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2017 en musique d'une traite dans mon assiette avec mon corps d'athlète et mon œil d'esthète

Avatar T. Wazoo Liste de

166 albums

par T. Wazoo

2017, année du coq il paraît.

Voici mon journal de bord des disques parus en 2017 (et non de mes écoutes de 2017, nuance). Ne figurent ici que les disques que j'ai noté, donc ceux sur lesquels j'ai un avis et pas ceux que j'ai écouté vite fait une fois sans conviction. 2016 était une année haletante, voyons ce que celle-ci est capable d'offrir !

Les journaux de bord des années précédentes ci-dessous :
2016 : http://www.senscritique.com/liste/2016_en_musique_depuis_ma_chaise_avec_mon_fez_et_mon_regard/1147098
2015 : http://www.senscritique.com/liste/2015_en_musique_depuis_ma_boite_bleu/725114

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    Reflection (2017)

    . 4 morceaux.

    Album de Brian Eno

    Reflection n'est peut-être pas l'album le plus palpitant de sieur Brian Eno, mais c'est un album qui fait du bien comme représentant de la première fournée de 2017. Un disque d'ambient pur jus comme Eno sait bien les faire, qui permet de prendre une grande respiration sereine de 52 minutes avant de se lancer dans la mêlée des sorties en pagaille, une longue plage paisible après un an 2016 très mouvementé (et pas qu'en musique...).

    Après ça ne restera pas comme un album inoubliable. Reflection est poli à l'extrême, les basses sont riches et profondes, les aigus sont chatoyants, c'est un plaisir de contempler paisiblement les légères variations qu'offre Eno. Mais ça n'apporte pas grand chose de neuf, et la question qui dès lors se pose c'est : pourquoi écouter Reflection et pas un autre album d'ambient plus satisfaisant ? Eno mérite tout mon respect pour être à la fois le mec à l'origine de l'ambient tel qu'il est considéré comme label musical et demeurer le seul à proposer un ambient avec ce niveau de pureté. Eno est loin d'être devenu obsolète, dans sa catégorie c'est le meilleur, mais je préfère quand il prend des risques, comme avec The Ship l'année dernière qui n'était certes pas parfait mais qui était autrement plus intéressant.
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    FORGET (2017)

    . 10 morceaux.

    Album de Xiu Xiu

    Jamie Stewart tient la forme ces derniers temps : rien qu'en 2016 il aura publié une formidable réinterprétation de la BO de Twin Peaks, plusieurs trolls pour faire chier ses fans, un album de dark ambient avec Lawrence English sous le pseudonyme HEXA, un disque spoken-word dépressif... et le voilà qui revient tout pimpant à l'aube de 2017 réincarné en diva synthpop névrosée.

    La première piste pourra en révulser certains (à juste titre, moi-même ça a beau me faire marrer je trouve pas que le mariage rap CLAP CLAP BITCHES et pop torturée soit franchement heureux, la chanson aurait été bien meilleure sans), mais dès Queen of the Losers ça commence à s'arranger, on retrouve ce conflit malaisant entre manières pop efféminées et saccades bruitistes qui me plait tant chez Xiu Xiu. À partir de là l'album devient très enthousiasmant, où le groupe selon les moments se la jouera Reflektor d'Arcade Fire (Wondering, avec succès), indus-gothique (Hay Choco Bananas), spoken-word (la seconde moitié de Faith, Torn Apart), néofolk (Petite), synthpunk et j'en passe.

    Forget a son lot de tubes (Jenny GoGo, Wondering, Get Up, Forget) et tout le coeur de l'album excellent. Cet écrin de production convient parfaitement à l'étrange mélancolie auto-destructrice de Jamie Stewart, l'entendre interpréter ces instantanés névrotiques sur le dancefloor avec des jump-scare toutes les 30 secondes c'est du miel pour mes oreilles. Son seul véritable défaut finalement est de commencer et de s'achever assez faiblement, avec The Call et ses CLAP BITCHES et Faith, Torn Apart (le charabia spoken-word est plaisant la première fois, mais se le taper à chaque fois c'est lourdingue).
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    Hyper Opal Mantis (2017)

    . 10 morceaux.

