2016, une année qui pèze (Films annotés)

Avatar Antofisherb Liste de

330 films

par Antofisherb

Janvier : 33 films vus
Février : 30 films vus
Mars : 34 films vus
Avril : 47 films vus (record personnel battu je crois...)
Mai : 25 films (grosse baisse, notamment due à plus de boulot, ça fait aussi un peu du bien de temps en temps)
Juin : 23 films
Juillet : 19 films
Août : 14 films
Septembre : 29 films
Octobre : 25 films
Novembre : 27 films

Trier par : Tri par défaut
  • Tri par défaut
  • Date de sortie
  • Derniers ajouts
  • Note de l'auteur de la liste
  • Notes de mes éclaireurs
  • Note globale
  • Ordre alphabétique
  • Popularité
Croissant
  • Croissant
  • Décroissant
  • Bande-annonce

    Le Souffle (2015)

    Ispytanie

    1 h 35 min. (France). Drame.

    Film de Alexander Kott avec Elena An, Karim Pakachakov, Daniel Rassomahin

    JANVIER

    Eh merde, je vais devoir remodifier mon Top 10 2015... Aucun dialogue, que des plans fixes, peu de musique, voilà à quoi il faut s'attendre avec Le Souffle. Par son esthétique très travaillée notamment au niveau des couleurs, souvent chaudes, ses thématiques discrètes et ses esquisses de personnages subtiles, le film d'Alexander Kott fait ressurgir toute la puissance d'un cinéma revenu à l'époque du muet, sans fioritures, où la sensibilité se ressent à travers la puissance des images.
  • Bande-annonce

    Joy (2015)

    2 h 03 min. (France). Biopic, comédie et drame.

    Film de David O. Russell avec Jennifer Lawrence, Bradley Cooper, Dascha Polanco

    Une pure success story à l'américaine, une apologie du rêve américain dans toute sa splendeur même. Si pris dans le contexte d'une fiction optimiste et rêveuse dans la tradition américaine, Joy est plutôt réjouissant, impossible malgré tout de ne pas ressortir avec la sensation d'un film en total décalage avec son époque et la réalité dans lequel le monde vit. En plus de ça, en terme de storytelling, le film commence vraiment bien mais finit par s'enliser dans une histoire qui n'en fini plus en rebondissements.

    Cela dit, le film contient d'excellentes idées de réalisation, dans les cadres et le montage déjà, permettant d'ajouter une force dramatique judicieuse au personnage de Joy et son parcours. Et puis aussi, cette idée d'intégrer une fiction dans la fiction avec ce saop opéra particulièrement truculent. Malheureusement, ce sera globalement la seule marque d'originalité de ce long-métrage souvent assez paresseux même si pas déplaisant.
  • Bande-annonce

    Following (Le Suiveur) (1999)

    Following

    1 h 09 min. (France). Policier, drame et thriller.

    Film de Christopher Nolan avec Jeremy Theobald, Alex Haw, Lucy Russell

    On va dire que ça reste un bel exemple de thriller efficace à petit budget, et que ça donne une vision intéressante des visions et thématiques futures de Nolan, même si finalement on voit déjà peu ou prou la même chose dans son court-métrage Doodlebug. Malheureusement, il n'y a pas grand chose de plus que ce montage déstructuré à se mettre sous la dent, malgré également une bande sonore très travaillée.

    Le film aurait finalement gagné à perdre son côté film à twist pour mieux se concentrer sur le discours intéressant mais inexploité du fait de suivre les gens pour tromper l'ennui, voire l'intérêt social et même philosophique du cambriolage. Mais finalement on touche là un peu les limites du cinéma de Nolan, que j'aime assez pourtant.
  • Bande-annonce

    Le Château ambulant (2004)

    Hauru no ugoku shiro

    1 h 59 min. (France). Animation, aventure et fantasy.

    Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki avec Chieko Baisho, Takuya Kimura, Akihiro Miwa

    Faut bien avouer que les films d'animations, qu'ils soient japonais ou non, ont généralement du mal à vraiment me toucher au-delà de leur beauté visuelle et la fantaisie des personnages. Ici, pour le coup, je trouve quand même l'ensemble trop mièvre et parfois même bien cliché. Alors oui, la simplicité des sentiments fait du bien, la plupart des personnages sont cool et j'ai assurément passé un bon moment. Mais voilà, rien de plus.
  • Sub (2007)

    46 min. (France). Expérimental.

