Dans ce jeu, un personnage s’appelle Ifnkovhgroghprm (et non mon clavier fonctionne bien)

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Je continue la découverte des jeux vidéo d’aventure pour arriver en 1984, nouvelle étape majeure, notamment pour Sierra. Cela fait déjà un certain temps que le studio expérimente les jeux d’aventure graphique tandis que Infocom persiste avec leurs vieillissant (mais néanmoins toujours excellents) jeux textuels, mais King’s Quest, c’est autre chose encore. Fini la vue à la première personne, on contrôle désormais directement notre personnage à l’écran, annonçant les prémices de ce que deviendra par la suite le Point and Click.

Fichtre le roi ce meurt au royaume de Daventry, et si on veut pouvoir dire le bon vieux adage ‘Le roi est mort, vive le roi’, il va falloir sérieusement lui trouver un successeur ! Car il faut bien l’avouer que ça ne se bouscule pas aux portillons pour régner sur ce pays remplis de loups, Troll, Dragon et autres sorcières dévoreuses d’hommes, ou il ne semble exister que deux habitants à peu près normaux et qui ne sont que des pauvres clochards (Bah d’un autre coté si c’est les seuls à payer la taxe ils doivent prendre tarif). Mais c’est la qu’arrive le preux chevalier Graham (vous) pour venir chercher les trois reliques sacré afin de mériter la succession au trône ! Ouais, pas sur que ce soit une très bonne affaire, mais de toute façon ce chère Graham ne semble pas être des plus malin, rien que à voir sa tenue ‘de chevalier’, on sent bien qu’il va avoir grand besoin de notre aide pour s’en sortir !

Ce n’est pas un peu un cadeau empoisonné de devenir roi d’un royaume si éclaté au sol?

L’objectif serra donc de retrouver trois reliques, le bouclier magique qui protège de tous les dangers, le miroir qui révèle ton futur et le coffre magique sans fond pour pouvoir prétendre au trône ! On à le droit donc à un retour au sources de la part de Sierra, avec une recherches de trésors dans la plus pur traditions des tout premiers jeux d’aventures textuelles. Surtout que des très nombreux trésors et objectifs secondaire et trésors bonus sont éparpillé partout sur la carte, ne servant en pratique que à être le plus proche possible du score maximum, et la impossible de ne pas penser au tout premier Zork !

Et c’est clairement la plus grande force de ce premier King Quest, le coté très ouvert et les nombreux objectifs secondaire qui procure une grande liberté. On profite pour cela d’une grande carte de 48 écrans qui constitue le royaume (dans un monde qui rappelle grandement leur précédent jeu The Wizard and the Princess, qui devrait se connecter d’ailleurs plus tard à la série !), en plus de nombreux intérieur et zones annexe. Et la liberté est totale, libre à nous de partir dans la direction que l’on souhaite pour démarrer notre aventure, et c’est une grande réussite ! Bon bien sur ça manque parfois d’un peu de contenu cette grande carte, beaucoup d’écrans sont vide et ne sont que constitué d’arbre ou de lac pour se noyer, et il et vrai on peut se faire un peu chier parfois, mais quand même ! Il sera donc indispensable de tenir sa propre carte et de noter soigneusement tout les points d’intérêt important pour ne rien oublier, mais ça vous le faite déjà depuis longtemps maintenant si vous jouer aux vieux jeux d’aventure.

Pour explorer ce monde, on à le droit à une toute nouvelle mécanique de déplacement, en contrôlant directement notre personnage avec les flèches à l’écran. C’est une grande nouveauté, la ou à l’époque Sierra se contentait juste de mettre des graphismes à des jeux d’aventure textuelle en les exploitant à peine est bien loin ! Votre personnage peut nager, sauter et s’accroupir (bon ça à part éventuellement pour démouler un bronze, je n’ai jamais compris à quoi ça servait), et notre position est importante pour les actions sur l’écran. Il faudra par exemple être proche des objets ou personnages pour interagir avec eux, on pourra se cacher d’une sorcière (totalement taré celle la) dans une salle, ou encore attraper un oiseau en plein vol !

