Quatrième film dans l’œuvre de Woody, ce Sleeper (oublions le titre français, purement commercial et ne correspondant à rien) se démarque du précédent, Bananas, auquel il emprunte pourtant sa trame de récit, par une mise en scène nettement plus recherchée et un scénario plus inventif. Ici aussi, on a l’histoire d’un petit homme (on pense plus d’une fois à Chaplin mais aussi à Jerry Lewis) qui devient un peu malgré lui un héros et conquiert le cœur de sa belle (Diane Keaton, qui avait remplacé Louise Lasser dans le cœur et la vie de Woody). Le cadre futuriste est bien plus opportun que celui de l’Amérique centrale pour cette nouvelle histoire de révolution où l’auteur (qui commence à en être un) expose tous ses thèmes favoris, de la haine de la politique et des dictatures à sa fascination lucide pour la psychanalyse. C’est pourtant celle-ci qui a le dernier mot dans la dernière réplique du film : ce qui est important dans la vie, c’est le sexe et la mort… À méditer entre deux rires.
Maqroll
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le 28 janv. 2014

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