
Quand on tombe sur Wild, on pense tout de suite au Into The Wild de Sean Penn. Mais la comparaison s'arrête très vite.
Là où Christopher McCandless semblait avoir choisi de fuir la compagnie des humains, la vie en société et se rapprocher le plus possible d'un improbable état naturel, Cheryl Strayed elle accueille toujours au cours de son trail avec grand sourire la moindre aide que peuvent lui apporter ses semblables, elle a seulement décider de fuire ses problèmes : le deuil de sa mère avant tout qui lui parait un obstacle insurmontable pour retrouver le cours de sa vie, mais aussi tous ces petits et gros mauvais souvenirs comme autant de cailloux qui traînent au fond de ses chaussures l'empêchant d'avancer sereinement. Du coup quitte à souffrir des pieds, elle s'est dit allons y franco et attaquons nous au PCT en mode yolo (où tout du moins la partie californie - oregon).
Et on peut dire qu'elle va souffrir la petite, on le comprend tout de suite quand on la voit essayer de porter un sac au moins aussi grand qu'elle et se faire retourner par celui-ci. Mais c'est le chemin de croix qu'elle a choisi pour expier ses péchés et essayer de faire le vide/point dans sa tête. Y trouvera-t'elle se qu'elle cherchait, ou autre chose ?
L'interprétation de Reese Witherspoon (à l'origine de l'achat des droits du film et de sa production) est parfaite, un grand bravo à elle. Le film est également tres inteligemment découpé mélangeant les moments drôles (ou tout du tout gentiment sarcastique), les flashbacks, les scènes de randonnées, les rencontres, sans jamais perdre le fil, ni l'intéret du spectateur, sans tomber non plus dans un misérabilisme excessif, où l'improbable, le film restant à quasi chaque instant plaisant à regarder.
Mon seul petit regret qu'on ne voit au final qu'assez peu d'images de ce fameux PCT qui donnerait envie d'en apprendre plus, voir soyons fous de chausser nos rangers, malgré quelques beaux panoramas, on est souvent limité à un con de sentier. Mais à part ça un récit sympathique, qui vous laissera peut-être sur votre faim, mais porter par une sacrée actrice.