    Album de Kangding Ray

    Kangding Ray débarque à l'orée 2017 avec un album passé complètement en mode techno. Et si ça s'annonce bien dès le départ - les sonorités désolées plantent solidement l'ambiance - malheureusement le mec ne met pas suffisamment de matière sur la table pour nous tenir occupés pendant une heure. Le début est plaisant, mais je finis par perdre le fil... pas assez de variation ni de diversité pour créer un paysage à explorer, et pas suffisamment de frappe pour m'embarquer dans une répétition hypnotique salutaire.

    Je vais plutôt aller me réécouter Cory Arcane.
  • Cleverly Mystique (2016)

    2016. 6 morceaux.

    Album de Expo ’70

    Justin Wright nous ressort des placards des sessions de 2011 pour en faire son nouvel album : des espèces d'improvisations psyché minimales oscillant entre du kraut en pleine soupe primitive et du new-age. Autant dire que ça bouge pas énormément, l'humeur est plus à la méditation.

    Cleverly Mystique manque un peu trop de développement pour être pleinement satisfaisant, en l'état c'est simplement plaisant.
  • 私 Noodle❗️ (2017)

    . 1 morceau.

    Dj-mix de Gorillaz

    Après avoir annoncé un album pour 2017, Gorillaz sort de nulle part ce DJ-mix, supposément exécuté par Noodles, la p'tite asiat robotique du groupe. Difficile de savoir qui se cache vraiment derrière les platines - certainement pas Damon Albarn - mais c'est très probablement une femme car ce préambule est inscrit sur le soundcloud : "In search of new sounds and new inspiration, I found these kick-ass women who in their own individual ways are true pioneers in the writing, production and creation of MUSIC. They have inspired me, and I hope they inspire you too."

    Et 私 Noodle❗️ est effectivement un mix 100% féminin, qui parvient à faire cohabiter des trucs aussi différents que de la néo-soul, de l'alt.rnb, de l'électronique expérimental (un fragment de O Superman combiné avec le rnb de Abra), des chants bulgares, des instruments art-pop (l'énorme Nautilus d'Anna Meredith), du minimalisme électronique (Mica Levi & Olivier Coates), et même l'antique générique de Doctor Who (Delia Derbyshire sera aussi la narratrice du mix). Sans doute le "message" est-il que l'époque importe peu, le feu sacré qui connecte ses femmes n'a pas de contrainte d'âge ou d'époque. En tout cas le rendu par DJ Noodles est fantastique, le choix de la tracklist est top notch, ça navigue entre les classiques qui claquent et les inconnues notoires que j'ai envie d'aller découvrir sur le champ.

    Bien sûr, ce mix fifou ne laisse rien présager de particulier sur l'album futur de Gorillaz, si ce n'est qu'on sait dores et déjà qu'au moins un(e) membre de l'équipe a très bon goût. Mais je suis quand même fort hypé pour la suite.
  • Zombie (2017)

    . 8 morceaux.

    Album de Waterfront Dining

    Faudrait vraiment qu'un jour les faiseurs de vaporwave se rendent compte qu'il ne suffit plus de prendre des tubes eighties, de les ralentir et de mettre des couches digitales par dessus pour faire un album appréciable. La blague est devenue éculée depuis un certain temps.

    M'enfin, pour ceux à qui ça plait très fort sur Zombies c'est la soul et la funk sensuelle qui est à l'honneur. Si vous voulez faire l'amour au ralenti et vous endormir en cours de route vous savez quoi écouter. Voilà, bisous.
  • Fade to Grey (2017)

    . 1 morceau.

    Album de Steve Roach

    Fade to Grey dure 73 minutes, durant lesquelles on est plongé dans le vide spatial - dans un univers où il a du son dans l'espace et où le vent y souffle en continu. Steve Roach semble exceller dans la création d'une atmosphère immense dans laquelle on s'engouffre en oubliant le monde extérieur, un peu comme Lustmord dans son The Place When the Black Stars Hang. Sauf que contrairement à ce dernier, Roach minimise la narration et le développement de sa pièce, qui se présente plutôt comme une stase, un instantané brut enregistré dans le vide spatial. En ce sens le temps paraît bien long...
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    Prisoner (2017)

    . 12 morceaux.

