mort grimace : "le poisson ne sent pas très bon". Alors elle le relâche. Et le poisson continue à tourner en rond."

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "La Mer Morte" (chef d'oeuvre)

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Plus conceptuel, moins bon globalement (beaucoup de titres "juste" bons), le Lézard a moins sied que le Poisson sur ce coup-là ! Mais deux perles marquent durablement : "Marie-Fleur" et "Lady Winter" (mais il y aussi "Marianne couche" dans un autre genre, sa provoc incestueuse qui prendra que de l'ampleur ensuite). Ca reste un album traversé d'une vibe unique !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Marie Fleur" (je perd les pétales)