1 mariage et des tas d’enterrements.

Après une pause de quelques mois, ce fût un réel plaisir de retrouver la compagnie de ce cher Géralt, de reprendre la route de Novigrad ou Oxenfurt et se replonger dans cet univers si riche modélisé avec maestria par les polonais de CD Project. Avec cette nouvelle aventure, Heart of stone, le studio polonais impose une fois encore son savoir faire.

Si ce DLC ne prétend pas réinventer le monde du sorceleur, il permet au joueur de suivre une histoire aux enjeux moins dramatiques afin de développer d’autres aspects. Après avoir accepté un contrat d’élimination de monstre, Géralt se voit contraint d’obéir au mystérieux Gaunter de Meuré afin de retrouver la liberté. Il devra pour ce faire réaliser trois vœux dictés par Olgierd von Everec, jeune noble reconvertit dans le désœuvrement.

Les nouveaux personnages rencontrés sont admirablement écrits, avec des dialogues dynamiques et bien interprétés. Ils servent une intrigue assez simple mais où nous verrons évoluer un sorceleur à contre emploi. Tel un Daniel Ocean medieval, il faudra constituer une équipe pour réussir un casse dans une maison de ventes, et voler un objet désiré par Olgierd von Everc. Pour son deuxième vœux, le sorceleur se laissera littéralement posséder par le fantôme de von Everec, Vlodimir, et assister à un mariage en compagnie de la belle Shani. Quant au souhait final, il confrontera Géralt au passé tortueux de Olgierd et permettra de démêler les nœuds de l’intrigue.

Si le gameplay reste toujours le même, à part l’ajout d’un enchanteur d’équipement aux tarifs prohibitifs, la qualité de cet extension se concentre sur la qualité de la narration et les relations du sorceleur. L’épisode du mariage est un vrai régal dans ses situations ubuesques et dans ses dialogues surprenants et décalés. Le final est malin car il permet de jouer soit de l’épée, soit des neurones. Les personnages sont dans la lignée de ceux rencontrés dans l’aventure principale : ambigus, profonds et charismatiques. Rarement un jeu de rôles aura pu se vanter de posséder un dlc de cet acabit.

Au rang des regrets, on constate un léger remplissage de quête annexes dis pensables et répétitives. Histoire de gonfler artificielle ment la longévité du titre. L’enchanteur ne sert pas à grand chose car les bonus que ses services coûteux octroient n’apportent pas de bouleversement dans la manipulation de Géralt. L’épisode dans le manoir des von Everec est assez répétitif dans son cheminement et seul la soif de découverte promise au joueur motive pour boucler le chapitre.

Mais qu’importe, un dlc de cette qualité, pour quiconque s’est plongé dans les aventures du sorceleur, ne peut que raviver la flamme. Accompagner une fois encore Géralt de Riv est un privilège. Quand on sait qu’il y a, en plus, une référence appuyée à Evil Dead 3 army of darkness de Sam Raimi, on ne peut résister à ce nouvel appel du pad. Klaatu barada nikto.