Un DTV d’une platitude affolante et charcuté au montage par un parkinsonien en puissance

Un mystérieux routard tombé en rade accepte de travailler le temps d’une nuit au Willy's Wonderland (une pauvre aire de jeux désaffectée avec piscine à boules et bornes) pour payer les réparations sur sa voiture. La nuit sera plus longue que prévue lorsque les robots animatroniques se réveillent et sèment la terreur…

Sous ses airs faussement « cool », Willy's Wonderland (2021) montre rapidement ses faiblesses, entre la pauvreté scénaristique, la mise en scène qui abusent à outrance dans l’exagération et des interprétations aux abonnés absents.

Le film repose uniquement sur la présence de Nicolas Cage, il faut voir de quelle façon le réalisateur le met en valeur et ce, dès les toutes premières minutes du film. Comme si l’on s’était trompé de film et que l’on avait affaire à un fan-film à sa gloire. Une iconisation à grands coups de ralentis, cheveux aux vents et lunette de soleil effet miroir. Cage est dans sa bulle et nous laisse complètement sur le bas-côté de son délire égocentrique. Son personnage est d’ailleurs mutique durant tout le film, il ne dira pas un seul mot (!) pendant 90min, se contentant d’apparaître dans d’innombrable gros plans à sa gloire, nous offrant toute une palette d’inexpressivité d’une réelle platitude.

Le film est tellement plat que l’on s’ennuie assez rapidement. Nicolas Cage se retrouve confronté à une poignée d’animatroniques démoniaques qui, lorsqu’ils ne chantent pas, trucident tout ce qui leur tombe sous la main. Face à Cage, on retrouve une poignée d’adolescents dont Emily Tosta, incapable de jouer convenablement (un regard de bovin avec ses grands yeux écarquillés). Une même partition, une même émotion dans le regard pendant tout le film.

Le scénario de son côté fait les frais d’une paresse qui transparait rapidement. Une intrigue qui emprunte (pour ne pas dire pompe allègrement) sur le jeu vidéo "Five Nights at Freddy's", le tout, charcuté au montage par un parkinsonien en puissance, bref armez-vous de courage car ce DTV n’a réellement aucun intérêt.

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le 20 mars 2021

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