Se faire traiter de con par un film pendant 1h20

En deux phrases, nous avons à faire à l'un de ces condensé des (vraiment pires) clichés du cinéma d’horreur traités de manières à ce que le spectateur se doive de les prendre au sérieux parmi lesquels citons seulement : jumpscares à outrance qui n'ont d'autres buts que d'agresser physiquement le spectateur et ses tympans (puisque lui atrophier l'esprit n'était visiblement pas suffisant), les personnages stéréotypés mal écrits, cons comme des Jennifer ou des Ryan de collèges malgré leur quarantaine passée, les acteurs qui ne veulent que leur cachet sans faire d’efforts (mais honnêtement comment pourrait-on les blâmer ?) oscillant entre le cabotinage (le couple ''d’amis'') et la non-envie de transmettre la moindre émotion à l’écran (le couple de ‘’héros’’ qui joue à qui jouera le moins), la mise en scène plus classique et insignifiante que tout ce qui pourrait avoir jamais été considérés comme insignifiant dans l’histoire de l’humanité dès Homo Sapiens, les réalisateurs qui sortent d’une école de cinéma sans avoir compris ce qu’ils étudiaient, sans talent aucun et qui suivent à la virgule près le schéma narratif du film d’horreur de leurs cours, Le cinéma pour les Nuls, page 1, chapitre 1 intitulé le cinéma d’horreur pour adolescents finit à la pisse et autres échappés de capotes, les dialogues écrits par un geek isolé de tout contact humain depuis qu’il est devenu trop gros pour se mouvoir à l’extérieur et qui ignore tout des interactions sociales qui ont couramment lieu entre êtres humains, comme un robot dont l’humain deviendrait créature abstraite, le Deus Ex Machina qui ne fait pas de sens dans la logique même du film (qu’est-ce qui justifie la décision des ‘’monstres’’ d’êtres des gentils sinon les élucubrations d’un scénariste ravagé mentalement ?), la logique même du film qui ne fait pas de sens et éloignée de tout ce qui toucherait de près ou de loin à la logique humaine (la maison qui doit ‘’se nourrir’’ du sang de familles : une famille y meurt effectivement mais apparemment c’était pas la bonne… mais qu’est-ce que c’est que cette règle de couillons ?), la question sous-jacente du deuil du con de fils des héros mais tant l’exécution est exécrable (enfin, l'exécution étant un grand mot puisque rien n'est traité : ni les personnages, ni l'ambiance, ni l'histoire, ni rien) on assiste plutôt à un deuil du cinéma, de l’écriture, et plus encore de l’intelligence qui est permanence insultée durant tout le métrage, sur sa petite couche de mépris de classe bourgeoise qui voit les villages et ses habitants comme des abrutis sectaires qui votent Trump parce qu’ils couchent avec Satan, les techniques de fauchés dont même le JDG en rougirait d’en faire usage, aucune originalité scénaristique ou visuelle, du déjà mangé, chié et réchauffé, et si c’est un hommage aux vieux films de maisons hantés alors le meilleur hommage eut été de ne pas en faire puisque le film franchit allègrement le cap de l'hommage à l'insulte gratuite, passer le film de la VO à la VF pour ne plus avoir à souffrir de ce jeu d’acteur misérable est aussi hilarant tant les doubleurs ont jugés inutile le moindre effort (<< Olala, oh non, quelle misère, et si nous prenions un whisky >>), et tous ces éléments qui crient à l’unisson : We Are still here, pour nous rappeler que c’est un film fait pour ceux qui n’aiment pas le cinéma par des gens qui ne voient le cinéma que comme un ascenseur social qui rapporte du fric.


Je n'ai pas vraiment aimé le film. :(

Ji_Hem_
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le 2 févr. 2020

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Ji_Hem_

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