Tout ça est excellent, bien qu’il reste encore des points qui ont bien mal vieillie aujourd’hui, notamment avec la perspective, le passage des escaliers par exemple, l’horreur de le haricot magique à grimper (un cauchemar qui m’a couru sur le haricot) ou encore le simple pont du château au début. Mais on s’y fait, et le fait de pouvoir faire de nombreuse sauvegarde rapide quand on veut en plus de pouvoir modifier la vitesse du jeu afin d’écourter les longs déplacements permet d’éviter les frustrations. Le fait de pouvoir déplacer son perso à l’écran apporte donc énormément au Gameplay, et Sierra nous gratifie la d’une grande révolution en définissant les codes des jeux d’aventures de demain, au grand dam d’Infocom qui lui ne sortira quasiment que des jeux textuels, et qui finira par faire faillite à cause de cela d’ailleurs, malgré leurs très bons jeux.

Une incroyable liberté d’actions et de choix

Mais puisqu’on en est à comparé tant Sierra et Infocom, qui fait mieux du coup entre la tradition et la modernité ? Car la même année sort Sorcerer de Infocom, spin off ‘magique’ de la saga Zork qui fait partie de leurs meilleurs jeux d’aventures crée. Et bien qu’on aurait tendance à penser que Infocom est derrière avec son gameplay à l’ancienne, C’est assez dur à dire de les départager finalement. Car Pour moi, ma préférence va encore du coté des jeux d’infocom, qui profite d’une immersion dans un univers génial (celui de Zork reste tellement dingue et fun) et surtout d’énigmes maitrisé et parmi les plus brillantes et complexe des jeux d’aventures, qui pour moi sont bien au-dessus de toutes comparaison avec celle des jeux Sierra, toujours bien plus basique. Mais voilà, c’est ce que je pense, et d’autre préférons d’emblée les jeux Sierra, car ils seront bien plus réceptifs à un univers avec de vrai décors et à un Gameplay plus moderne, et aussi car les jeux Sierra ont leur propre qualité.

Mais bien que je dise que je trouve les énigmes moins recherchées que les jeux d’Infocom, celle de King’s Quest restent toutefois bien sympathique, car on garde encore et toujours un système de mot avec un interpréteur de texte (toujours assez simple avec en général max deux mots), qui s’associe parfaitement avec le déplacement du personnage. Peu de chose à signaler sur l’interpréteur de texte, il est de très bonne qualité, et je n’ai jamais eu vraiment soucis pour me faire comprendre, à part peut être deux/trois passages ou j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois pour trouver la bonne formulation, mais rien de bloquant.

Le grand point fort de King Quest concernant les énigmes, c’est surtout qu’on peut les résoudre de diverses manières, la ou les jeux d’Infocom te bloque indéfiniment tant que n’a pas LA bonne solution. Et le fait de pouvoir avoir plusieurs façons de passer un obstacle est clairement la marque de fabrique de cette saga, tant cela apporte de la re jouabilité, et permet surtout de ne pas être bloquer dans le jeu car la situation optimale de passer un obstacle est trop compliqué, c’est parfait et tellement novateur.

Car des passages bien compliqué ce n’est pas ce qui manque, beaucoup d’énigmes faisant références aux contes pour enfants et personnages de fantasy, le problème étant que si tu ne les connais pas, eh bien tu la dans le baba, car souvent tu ne connaitrais pas les bonnes techniques pour avoir le plus de points puisqu’il faut avoir les références, comme le fait de faire du violon pour faire danser des Leprechauns. Je pourrais aussi donner comme exemple l’énigme la plus connu du jeu (pour de triste raison) ou il faut découvrir le nom d’un gnome afin qu’il nous donne un objet, mais c’est totalement introuvable. D’abord, il faut déjà faire le lien avec Rumplestiltskin des frères Grimm (en dehors du jeu donc), ensuite, il faut comprendre qu’une note trouver à l’autre bout de la map qui dit ‘de penser à l’envers’ est un indice pour le nom du gnome, alors que rien de l’indique. Mais ce n’est pas fini mec, car comme tout le monde tu te dirais bah c’est simple, faute écrire Rumplestiltskin à l’envers (quoi que ce putain de nom est insupportable à écrire), et bien non ! Tu sais c’est quoi la solution ? Il faut écrire le nom, mais en alphabet inversé, genre A c’est un Z, B un Y, etc… Voila le genre de merde que tu as dans un King’s Quest, même si là je suis salaud car c’est un des pires exemples qui soit, vous comprenez toutefois pourquoi je préfère les énigmes de Infocom.

