Lollipop Chainsaw, le grand frère de ce Killer is Dead, offrait des panoramas aux couleurs vives, un scénario volontairement second degré et en retrait, avec d’un autre côté un gameplay extrêmement riche et qui demandait énormément de temps pour être maîtrisé.

Ce Killer is Dead en est l’exact opposé : une ambiance sombre, un scénario beaucoup plus important et sérieux (malgré l’humour cher à ce bon vieux Suda51), mais aussi un gameplay moins axé sur la richesse. Ici, tout repose sur un système d’esquive à la Bayonetta, mais il faut bien admettre que les techniques à débloquer sont moins nombreuses et les combats se révèlent moins tactiques.

Toutefois, ne croyez pas pour autant que ce Killer is Dead manque de panache : les environnements sont franchement variés, les combats sont hyper dynamiques et cinématographiques (malgré une caméra parfois un peu moyenne), et le level-design un peu timide offre parfois de bonnes idées à droite à gauche. En plus, la bande-son est toujours aussi grandiose, et comme d’habitude avec les beat’em all de Suda51, c’est surtout les boss qui vous montreront à quel point on peut s’amuser et être en orgasme face à un système de combats pourtant simpliste. A noter que contrairement aux No More Heroes, j’ai trouvé que les phases de bataille contre les simples ennemis savaient aussi se montrer intéressantes et nerveuses, ce qui fait toujours bien plaisir.

Pour parler des choses qui fâchent, je ne comprends pas trop les critiques sur la durée de vie : j’ai devant moi l’écran de fin, et j’ai mis 12 heures pour le terminer en mode normal, sachant qu’à l’instar de Lollipop Chainsaw la replay value est très importante, et sachant qu’il y a une pléthore de quêtes annexes à faire, même si certaines sont un peu moins inspirées que d’autres. Bref, à ce niveau-là, pas de déception pour moi.

Tout ça pour dire qu’il s’agit encore là d’une petite pépite signée Suda51 : un délire assumé, des boss phénoménaux, de l’humour bien japonais dans l’âme, des gros seins, un mode gigolo bien pervers, et même un scénario bien plus intéressant qu’il n’y paraît aux premiers abords. Si vous êtes capables d’accepter les faiblesses techniques (pour le coup masquées derrière une patte artistique parfois bien dégueulasse), et d’accepter un délire assumé mais imposé, foncez sur ce beat’em all bien sympathique !
Bunzer

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