Tribulations d’un Chinois en Chine, ou l’errance permanente tant morale que physique, la rédemption entr’aperçue venant comme chez Bresson d’une femme, et puis la chute.


Jia évoque lui-même Le Voleur de bicyclette comme source d’inspiration, d’autres, Antonioni ou Hou Hsiao-hsien, et c’est vrai qu’il y a peu de dialogues et qu’on se rapproche beaucoup dans son cinéma du concept de l’incommunicabilité. Mais ce qui me frappe personnellement dans ce type d’écriture, c’est sa proximité avec celle d’un cinéaste postérieur usant de mêmes techniques narratives pour faire dialoguer peu à peu ses séquences entre elles, laissant ici ou là des indices, des éléments, qui seront repris, rediscutés, souvent transformés par la suite pour mieux montrer la subjectivité des choses et l’impossibilité de les juger correctement. Cette écriture, c’est celle d’Asghar Farhadi.


Pourtant l’Iranien est très volubile, très dense, tout le contraire en apparence du cinéma de Jia Zhangke et de ce premier long métrage en particulier.


Commentaire à l'étalage dans son intégralité sur La Saveur des goûts amers


——————————————————————


À retrouver sur La Saveur des goûts amers :



En rab :


Limguela_Raume
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Jia Zhangke

Créée

le 3 déc. 2019

Critique lue 311 fois

3 j'aime

Limguela_Raume

Écrit par

Critique lue 311 fois

3

D'autres avis sur Xiao Wu, artisan pickpocket

Xiao Wu, artisan pickpocket
IllitchD
6

Critique de Xiao Wu, artisan pickpocket par IllitchD

Xiao Wu, Artisan Pickpocket est une œuvre forte et superbe remplie de scènes admirables et mémorables. L’acteur Wang Hong-wei est magnifique dans son interprétation, collant à son personnage avec une...

le 18 oct. 2012

3 j'aime

5

Xiao Wu, artisan pickpocket
Serge-mx
5

Pas convaincant sur la durée

Jia Zhangke adopte le style documentaire non pour filmé le réel, comme on le croit naïvement, mais pour reconstitué un réel en train de disparaître et dont il est nostalgique. Ici, les changements...

le 13 janv. 2023

Du même critique

Parasite
Limguela_Raume
9

Amérite

Parasite, c'est un peu Mademoiselle (Park) délivré de son érotisme durassien et se rapprochant à la fois de Molière et de Shakespeare : du sang et des fourberies. Il y a une fable amusante dans...

le 14 juin 2019

7 j'aime

Printemps précoce
Limguela_Raume
9

Saveur précoce

Ozu ou l'incommunicabilité heureuse. Être là et savoir s’en contenter. Comme la triste vitalité d’un saule.Il y a quelque chose de reposant chez Ozu : où sont donc passés les personnages...

le 26 oct. 2023

7 j'aime

Ouvre les yeux
Limguela_Raume
8

Odyssée post-mortem

Pas bien pressé de le voir. Je suis pourtant un grand amateur de son remake avec Tom Cruise… Et j’aurais sans doute inversé l’ordre de préférence si j’avais vu le film d’Alejandro à sa sortie. Son...

le 14 févr. 2022

5 j'aime