    Court-métrage de Julien Loustau

    Ca faisait longtemps que j'avais pas eu ma dose d'art contemporain chiant tiens. Très curieux cette moyenne quand même, sachant qu'on ne voit quasiment rien la moitié du temps.
  • Bande-annonce

    Le Cri du sorcier (1978)

    The Shout

    1 h 27 min. (France). Épouvante-Horreur et drame.

    Film de Jerzy Skolimowski avec Alan Bates, Susannah York, John Hurt

    Le cri du sorcier serait un peu une version psychédélique du Théorème de Pasolini où la tension viendrait ici principalement du son, un peu comme si le fameux sorcier ferait irruption chez le héros de Blow-Out. Etrange, shamanique et appartenant finalement au domaine du thriller, Le cri du sorcier possède néanmoins un rythme de flottement, de non-enjeux dramatique, qui m'avait déjà dérangé dans Deep End.
  • Bande-annonce

    Carol (2015)

    1 h 58 min. (France). Drame et romance.

    Film de Todd Haynes avec Rooney Mara, Cate Blanchett, Kyle Chandler

    Todd Haynes est un excellent faiseur de mélodrames, c'est un fait. La mise en scène est soignée, parfaitement découpée et classieuse. Pas la peine de préciser que Cate Blanchett et Rooney mara sont fabuleuses, même si de l'autre côté les rôles masculins auraient gagnés à être un peu plus profonds. Non le problème, c'est que ce genre d'histoire a déjà été traité beaucoup de fois au cinéma, et a le défaut personnel fâcheux de présenter un certain nombre de similitudes avec le film High Art, qui est... dans mon top 10.

    La sobriété du film fait parti de ses qualités, mais il manque quand même trop de force et de fulgurances dramatiques pour vraiment emporter, même si la fin est superbe.
  • Bande-annonce

    Les 8 Salopards (2015)

    The Hateful Eight

    2 h 47 min. (France). Thriller et western.

    Film de Quentin Tarantino avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh

    Le premier film de Tarantino qui me déçoit vraiment, et autant dire son pire selon moi (pourtant c'est un de mes réalisateurs préférés). Peut-être que mes préférences de cinéma ont changées depuis, ou peut-être que Tarantino a follement manqué d'inspiration pour celui-ci. Alors oui, le découpage est comme toujours impeccable et certaines scènes de tensions valent le détour. Mais en 2h45 de film (beaucoup trop long pour ce que c'est, d'ailleurs), Tarantino a perdu tout l'humour que j'affectionnais chez lui pour virer dans le grotesque mauvais goût absolument pas drôle et insipide.

    Et je ne parle même pas de la première heure et demie (!) sans aucun moment de tension, d'humour ou de scènes qui valent vraiment le détour. Jackson fait du Jackson, Tim Roth fait du... Christoph Waltz, et le huis-clos n'est finalement que réellement exploité qu'à partir du café. J'en suis même rendu à être agréablement surpris par les quelques ralentis vers la fin, ridicules mais qui eux au moins étaient drôles et rassemblaient enfin la puissance d'action et l'ironie comme dans ses autres films.

    Fallait bien qu'une déception pointe le bout de son nez en 2016...
  • Bande-annonce

    À peine j'ouvre les yeux (2015)

    1 h 42 min. (France). Drame.

    Film de Leyla Bouzid avec Baya Medhaffer, Ghalia Benali, Montassar Ayari

    Ca commence comme un film social assez bateau, avec les mêmes conflits et les mêmes personnages que l'on voit partout, ça partait mal... et puis finalement, la musique entre en jeu d'abord, puis vient la dimension politique et la jointure entre tout ça, rendant le film finalement assez fort et très beau. Surtout que la mise en scène, complètement centrée sur Farah sans oublier pour autant sa dimension politique, est vraiment forte. Je pense par exemple à ce plan-séquence lors de l'interrogatoire de police, éprouvant et dénonciateur. Dommage que le film ne questionne pas davantage le public de ce groupe, car cela aurait pu donner quelque chose d'encore plus fort et intelligent.
  • Bande-annonce

    Vivre dans la peur (1955)

    Ikimono no kiroku

    1 h 43 min. (Japon). Drame.

