Attendu par les fans comme le véritable messie du jeu vidéo, Uncharted 4 : A Thief's End est à la hauteur de toutes les espérances. Après le chef d’œuvre The Last Of Us, Naughty Dog frappe fort à nouveau, nous délivrant une nouvelle pépite pour conclure l'histoire de Nathan.
Le studio démontre une nouvelle fois tout l'étendu de son talent en nous propulsant dès le départ en plein cœur de l'action. Toujours aussi bien orchestrées que dans l'opus précédent, ces séquences se voient encore plus jouissives et plaisantes à jouer grâce à des combats en 1v1 plus dynamique et un système d’infiltration faisant partie intégrante du gameplay. Les séquences d'escalades sont plus présentes qu'avant, accompagné d'un grappin très utile et d'un pique assez peu utilisé au final.
L'IA alliée est beaucoup plus intelligente que celle des précédents épisodes mais l'IA ennemi est toujours assez stupide. C'est dommage, ça n'enlève en rien le plaisir de poursuivre l'aventure.
Le partage entre exploration, gunfights et énigmes est très équilibrés bien que cette dernière soit moins présentes forcément.
La narration est sublime tout du long du jeu. Le studio arrive sans grande difficulté à alterner actions et gunfight avec scènes plus calmes où l'émotion s'empare du joueur. Toujours aussi bourrin que les précédents, Naughty Dog a toutefois plus approfondi les relations entre les personnages, comme avait pu le faire Uncharted 3 entre Drake et Sulli. Ici c'est la relation fraternel qui est la plus importante. Cette aventure se concentre sur la relation entre Sam et Nate avec des flash back durant l'adolescence de Nathan pour encore plus toucher et immerger le joueur dans l'histoire.
L'histoire s'avère plus soignée et maîtrisée que celles de la trilogie qui pouvaient parfois manquer d'intérêt. Les génies de chez Naughty Dog ont réussi à proposer une aventure prenante du début à la fin centré sur le duo Nate/Sam sous fond de piraterie. On constate également une évolution du personnage d'Elena Fisher, désormais mariée à Nathan. Personnage que j'avais peu apprécié dans les 3 premiers opus, je l'ai trouvé très attachante dans cet opus. De plus l'épilogue apporte une vraie conclusion à la saga centrée sur Drake.
On sent l'influence de The Last of Us (Neil Druckmann à la tête du projet oblige) tant l'émotion est plus présente que dans les autres opus et fait partie intégrante de l'aventure.
L'histoire, en parallèle de la nôtre, des anciens aventuriers qui ont tentés de trouver le trésor d'Avery avant nous est encore un plus qui ravira les joueurs ne voulant plus quitter la machine. A la manière de TloU, plusieurs lettres sont présentes partout dans le jeu pour nous permettre de suivre l'histoire d'autres personnages.
Le jeu dispose d'une très bonne durée de vie (14h pour ma part), supérieur aux 3 premiers opus. Bien sûr en rushant ça se fait en beaucoup moins de temps mais il serait dommage de procéder ainsi.
Côté technique c'est une nouvelle claque de la part du studio. Après Uncharted 2, Uncharted 3 et The Last of Us, A Thief's End nous explose à nouveau les rétines par tant de beauté à l'écran. Je pense qu'on peut sans conteste dire que ce sont les plus beaux graphismes jamais vu sur console (au moment de la sortie en tout cas). Tout ça est renforcé par une distance d'affichage impressionnante et des décors somptueux. Les montagnes, l'océan ou encore l'épisode à Madagascar, chaque passage provoquera un émerveillement du joueur. D'ailleurs la sensation de liberté est renforcé grâce à une extension des niveaux permettant une plus grand liberté de mouvement, là où elle était très restreinte dans la trilogie. L'exemple le plus flagrant est le passage à Madagascar avec la Jet. Henry Jackman livre une très bonne OST pour accompagner le joueur dans sa quête d'aventure et d'exploration. L'immersion n'en est que plus grande.
Du début à la fin Naughty Dog a su nous garder scotché durant l'aventure des frères Drake à la recherche du trésor d'Avery. Bénéficiant d'un rythme soutenue, Uncharted 4 : A Thief's End surpasse la saga originelle. Le studio prouve une fois de plus qu'ils sont les maîtres dans l'art du jeu vidéo. Les haters ne trouveront que le prétexte de film interactif pour critiquer cette merveille mais chaque joueur sait qu'une fois l'ultime aventure terminée, le jeu laissera chez ceux qui ont aimé une sensation de manque et de tristesse, preuve d'un grand jeu.