Monster Hunter Rise: Sunbreak
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Monster Hunter Rise: Sunbreak

Extension de Capcom (2022PC)

Après tant de centaines d'(298) heures passées (doit-on additionner le temps joué sur Switch et PC?) là-bas, j’hésite encore à l’endroit idéal pour acheter ma maison secondaire. Elgado me plaît par ses belles architectures médiévales. Il y a toutes les commodités qu’on attend d’une ville en bord de mer et pas trop loin de la plage. À Kamura, j’adore le côté petit village où tout le monde se connaît et se tutoie.

Oui, vous allez me dire les deux sont très bien reliés et habiter dans l’un n’empêchera pas de visiter l’autre, merci au réseau de transport maritime. Parce que je sais, j’en suis persuadé, que ce sera dans ce pays merveilleux où les animaux sauvages doivent être dégommés pour se faire des parures toujours plus puissantes capables de dépecer des proies encore plus grosses dont les écailles serviront à décorer la guitare dont je me sers pour leur fracasser les cornes que j’ai envie de passer le restant de mes jours.


Passé l’éthique et la morale – qui a envie de partir vivre dans un monde où le bien-être animal se résume au degré d’affûtage de sa lame ? Tous les joueurs de ma génération qui ont laissé tomber leur Jiminy Cricket en essayant de les attraper tous ! durant son enfance -, on s’éclate dans le monde de Monster Hunter. Que j'y aille seul, entre amis, entre IA, avec un chien ou un chat. J’avais pas réellement besoin d’un nouveau voyage sur la planète du Rathalos et du Tigrex pour le savoir. Adepte des escapades du tour-opérateur Capcom depuis Monster Hunter Freedom, j’ai laissé le monde de World pour embrasser avec plaisir celui de Rise et ensuite de Sunbreak. Partir à la chasse au Magnolo (Magnamalo) est aussi apaisant pour moi que d’enfiler des pantoufles en roupillant au coin d’un feu ardent après une longue journée de travail à forger un cor de chasse encore plus grand et puissant à l’aide des crocs de chat/tigre/serpent géant surexcité.


UN CHASSEUR SACHANT CHASSER SANS SON CH.... Il faut faire la même chose depuis trop longtemps pour avoir envie de faire autre chose. En embarquant, on veut voir des gros monstres, on veut fabriquer des grosses armures, on veut taper avec des grosses armes, on veut tout tant que c’est démesuré. Jusqu’au bout, c’est ce qu’on a. Les mises à jour donnent envie de revenir en apportant de nouveaux ennemis (où es-tu Débile Jho ? Quand reviendras-tu ? Au moins le sais-tu ?). Certes, certaines bêtes ne donnent pas franchement envie de perdre sur leur carapace ses congés payés durement mérités. Ok, à la longue, en fin de jeu, c’est chiant de poncer des niveaux améliorés de monstres insipides pour obtenir ce qu’on le souhaite. Mais ce serait comme demander de monter le mont Everest en tire-fesses. Autant aller à Chamonix ! Monster Hunter Rise-Sunbreak est donc l’Everest du jeu vidéo. Il faut passer par les flancs pour atteindre le sommet... Non, je m’égare. Ce n’est pas ça. Ce n’est clairement pas sur le même continent. Peut-être pas la même planète. De toutes façons, je n’aime (ne sais) pas skier. Ce n'est pas pour ça que j'adore me rendre à Elgado et Kamura.


Monster Hunter Rise-Sunbreak, c’est plutôt mon lieu de villégiature préféré. Ma campagne adorée où je retrouve avec plaisir que rien a changé et avec moins de plaisir qu’ils ont ajouté un supermarché qui concurrence le commerce de proximité. J’adore pourtant y retourner. J’adore m’y prélasser. J’adore râler en faisant mes courses au nouveau Simply Market. L’excès de jouabilité apporté par les filoptères est aussi chiant qu’une balade en Segway au bord de plage. Ça beau être plus rapide, ce n'est pas agréable. Ils vous mentent ! En virevoltant comme une mouche, le chasseur perd tout le charme de la galère, de la sensation d’être démuni, d’avoir un marteau-cythare beaucoup trop impressionnant pour notre frêle corps, mais toujours si minuscule en face la monstruosité qui nous se dresse devant nous. Sans parler de cette nouvelle manie de chevaucher tous les monstres.


Bien maîtrisées, les nouvelles mécaniques facilitent un genre qui se résume par sa difficulté (pénibilité) à avancer. Elles satisfont peut-être les touristes dont c’est la première fois ou les globe-trotters qui enchaînent les destinations. À contre cœur, elles me satisfont moi habitué de et futur résident secondaire de ce magnifique village aux influences japonaises. Oui, j’ai décidé. Ce sera bien Kamura. Pour le style de ses maisons, ses sources chaudes, son artisanat hors pair et ses jumelles. Quoiqu’Elgado…


[Parti de l'idée de créer un blog voyage, je cherche à partager mes expériences vidéoludiques comme autant d'aventures dans différents pays du globe sans bouger de mon canapé !]

ouistitiboy
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le 22 août 2023

Critique lue 12 fois

ouistitiboy

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