    Film de Akira Kurosawa avec Toshirō Mifune, Takashi Shimura, Minoru Chiaki

    Dans le genre film intemporel dans ses thématiques, on fait difficilement mieux. Comme d'habitude, la mise en scène est parfaite (même si je ne suis pas fan des fondus "en rideaux" latéraux, qui ne sont qu'un détail, mais bref), et le thème fait qu'au final ce film considéré comme assez mineur me touche largement davantage qu'un film comme La forteresse cachée. Qui est le plus fou finalement ? Ce vieillard traumatisé par les bombes atomiques prévoyant un anéantissement prochain du Japon (et même du monde), ou la génération d'après, plus terre-à-terre et matérialiste ? Le film ne répond bien sûr pas à la question mais dresse un formidable portrait de conflit de génération et de questionnement métaphysique.

    "-Tu n'as pas peur de la bombe atomique ?
    - Si. Mais à quoi bon y penser ?"
  • Sous la peau (2016)

    1 h 05 min. (France). Drame.

    Film de Nadia Jandeau et Katia Scarton-Kim avec Valérie Chatain, Marie Favasuli, Nadia Jandeau

    Film sur la mémoire traumatique et l'union entre soeurs face à des souvenirs de maltraitance maternelle, son contexte de production généreux et pertinent (pures sessions de jeu par les actrices, improvisant en même temps que les comédiens, décor unique, réflexions psychologiques sur le sujet) mais débouche malheureusement sur un film qui ne présente que peu d'intérêt hormis quelques éléments.

    Ces éléments sont tout d'abord les scènes d'introduction et de fin, pures recherches esthétiques d'ambiances qui fonctionnent à merveille, mais aussi quelques vraisemblables improvisations touchantes des comédiennes par-ci par-là. Dommage que le reste corresponde au cliché du film indépendant français, avec ses comédiennes prenant des postures figées crispantes et clamant des tirades sans passions, le tout souvent filmé en gros plans (et en noir et blanc...).

    Cela dit, la projection fut suivie d'une discussion sur le film et son sujet avec une psychanalyste et les réalisatrices. C'était intéressant et instructif sur les nombreux symboles contenus dans le film sur la "renaissance" psychologique face à un passé difficile, et la difficulté de créer une nouvelle génération parent-enfant lorsque la précédente a été si violente.
  • Bande-annonce

    Still the Water (2014)

    Futatsume no mado

    1 h 59 min. (France). Drame et romance.

    Film de Naomi Kawase avec Nijirō Murakami, Jun Yoshinaga, Miyuki Matsuda

    Tellement beau comme film, tellement paisible... Dans un sens ça m'a fait penser à une version spirituelle de Himizu (en moins tragique, quand même), avec ce couple d'adolescent confrontés à la mort, les conflits parentaux, la dureté de la vie. Ici, aucun pathos mais une mise en scène intégrant les personnages au sein de la nature qui les entoure, permettant une réflexion sur le cycle de la vie et son acceptation. Un superbe film.
  • War Work, 8 Songs with Film (2014)

    1 h 05 min. (Royaume-Uni).

    Documentaire de Michael Nyman

    Un poil long, mais un très beau et assez émouvant travail de montage sur des images d'archives, oeuvres d'arts et (il me semble) extraits de fictions de l'époque sur la premèire guerre mondiale. La fin est notamment marquante, avec toutes les superbes citations qui se succèdent (qui le sont même parfois sans le vouloir, quand on voit la date de mort des auteurs).

    J'ai oublié de préciser quand même qu'il s'agit là d'un pur montage musical, mais sur de la musique classique (visiblement composée par Michael Nyman lui-même, d'habitude compositeur de musiques de films).
  • Bande-annonce

    La Tisseuse (2009)

    Fang Zhi Gu Niang

    1 h 38 min. (France). Drame.

    Film de Wang Quan'an avec Yu Nan, Cheng Zhengwu, Zhao Luhan

    La beauté du film, c'est qu'il utilise le drame pour faire passer une critique sociale des conditions de travail dans les usines sans pour autant négliger cet aspect là, un peu à la manière du double sens du titre. La fin est d'ailleurs en ce sens particulièrement magnifique. Cela dit j'ai été assez peu captivé globalement et suis sans doute un peu passé à côté du film, d'où le 6. Oui je sais, c'est idiot comme raison, mais faut dire que le misérabilisme sociale, même quand il est assez poétique, ne me passionne pas.
  • Bande-annonce

    Les Premiers, les Derniers (2016)

    1 h 40 min. (France). Comédie dramatique et policier.