Une très grande rejouabilité

Mais ce n’est pas tant un problème que ça, car comme je l’ai dit, il existe de nombreuses possibilités de passer des obstacles, et ça c’est génial ! Revenons au gnome, comme 100% des joueurs tu n’as pas réussi l’énigme pour trouver son nom ? Pas grave, au bout de 3 tentatives loupé, le gnome vous donnera tout de même un objet alternatif, qui aura la même finalité que celui qu’il vous aurait donné si vous avez trouvé son nom. La seule différence sera les points gagnés au final. Et je trouve ça excellent comme idée de Game Design, de pouvoir laisser le joueur quand même s’en sortir seul pour finir le jeu avec des variante plus simple et le laisser revenir plus tard pour se creuser la tête à trouver petit à petit les méthodes optimal, c’est tellement une bonne idée !

On reviendra avec plaisir sur nos pas plus tard après avoir fini le jeu (et après avoir assisté à la mort pathétique mais drôle du roi à la fin du jeu), par exemple avec le géant dans les nuages qu’on a de suite tuée avec la fronde car ça nous paraissait tous évident de faire comme dans le conte, alors qu’on peut aussi attendre (longtemps) dans son écran pour qu’il s’endorme et qu’on puisse lui prendre son trésor de manière pacifiste et récupérer un max de points ! Et c’est le cas pour quasiment toutes les énigmes du jeu qu’on peut toutes résoudre de manière pacifique pour avoir plus de points (à l’exception de la sorcière, elle faut la massacrer bien comme il faut et le jeu nous donne une récompense !!), c’est quelque chose qu’on ne peut pas retirer à Sierra et qu’ils font bien mieux que Infocom, réussir à retranscrire cette liberté d’exploration aussi bien dans les énigmes.

Après, avoir le max de points sans aide est quasiment impossible. Quand j’ai fait une deuxième run pour la chasse au 158 points (même 159 avec un bug !) avec cette fois ci l’aide constante d’un guide, il y a des choses que je n’aurais jamais pu trouver seul ! Il y a le fameux nom du gnome comme on l’a vu, mais aussi l’elfe qui pop très rarement sur un écran précis et qui te donne l’anneau du seigneur des anneaux (putain je ne déconne pas, tu peux même devenir invisible avec), ou encore le fait de faire la révérence au roi pour gagner des points bonus, etc…

Tout cela est excellent et promet une grande re jouabilité et j'ait passer un super moment dans cet univers. On peut se rendre compte de quelques défauts de programmation toutefois, comme la zone du champignon qui peut être atteint en traversant une zone d’eau dangereuse en passant avec les pieds en dehors de l’écran (!), ou encore des petits bugs comme la chèvre qu’on peut tuer avec la dague mais qui peut toutefois se relever et nous suivre comme si de rien n’était si on lui montre ensuite une carotte ! Des petits défauts donc, mais qui n’entache en rien ce très grand jeu d’aventure, un immanquable pour tous les passionnés qui retrace l’histoire du genre.

ICI

Sierra nous gratifie d’une véritable petite révolution avec ce premier King’s Quest, et bien que j’aie toujours une petite préférence pour les jeux d’infocom classique, il faut reconnaitre que Sierra c’est grandement amélioré avec le temps et nous donne ici un très grand jeu avec de nombreuses innovations apporté au genre. Vive le roi, Vive Sierra, et vive Ifnkovhgroghprm !

skorn-of-banana
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Classement des meilleurs jeux de l’année 1984 (uniquement salon, pas les jeux arcades)

Créée

le 27 août 2023

Critique lue 68 fois

skorn-of-banana

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