    Album de Ryan Adams

    Ryan Adams offre avec Prisoner un disque très "pop rock", étiquette bien pourrie mais en l'occurrence voilà ça s'y prête pas trop mal. Y a un gros côté ballades sentimentales des 80's là dedans, avec un chant Springsteen-frêle et quelques grosses guitares. Pourquoi pas après tout, les chansons sont pas dégueu, mais c'est pas spécialement mes préoccupations musicales en ce moment.
  • Precision (EP) (2017)

    . 6 morceaux.

    EP de The New Division

    Si vous voulez du sous-Depeche Mode mixé avec du hard-synth au rabais n'hésitez pas, cet EP est peut-être pour vous. Moi ça m'aura très vite gonflé (après m'avoir fait un peu marrer), le chanteur essaie si fort d'imiter Dave Gahan que c'en est presque touchant, la boîte à rythme s'autorise des breaks qu'aucun être sain d'esprit ne s'autoriserait à faire, les effets de prod sont dégueux, finalement y a que lorsqu'ils y vont à fond dans le synthétique (comme dans le premier morceau) que ça passe un peu parce que dès qu'ils ramènent les guitares ça va plus du tout.
  • The Orphean Lyre (2017)

    . 8 morceaux.

    Album de Cold Body Radiation

    "‘The orphean lyre" is an intensely human listening experience. Teeming with life and breathing as it coughs and splutters, there is an unavoidable attachment felt almost instantly as a listener. This is music that drags you in and simply refuses to let go.

    Do not think, do not listen to, do not judge yourself for what will come out of this experience. Everything is within you and this new COLD BODY RADIATION album is a solid vehicle for a deep work on yourself. Finally."

    Trouvé sur le bandcamp de Cold Body Radiation. Laissez-moi traduire pour ceux qui ne sont pas anglophones :

    "The Orphan Lyre est un abominable vomi de shoegaze synthétique niaiseux. Le chanteur est une caricature qui marmonne derrière les instrus avec des airs trop sensibles tavu. C'est tellement niais et affecté qu'en l'auditeur nait une curiosité morbide d'aller voir jusqu'où ils sont capables d'en faire des caisses. La réponse c'est : black metal. Ils vont jusqu'à se faire passer pour du black en grossissant leurs guitare, en se mettant à faire des trémolos et en activant la double pédale (non je ne parle pas du chanteur, qui lui continue à marmonner parce que c'est pas une brute non plus), et c'est mauvais à un point.

    C'est bien simple. Ne pensez pas à cet album, n'écoutez pas cet album sinon vous serez obligés comme moi de le juger de toutes vos forces. Vous avez en vous la force de l'ignorez je le sais, ne répétez pas mon erreur car ce nouveau COLD BODY RADIATION est comme se prendre un solide camion sirupeux en pleine figure et espérer que la mort viendra nous prendre. Enfin."

    Google Translate ne vous dira pas autre chose.
  • rsp-00 (2017)

    . 16 morceaux.

    Album de Keith Fullerton Whitman

    Keith Fullerton Whitman continue ses bidouillages électroniques divers ; rsp-00 plus qu'un véritable album est une collection de différentes "études de timbre", qui comme le nom l'indique sont moins une composition que des variations autour du timbre des instruments utilisés (en l'occurrence des guitares traitées par ordinateur).

    Les pistes sont plus ou moins passionnantes, toutes intéressantes, et s'il ne faut pas s'attendre à une "expérience album" ordinaire, c'est plutôt un brouillon rendu public, ça vaut tout de même amplement le coup d'oreille, ne serait-ce que pour cette superbe pièce ambiante de 10mn qui clôture le tout.

    https://keithfullertonwhitman.bandcamp.com/album/rsp-00
  • knip/plak EP03 (EP) (2017)

    . 2 morceaux.

    EP de Jeroen Diepenmaat

    Jeroen Diepenmaat avant d'être un "musicien" à proprement parler, ou même un compositeur, semble être avant tout un sculpteur. Littéralement, puisqu'il bricole en découpant dans son atelier des bouts de vinyles et les recolle ensemble pour faire naître des paysages abstraits, généralement passés au ralenti.

