Mytho agressif

Dans le beat them all, deux visions s'affrontent. La "classique" et "l'épileptique" comme je les appelle, ce qui pourrait se traduire par la vision occidentale d'une part et japonaise de l'autre. La où la seconde joue sur l'esthétisme des bastons, la première se concentre d'avantage sur la violence, avec de préférence une caméra fixe, plus cinématographique. La série God of War en est incontestablement le chantre. Remaniant la mythologie grecque de manière assez intéressante, les titres du studio Santa Monica explorent la piste de la brutalité avec une verve ludique peu commune.

Dotée d'un gameplay quasi-parfait dès le premier opus, la saga conte la quête, d'abord rédemptrice puis vengeresse de Kratos. Si le scénario se veut assez convenu et les personnages plutôt archétypaux, les jeux ont au moins le mérite d'aller au bout de leur idée via une gradation de la violence qui, en plus d'être jouissive, pose véritablement le problème de la vacuité du destin et de toute idée vengeresse via une mise en scène tout bonnement gargantuesque ou à tout le moins diablement inspirée.

Le seule reproche que l'on pourrait faire à la série est de rester sur ses acquis, mais cela lui confère au moins une cohérence jamais remise en cause, malgré les changements systématiques de réalisateurs entre chaque opus.

Quitte à vouloir tout défourailler comme un malade,offrez vous le meilleur, offrez-vous God of War.