Rédemption, quête de soi, résilience, tels sont les ingrédients somme toute classiques de ce film. Cheryl Strayed, dévastée par la mort de sa mère, sombre dans la drogue, sa vie n’est plus que ruine, son couple a explosé. Elle finit par prendre conscience de sa dérive et décide de se lancer dans le PCT, le Pacific Crest Trail, un sentier de randonnée qui traverse les États-Unis du nord au sud le long du Pacifique.
Elle y souffrira, y fera des rencontres, se dépassera. Entre flashbacks sur son passé et retour au présent sur les personnes et les difficultés qu’elle rencontre, le film met en valeur une Reese Witherspoon qui incarne de très belle manière Cheryl Strayed (« Wild » est basé sur un livre, lui-même étant une mise en mots par la vraie Cheryl Strayed de son aventure), et montre qu’elle est bien la grande actrice qu’on a trop souvent supposée sous ses rôles de jolie blonde (elle a tout de même gagné un Oscar en 2006 et est nommée cette année pour ce rôle dans « Wild »).
Avec une telle histoire, et cette envie de se ressourcer en pleine nature (et un titre pas si éloigné), il est difficile de ne pas effectuer de parallèle avec le somptueux « Into the wild » de Sean Penn. Malheureusement pour « Wild », la comparaison joue en sa défaveur, la faute à un engagement émotionnel bien moindre. Il est vrai que le jusqu’au-boutisme du Christopher McCandless de « Into the wild » était tout autre, mais les rencontres effectuées y étaient aussi plus fortes (j’ai encore le souvenir très net de ce vieux retraité de l’armée qui avait retrouvé en McClandless son fils mort dans un accident, sublime moment).
Que cela ne vous empêche pas de découvrir un très bon film, qui ne surprend pas ni par son déroulement ni par son dénouement, mais qui offre un beau portrait de femme, forte et indépendante.