    Film de Bouli Lanners avec Bouli Lanners, Albert Dupontel, Max von Sydow

    Les belges ont vraiment un rapport très intéressant dans la violence je trouve, une violence décomplexée mais éparse, jamais voyeuriste pour rien ou dédramatisée gratuitement par le rire. Ici, elle n'est présente qu'en filigrane pour laisser la place à l'humanité des personnages face à un monde en décrépitude, face à des paysages de western morose, bitumé et sauvage en même temps. Quelques longueurs mais qui sont largement négligeables.
  • Bande-annonce

    Beijing Stories (2016)

    Underground Fragance

    1 h 15 min. (France). Drame.

    Film de Pengfei Song avec Ze Ying, Wenjie Luo, Fuyu Zhao

    Un joli film chinois que j'aurais du mal à décrire autrement qu'une chronique de plusieurs errances au sein de la capitale, l'errance de personnes qui vivent dans les endroits cachés de la ville, quartiers pauvres comme carrément en sous-sols. Une certaine poésie en émane, même si à terme le film paraît trop inabouti pour réellement convaincre.
  • Bande-annonce

    Toto et ses soeurs (2016)

    Toto si surorile lui

    1 h 34 min. (France). Drame.

    Documentaire de Alexander Nanau avec Hovarth Ilie Nicusor Gabriel Petre, Andreea Violeta Petre, Ana-Maria Badulescu Petre

    Ca commence dans du pur misérabilisme social inintéressant, même si au début je ne croyais pas au documentaire tellement ce qui était filmé était glauque. Puis finalement arrive l'univers de la musique et les liens fraternels, et peu à peu je me suis attaché aux personnages. Ca reste pas fou, mais la fin est vraiment forte et me fait hésiter avec le 7.
  • Bande-annonce

    Slow West (2015)

    1 h 24 min. (France). Aventure et western.

    Film de John Maclean avec Kodi Smit-McPhee, Michael Fassbender, Ben Mendelsohn

    Bon ben je n'ai pas du tout accroché à ce western tourné en Nouvelle Zélande, qui joue la carte du road movie semi-contemplatif sans grande originalité ni talent, mis à part de belles images. Le problème, c'est que l'histoire de base n'a pas un grand intérêt et surtout que le personnage principal n'a absolument aucun charisme. Peu importe si le reste du casting est bon, il rend par sa présence ce long-métrage terriblement mou et assez vain.
  • Bande-annonce

    Creed - L'Héritage de Rocky Balboa (2015)

    Creed

    2 h 12 min. (France). Drame et sport.

    Film de Ryan Coogler avec Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Tessa Thompson

    Forcément, Creed est un film de boxe, et il en emprunte donc beaucoup de codes, déjà vus maintes fois dans d'autres films du même genre. Cela dit, c'est par la force assez incroyable de sa mise en scène et le poids des précédents films que Creed tire véritablement son épingle du jeu, et le fait avec un certain brio. Si certains clichés ne sont pas évités, d'autres sont à l'inverse intelligemment écartés. Les combats manquent parfois un poil de puissance (il n'y en a d'ailleurs peu), mais le montage est absolument fabuleux du début à la fin, que ce soit par ses plan-séquences efficaces ou encore les rythmiquement parfaites vingt premières minutes.

    Il manque quelques surprises pour en faire un excellent film, mais c'est beau de se dire qu'un film de boxe peut encore surprendre dans sa mise en scène.
  • Violette Nozière (1978)

    2 h 04 min. (France). Policier, drame et thriller.

    Film de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert, Stéphane Audran, Jean Carmet

    Du temps où Isabelle Huppert avait du charme. La réalisation fait un peu datée et mou du genoux, mais possède quand même un certain charme dans cette reprise du film noir et du mélodrame à la française. Beaucoup de plans iconiques sur Huppert, de jeux avec des miroirs et de flashbacks subtils, mais aussi un manque d'empathie et des longueurs.
  • Bande-annonce

    Un conte de Noël (2008)

    2 h 32 min. (France). Comédie dramatique.

    Film de Arnaud Desplechin avec Catherine Deneuve, Jean-Paul Roussillon, Anne Consigny

    De base, j'aime beaucoup les films de famille. Cela dit, il faut bien reconnaître que je préfère, pour ceux qui sont français, la bande à Bacri plutôt que les Deneuve et autres Emmanuelle Devos (qui est sans doute l'actrice que je déteste le plus au monde). Mais ici, malgré des dialogues soutenus et une narration faite de nombreuses sautes spatiales et de quelques autres joyeusetés esthétiques, le film parvient miraculeusement à échapper au pompeux et livre un portrait de famille aussi attachant que terriblement pessimiste. L'ambiance de Noël y est sans doute pour quelque chose, mais le film est à la fois doux dans la forme et dur dans le fond, et tout ça avec harmonie. Alors c'est peut-être un poil long, mais c'est réjouissant et parfois vraiment profond.

