Le film débute par une scène d'exposition extrêmement laborieuse, où rien ne semble véritablement fonctionnel, la réalisation et l’intérêt narratif sont au point mort. Mais le film retombe heureusement sur ses pattes au bout de cette première demi-heure raté, dès lors que le récit est bousculé par la rencontre de ses 2 "protagonistes" le film a un véritable regain de vitalité et la réalisation immersive de Barbara Loden en caméra épaule prend enfin son sens.
Nous suivons dès lors une femme qui n'a plus l'emprise sur son destin a cause de choix cruels d'hommes. Spectateur de l’effondrement de ses entreprises, lorsque la situation semble s’embellir, nous appréhendons avec vigilance la fatalité potentiel et inéluctable qui se tisse progressivement.
Wanda est donc un Road movie qui n'est pas entièrement maîtrisé de bout en bout, mais dont les messages (féministe, importance de l'argent) transperces tout de même son spectateur avec justesse et inclémence.