Le cinéma Kosovar n'est plus terra incognita, donnant désormais de ses nouvelles dans les festivals internationaux. Cela a été le cas avec Hive, par exemple, couronné au Cinemed de Montpellier. Vera dreams of the sea est également un film de réalisatrice et l'on y retrouve des thèmes assez familiers : corruption des élites et omnipotence du patriarcat, notamment, avec une mère courage bien décidée à se battre, en l'occurrence ici pour offrir un avenir à sa fille, malgré la cupidité de sa propre famille, après le suicide de son mari. Le personnage principal du premier long-métrage de Kaltrina Krasniqi est donc une femme d'âge mûr qui ne s'en laisse pas compter et dont le métier est original, interprète en langues des signes. Vera dreams of the sea la suit pas à pas dans un cheminement assez classique où elle doit se méfier de tout le monde, tout en rêvant d'une autre société. De manière symbolique et un peu lourde, le film insère à intervalles réguliers des images de mer, d'où d'ailleurs son titre. La mise en scène est relativement maitrisée et l'interprétation plus que correcte, avec son héroïne déterminée, en tête de pont. Il n'y a pas, malheureusement, la même énergie et puissance que l'on trouve dans Hive, qui n'a pas été choisi par hasard pour représenter le Kosovo pour l'Oscar du meilleur film international.

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le 12 nov. 2021

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