Voilà bien un petit film pour lequel je n'en attendais rien. Mais vraiment rien du tout. Simplement, que je m'étais dit que je me materais bien un film avec ma compatriote, Virginie Efira. Même si depuis sont passage en France, elle a pris la double nationalité.
L'histoire ne me disait rien de spécial, mais je connais la propension de ma chérie à regarder un film plutôt léger. Et pour le coup, si je voulais une séance "ciné", il fallait donc quelque chose qui lui conviendrait sur papier plus qu'à moi.
Alors, premièrement, j'ai été surpris des progrès réalisés par Virginie Efira depuis ses débuts. Je l'avais vue dans Dead Man Talking, mais son rôle ne m'avait pas nécessairement marquée. On sent une actrice qui est prête à se donner devant la caméra et je serai curieux de la redécouvrir dans un rôle plus sérieux, notamment sous Paul Verhoeven.
J'ai beaucoup apprécié l'écriture des personnages, que j'ai trouvée dans l'ensemble assez juste. Il y a bien un ou deux petits points qui font tâche, mais qui sont plus du domaine de ma perception que quelque chose de plus général.
J'aime cette histoire qui dépeint une femme. Pas LA femme, mais une femme. Victoria, c'est une femme moderne. Au four et au moulin, partout, mais finalement complètement dépassée et qui perd pied. Il y a une certaine justesse, il y a un équilibre à retrouver et en ce sens l'écriture du film est bien pensée.
Et puis, il y a un côté très vaudevillesque dans ce procès, dans ces animaux qui sont amenés à la barre pour témoigner. Il y a une folie douce chez ces personnages dont les carences et les défauts en deviennent touchants.
Le duo Efira - Lacoste fonctionne parfaitement à l'écran. Triet offre un film sans temps mort, sans ennui. Je n'en attendais vraiment rien en plus...