Quoi? ... Un troll mage cyborg hacker nous attaque?
Sahdowrun Returns, comme son nom l’indique, est une sorte de retour aux sources de ce qu’est l’univers de Shadowrun en jeu vidéo. Car on ne peut pas dire que les récents prédécesseurs aient été à la hauteur (par manque de moyen surtout, ceci dit). Pour ce qui est de l’ambiance de cette série de jeux de rôles (papiers à l’origine), je vais vous laisser dès à présent vous diriger vers la vidéo. Parce que, bon… C’est assez cohérent une fois qu’on est dedans, mais sinon, dire que ça à l’air foutraque quand on essaie de le résumé est un doux euphémisme!
Gameplay :
Qui dit jeu de rôle, dit feuille de personnage. L’endroit névralgique de la création et de l’évolution de votre personnage, quasi point G du rôliste averti, théorique lieu de sa future toute puissance. Et celle-ci est un poil complexe au départ, mais que l’on se rassure, l’on comprend très rapidement son fonctionnement après deux ou trois heures de jeu.
Une fois concrètement sur le terrain, Shadowrun nous sert le cocktail habituel : Exploration, enquête, dialogue, gestion et baston (oui, c’est un joyeux bazar, mais on s’y fait). Les combats se font discrets au départ, pour prendre de plus en plus d’importance à mesure que l’on fait la lumière sur le scénario. Ils sont simples, intuitifs et intéressant. Les interactions avec le décor sont nombreuses et votre stratégie à un réel impacte sur le déroulement. Pour faire simple, si vous foncez dans le tas, vous allez finir en pâtée pour chien dans un plan alternatif soumis à la volonté d’un démon inférieur (Ce que personne ne veut… Enfin je crois).
Graphismes et musiques :
Votre personnage et les PNJ (personnages non joueurs), sont représentés dans une 3D du bel effet… De loin… De TRES loin. Blague à part, ils auraient gagnés à être en 2D comme les décors parce des fois ça pique un peu les yeux. Les décors, donc, sont assez agréables. Il faut noter que le jeu à été intégralement réalisé avec l’outil de création qui est fourni de base pour que vous puissiez tout faire vous-même. Rien n’est donc transcendant, sans jamais être moche. Les ambiances sont réussies et sont parfois glauques à souhait ou au contraire tellement aseptisées qu’ont en sentirait presque les solvants (Ce qui est volontaire, si si, je vous jure !).
Les musiques, par contre sont juste là, pour soutenir l’ambiance. Elles remplissent leur rôle sans trop briller. On a parfois l’impression que le compositeur à les faites avec les pieds en une demi-heure tout en travaillant sur un vrai projet à côté. Ca fait le taf quoi, sans trop d’inspiration.
Scénario :
Nous voici sur le point essentiel. A quoi bon raconter une histoire (ce qui est logiquement la base du jeu où l’on tient un rôle) si elle n’a aucun intérêt ? Ici, nous pourchassons l’assassin d’une ancienne relation de « travail » qui nous a vaguement été amical à une époque. Bon… Il y a une grosse récompense à la clé alors que vous êtes fauché, voilà ce qui vous entraîne dans cette aventure. La partie en enquête est très agréable et vous laisse cogiter un peu. Une fois le responsable démasqué il faudra découvrir ses motivations et aller le chercher. Soit une narration en trois actes, simple, clair, net et efficace. A ceci près que vous allez vous retrouver rapidement empêtrer dans quelque chose qui vous dépasse clairement et que le final à de bonnes chances de vous arracher quelques « kheuwa ? » de la bouche.
Il ya quand même quelques nuances à apporter. Normalement, un jeu de rôle vous propose de faire des choix déterminant et là clairement, vous allez suivre une ligne droite. Alors c’est bien pensé et bien amener, mais vous allez vous demander en quoi choisir une option de dialogue change quoi que ce soit. Par exemple, si quelqu’un vous dis que Gertrude à choppé une MST, vous allez pouvoir choisir entre « Mon dieu, c’est grave ? » ou « Ho ho, la coquine ! » et «Fallait pas sortir avec Roger» mais vous allez juste finir par aller lui chercher les médocs dans tous les cas. Frustrant en fait.
Conclusion :
Le retour aux sources est ici justifié. Les mécaniques sont « Old School » et assumées comme tel tout en étant suffisamment dépoussiérées pour attirer les néophytes. Alors, il faut être quand même clément avec cette production indépendante et savoir passer sur quelques défauts pour apprécier le voyage. Surtout que le but est de vous donner envie de prolongé l’expérience avec les créations des autres joueurs et les vôtres, voire carrément de vous mettre à jouer à la version papier du jeu. D’ailleurs c’est réussi car il va falloir que je résiste à la tentation d’aller me le procurer maintenant. Je lui donne donc la note de 8, car je suis bien resté accroché à cette histoire jusqu’au bout de la petite vingtaine d’heure qui m’a été nécessaire pour le finir.