    Voilà à quoi ressemble le quotidien de Diepenmaat : https://f4.bcbits.com/img/0008558791_10.jpg

    Et ma foi... c'est très beau tout ça ! Les paysages sonores reconstitués par Jeroen semblent hantés, et leur répétition avec de légères variations qui arrivent petit à petit ne sont pas sans rappeler la recherche d'infini de William Basinski, quoiqu'à une échelle plus modeste. La face-B tout particulièrement est remarquable sur cet EP, très mélodieuse et celle qui affiche la progression la plus émouvante.

    Trouvable en streaming/dl gratuit sur bandcamp : https://jeroendiepenmaat.bandcamp.com/album/knip-plak-ep03
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    Oìdo absoluto (2017)

    . 12 morceaux.

    Album de Rata Negra

    La triplette punk du jour n°1

    Bon disque de punk espagnol, très garage-punk avec des accents power-pop et une nana qui chante.
  • Achin' (EP) (2017)

    . 7 morceaux.

    EP de Poor Form

    Triplette punk du jour n°2

    Bon EP de punk avec encore une nana qui chante, trop court bien sûr. Manque peut-être d'un côté plus brut pour accrocher complètement.
  • Booji Boys (2017)

    . 12 morceaux.

    Album de Booji Boys

    Triplette punk du jour n°3

    Cf critique
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    No Plan (EP) (2017)

    . 4 morceaux.

    EP de David Bowie

    On ne peut pas dire que cette sortie soit essentielle de quelque façon que ce soit, c'est avant tout une stratégie marketing faite pour capitaliser sur l'anniversaire de la mort de Bowie puisque ces 3 chansons bonus ne sont pas vraiment "nouvelles", elles étaient présentes sur la comédie musicale Lazatus. Enfin, je suppose que ceux qui ont écouté le musical étaient principalement des fans hardcore (perso la perspective d'un "musical" là dessus me faisait un peu flipper, j'ai préféré me tenir à distance) du coup c'est peut-être pas une si mauvaise chose qu'il sortent ces morceaux d'une façon un peu plus "visible".
    Du reste je ne suis pas du genre à bouder mon plaisir et ces chutes de studio sont loin d'être mauvaises. Elle sont même plutôt bonnes ! Blackstar étant l'album stellaire qu'il est, les (non)élues qui n'ont pas été acceptées pour la tracklist demeurent loin d'être nazes ou oubliables. "No Plan" est même meilleure que certaines qui ont été acceptées dans la tracklist ; elle est en tout cas certainement meilleure que "Sue (or In a Season of Crime)". "Killing a Little Time" reprend d'ailleurs le même type d'ambiance prog-indus que "Sue" et s'en tire aussi bien voire mieux.
    Ils ont arrangé la tracklist en mettant les meilleures en premiers et les moins bonnes en derniers.

    Donc hop : Lazarus > No Plan > Killing a Little Time > When I Met You
  • Elysia Crampton for Grace Wales Bonner F/W 2017 (2017)

    . 1 morceau.

    Dj-mix de Elysia Crampton

    Nouveau petit mix (12 minutes à peine) d'Elysia qui continue d'explorer son étrange métissage de musiques latino et de post-industriel. On entre dans ce mix par une plainte larmoyante à cordes chantée en espagnol, qui s'achève en laissant un spoken word (par un certain Jeremy) suspendre le temps le temps qu'une guitare basse nous balance un riff plein de menace en boucle, bientôt suivie par une envolée post-indus planante... jusqu'à ce que par cette alchimie osée dont Elysia a le secret le beat indus et le chant du début fusionnent pour porter les revendications exaltées et furieuses de Crampton.

    Globalement j'aime beaucoup les mix d'Elysia (comme ses concerts), il y a une espèce de panache insensé enivrant, contraint par l'immédiateté du live, qui y est déployé et qui ne se retrouve pas forcément dans ses albums studios, plus contrôlés. Ici en l'occurrence, le spoken-word et la guitare sont des guests et non des samples, la différence se sent et est bienvenue.
  • The Mango Data (2017)

    . 1 morceau.

