Ce film est un joyeux n'importe quoi surréaliste, où la quête principale du héros, qui souhaite retrouver son chien, n'est qu'un macguffin servant à introduire des situations cocasses.
Les personnages sont tous paumés et vivent dans un univers où se passent des phénomènes inexplicables dont ils n'ont d'autre choix que de s'accommoder. Et nous, spectacteurs, ne pouvons que nous noyer dans les questions : pourquoi pleut-il dans la salle du commissariat ? Pourquoi le voisin de Dolph souhaite-t-il rouler jusqu'au désert mojave ? Pourquoi le jardinier, qui était mort, revient sans que personne ne s'en émeuve ? Pourquoi Dolph continue-t-il à revenir travailler dans le commissariat dont il a été viré trois mois plus tôt ? Comment un palmier se change-t-il en sapin ? Pourquoi Eric Judor est-il habillé de manière si sexy ?
Une cascade de questions qui n'appellent pas de réponses et déclenchent un trouble qui est un peu celui au réveil d'un rêve idiot. Le film m'a fait penser au classique Vente à la criée du lot 49, qui a la même atmosphère onirique/surréaliste (mais plus frénétique).
La composition des acteurs américains, sérieuse dans des rôles absolument absurde, est vraiment réussie (mention spéciale à Master Chang, qui mériterait un film à lui seul). Ce mélange improbable entre absurde européen et décorum de banlieue californienne a un charme certain.
Un film très improbable, surréaliste et réussi. J'ai beaucoup ri. Ne plaira pas à tout le monde, mais me plaît, c'est tout ce que je demande.