La Suède doit être certainement un très beau pays à voir avec le charme de ses femmes, des villes comme Stockholm et j'en passe. Bon malheureusement, je n'ai pas encore eu l'occasion d'y aller donc je me rattrape sur les films de ses cinéastes. Retour à Ingmar Bergman que vous avez déjà pu apercevoir sur ce blog avec les oeuvres La flûte enchantée et Persona. Place maintenant à Ville portuaire.
A travers l'histoire d'amour entre deux jeunes personnes, peu banale car la femme a eu une vie plutôt compliquée auparavant, Bergman va mettre en avant certains points de la société de l'époque qui semble le déranger.
Intéressons-nous tout d'abord à la relation entre Gösta et Berit. La jeune fille traine une très mauvaise réputation. D'après les rumeurs, elle serait assez facile et possède un nombre élevé (pour l'époque) de conquêtes masculines. La fugue avec un garçon l'amènera vers un centre de redressement où elle y passera quelques mois. Gösta est le premier homme avec qui elle va tenter de reconstruire une relation sérieuse depuis pas mal de temps. La femme va alors jouer la carte de l'honnêteté. Chose qui ne plaira pas à Gösta...
Le plus important, c'est que si l'histoire d'amour peut paraître assez banale avec les grandes lignes assez simplistes dans un premier temps, et c'est peut-être le plus grand défaut de ce film, il faut rappeler que Ingmar Bergman encore assez jeune et qui n'est qu'à l'aube d'une grande carrière, il possède néanmoins un fond intéressant. Rude critique contre la société bien pensante et moralisatrice de l'époque, Bergman joue ici un plaidoyer sur la liberté des femmes et sur l'émancipation de celles-ci.
Le metteur en scène suédois choisira toutefois une voie de la lumière pour nos deux héros, aspirant à construire leur vie ensemble. Si la fuite organisée et planifiée pour pouvoir vivre heureux est annulée, c'est bien parce que face à l'amour, l'honnêteté et la vérité, peu importe les racontars des gens. C'est aussi un cinéaste qui filme énormément au plus près des acteurs pour mieux faire transparaître leurs émotions.
Avec une oeuvre me faisant penser à Sur les quais de Elia Kazan, le cinéaste scandinave signe une oeuvre forte, certes imparfaite, mais qui démontre déjà tout son talent. Les chef-d'oeuvres sont bientôt proches...
batman1985
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le 6 mai 2011

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