    Dj-mix de Baby Zionov

    Bébé Zionov a un talent indéniable pour remixer des chanson pop 'modernes', les accélérer et les accompagner de ses propres instrus hyperactives. Au mieux de sa forme, The Mango Data est jouissif et chatoyant (cf toute la première partie en fait) et lorsqu'il sait souligner les chants suraigus de motifs mélodiques joués en miroir c'est super. Maintenant tout ne me plait pas non plus, par exemple j'ai beau aimer le remix de l'instru de Call Me Maybe en revanche les voix auraient mérité un traitement différent de la simple accélération, ça ne fait rien d'autre que me rappeler mes propres expériences d'enfance en accélérant des morceaux pour les rendre rigolo (sauf que ça ne me fait plus trop rire depuis), et lorsque que Carly chante plus grave l'effet est assez moche ; après ça Sick et le L.O.V.E. de SOPHIE me laissent de marbre (SOPHIE c'est pas nouveau que ça me rend pas foufou, mais ce morceau est l'un des moins bons que j'ai pu entendre jusqu'ici).

    Dommage que ça se finisse en queue de poisson, autrement c'est de la très bonne pop hyperactive à la PCmusic.
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    Hear the Lions Roar (2017)

    . 13 morceaux.

    Album de Half Japanese

    Fidèles au poste, un an tout pile après le dernier, les keupons intellos de Hal Japanese reviennent avec Hear the Lions Roar, sur les traces du dernier et de même niveau. C'est plutôt chouette de voir que Jad Fair parvient à rester pertinent et à évoluer après plus de 30 ans d'existence, surtout dans un milieu comme le punk (au sein duquel il a toujours été une entité à part). Comme avec Perfect l'année dernière l'album commence sur un style assez brouillon, avec des morceaux où chaque instrument joue un peu dans son coin, le son est crade et Jad comme à son habitude chante/parle à la Mark E. Smith (la gouaille en moins), et puis ça évolue petit à petit vers des douceurs inattendues, une arrivée de beaux et discrets arrangements de cordes, parfois de cuivres, et surtout des caresses synthétiques chatoyantes cachées derrière la guitare. L'album est formidable sur l'espace de 6 morceaux grisants, dommage qu'avant ce soit donc trop brouillon, et que les deux morceaux finaux fassent un peu retomber la sauce.

    Finalement en prenant le meilleur des deux derniers Half Japanese on se retrouverait avec un sacré bon album!
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    Oczy Mlody (2017)

    . Rock et rock alternatif. 12 morceaux.

    Album de The Flaming Lips

    Quand on se souvient du très bon The Terror paru en 2013, l'écoute d'Oczy Mlody fait mal au cul. Que tout ceci est plat et embêtant... les Flaming Lips se tournent vers quelque chose de plus ambient et diluent ce qui reste de leur talent de songwriting dans des pistes qui s'allongent jusqu'à l'indigence. Ils gèrent sur la prod, rien à dire là-dessus, mais quand il s'agit de structurer leur album y a plus personne.

    On aurait pu s'y attendre à vrai dire, depuis que Wayne Coyne nous fait sa crise de la cinquantaine, à trainer avec Miley Cyrus et ses fwends pour nous sortir des machins toujours plus chelous et indigestes, j'ai perdu la foi. Et nous voilà donc, avec un album pas mauvais dans le fond, mais juste dénué de passion.
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    I See You (2017)

    . Indietronica. 12 morceaux.

    Album de The xx

    Qu'on s'entende bien, les XX ça a toujours été nul donc je n'attendais rien de celui-ci. Cependant le nouveau est nul différemment. Au lieu d'être simplement vide et désincarné, il est en plus pupute, clinquant et agaçant. Alors ça le rend peut-être un chouia moins ennuyeux que ses prédécesseurs, mais ça ne joue pas en sa faveur croyez moi. C'était un peu prévisible vu le succès de l'album solo de Jamie XX ; ils se sont mis à en incorporer les sons... et donc voilà, XX fait maintenant du Jamie XX mais en tout pourrave. Bah bravo morray.
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    Life Without Sound (2017)

    . 9 morceaux.

    Album de Cloud Nothings

    cf critique
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    Changer (2017)

    . 13 morceaux.

