Preux qui restent
6 ans après l’assez raté Downsizing, Alexander Payne revient sur un terrain plus familier, où il sera question de portraits empathiques d’êtres un peu cabossés par l’existence. Dans The Holdovers...
le 14 déc. 2023
36 j'aime
1
(...) A l’hiver 1970, Mr. Hunham, professeur de latin, est chargé de s’occuper des quelques élèves du lycée Barton qui ne peuvent rentrer chez eux pour les vacances de Noël. C’est un personnage rigide, avec une pointe de sadisme. On s’attend à ce que le film s’oriente vers une forme convenue de feel good movie où Hunham déploierait une humanité trop longtemps refoulée. Ce serait mal connaître Payne et la minutie de son écriture. Winter Break emprunte des chemins de traverse et l’intrigue se resserre autour d’un trio improbable : Hunham, le jeune Angus Tully, brillant mais turbulent, et Mary Lamb, la cuisinière noire dont le fils vient d’être tué au Vietnam. Entre ces trois êtres si dissemblables mais également éprouvés par l’existence, vont se jouer de purs moments de grâce, qu’il serait peu charitable de déflorer.
(...) A travers les blessures de ses personnages, ce sont celles de l’Amérique que Payne dépeint. Inégalités sociales, mirage de la méritocratie, idiotie crasse de l’élite, sacrifice des plus humbles au Vietnam sont autant de thématiques abordées avec finesse. Comédie autant que drame, Winter Break est aussi une œuvre éminemment politique, au sens le plus noble du terme.
La critique complète du Huzar sur le toit : https://lehuzarsurletoit.substack.com/p/winter-break-le-grand-retour-dalexander
Créée
le 13 déc. 2023
Critique lue 1.3K fois
13 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Winter Break
6 ans après l’assez raté Downsizing, Alexander Payne revient sur un terrain plus familier, où il sera question de portraits empathiques d’êtres un peu cabossés par l’existence. Dans The Holdovers...
le 14 déc. 2023
36 j'aime
1
Hal Ashby, ce réalisateur américain qui a été à son sommet lors des années 1970. Oui, symboliquement, sa carrière de cinéaste a débuté en 1970, par The Landlord, et sa dernière réussite, Being There,...
Par
le 14 déc. 2023
31 j'aime
10
Au risque d'apparaître comme un cuistre, je démarre par cette généralité : pas de bon film sans 1. un bon scénario mettant en scène des personnages pleins de caractère, qui ont en eux de quoi faire...
Par
le 24 déc. 2023
21 j'aime
5
Du même critique
Par deux séquences, l’une comique (Laurent Laffitte, le visage boursoufflé par des chenilles processionnaires) et l’autre dramatique (un enfant perdu dans la baie d’Arcachon), Canet rappelle qu’il a...
le 3 nov. 2023
1 j'aime
D’une beauté sidérante et d’une puissance incontestable, l’enlèvement revient sur l’une des pages les plus sombres de l’histoire de l’Eglise. (...)Dans la première partie du film, le cinéaste...
le 3 nov. 2023
1 j'aime
Un Huston décevant, malgré la présence de Paul Newman et un récit original. L’ennui domine dans ce faux western peu inspiré.
le 24 sept. 2023
1 j'aime