La sublime déclaration d'amour de Spielberg

Tout comme le film de 1961, j’ai adoré. Rien d’étonnant à cela puisque le remake de Spielberg respecte la matière première avec une précision presque aberrante. Tout y est pareil, de la réplique au plan prêt, et les nouveautés ou les différences sont très rares.

J’ai préféré la version de 2021. La beauté de la photographie est à couper le souffle, et si j’ai adoré le classique des années 60 pour sa dynamique et sa capacité à nous surprendre, l’adaptation de Spielberg, qui est davantage une déclaration d’amour à l’œuvre originale (je parle de la comédie musicale de 1957) et du film de Jerome Robbins et Robert Wise (1961), est plus satisfaisante. À mon avis il s’est fait un kiff du genre, j’adore ce film, je vais en faire un remake qui déchire, et il a réussi son coup…

Les qualités de l’histoire nous émerveillent toujours (pour ceux qui l’ignorent, il s’agit d’une relecture de Roméo et Juliette), les chansons sont vraiment réussies et j’ai trouvé les acteurs plus satisfaisants que dans la première version cinématographique. Ansel Elgort et Rachel Zegler (qui fera une excellente Blanche-Neige, n’en déplaise aux connards) sont sublimes. Je les ai adorés. Ariana DeBose qui joue Anita est lumineuse. Rita Moreno (qui avait joué la Anita du film de 61) revient dans le rôle de Valentina, une grand-mère d’amour qui performe de manière inétendue. Mike Faist et David Alvarez (respectivement Riff et Bernardo) se distinguent aussi avec brio.

L’esthétique du film est dingue, la dynamique est entrainante, le rythme est bon, l’ambiance est attractive, le scénario est profond, avec une fracture entre les communautés qui n’aura jamais été autant d’actualité. Le final et la leçon qu’on en tire sont toujours aussi majestueux.

Je me rends compte que je suis incapable d’attribuer autre chose que dix étoiles à ce film. C’est un double coup de cœur en ce qui me concerne.