    Album de Fred Thomas

    Changer partait si bien ; Fred Thomas a tout du glorieux indie-branleur charismatique et excité avec son chant parlé qui évoque beaucoup de beau monde (dont Mark E. Smith, la gouaille en moins). Il balance quelques tueries (Voiceover surtout, qui m'aguiche avec ses cuivres, Misremembered avec son choeur très "Elvrum-esque", l'estival Brickwall...) durant les deux premiers tiers de l'album... avant de se perdre dans une fin de parcours électronique maladroite et qui fait retomber sa pâte. C'est d'autant plus con qu'un des meilleurs morceaux est caché tout à la fin : Mallwalkers. Libre à vous de virer le moins bon et d'en faire un excellent EP.
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    Foxhole (2017)

    . 11 morceaux.

    Album de The Proper Ornaments

    Tenue correcte exigée. The Proper Ornaments, composé entre autre d'un ancien de Veronica Falls nous offre un petit morceau d'orfèvrerie jangle-pop, rempli de morceaux composés et travaillés avec le plus grand soin (et le plus grand goût).

    Le seul problème de l'album vient de sa grande qualité ; c'est tellement précis et délicat qu'il peut y avoir un côté musée de cire au détour d'un accord joué mécaniquement, d'un refrain chanté avec désinvolture. Le risque d'une musique désincarnée n'est jamais loin, mais ça ne suffit pas pour vraiment plomber cette excellente collection de pépites nostalgiques mélancoliques. Y a notamment un petit côté Elliott Smith parfois qui vient de me revenir en écrivant cette annotation, surtout sur Just A Dream.
  • Everything You’ve Forgotten (2017)

    . 1 morceau.

    Compilation de Paul White

    J'ai eu le plaisir de découvrir Paul White l'année dernière à deux reprises ; par sa participation à la prod de Atrocity Exhibition (album contre lequel je peux avoir des griefs mais qui avait une production impeccable, d'ailleurs Danny fait un petit feat sur Duck Calls) et surtout pour sa collaboration avec Open Mike Eagle pour l'excellent Hella Personal Film Festival. Quand j'ai vu tomber cette mixtape j'étais logiquement tout jouasse, mais j'ai vite dû contrôler mes ardeurs, car ce n'est pas un album à proprement parler.

    Everything You've Forgotten est avant toute chose un travail de producteur, et ceci est plus une carte de visite qu'autre chose, un CV + Lettre de motivation qui dirait en substance "Voilà ce que je sais faire, et voilà ce que j'ai envie de faire dans le futur" pour essayer d'appâter un collaborateur potentiel. En l'état bien même j'apprécie beaucoup me balader à travers ces petites bluettes variées aux samples improbables, aux influences diverses (pas mal orientées "world music" tout de même), tout ceci manque cruellement de quelqu'un pour animer ça... d'un MC ou autre, toujours est-il que ça donne vite l'impression d'un musique de background qui appelle quelqu'un pour compléter ça et faire un morceau fini.

    Bon, l'essentiel c'est que ça présage du très bon pour la suite de sa carrière du moment qu'il ne reste pas tout seul !
  • Elsewhere (Live) (2017)

    . 8 morceaux.

    Live de Pinegrove

    Pour fêter la fin de leur immense tournée (200 dates siouplé), Pinegrove sortent cet album live téléchargeable gratos sur leur bandcamp pour remercier ses fans et globalement tous les gens rencontrés. Et putain quelle bonne nouvelle ! Parce que pour les avoir vu lors de leur passage sur Paris, les gars sont excellents en live. Et que ce live est l'occasion de deux choses :

    1 : Revoir la tracklist, de manière à ce que "Then Again" et "Waveform" (très bonnes mais pas les meilleures) virent et soient remplacées par la brève et délicieuse "Angelina" et l'intense "Recycling", qui sont parmi les meilleurs extraits du passé discographique de Pinegrove.
    2 : Revoir les versions originales. Et de mon point de vue tout ceci est aussi bon, voire encore meilleur que ce qui était proposé sur Cardinal. Le côté alt.coutry est un chouia moins présent (entendre par là que les traces de banjo on été évacuées), pour faire la place à plus de guitares, qui parviennent à sublimer encore mieux que sur album les belles névroses post-adolescentes d'Evan Stephens Hall. Voir par exemple cette incroyable version d'Aphasia, ou ce festival de guitares carillonantes sur Visiting, la version éclatée de Size of the Moon... trop de love sur ce disque.