    (en tout cas, ça m'a fait plaisir de retrouver mon actrice préféré des Revenants <3).
  • Bande-annonce

    Madame Bovary (1991)

    2 h 23 min. (France). Drame.

    Film de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert, Jean-François Balmer, Jean Yanne

    Alors déjà, je n'ai pas lu le livre. Mais si la première heure est assez rythmée et plutôt intéressante dans la mise en place des enjeux dramatiques et des personnages, la deuxième se répète inlassablement et ne cherche jamais à rendre un minimum sympathique ou compréhensible le personnage d'Emma. Cela porte beaucoup trop préjudice à l'ensemble du film, qui est par ailleurs assez classique dans sa réalisation malgré une belle lumière et de bons voire très bons comédiens.
  • Bande-annonce

    Préjudice (2015)

    1 h 45 min. (France). Drame.

    Film de Antoine Cuypers avec Nathalie Baye, Arno, Thomas Blanchard

    De toute évidence, Préjudice est un film déstabilisant. En premier lieu, je reconnais avoir adopté une posture de rejet total devant la vanité, aussi bien esthétique que verbale, des trente premières minutes et la désagréable impression que l'étalonnage du film n'avait pas été fait (comprenez : couleurs moches). Puis au fur et à mesure que le film progresse dans ses conflits, j'ai commencé à me dire qu'il était plus profond et subtil qu'il n'y paraissait. Qu'il mettait mal à l'aise face à de tels personnages désagréables pour une raison : pour remettre en question notre vision de la normalité, du rejet, de la folie, allant contre une visions manichéiste des rapports sociaux. Au fond, le film ne livre aucune clé, et laisse libre chaque spectateur de faire sa propre idée. Sauf que derrière l'idée même du film, je ne peux m'empêcher de trouver que les personnages et la mise en scène comportent une part d'esbroufe gênante.

    Après, ça devient trop long, donc à vous de lire ma critique si ça vous intéresse :)
  • Bande-annonce

    Les Petites Marguerites (1966)

    Sedmikrásky

    1 h 14 min. (France). Comédie, drame et expérimental.

    Film de Věra Chytilová avec Ivana Karbanová, Jitka Cerhová, Marie Cesková

    L'idée d'aller à la fois contre les conventions sociales avec des deux jeunes personnages féminins, et contre les conventions filmiques avec cette esthétique très expérimentale, est vachement intéressante mais tourne vite en rond. Les personnages n'évoluent pas, ne sont confrontés à rien sauf à la fin, aucun conflit ne s'invite. Alors forcément quand on parle d'errance il n'y a pas forcément besoin de conflit, mais même cette errance reste au final assez vaine, peu profonde dans sa posture absurde. On parle d'une certaine liberté de la société, mais encore faut-il voir quelle idée de la liberté.

    Pas contre, l'attaque politique du réalisateur à la toute fin m'a agréablement surpris par sa force et son ironie. Dommage que l'intérêt principal du film reste malgré tout ses inventions formelles.
  • Bande-annonce

    Anomalisa (2016)

    1 h 30 min. (France). Animation.

    Long-métrage d'animation de Duke Johnson et Charlie Kaufman avec Jennifer Jason Leigh, David Thewlis et Tom Noonan

    Je vais finir par passer pour un pisse-froid à force de bassement noter tous ces films de 2016, mais j'ai été déçu par Anomalisa, c'est un fait. Pourtant l'animation en stop-motion est impeccable, que dis-je même très jolie. Le film commence bien d'ailleurs, avec cette ambiance un peu triste, mélancolique, intrigante même (mais je n'en dirais pas plus ici). Sauf qu'on assiste de plus en plus au fil du métrage à une histoire assez clichée, et surtout des personnages très clichés. Franchement, la Lisa, c'est typique d'une catégorie de personnages souvent présent dans le cinéma US, et jamais elle n'en sort.

    Heureusement, il y a autre chose dans le film, une ambiance plus anxiogène, mais elle livre trop peu de clés pour ne pas paraître frustrante voire vaine sur certains points.

    Un film intéressant à voir, mais inabouti selon moi.
  • Bande-annonce

    Les Sœurs Brontë (1979)

    1 h 55 min. (France). Drame.

    Film de André Téchiné avec Isabelle Adjani, Marie-France Pisier, Isabelle Huppert

    Qu'est-ce que c'est chiant, la vache... Heureusement, il y a de beaux plans (oui je sais, j'étais pas d'humeur très constructive ce soir... Mais bon quand on se fait chier, on se fait chier...).
  • Bande-annonce

    La Foule (1928)

    The Crowd

    1 h 38 min. (États-Unis). Drame, romance et muet.

    Film de King Vidor avec Eleanor Boardman, James Murray, Bert Roach

    Eh oui, 6 à ce classique. De toute évidence, la réalisation est très belle (même si dans l'image comme dans le montage, je trouve que ça manque de force par rapport à ses homologues russes et allemands par exemple), rythmiquement le film est impeccable (première fois que je voyais un film muet sans musique d'accompagnement, et ça ne s'est pas du tout senti). Surtout, le film est incroyablement pessimiste et possède un fond très riche sur la déconstruction du rêve américain et le rapport entre l'individu et la masse.

    Alors pourquoi 6 ? Parce que le personnage principal est un énorme connard qui ne mérite que ce qui lui arrive, et je ne suis pas certain du regard que porte King Vidor sur lui. Du coup, tout l'"humour" du film tombe complètement à l'eau, et l'histoire d'amour n'est pas crédible. Quelque part, c'est très probablement voulu par le réalisateur, qui place la fameuse demande en mariage dans une logique complètement consumériste de rêve américain. Et à d'autres moments, on sent clairement un désir de romantisme mal placé, ou qui met en tout cas mal à l'aise.

    Ce qui me surprend le plus, c'est que pas une seule des critiques que j'ai pu lire de ce film sur ce site ont interprété le film comme aussi pessimiste qu'il ne l'est, en vantant les mérites d'une histoire d'amour malsaine (ou la femme est une semi-cruche et totale servante du foyer familial), d'un personnage principal auquel tout le monde pourrait s'identifier (sérieusement ?...), et surtout d'une fin qui serait... belle ? Sauf qu'elle est profondément pessimiste et ironique cette fin. Absolument magnifique par sa puissance, on est d'accord, mais pas une puissance façon "La vie est belle" de Capra.

    Du coup, j'ai surtout du mal à déterminer si le réalisateur critique ce "bonheur" cache-misère de la masse ouvrière, où s'il apporte un regard plutôt bienveillant dessus. Enfin c'est peut-être même plus compliqué que ça.

    (je ferais peut-être une critique, histoire de représenter un sentiment qui n'a pas l'air de l'être sur la fiche du film).
  • Bande-annonce

    Prometheus (2012)

    2 h 04 min. (France). Aventure et science-fiction.

    Film de Ridley Scott avec Noomi Rapace, Michael Fassbender, Charlize Theron

    C'est esthétiquement très réussi et thématiquement intéressant et sans doute plus riche que ça en a l'air, mais faut avouer qu'au-delà de ça ce n'est franchement pas très passionnant. La faute notamment à des problèmes de rythme, des personnages qui manquent de profondeur et déroulé de scénario classique, malgré une bonne intensité à la fin.
  • Bande-annonce

    John Carter (2012)

    2 h 12 min. (France). Action, aventure, fantasy et science-fiction.

    Film de Andrew Stanton avec Taylor Kitsch, Lynn Collins, Samantha Morton

    Bon, c'est pas fou, mais c'est très loin d'être pire qu'un autre film du genre et c'est assez étrange que le film ait fait un raté au box office. A croire que les gens ne vont pas voir les bons blockbuster Disney... En tout cas, malgré les FX qui ont un peu mal vieillis et des personnages complètement stéréotypés, ça reste très divertissant et bien foutu au niveau des voyages temporels et spaciaux. C'est aussi assez drôle dans la prise de recul par rapport au mythe du héros américain, notamment au début du film très drôle.

    Et puis bon quand même quoi, il y a Bryan Cranston !
  • Bande-annonce

    The Saddest Music in the World (2006)

    1 h 40 min. (France). Comédie et comédie musicale.

    Film de Guy Maddin avec Mark McKinney, Isabella Rossellini, María De Medeiros

    Plus accessible que la Chambre interdite car ne comportant qu'une seule histoire, mais en même temps moins intéressant, je trouve, dans sa recherche esthétique qui ici ne me semble guère plus que chercher à recréer l'ambiance du muet. L'histoire est un peu abracadabrante aussi malgré de jolis moments d'émotion, notamment grâce à la musique.