    Je ne m'étendrai pas plus, une critique arrivera bien assez tôt pour développer davantage.
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    Ty Segall (2017)

    . 10 morceaux.

    Album de Ty Segall

    Ty Segall fait du... Ty Segall. Difficile d'être original ou frais quand on est si productif. Au moins il s'éloigne franchement du délire d'Emotional Mugger donc c'est un bon point je suppose. Après cet album c'est globalement du sous-Manipulator. En plus mou, moins passionné, avec des éclairs de créativité comme des choix étranges (comme cette jam de 9 minutes qui s'étire inutilement pour devenir une sorte de soft-rock sans grand intérêt), il se remet à imiter Marc Bolan...

    C'est point mauvais, c'est juste... prévisible.
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    Godfather (2017)

    . 17 morceaux.

    Album de Wiley

    Wiley's back with a banger. Et il déconne pas, la plupart des morceaux de Godfather démontent, Wiley y va à fond les ballons avec ces instrus grime assez indescriptibles - des étrangetés électroniques hyperactives - qu'il enchaine quasiment sans s'arrêter. Malheureusement, plus les écoutes se multiplient, plus je perds de mon intérêt... Je pense y voir le même symptôme qui m'empêchait d'apprécier totalement le Danny Brown de l'année dernière ; à jouer sans cesse la carte de l'urgence sur un disque plutôt long, y a un moment où je lâche prise pour cause de manque de nuance. Les dernières frappent moins fort : je suis déjà assommé.

    Pour me convaincre d'un bout à l'autre, Godfather aurait eu mieux fait de préserver plus de moments pour souffler avant de repartir ; l'album manque de pistes comme "U Were Always, Pt.2", qui calme le jeu de bien belle manière avant de repartir à l'assaut. Mais si l'expérience "album" ne fonctionne pas à plein régime pour moi, il n'empêche que prises une à une la plupart de ces pistes tabassent.
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    Not Even Happiness (2017)

    . 9 morceaux.

    Album de Julie Byrne

    Cet album de Julie Byrne est d'une douceur presque irréelle, sa voix chaude caresse l'oreille, sa guitare déroule calmement les arpèges, et les arrangements nous plongent dans le coton (beaucoup de drones apaisants, de steel guitars contemplatives, de violons calmes). Ouais, écouter Not Even Happiness fait du bien au coeur. Maintenant, il manque tout de même un petit quelque chose à mademoiselle Byrne pour laisser une empreinte indélébile dans ledit coeur. À trop caresser on finit par glisser et friser l'inoffensif, et en l'occurrence Julie me flatte bien trop dans le sens du poil sans jamais m'agripper ; son disque comme sa voix me font l'effet d'une chaude brise qui s'efface dès que la rafale suivante vient me prendre.
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    Apocalipstick (2017)

    . 11 morceaux.

    Album de Cherry Glazerr

    Cherry Glazerr débarque et compte bien se faire remarquer. Une pochette explosive et colorée, un titre jeu-de-mot intrigant (et très approprié vu le contenu)... et le contenu est au diapason. Je pense un peu au Warpaint du début niveau compositions (c'est à dire d'excellents morceaux), mais un qui aurait décidé de sortir les grosses guitares pour déverser toute sa hargne. Apocalipstick est un album constamment secoué de riffs inattendus (cette année oubliez Ty Segall) dont certains me feraient presque penser à du Black Sabbath si j'ose, et dont même les morceaux courts se réservent des montées en puissance démentes. Tout ça serait presque un disque punk si Clementine Creevy ne se ménageait pas des tiroirs qui eux feraient presque plus penser à du prog qu'autre chose (RYM, décontenancé, propose même le tag Psychedelic Rock). On ne leur en voudra pas, Apocalipstick est dur à appréhender et un disque suffisamment divers - même si uni dans son énergie - pour qu'on mette un instant de côté les étiquettes pour se laisser simplement porter par la sensualité narquoise de Clementine.

    Sortir un disque de cette maturité et aussi complet à 19 ans, je suis soufflé.

    Tentez donc : https://www.youtube.com/watch?v=GFgz9aiiZlQ